Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Discours du ministre des Affaires étrangères de Cuba, Bruno Rodríguez Parrilla, lors de la 52e session du Conseil des droits de l’homme. Genève

Cuba interpelle l’humanité entière sur le respect des droits de l’homme, elle le fait au nom de ce que cette île subit de son monstrueux voisin et de l’hypocrisie avec laquelle les USA tentent de s’approprier ces droits de l’homme pour partout imposer la guerre, la famine, les sanctions contre des Etats souverains qui n’ont qu’un seul tort : refuser le pillage des multinationales. Nous en profitons pour rappeler aux Marseillais et habitants des Bouches du Rhône que ce soir comme tous les premiers jeudis de chaque mois nous avons réunion avec notre cercle de solidarité cubain à la maison des associations, 93 la Canebière. Compte-rendu des diverses initiatives et plan de travail. La réunion est ouverte à tous, d’abord bien sûr aux divers membres d’associations de solidarité avec Cuba mais à tous ceux qui, comme nous, veulent œuvrer réellement avec Cuba à ce monde de justice et de paix, sans lequel il ne saurait y avoir de liberté dont il est question ici (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

le 28 février 2023

M. le Président,

Loin d’encourager la construction d’un monde plus solidaire et coopératif, les inégalités, la pauvreté, la faim et l’exclusion se multiplient. Une infime minorité profite de l’augmentation exponentielle de sa richesse, tandis que la grande majorité lutte pour sa survie.

Les modes actuels de production et de consommation sont irrationnels et non durables et menacent l’existence de l’espèce humaine.

Il est essentiel de lutter pour un ordre international juste, démocratique et équitable centré sur la personne humaine, sur les peuples du monde. La promotion et la protection des droits de l’homme est un idéal commun. Aucun pays n’est à l’abri des défis, et aucun n’a le pouvoir de se considérer comme un parangon en la matière, de juger les autres, encore moins de les politiser et de les utiliser pour stigmatiser des États souverains et des projets socioéconomiques qui ne sont pas conformes aux desseins des maîtres de la finance, des marchés et des armes. Les tentatives impérialistes de transformer ce Conseil des droits de l’homme en un tribunal contre des pays qui ne se subordonnent pas aux intérêts géopolitiques de gouvernements puissants érodent la crédibilité de cet organe et semblent essayer de le ramener au cours de la défunte Commission des droits de l’homme, qui a implosé précisément à cause de ces pratiques. Cuba, en tant que membre fondateur du Conseil des droits de l’homme, défend un dialogue respectueux et constructif et la coopération internationale. Nous préconisons le plein exercice et le respect des principes d’universalité, d’indivisibilité, d’objectivité et de non-sélectivité dans le traitement de la question. Dans cet esprit, nous présentons notre candidature à la réélection en tant que membre du Conseil des droits de l’homme, pour la période 2024-2026, lors des élections qui auront lieu en octobre prochain. Nous remercions d’avance la confiance de tous les pays qui nous ont déjà apporté leur précieux appui. La voix de Cuba continuera de s’élever avec une vision universelle, mais du Sud, en faveur des intérêts légitimes des pays en développement, des pauvres, des négligés et des exclus, d’un engagement constructif, d’un dialogue responsable et d’une responsabilité inébranlable pour la pleine réalisation des droits de l’homme pour tous. M. le Président, le gouvernement des États-Unis applique une politique génocidaire de blocus, intensifiée à l’extrême et de « pression maximale », qui a soumis l’économie cubaine à des tensions extraordinaires qui ont un impact sur la détérioration de la consommation et du niveau de vie des familles, l’inflation, les prix, les salaires, la disponibilité de nourriture et de médicaments, et sur le service d’électricité ; et frappe les revenus, les transactions financières, l’industrie, la construction, les services, le commerce, l’investissement, la santé et l’éducation du pays. L’inclusion infâme et sans fondement de Cuba sur la liste arbitraire du Département d’État des pays qui parraineraient le terrorisme aggrave encore la situation difficile causée par le blocus et a des effets dévastateurs sur notre système financier. L’impérialisme étasunien finance des opérations de déstabilisation et de « changement de régime », des calomnies contre la coopération médicale internationale cubaine et des campagnes de diffamation ; utilise de puissantes plateformes technologiques toxiques et encourage la censure et la manipulation des grands réseaux numériques contre Cuba. Cette politique illégale encourage délibérément l’émigration, en particulier des personnes qualifiées et en âge de travailler. Cuba se lève chaque jour face à ces attaques, unissant ses forces, innovant, avec une capacité illimitée de résistance et de créativité ; et fait progresser le débat inclusif et la participation démocratique, en particulier des jeunes; et le changement fructueux et renouvelé de « tout ce qui doit être changé ». Nous poursuivons avec une étape ferme et irréversible en perfectionnant l’État socialiste de droit et de justice sociale, ainsi que notre modèle socialiste de développement culturel, social et économique, avec la large majorité et le soutien actif du peuple cubain. Nous apprécions profondément la solidarité et la coopération internationale que Cuba reçoit de toutes parts. M. le Président, lors d’un référendum libre et universel en 2019, nous avons adopté une nouvelle Constitution au scrutin secret de 87% des citoyens qui renforce les garanties et le cadre juridico-institutionnel pour la protection et la promotion des droits de l’homme pour tous les Cubains. Le Programme national de promotion de la femme, la Stratégie globale de prévention et d’attention à la violence sexiste et le scénario familial sont en cours d’exécution; le Programme national de lutte contre le racisme et la discrimination raciale. M. le Président, nous agirons à partir de la haute responsabilité assumée avec la présidence du Groupe des 77 plus la Chine en 2023, convaincus qu’un monde meilleur est possible, si nous écoutons la voix de nos peuples, travaillons pour leur bénéfice et défendons avec courage et une unité étroite les intérêts collectifs et justes du Sud. Merci beaucoup (Cubaminrex)

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