Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les intentions réelles derrière les accords de Minsk vues par la Chine…

L’intention réelle derrière les accords de Minsk détruit davantage la crédibilité de l’Occident, ce texte dit le fond de ce que la Chine pense de l’occident, non seulement le fait que l’on ne peut accorder aucune crédibilité à leurs engagements mais qu’une telle attitude rend impossible un ordre international stable et un minimum de justice. Une telle affirmation à la veille d’une rencontre entre Xi et Biden sollicitée par ce dernier dit le peu de crédit que la Chine accorde à ce que dira Biden. Il y a dans ce constat une sorte de critique de la naïveté russe, pour avoir cru si longtemps y compris de la part de Merkel à la bonne foi de certains européens. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete) Par Global TimesPublié: Dec 12, 2022 10:51 PM Mis à jour: Dec 12, 2022 12:21 AM   Illustration : Liu Rui/GT

Illustration : Liu Rui/GT
Qu’il s’agisse de faire pression pour les accords de Minsk ou d’inciter au conflit en cours entre Moscou et Kiev, l’Occident tente d’épuiser et de contenir un pays qu’il considère comme un rival en faisant tout pour obtenir la prolongation du conflit, ses efforts en ce sens peuvent être explicites ou inexplicites.

L’occident n’a jamais vraiment considéré la Russie comme un partenaire de dialogue. Dans une interview accordée au journal allemand Die Zeit la semaine dernière, l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel a révélé la véritable intention de l’Occident derrière ses négociations avec la Russie et l’Ukraine pour promouvoir un cessez-le-feu en 2014. Elle a admis que les accords de Minsk étaient une « tentative de donner du temps à l’Ukraine » et que Kiev l’avait utilisé « pour devenir plus fort ».

En réponse, le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que les remarques de Merkel étaient « complètement inattendues et décevantes ». Comme l’a souligné le média américain New York Post, Poutine s’est senti trahi par l’Occident à la suite des accords de Minsk. « Il s’est avéré que personne ne songeait à mettre en œuvre les accords », a souligné le dirigeant russe.

Les accords de Minsk visaient à calmer la crise ukrainienne et à éviter une escalade du conflit. Merkel a en fait avoué quelque chose que les politiciens occidentaux ne veulent pas admettre à propos des accords de Minsk : ils n’étaient qu’un palliatif pour gagner du temps pour l’Ukraine et l’Occident, et les pays occidentaux n’ont jamais fait de réels efforts pour résoudre les différends avec la Russie sur la crise ukrainienne.

Ce que l’ancien dirigeant allemand a déclaré arrache le dernier morceau du masque « amical » que certains pays occidentaux avaient mis dans leur relation avec la Russie. Aux yeux de certains pays occidentaux, la Russie n’est qu’un « étranger » diplomatique et politique. De plus, sous l’influence de Washington, certains d’entre eux considèrent Moscou comme une soi-disant menace en raison de son énorme puissance militaire et de son système politique qui ne répond pas à la « norme occidentale ». En conséquence, ces pays n’ont jamais cessé de refouler la Russie depuis l’effondrement de l’Union soviétique.

Pour sa part, la Russie s’est toujours considérée comme un pays européen, espérant établir une relation de confiance avec l’Occident. Ainsi, il est compréhensible que Poutine ait exprimé sa déception et un sentiment de trahison face aux paroles de Merkel.

La confiance de la Russie dans l’Occident est déjà tombée bien bas. Et l’hypocrisie de l’Occident a usé la volonté de Moscou d’engager un dialogue efficace avec l’Occident, ont noté certains experts. « Maintenant, il y a une question de confiance à l’ordre du jour, et elle est déjà proche de zéro », a déclaré Poutine vendredi.

La confession de Merkel sur les accords de Minsk a également montré que certains pays occidentaux, en particulier les États-Unis, n’honorent pas du tout leurs obligations contractuelles. Ils peuvent revenir sur leurs paroles tellement facilement.

L’accord que veulent les États-Unis n’est jamais une question de crédibilité; c’est une question d’intérêts. Un accord est considéré comme utile par les États-Unis lorsqu’il peut faire avancer les intérêts du pays; sinon, Washington est toujours prêt à les renier. Cela est illustré par le retrait des États-Unis du Traité sur les missiles antimissiles balistiques et du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. Washington adopte également un double standard pour promouvoir les intérêts de ses alliés lors de la mise en œuvre de l’accord.

Les États-Unis et plusieurs autres pays occidentaux sont devenus des « mauvais payeurs » au sein de la communauté internationale. Ils osent rompre leurs promesses parce qu’ils sont protégés par l’hégémonie occidentale avec les États-Unis en son centre. Washington a déjà détourné de nombreux autres pays occidentaux pour rejoindre une telle hégémonie, créant et maintenant un ordre international tronqué.

On s’attend à ce que certains pays occidentaux dirigés par les États-Unis continuent d’utiliser les soi-disant valeurs comme excuse pour défendre leur hégémonie collective et intimider les autres sous la domination et l’ordre internationaux en leur faveur. Tant qu’une telle domination existera, le monde sera toujours victime de la politique de puissance plutôt que d’un lieu plein de justice et d’équité.

PS en complèment de cet article de Global voici la réaction du président de la fédération de Russie :

Effectivement la manière dont Poutine a réagi aux propos de l’ex-chancelière allemande prouve que celui que l’on présente comme le diabolique Poutine, n’a pas manqué de “naiveté” dans sa relation personnelle aves les leaders occidentaux. Voici en effet sa déclaration: La politique internationale exige de la prévisibilité et de la sincérité. La déclaration d’Angela Merkel selon laquelle les accords de Minsk n’étaient pour ainsi dire qu’un simple ruse, endommage de façon permanente l’intégrité de l’action de politique étrangère de l’Allemagne ; une commission d’enquête parlementaire devrait être promulguée . L’ancienne chancelière Angela Merkel dans une interview avec Zeit Online a en effet déclaré : “Et l’accord de Minsk de 2014 était une tentative pour donner du temps à l’Ukraine. Elle a aussi utilisé ce temps pour devenir plus forte comme vous pouvez le voir aujourd’hui. ” Vladimir Poutine a ajouté : « Pour être honnête, c’était totalement inattendu pour moi. je suis déçu. Franchement, je ne m’attendais pas à entendre quelque chose comme ça de l’ancienne chancelière. J’ai toujours supposé que la direction du BRD était sincère envers nous. “
https://www.youtube.com/watch?v=G0binrwjeh4

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