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Royaume-Uni : avoir faim devient tristement banal pour des millions de personnes, selon une étude

Il y a des faits incontournables, tandis qu’un gouvernement conservateur qui n’a été élu par personne joue de plus en plus les fers de lance dans l’effort de guerre en faveur du fantoche ukrainien, la pauvreté alimentaire gagne du terrain. Notez à quel point ces faits qui sont pourtant de l’ordre du destin y compris de l’Europe sont recouverts non seulement de l’appel à la guerre avec les mensonges les plus éhontés, et le grotesque des histoires de cul de la famille Windsor. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

PAUVRETÉ « Il est préoccupant que 14 % de la population britannique souffre de pauvreté alimentaire », explique le communiqué de l’Institute of Development Studies (IDS) de l’Université du Sussex20 Minutes avec AFPPublié le 27/06/23 à 20h29 — Mis à jour le 27/06/23 à 21h0

Le drapreau du Royaume-Uni.
Le drapeau du Royaume-Uni. — SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA

Royaume-Uni : avoir faim devient tristement banal pour des millions de personnes, selon une étude

Une des conséquences de la hausse des prix. Au Royaume-Uni, confronté à une inflation des prix alimentaires à des niveaux historiquement élevés, avoir faim « devient la nouvelle norme » pour des millions de personnes, selon une étude de l’Institute of Development Studies (IDS) de l’Université du Sussex publiée mardi.

« Il est préoccupant que 14 % de la population britannique souffre de pauvreté alimentaire. L’accès à la nourriture au Royaume-Uni est très inéquitable », relève Melissa Leach, directrice de l’IDS, dans un communiqué.

Plus de 2.000 banques alimentaires

De moins d’une centaine de banques alimentaires au Royaume-Uni il y a dix ans, le nombre est passé à plus de 2.000 en 2021, avec 9,7 millions de personnes en situation de pauvreté alimentaire en septembre 2022, selon l’étude publiée mardi. « Au cours de la dernière décennie, les organisations caritatives sont intervenues pour combler les lacunes laissées par l’État, mais ce n’est pas une manière acceptable ou durable de lutter contre la prévalence croissante de la faim », poursuit Leach.

La publication de cette étude intervient alors que la flambée des prix alimentaires outre-Manche est à des niveaux historiquement très élevés, à plus de 18 % sur un an en mai selon les derniers chiffres officiels, malgré un léger ralentissement.

Une inflation record

Touchés par une sévère crise de la vie, avec une inflation qui a persisté le mois dernier à 8,7 %, les Britanniques achètent désormais moins de nourriture, selon des données publiées la semaine dernière. Sous pression pour faire baisser les prix, les principales chaînes de supermarchés britanniques ont assuré mardi devant une commission parlementaire faire tout leur possible.

Le gendarme britannique de la concurrence, la CMA, se penche actuellement sur le secteur pour savoir si certains détaillants pourraient profiter de prix trop élevés. Mais « nous n’avons pas augmenté nos bénéfices d’une année sur l’autre », a assuré mardi devant une commission parlementaire le directeur commercial du géant britannique du secteur Tesco, Gordon Gafa.

Tesco, qui s’efforce de contenir ses prix et rivalise avec ses concurrents low cost, a affirmé récemment voir « de premiers signes » que l’inflation commence à ralentir. « L’inflation alimentaire a ralenti pour le deuxième mois consécutif, en particulier pour les produits frais, les détaillants ayant réduit le prix de nombreux produits de base, notamment le lait, le fromage et les œufs », a abondé mardi Helen Dickinson, directrice générale de la fédération de commerçants British Retail Consortium (BRC).

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4 Commentaires

  • Martine Garcin
    Martine Garcin

    Merci à Danielle Bleitrach d’avoir fait le lien, dans son commentaire, entre l’inflation et la guerre, ce qui n’est pas fait dans l’article lui-même. Et ce qui n’est jamais fait dans les articles sur l’inflation, quel que soit le média. Courrier envoyé à l’Humanité magazine suite à un article sur l’inflation :
    … Comme cause de cette inflation, vous mentionnez seulement l’attitude de la grande distribution.À mon sens, il manque la cause première de l’inflation, qu’elle soit énergétique, alimentaire, ou autre : LA GUERRE.
    Pourquoi n’informe-t-on pas les lecteurs, les gens, le peuple, des conséquences de cette guerre dans laquelle nous sommes malgré nous partie prenante, en tant que supplétifs de l’OTAN, prisonniers de l’UE vassale des USA ?
    La guerre entraine toujours l’inflation.
    Inflation au cours de la 1ère Guerre mondiale : 40% (plus exactement de 0% en 1914 à 39,5% en 1920)
    Inflation au cours de la 2e Guerre mondiale : 60% (plus exactement de 7% en 1939 à 58,7% en 1948)
    L’OTAN, outil de défense de l’hégémonie des USA, entraine le monde occidental et en particulier l’Europe vers sa perte. Pour retrouver un pays vivable, il faut sortir de l’OTAN, participer à la construction du nouveau monde (multipolaire) qui se met en place sans nous, et sans doute bientôt contre nous“.
    C’est nous, le peuple, notamment par l’inflation, qui payons les dépenses de guerre.

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    • Robert
      Robert

      BIG UP MARTINE <3 OUIIII !!!! (TOUT à FAIT D’ACCORD AVEC VOUS)

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      • etoilerouge
        etoilerouge

        Mais c’est bien sûr !!

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  • Xuan

    Difficile de ne pas faire le lien entre l’oppression du peuple et le jusqu’au-boutisme atlantiste.

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