Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les socialistes européens en plein revers, l’UE ingouvernable ?

Ce n’est même pas la question de la paix qui rend la plupart des pays de l’UE en crise de “démocratie” mais bien l’incapacité à perpétuer ce qui représentait la “démocratie” occidentale à savoir à l’intérieur des gouvernements s’appuyant sur des instances intermédiaires et menant des transactions avec les syndicats, à l’extérieur le pillage avec des interventions, des blocus et des sanctions. Les Institutions internationales, nationales, locales étaient conçues pour un tel équilibre avec l’alternance de partis de “gouvernements”, démocrates et républicains, PPE et sociaux démocrates organisant consensus et alternative. Ce qu’on voit en France est une profonde crise de ce modèle, l’élection de Macron l’a d’ailleurs marqué puisqu’il s’est présenté comme la fin de ce ballottement,et qu’il a tout fait pour le détruire parrallèlement à une gauche “radicale” sur le même modèle, mépris des instances intermédiaires élues, refus de négocier avec les syndicats et Melenchon fonctionne sur le même modèle, tandis que le PCF ne voit de solution que dans un retour à ce “modèle”, ne s’intéresse même pas à son propre parti. Le problème est que la destruction est irréversible et que rien ne peut être construit sur des bases dépassées. Macron se retrouve seul comme Biden aux Etats-Unis et le discours politique nuit au mouvement social. L’équilibre est rompu tant au niveau international qu’intérieur et la courte vue de la totalité de TOUTES les forces politiques, en particulier de gauche commence à inquiéter le patronat comme le note Olivier Mateu avec raison. C’est la crise non seulement de la “démocratie” telle que n’a cessé de vouloir l’exporter militairement le capitalisme occidental, mais la crise de l’hégémonie de l’impérialisme. Apparement le mouvement profite à la droite souvent flanquée de l’extrême-droite mais celle-ci n’est pas plus apte à résister comme le montre ce panorama des résultats des élections européenes.(note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

L’échec de la Première ministre finlandaise sortante s’ajoute à plusieurs défaites électorales pour la gauche ces derniers mois dans l’UE. constatent la plupart des commentateurs. Et cette défaite prend un caractère exemplaire non seulement parce que la Finlande rejoint l’OTAN mais parce que la Première ministre finlandaise était en quelque sorte la figure emblématique agitée par le système de propagande de la nouvelle coalition européenne contre la Russie, ce à quoi l’Europe vassalisée aux Etats-Unis est sensée représenter la “démocratie”face à “l’autocratie”.

Ce n’est même pas la question de la paix qui rend la plupart des pays de l’UE en crise de “démocratie” mais bien l’incapacité à perpétuer ce qui représentait la “démocratie” occidentale à savoir à l’intérieur des gouvernementss’appuyant sur des instances intermédiaires et menant des transactions avec les syndicats, à l’extérieur le pillage avec des interventions, des blocus et des sanctions. Les Institutions internationales, nationales, locales étaient conçues pour un tel équilibre avec l’alternance de partis de “gouvernements”, démocrates et républicains, PPE et sociaux démocrates organisant consensus et alternative. Ce qu’on voit en France est une profonde crise de ce modèle, l’élection de Macron a d’ailleurs symbolisé la fin puisqu’il s’est présenté comme la fin de ce ballottement,et qu’il a tout fait pour le détruire parrallèlement à une gauche “radicale” sur le même modèle, . Le problème est qu’il n’a rien construit et ce pouvoir se retrouve seul comme celui de Biden aux Etats-Unis. L’équilibre est rompu tant au niveau international qu’intérieur et la courte vue de la totalité de TOUTES les forces politiques, en particulier de gauche commence à inquiéter le patronat comme le note Olivier Mateu avec raison. C’est la crise non seulement de la “démocratie” telle que n’a cessé de vouloir l’exporter militairement le capitalisme occidental, mais la crise de l’hégémonie de l’impérialisme. Apparement le mouvement profite à la droite souvent flanquée de l’extrême-droite mais celle-ci n’est pas plus apte à résister comme le montre ce panorama des résultats des élections européenes.

Le fait d’être vassalisé aux Etats-Unis, eux mêmes incapables de maintenir ce “modèle démocratique” aboutit à faire payer cette crise de la démocratie, comme le bellicisme sur laquelle elle repose, désormais aux “alliésé des Etats-Unis, les vassaux soient sacrifiés, envoyés en première ligne au plan militaire comme au plan économique. Et aucun gouvernement, aucune “combinaison” qu’il s’agisse de celle de Macron, celle de la NUPES, celle d’un retour de la social démocratie dans une refonte de l’Union de la gauche ne peut tenir s’il ignore ce contexte par ce qu’il croit être de l’opportunisme électoral.

Sanna Marin, la Première ministre finlandaise sortante dont la presse occidentale unanime saluait la popularité qui dépassait les frontières nationales, a perdu les élections législatives. Les sociaux-démocrates terminent en troisième position, derrière le parti de centre-droit Coalition nationale et l’extrême droite du Parti des Finlandais. Pour les Socialistes & Démocrates (S&D), le groupe du Parlement européen, le départ de Sanna Marin représente un nouveau chapitre d’une série de revers électoraux. Le Parti social-démocrate (SDE) d’Estonie est arrivé début mars en cinquième position lors des élections législatives avec 9,2 % des voix. La Suède, bastion traditionnellement socialiste, a changé de cap en septembre en poussant Ulf Kristersson, le leader du parti libéral-conservateur modéré, au poste de Premier ministre.

Le même mois en Italie, le Parti démocrate (PD) d’Enrico Letta perdait des sièges dans les deux chambres du parlement. Cet échec a ouvert ouvrant la voie à la populiste Giorgia Meloni et à sa coalition tripartite de droite et d’extrême droite. En France  Anne Hidalgo, la candidate du Parti socialiste (PS), a rassemblé l’année dernière 1,75 % des voix au premier tour de l’élection présidentielle, une défaite d’une ampleur historique.

Il y a deux choses qui se rejoignent. D’une part, les partis de gouvernement traversent une période difficile, avec l’augmentation du coût de la vie et des prix de l’énergie“, explique Nicolai von Ondarza, politologue et chercheur principal à l’Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité (SWP).

Deuxièmement, je dirais que les partis de centre-gauche, en particulier, ont connu des difficultés au cours des 20 dernières années.” Une des rares victoires a été celle d’Olaf Scholz en Allemagne qui a succédé à Angela Markel au poste de chancelier.

Les récentes élections nous ont montré qu’il ne s’agissait que d’une courte tendance et que les partis de centre-gauche ne peuvent gouverner que dans le cadre de coalitions plus complexes“, mais il suffit de regarder de plus près la gouvernance du chancelier allemand pour mesurer à quel point il est l’otage de forces qui tirent à hue et dia et combien il est contraint de ce fait à des positionnements suicidaires.

Les socialistes sont loin d’être une force dominante dans les pays européens.

Partout ce qui monte c’est la droite et l’extrême-droite sur fond gandissant d’abstention. Ce qui selon tous les observateus devait encore accentuer le glissement à doite au sein du Conseil euopéen qui est sensé définir la politique au sein de l’UE.

Dans une récente analyse, COMAGUER a bien noté que le “couple” Macron et Ursula von de Leyen, s’était rendu en Chine, dans le cadre d’une ruée diplomatique des Européens en usurpant des titres, Macron de voulant un “président de l’UE” et Ursula von de Leyen en jouant présidente de la Commission Européenne organe technique non élu et notoirement corrompu prend la place de Charles Michel Président du Conseil Européen qui est l’organe politique de l’Union. En fait, la gauche européenne et sa social démocratie perdant peu à peu par son atlantisme et son bellicisme, son impuissance face à l’inflation et à la déterioration des services publics toute crédibilité.

Le fait que Macron ait renoncé à tous les avantages que la France a encore face à la Chine en embarquant celle que tout le monde identifie aux intérêts des Etats-Unis en Europe c’est vraiment dmissionner totalement de la souveraineté nationale. La France ne manque pas d’atouts, elle a une présence dans le pacifique et elle y subit les manoeuvres hostiles des Etats-Unis, de l’Australie et de la Grande Bretagne, la France a encore pour elle la reconnaissance de la Chine par De Gaulle, d’ailleurs le président malgré son fil à la patte a bien voulu signaler que madame Ursula von de leyen ne venait que pour le surveiller sur le volet ukrainien, les relations économiques qui lient le patronat français à la Chine ne serait pas soumis à cette tutelle américaine. Parce que madame von der leyen a été sur tous les plan la plus exécrable et n’a excellé que dans la corruption en défense des intérêts américains.

Ce genre de fil à la patte concerne toutes les forces politiques françaises et même les communistes, avec Fabien Roussel ont choisi de se soumettre à l’OTAn non seulement en portant cocarde, en votant la résolution 390 ce qui aurait pu être une erreur d’incohérence mais en se montrant hostile de fait non seulement à la Russie mais à la Chine en l’accusant de la desindustrialisation française pour mieux rejoindre son allié privilégié le PS dans sa dimension la plus droitière. La FI et son fil à la patte avec les verts ne le lui cède en rien. Et sauf surprise que rien ne laisse prévoir on ne voit pas ce qui peut changer jusqu’aux élections européennes et qui ouvre un boulevard à l’extrême droite.

Les rapports de force au sein du Conseil européen, l’institution qui définit l’orientation politique de l’UE, devrait donc changer. La défaite de Sanna Marin devrait accentuer encore le glissement vers la droite amorcé l’année dernière.

Sur les 27 États membres, les socialistes disposeront de cinq chefs de gouvernement : Olaf Scholz en Allemagne, Pedro Sánchez en Espagne, Mette Frederiksen au Danemark, António Costa au Portugal et Robert Abela à Malte.

De l’autre côté du tableau, les libéraux sont aux commandes en France, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Estonie et en Slovénie. Les autres pays sont dirigés par divers partis conservateurs, depuis le Parti populaire européen (PPE) en Grèce, en Autriche, en Suède et probablement bientôt en Finlande, jusqu’aux Conservateurs et réformistes européens (ECR) de droite en Italie, en Pologne et en République tchèque.

Cela souligne la tendance d’un Conseil européen qui penche davantage vers la droite sur les questions économiques, sociales et environnementales, mais aussi d’un Conseil européen qui restera uni, par exemple, sur la manière de répondre à la guerre en Ukraine“, précise Nicolai von Ondarza.

L’effet sera plus progressif que révolutionnaire. La Finlande n’est pas énorme, après tout, mais c’est une autre pièce du puzzle qui mène à un Conseil européen dominé davantage par le centre-droit.” qui comme en France a litteralement aspiré et de fait détruit ce que l’on a appelé la gauche de gouvernement. Une gauche radicale qui en fait n’a jamais réussi à avoir la crédibilité populaire des partis communistes devenus partout sauf au Portugal et en Grèce des forces croupions incapables de la moindre perspective politique face au bouleversement dans le monde et en Eurasie, plus ou moins alignés sur l’atlantisme et l’UE.

Cette configuration augmente considérablement les enjeux avant les élections législatives en Espagne, qui devraient se tenir au plus tard le 10 décembre. Pedro Sánchez et son parti socialiste, le PSOE, sont actuellement distancés dans les sondages par l’opposition conservatrice d’Alberto Núñez Feijóo, dont l’éventuelle accession au pouvoir nécessiterait selon toute vraisemblance une alliance avec Vox, un parti d’extrême droite qui arriverait en troisième position selon les projections.

Dans la perspective d’un succès en Espagne, le PPE a intensifié ses critiques contre Pedro Sánchez. Les eurodéputés chrétien-démocrates ont fait pression lors d’une session plénière du Parlement européen pour inclure l’Espagne et Malte dans un débat sur l’Etat de droit, après l’offensive des sociaux-démocrates concernant la Grèce sur ce même dossier. Espagne, rien n’est joué le PSOE est une force politique puissante et historique. En revanche en Pologne, l’autre grand pays de l’UE qui se rendra aux urnes cette année, les socialistes sont divisés en petits partis qui n’ont pratiquement aucune chance d’arriver au pouvoir seuls.

De fait, la course polonaise est une compétition entre la droite ultraconservatrice et eurosceptique du parti au pouvoir Droit et Justice (PiS) et l’alliance pro-européenne Coalition civique (KO) dirigée par Donald Tusk, ancien président du Conseil européen et l’un des hommes forts du PPE.

Les socialistes bénéficient toutefois de sondages plus favorables pour les prochaines élections en Slovaquie et au Luxembourg. Les résultats de tous ces scrutins nationaux seront inévitablement considérés comme un indicateur des élections européennes en 2024. Le scrutin renouvellera les 705 députés européens au sein de l’hémicycle mais aussi les présidences de la Commission européenne et du Conseil européen. La dernière fois que les socialistes ont remporté le plus grand nombre de sièges au Parlement européen, c’était en 1994, lorsque l’UE était composée de 12 États membres, dont le Royaume-Uni. Depuis lors, le PPE a dominé toutes les élections, un contrôle que les analystes attribuent à l’élargissement de l’Europe vers l’Est.

Cela a conduit à une série ininterrompue de présidents de la Commission européenne affiliés au PPE, comme l’actuelle dirigeante Ursula von der Leyen qui s’arroge de fait les prérogatives des élus sociaux démocrates qui non seulement sont en perte de vitesse à chaque élections mais quand ils se maintiennent le sont dans des coalitions hétéroclites et mènent des politiques qui déçoivent leur électorat traditionnel qui soit s’abstient, soit choisit l’alternance à n’importe quel prix. Dans certains pays comme on vient de le voir au Montenegro c’est directement le candidat financé par les Etats-Unis et qui a bénéficié de tout un appareil de propagande digne des “révolutions de couleur” qui l’emporte. Donc même si apparemment le PPE, la droite parait l’emporter sur les sociaux démocrates dans le bipartisme traditionnel européen, les deux forces s’érodent et traduisent ce qui se passe dans bien des pays européens de plus en plus divisés, de plus en plus ingouvernables.

Les dernières projections d’Europe Elects, un agrégateur de sondages qui suit tous les pays européens, placent le PPE en tête avec 163 sièges et le S&D en deuxième position avec 143, des chiffres qui s’inscrivent dans une tendance constante mais qui sont inférieurs aux résultats obtenus par les deux partis en 2019

Mais un expert Manuel Müller prévient que les crises qui se sont succédé ces dernières années – la pandémie de covid-19, la guerre de la Russie en Ukraine, la pénurie d’énergie, l’inflation galopante – profiteraient avant tout aux partis d’extrême droite.

Je ne dirais pas que l’Europe se tourne vers le Parti populaire européen. Je dirais que les succès électoraux sont principalement dus aux différentes constellations nationales“, juge Manuel Müller.

Nous devons nous habituer au fait que nous traversons une crise permanente. La volatilité et l’incertitude politique augmentent. Et, bien sûr, cela facilite l’attrait populiste de l’extrême droite“.

Katarina Barley, une eurodéputée S&D va dans le même sens et reproche au PPE de s’associer à des partis d’extrême droite pour accéder au pouvoir.

Ce schéma semble devenir habituel parmi les conservateurs européens sous la direction du PPE. Pour accroître leur pouvoir au sein du Conseil européen, les partis membres du PPE collaborent avec les ennemis de l’Europe”, juge Katarina Barley dans un courriel, dans lequel elle admet que les élections finlandaises n’étaient “pas une raison de se réjouir“.

Les conservateurs portent une responsabilité particulière : quiconque s’implique avec les ennemis de l’Europe enterre le projet européen. Il est important de s’en souvenir, surtout pendant la période précédant les élections européennes de 2024.

Ce panorama, qui on le voit ne débouche sur rien, sinon sur le constat de l’impossibilité de gouverner en UE comme aux Etats-Unis, frappe par la même cécité que celle que l’on trouve dans ces mêmes Etats-Unis avec l’auto-intoxication sur les “démocraties” exemplaires et sur la cécité totale face à la transformation du monde, les mêmes continuent à affirmer que la Russie est isolée et prétendent faire la leçon à la Chine. Cette vision grotesque portée par notre système de propagande et qui conduit à l’arrogance d’un Macron face au mouvement social et à l’irresponsabilité des forces de gauche par rapport à ce mouvement, peut finir par inquiéter le patonat qui vote par ses investissements pour plus de stabilité dans les profits. La uée vers la Chine de chaque dirigeant avec une foule d’entreprises qui cherchent leur salut dit assez bien l’état réel de la situation.

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1 Commentaire

  • etoilerouge
    etoilerouge

    l’Europe est une colonie des usa, l’UE n’a aucune indépendance politique et n’est même pas republicaine. Pour moi c’est le gouvt idéal du capital lmperial avec droite extrême extrême droite coeur réel de cet ensemble. L’extrême droite nazie ukrainienne montre d’ailleurs par sa volonté de s’amarrer à ce Titanic que l’extrême droite fasciste c’est la traduction de ce qu’est réellement l’UE. Face à cela il faut le a sortir de l’UE pour affirmer la base républicaine de la France et un mouvt communiste se dirigeant vers le socialisme à la française.

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