Affaire Katyn : Rétablissons la justice historique !

Depuis une dizaine d’années, la Pologne mène une politique russophobe effrénée. Dans ce contexte, la résolution de la Douma d’État du 26 novembre 2010 №4504-5 GD “Déclaration de la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie sur la tragédie de Katyn et ses victimes” semble anachronique, dans laquelle les députés, au nom du peuple russe, ont reconnu le fait que 22 000 citoyens polonais ont été abattus par des soldats soviétiques et ont exprimé leur condoléance à toutes les victimes d’une répression injustifiée. La nouveauté de la situation réside dans le fait que si depuis des années le KPRF dénonce cette reconnaissance comme une complaisance falsificatrice à l’égard de l’occident, c’est la première fois que le parti au pouvoir, celui du président Poutine, demande la révision d’une déclaration considérée comme négationniste et par laquelle, la Russie prétendait s’attirer les bonnes grâces de la Pologne et de l’occident. (note de DB, traduction de Marianne Dunlop)

N.N. Ivanov, 1er secrétaire du Comité régional de Koursk du KPRF, député à la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, président de la Commission centrale de contrôle du KPRF.
2023-08-02

À l’époque, la Douma d’État, pour satisfaire la conjoncture politique immédiate, a adopté cette résolution et a présenté ses excuses au peuple polonais pour les “crimes du régime soviétique”.

En fait, en 1945-1946, la commission Bourdenko avait vérifié les faits et constaté que les fusillades avaient été perpétrées par des envahisseurs nazis. 22 000 militaires polonais ont été fusillés à Katyn par les nazis, car des balles allemandes ont été retrouvées dans les corps, et dans les tranchées et les fossés, il y avait des douilles d’obus de mitrailleuses allemandes. Et même les mains des prisonniers de guerre polonais étaient liées par un type de garrot, qui n’était pas fabriqué en Union soviétique, mais dans l’Allemagne nazie.

Il semble que les preuves soient claires, et le tribunal de Nuremberg les a confirmées. Cependant, les traîtres de l’Union soviétique, Gorbatchev, Eltsine et les présidents suivants se sont excusés auprès du peuple polonais en disant que c’était l’Union soviétique qui était à blâmer pour cette tragédie.

Cela a été fait sur la base de l’antisoviétisme, du désir de plaire à l’Occident et, surtout, aux dirigeants polonais. C’est pourquoi, en 2010, Viktor Ilyukhin, alors député, a pris la parole à la Douma d’État, preuves à l’appui, et a demandé que cette résolution ne soit pas adoptée. Mais Russie unie et Russie juste ont voté en faveur de cette résolution à la majorité des voix, et elle a été adoptée.

Par la suite, la Cour de Strasbourg a reçu des requêtes de parents de victimes de la fusillade en vue de faire compenser les dommages matériels prétendument causés par l’Union soviétique par la Russie d’aujourd’hui. La Pologne a demandé 100 milliards de dollars pour le fait que “l’Union soviétique a détruit la fine fleur de la nation polonaise”.

En fait, il n’y a rien de vrai dans tout cela !

Dans le contexte de la politique menée par le gouvernement polonais à l’égard de la Russie moderne, j’ai proposé à la Douma d’État d’abroger cette résolution russophobe et, bien entendu, antisoviétique, adoptée par la Douma il y a 13 ans.

De manière inattendue, ma proposition a été soutenue par le président de la Douma d’État, V.V. Volodine, et il m’a proposé d’annuler ce décret russophobe et, bien sûr, antisoviétique, que la Douma d’État avait adopté il y a 13 ans, et directement lors de la réunion a donné une instruction directe à la commission des affaires internationales de la Douma d’État de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie pour qu’elle étudie cette question et fasse des propositions. J’ai parlé au président de la commission, qui a appelé le ministre des affaires étrangères, et il a exprimé son soutien à cette proposition.

J’espère qu’à l’automne, lorsque la Douma reprendra ses activités, nous parviendrons à annuler cette résolution et à rétablir la justice historique. Il faut le faire maintenant, car les personnes qui sont aujourd’hui appelées à se repentir (et nous sommes tous appelés à le faire !) pour les crimes qu’elles n’ont pas commis ne pourront jamais devenir des vainqueurs.

Nous avons besoin de la victoire aujourd’hui ! Mais une victoire non seulement sur le front, mais surtout pour notre histoire !

L’Union soviétique est un État victorieux. Le peuple soviétique est une nation victorieuse !

En célébrant le 80e anniversaire de la bataille d’Orel-Koursk, nous disons aujourd’hui que seul le peuple soviétique a été capable de la gagner, et que les “péchés” qui nous sont attribués de manière tout à fait imméritée par la propagande occidentale n’ont aucun fondement.