Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

UN JOUR COMME AUJOURD’HUI LA FRANCE DANS SON JARDIN… par Cecilia Zamudio

Il y a des propos qui ne passent pas dans la majeure partie de la planète, ce sont ceux de Joseph Borrel « L’Europe est un jardin… le reste du monde c’est la jungle » – Cecilia Zamudio s’adresse directement à la France, en demandant qui fait du reste du monde, du pillage africain obtenu par l’assassinat de dirigeants comme Sankara aux tortionnaires envoyés en Amérique latine en passant par aujourd’hui le blocus de Cuba, quelle chance a-t-elle été laissé à ces pays par le néo-colonalisme européen, français en particulier. Et cette communiste féministe de Colombie insiste particulièrement sur ce que ce néo-colonalisme a créé en matière d’oppression des femmes. Le cas de Sankara et du continent africain nous renvoie à Cuba et à la manière dont ce petit pays, l’île de la dignité est venu partout soutenir le meilleur de l’Afrique contre les brutes vendues à l’occident. Nous vous rappelons notre initiative à Marseille le 3 novembre de 17 heures à 20 heures autour du journaliste Viktor Dedaj sur le blocus de Cuba et que faire contre lui. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

Un jour comme aujourd’hui, en 1987, le révolutionnaire Thomas Sankara, président du Burkina Faso, a été assassiné sur ordre de l’impérialisme français.

L’impérialisme français a ainsi tronqué la voie révolutionnaire du Burkina Faso, « la patrie des hommes intègres », comme le pays avait été rebaptisé par Tomás Sankara.

Sous l’occupation coloniale, la France avait nommé le territoire « Haute-Volta » et pillé ses villages et ses ressources naturelles jusqu’à la moelle. Tomás Sankara était un anti-impérialiste qui s’est battu toute sa vie pour l’émancipation du continent africain. Il a dénoncé la dette odieuse imposée par le colonialisme comme un mécanisme de domination néocoloniale, promu la nationalisation des terres et des richesses minérales, rejeté l’ingérence du FMI et de la Banque mondiale.

Son gouvernement s’est concentré sur le développement de la souveraineté alimentaire pour mettre fin à la famine et à la dépendance. De toute évidence, la réforme agraire et la nationalisation de la richesse du Burkina Faso pour le bien-être du peuple ont mis un terme aux pillages perpétrés par les sociétés transnationales et les élites locales.

Sankara connaissait l’importance de l’éducation et, sous son gouvernement, l’alphabétisation et la promotion d’une culture anticoloniale et anti-impérialiste ont été promues. 2,5 millions d’enfants ont finalement reçu des soins médicaux et une vaccination contre la méningite, la fièvre jaune et la rougeole. L’infrastructure de santé a été développée.

Le reboisement a également été encouragé par son gouvernement pour freiner la désertification du Sahel, avec un programme de plantation de plus de dix millions d’arbres

Le gouvernement révolutionnaire de Sankara a également investi dans le soutien à la paysannerie et un programme de construction de chemins de fer, de routes et d’infrastructures hydrauliques.

Dans le gouvernement Sankara, les droits des femmes sont également une priorité, interdisant les mutilations génitales féminines, les mariages forcés et la polygamie, et promouvant la scolarisation des filles. Les femmes ont fait des progrès très significatifs en matière de droits humains, sociaux et du travail.

L’assassinat de Tomás Sankara a été la voie du néocolonialisme français pour prolonger le pillage capitaliste : ainsi l’enrichissement obscène d’une poignée de capitalistes, l’enrichissement des transnationales des anciennes puissances coloniales, s’est perpétué et continue de se perpétuer.

Ainsi, à travers des coups d’État concoctés par l’impérialisme européen et américain, par l’imposition de leurs régimes fantoches et l’extermination massive contre les organisations révolutionnaires des peuples, le pillage capitaliste et l’appauvrissement de pays entiers se perpétuent.

Ensuite, les responsables de l’Union européenne, comme Josep Borrell, diront, avec un cynisme monumental, que : « L’Europe est un jardin et le reste du monde est une jungle. Nous devons intervenir dans le monde pour que la jungle n’envahisse pas notre jardin. Parce qu’il n’y aura jamais de mur assez haut pour protéger notre jardin européen de l’invasion de la jungle, nous, les jardiniers, devons intervenir dans le monde. »

Les illusions fascistes de la suprématie européenne ont des racines profondes dans l’histoire coloniale et constituent la feuille de route néocoloniale de l’impérialisme européen et américain.

L’Europe et les États-Unis construisent de très hauts murs et des frontières forteresses autour du butin qui a pillé l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine : la classe dirigeante européenne et américaine veut aspirer la richesse sans retenue, mais rejette les personnes forcées de migrer à cause de ce pillage capitaliste. Et quand un peuple lève la tête, il lâche sa machine de mort de l’OTAN (comme il l’a fait contre la Libye, par exemple) ou exécute des coups d’État, et supervise constamment ses régimes fantoches, de sorte qu’il coupe suffisamment de têtes de révolutionnaires, qu’il emprisonne, torture, élimine et extermine afin de garantir à ses entreprises la plus grande exploitation possible.

Les ciseaux des « jardiniers » autoproclamés dégoulinent du sang de tous les continents, de tant de taille et de mutilation du monde. ___

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1 Commentaire

  • etoilerouge
    etoilerouge

    En ces temps d’ecologie il faut noter comme méfait et crime contre l’humanité de la France colonialiste la destruction des forêts en haute volta et ds un but d’enrichissement des colons et de destruction de la culture et civilisation des peuples habitants un peu comme aux usa la tuerie massive des bisons pour détruire le mode de vie des indiens et leur vie même

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