Ce discours prononcé à la fin avril à l’ONU a le mérite ce qui n’est jamais fait par nos médias d’expliquer la position russe, l’obligation qui leur a été faite d’intervenir en particulier face à ce qui se passait dans le Donbass, mais ce conflit s’est élargi. Ses conséquences touchent de plus en plus de monde et il défie l’ordre du monde existant avec la domination des USA et de l’occident. En ce sens il est un véritable incubateur d’un monde multilatéral. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Lundi, le ministre russe des Affaires étrangères est arrivé à New York, où se trouve le siège de l’ONU, pour participer à plusieurs réunions du Conseil de sécurité de l’organisation internationale.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé lundi lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU présidée par le ministre russe des Affaires étrangères que l’Occident créait des « clubs d’élus, contournant les Nations Unies ».
« Pour justifier idéologiquement la politique de sape du multilatéralisme, la question de l’unité des démocraties face à l’autocratie est introduite », a-t-il déclaré, faisant référence au Sommet de la démocratie organisé par les États-Unis. Selon le chef de la diplomatie russe, l’Occident veut imposer « des concepts et des solutions non consensuelles ».
« Appelons un chat un chat : personne n’a permis à la minorité occidentale de parler au nom de toute l’humanité », a-t-il souligné.
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Le ministre a également noté que l’ONU et les exigences de sa Charte constituent actuellement une menace pour les ambitions mondiales des États-Unis. Dans une tentative désespérée d’affirmer leur domination en punissant les désobéissants, les États-Unis ont entrepris de détruire la mondialisation, longtemps glorifiée comme le bien suprême de toute l’humanité.
Selon Lavrov, le Fonds monétaire international est devenu « un instrument pour atteindre les objectifs des États-Unis et de leurs alliés, y compris les objectifs militaires ».
« Washington et le reste de l’Occident, qui lui sont subordonnés, appliquent leurs ‘règles’ chaque fois qu’ils ont besoin de justifier des mesures illégitimes contre ceux qui alignent leurs politiques sur le droit international et refusent de suivre les intérêts égoïstes du ‘milliard d’or’ », a-t-il ajouté.
Élargissement du Conseil de sécurité
« La situation est aggravée par la perte de confiance dans le multilatéralisme, l’agression financière et économique occidentale détruisant les avantages de la mondialisation, Washington et ses alliés abandonnant la diplomatie et exigeant que les différends soient clarifiés sur le champ de bataille, tout dans les murs de l’ONU » a déploré le diplomate de haut rang.
Ainsi, il est nécessaire « d’adapter » les Nations Unies aux tendances actuelles des relations internationales, a déclaré M. Lavrov, tout en suggérant que la représentation des pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine au Conseil de sécurité devrait être accrue.
« Nous avons été honnêtes sur pourquoi et pour qui nous nous battions. »
Entre autres choses, le ministre russe des Affaires étrangères a souligné qu’il n’y avait aucun moyen pour Kiev de représenter les résidents des territoires qui n’ont pas accepté les résultats du coup d’État de 2014. « Il est évident pour tout observateur impartial que le régime nazi de Kiev ne peut en aucun cas être considéré comme représentatif des habitants des territoires qui ont refusé d’accepter les résultats du coup d’Etat sanglant de février 2014 et contre lesquels les putschistes ont commencé une guerre pour cela », a-t-il déclaré.
En outre, Lavrov a souligné que la question ukrainienne ne peut être considérée comme isolée de son contexte géopolitique. « La Russie a clairement expliqué les objectifs de l’opération militaire spéciale : éliminer les menaces à notre sécurité posées depuis des années par les forces de l’OTAN directement à nos frontières et protéger les personnes privées de leurs droits […] Nous avons été honnêtes sur pourquoi et pour qui nous nous battions », a-t-il conclu.
- Plus tôt dans la journée, Lavrov est arrivé à New York, où se trouve le siège de l’ONU, pour participer à plusieurs réunions du Conseil de sécurité de l’organisation internationale.
- Ce dimanche, le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé le fait que les autorités américaines n’avaient pas délivré à temps les visas d’entrée dans le pays pour les journalistes russes qui devaient accompagner Lavrov lors de son voyage au siège de l’ONU.
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