Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le sommet de l’OTAN, théâtre de l’absurde par Scott Ritter

La pire des absurdités est hors champ de la juste description de Scott Ritter : alors que la première semaine de juillet a été la plus chaude jamais enregistrée au monde, selon des données préliminaires de l’Organisation météorologique mondiale, nous n’avons entendu parler que de monstrueuses livraisons d’armes. Biden, l’homme le plus puissant du monde à ce qu’on dit a “des comportements étranges”, le pire n’étant jamais dénoncé celui qui nous invite à l’absurdité de l’OTAN. Nous qui vivons en “Otanie”, là où le théâtre de l’absurde doit relever d’un consensus total, nous ne pouvons même pas nous contenter de la neutralité d’un nombre grandissant de pays du sud qui ont décidé d’agir en dehors de cette folie. C’est là ce qui rend sans aucune portée les vagues appels à la paix du type du “boulet” du Pcf et les errances de Macron, pour retrouver du sens, nous devons en passer par l’attaque frontale contre les dirigeants qui veulent nous faire mourir avec la planète. On peut prétendre adhérer aux Brics, être du côté de Lula, comme Macron mais toute référence à la paix qui, en France comme dans le reste de “l’otanie” ne dit pas “Non à l’OTAN” est un leurre. Toute négation de ce que décrit Scott Ritter revient comme Macron et la résolution 390 à justifier le formidable et criminel gâchis. Parce que la débilité théorique et politique de l’état où par censure de fait on a réduit le parti communiste français, le rend incapable de “penser” l’impérialisme d’aujourd’hui. Est-il normal que le riche débat que nous avons dans ce blog, avec un texte aussi important que celui que nous présente aujourd’hui Jean-Claude Delaunay soit de fait interdit aux communistes et qu’ils n’aient plus que les âneries du sieur Boulet à ruminer? Qu’est-ce qui excuse un tel niveau d’aliénation en miroir de celui imposé à la société française?

Notons la manière dont on encourage les prolétaires à mépriser la culture : l’école, ça ne sert à rien on peut avoir richesse et pouvoir sans ça, avoir droit à la célébrité, être libre de faire n’importe quoi… Les réseaux sociaux encouragent à un tel déversoir où le bavardage vain, l’égoïsme, le complot universel prend la place de la pensée… Tout faire pour que notre jeunesse soit incapable de penser les causes et les conséquences… pas de bavarder sans frein, sans objet, ça c’est encouragé comme les selfies, non penser aller au-delà des apparences et du vide que l’on encourage… La censure et la répression est la seule logique d’un tel mépris de l’éducation, de la science, de tous les appels à l’obscurantisme, c’est l’aliénation, l’autocensure. C’est le même mode d’invite que celui de produire des textes pour les militants qui ne mènent nulle part vers aucune intervention parce que la finalité est bien le théâtre de l’absurde et dans le cas de l’incroyable invite de l’honorable Boulet faire perdre son temps au militant. Surtout tronquer l’histoire pour ne pas nous aider à percevoir ce qu’est l’OTANIE, nous inviter comme le fait l’honorable Boulet à être dans le camp supposé des neutres, tout en confortant les délires de nos gouvernants qui nous racontent que tout est de la faute de la Russie et que donc même si du bout des lèvres on prétend le contraire sans jamais agir, c’est aller vers notre transformation en peuple US. A ceux à qui l’on peut raconter que la seule solution c’est de donner à l’Ukraine les armes, comme à l’Irak, comme à la Libye, comme à l’Afghanistan, alors qu’ils savent que c’est un mensonge, c’est vouer à l’inertie toutes les coopérations indispensables pour tenter de résoudre les problèmes de notre temps… (note et traduction de danielle Bleitrach)



Un ancien officier du renseignement américain affirme que l’OTAN n’a pas opté pour la guerre par procuration pour obtenir la « défaite stratégique » de la Russie en Ukraine

Les dirigeants des 31 États membres de l’OTAN ont commencé à se réunir à Vilnius, la capitale de la Lituanie, pour le 33e sommet de l’alliance, un événement qui est devenu un symbole de la tâche de plus en plus difficile de l’organisation militaire : transformer sa volonté politique en une réalité tangible.

Depuis le sommet du pays de Galles de 2014, lorsque l’OTAN a fait de la Russie une priorité absolue à la suite du référendum sur l’adhésion de la Crimée à la Russie, et le sommet de Varsovie de 2016, lorsque l’OTAN a accepté de déployer des « groupements tactiques » sur le sol de quatre membres de l’OTAN (Lettonie, Estonie, Lituanie et Pologne) en réponse à une « agression » russe perçue dans la région, la Fédération de Russie a dominé l’agenda de l’OTAN et, par extension, son identité.

Le sommet de Vilnius promet de ne pas être différent

L’un des principaux problèmes auxquels sont confrontés les dirigeants de l’OTAN est que le sommet de Vilnius se déroule dans l’ombre du sommet de Madrid de l’année dernière, convoqué fin juin après le début des opérations militaires de la Russie contre l’Ukraine.

Le sommet de Madrid a suivi le sabotage délibéré par Boris Johnson d’un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie qui devait être signé le 1er avril 2023 à Istanbul, et la décision américaine (en mai 2023) d’étendre l’assistance militaire à l’Ukraine, dépassant 45 milliards de dollars dans le cadre d’un nouvel accord de « prêt-bail ».

En bref, l’OTAN avait choisi de ne pas s’engager dans une résolution pacifique du conflit entre la Russie et l’Ukraine et avait plutôt choisi de mener une guerre par procuration, avec de la main-d’œuvre ukrainienne alimentée par des équipements de l’OTAN, conçue pour réaliser ce que l’ambassadrice américaine auprès de l’OTAN, Julianne Smith, a appelé la « défaite stratégique » de la Russie en Ukraine.

Le sommet de Madrid a généré une déclaration officielle de l’OTAN déclarant : « La Russie doit immédiatement arrêter cette guerre et se retirer d’Ukraine », ajoutant que « la Biélorussie doit mettre fin à sa complicité dans cette guerre ».

En ce qui concerne l’Ukraine, la déclaration de Madrid était tout aussi forte. « Nous sommes pleinement solidaires du gouvernement et du peuple ukrainiens dans la défense héroïque de leur pays. »

« Nous réitérons notre soutien indéfectible à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues qui s’étendent dans ses eaux territoriales. Nous appuyons pleinement le droit inhérent de l’Ukraine à la légitime défense et au choix de ses propres arrangements en matière de sécurité. Nous saluons les efforts déployés par tous les Alliés qui se sont engagés à apporter un soutien à l’Ukraine. Nous nous occuperons d’eux de manière appropriée, en reconnaissant leur situation spécifique.

Confiance dans une défaite stratégique de la Russie

L’OTAN, semble-t-il, avait confiance en sa capacité à atteindre le résultat qu’elle désirait tant : la défaite stratégique de la Russie. L’aide de l’OTAN à l’Ukraine a abouti à une contre-offensive partielle qui a forcé la Russie à se retirer du territoire autour de la ville de Kharkov, ainsi qu’à abandonner des parties de l’oblast de Kherson situées sur la rive droite du Dniepr. Une fois que les défenses russes se sont solidifiées et que l’attaque ukrainienne s’est arrêtée, l’OTAN et la Russie ont commencé à se préparer à la prochaine phase du conflit.

L’OTAN a entamé un effort de plusieurs mois pour équiper et former neuf brigades de l’armée ukrainienne selon ses normes en leur fournissant des chars, des véhicules blindés et de l’artillerie et en les formant à la guerre interarmes dans le style de l’Organisation atlantique.

De son côté, la Russie a procédé à une mobilisation partielle de ses effectifs (appel à quelque 300 000 réservistes tout en recrutant entre 150 000 et 200 000 volontaires) et au renforcement de son industrie de défense (augmentation drastique de sa production de chars, de missiles et de munitions d’artillerie). En outre, la Russie a préparé des positions défensives renforcées conformément à une doctrine militaire qui avait été mise à jour compte tenu des leçons de la première année de l’opération militaire spéciale en Ukraine.

Des espoirs déçus

L’OTAN avait placé de grands espoirs dans la capacité de l’armée ukrainienne à mener une contre-offensive contre la Russie qui obtiendrait des résultats perceptibles à la fois en termes de territoire reconquis et de pertes infligées à l’armée russe. Les résultats, cependant, ont été épouvantables. À ce jour, des dizaines de milliers de victimes ukrainiennes et des milliers de véhicules militaires ont été détruits sans même briser la ligne de front des défenses russes.

L’un des défis auxquels l’OTAN sera confrontée à Vilnius est la question de savoir comment se remettre de ce revers. De nombreux pays de l’OTAN commencent à montrer une « fatigue de l’Ukraine » en voyant leurs arsenaux dépouillés et leurs coffres vides dans ce qui semble être une cause perdue.

La portée et l’ampleur de la défaite militaire de l’Ukraine sont telles que de nombreux membres de l’OTAN passent de l’objectif irréaliste de vaincre la Russie stratégiquement (ou même tactiquement) à un objectif plus réaliste : parvenir à une cessation du conflit qui préserve l’Ukraine en tant qu’État-nation viable.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky participera au sommet de l’OTAN. Cependant, leurs demandes d’adhésion à l’OTAN ne seront pas satisfaites. Biden lui-même a pesé sur la question et a déclaré que cela ne serait pas possible tant que l’Ukraine serait en guerre avec la Russie.

Des gestes pour sauver la face

Il y aura des gestes politiques de la part de l’OTAN, tels que la création d’un Conseil OTAN-Ukraine et des pourparlers sur d’éventuelles garanties de sécurité post-conflit. Mais la réalité est que la présence de Zelensky fera plus de mal que de bien à l’Ukraine, car elle ne fera qu’accentuer les désaccords internes au sein de l’OTAN sur la question de l’adhésion de Kiev et souligner l’impuissance de l’OTAN lorsqu’il s’agira de faire quoi que ce soit qui pourrait modifier de manière significative la trajectoire actuelle sur le champ de bataille. Une trajectoire qui se dirige vers une défaite stratégique pour l’Ukraine et l’OTAN.

La vision du sommet de Madrid était que l’OTAN capitalise sur une victoire stratégique contre la Russie qui lui permettrait d’élargir encore ses rangs en Europe (la Finlande et la Suède étaient invitées) et de renforcer son influence dans l’océan Pacifique. Alors que les partenaires de l’OTAN dans le Pacifique (Australie, Nouvelle-Zélande, Japon et Corée du Sud) ont été invités à Vilnius, les espoirs que leur présence coïncidera avec l’annonce de l’ouverture d’un bureau de liaison de l’OTAN au Japon ont été anéantis par la France, qui s’oppose à l’implication de l’OTAN dans l’océan Pacifique.

Alors que la Finlande a rejoint l’OTAN, la Suède ne l’a pas encore fait. L’annonce récente du président turc Recep Erdogan selon laquelle la Turquie acceptera l’adhésion de la Suède à l’OTAN lorsque l’Union européenne admettra que la Turquie est une démocratie semble être une transaction empoisonnée.

Très probablement, le sommet de Vilnius sera défini par l’incapacité de l’Alliance à parvenir à un consensus significatif et sur la meilleure façon d’y faire face.

On peut s’attendre à une pléthore de rebondissements rhétoriques et de gesticulations de la part des membres de l’OTAN, mais il n’en demeure pas moins que la véritable mission du sommet de Vilnius est le meilleur moyen de parvenir à un atterrissage en douceur vers les objectifs non atteints fixés l’année dernière à Madrid.

Normaliser l’échec

Toute tentative infructueuse d’arrêter l’accumulation de débâcles représentée par la politique actuelle de l’OTAN à l’égard de l’Ukraine entraînera un effondrement majeur de la situation militaire en Ukraine et de la situation politique en Europe, qui semble commencer à pousser l’OTAN au moment de sa disparition.

Cette perspective n’augure rien de bon pour ceux dont la tâche est de donner une tournure positive à la réalité militaire et politique actuelle. Mais l’OTAN a depuis longtemps cessé de traiter avec un monde basé sur les faits, ses actions sont progressivement devenues un théâtre de l’absurde où les acteurs se trompent en croyant l’histoire qu’ils racontent, tandis que le public regarde avec consternation.

Spoutnik / observatorycrisis / La Haine


Texto completo en: https://www.lahaine.org/mundo.php/cumbre-de-la-otan-un

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1 Commentaire

  • Martine Garcin
    Martine Garcin

    OTAN « Théâtre de l’absurde ». À propos du texte de Scott Ritter : il faut préciser que le projet d’accord de paix d’Istanbul entre Ukraine et Russie date de mars 2022 en non d’avril 2023. Au tout début du conflit, le 14 mars 2022, Zelensky avait admis que l’Ukraine ne pourrait pas adhérer à l’OTAN. Ritter explique la suite : sabotage du projet de paix par les Britanniques et les USA, sommet de l’OTAN de Madrid de juin 2022…
    Plein accord avec le commentaire préliminaire de Danielle Bleitrach. Comment peut-on ne pas voir ce qu’est véritablement « l’OTANIE » ? On ne peut pas réclamer la paix (en sautant 3 fois comme un cabri, comme aurait dit De Gaulle) sans agir pour la sortie de l’OTAN et sa dissolution.
    Projet de paix d’Istanbul : voir sur ce site 2 articles du 19 juin 2023 :
    –      Comment l’accord signé entre la Russie et l’Ukraine a été sabordé par les occidentaux…
    https://histoireetsociete.com/2023/06/19/comment-laccord-signe-entre-la-russie-et-lukraine-a-ete-saborde-par-les-occidentaux/
    –      Poutine a fait passer Zelensky non seulement pour un idiot, mais aussi pour un minable tricheur.
    https://histoireetsociete.com/2023/06/19/poutine-a-fait-passer-zelensky-non-seulement-pour-un-idiot-mais-aussi-pour-un-minable-tricheur/

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