Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Alfred de Zayas sur le mandat d’arrêt contre Poutine

Franchement, c’est stupide tant c’est inapplicable, dérisoire, en fait cela dit simplement le refus de toute négociation et la guerre à n’importe quel prix du maître étasunien. Dans le fond ils prennent Poutine pour Assange… (note de Danielle Bleitrach histoire et société)

29/03/2023

Peut être un mème de texte qui dit ’Aqui "la comunidad internacional" de la que siempre se habla. La unica de la que se habla.’
quand ils parlent de “communauté internationale voici leur unique référence.

Le mandat d’arrêt contre le président de la Russie, émis par la Cour pénale internationale, est, d’une part, une affaire assez ridicule. Pour être appliqué, l’Occident doit lancer une guerre nucléaire réussie contre la Russie, puis arrêter son président, à condition que la CPI et Poutine survivent. Cela prouve dans quel univers vivent les dirigeants politiques occidentaux et pourquoi il est si facile pour le « Parti de la guerre » de les manipuler.  

Mais sous un autre angle, cette affaire peut avoir de graves répercussions et probablement, comme le sabotage NordStream, vise aussi autant l’Europe que la Russie. Ce que « l’Internationale noire » veut réaliser, entre autres, c’est « interdire » aux dirigeants européens de dire la paix avec Poutine. Comment pourront-ils négocier ou rencontrer un « criminel recherché »? 

Nous avons demandé au professeur Alfred de Zayas son commentaire sur la situation. Il est professeur distingué de droit international en Suisse, a été rapporteur spécial des Nations Unies et est l’auteur de 10 livres. Il est respecté dans le monde entier pour sa force scientifique et son intégrité.  

Dans le passé, il avait préconisé la création de la Cour pénale internationale, mais maintenant il a pris conscience de la façon dont la CPI a été politisée et rendue inutile. Il estime que la CPI ne servirait à rien que si elle était rigoureusement indépendante, objective et professionnelle. La militarisation de la CPI pour soutenir l’impérialisme américain est douloureuse. Après 20 ans d’activité largement politique et non strictement juridique, la CPI mérite d’être abolie, estime le juriste suisse. La justice signifie la justice pour tous, pas seulement pour les pays privilégiés. 

Selon l’universitaire suisse, l’actuel procureur de la Cour pénale internationale, Karim Asad Ahmad Khan KC, un avocat britannique spécialisé en droit pénal international, qui occupe ce poste depuis 2021, a démontré de manière flagrante son parti pris en mettant fin aux enquêtes sur les crimes de guerre commis par les États-Unis en Afghanistan, mais en poursuivant les enquêtes contre les talibans.  

Personne de l’Ouest n’a jamais été inculpé après la création de la CPI en 2002, a souligné Alfred de Zayas. En 20 ans, il n’a inculpé que les Africains et pour cette raison, il a été qualifié à juste titre de néocolonial. Maintenant, il accuse Poutine, révélant son parti pris occidental flagrant. Depuis l’entrée en vigueur du Statut de Rome, des milliers de crimes de guerre ont été commis sous la responsabilité des gouvernements des pays de l’OTAN. Des crimes de guerre ont été documentés dans les guerres de l’OTAN en Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie. Pourquoi personne n’a-t-il jamais été inculpé là-bas ?, demande le professeur de Zayas. Si la CPI inculpe Poutine, pourquoi pas Tony Blair, George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump, Boris Johnson, Joe Biden, etc. ? 

En émettant des « mandats d’arrêt » contre deux hauts responsables russes, dont le président Vladimir Poutine, la Cour pénale internationale (CPI) a révélé, selon le Professor de Zayas, son parti pris occidental flagrant, tuant sa propre crédibilité.

D.K.

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1 Commentaire

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Horreur! Poutine ne mange pas encore les enfants, mais cela ne saurait tarder….
    Le déplacement d’enfants pour les mettre à l’abri de la guerre n’est pas une nouveauté.
    En 1944, lors du siège de Brest, ma femme, alors âgée de 9 ans, et sa soeur 11 ans, ont été déplacées avec des dizaines d’enfants brestois, pour les protéger des combats. Ils sont restés plusieurs mois loin de leur famille. Je n’ai jamais entendu ma femme se plaindre de cette période, pourtant douloureuse.

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