Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

QUI EST EN MESURE D’IMPOSER LA PAIX ? par Danielle Bleitrach

La nécessité d’être très nombreux dimanche 25 septembre 2022 à Marseille de 14 heures à 18 heures, place du général De Gaulle au bas de la Canebière autour de la manifestation contre le blocus de Cuba s’impose plus que jamais. C’est une réunion importante parce que nous vous proposerons un plan d’activité qui va dans le sens de la Paix dans la justice, outre des aspects plus festifs. Notons aujourd’hui le fait que Cuba et la Chine ont été élus présidents du groupe des 77 pour 2023. Il s’agit du groupe de concertation le plus large et le plus divers de la sphère multilatérale, avec 134 membres (2/3 des membres des Nations unies) (1). Une reconnaissance des pays du Sud au prestige de cette île de la dignité, qui n’a cessé d’élever sa voix en faveur d’un monde plus juste. Nous proposons donc de mettre cette activité et l’analyse qui suit dans un débat qui œuvrerait pour la paix dans la justice y compris notre pays, la France. Au delà de Cuba dont la défense face à l’ignominie des Etats-Unis souffre d’une carence d’actions concrètes, c’est notre pays la France qui a besoin d’une autre politique, d’autres dirigeants capables d’œuvrer à la paix. Il est évident que la dérive idéologique française est préoccupante, la rupture entre ce que vit notre peuple et ses “élites” est abyssale, et il y a du côté du PCF une volonté de refaire le lien, mais pour cela il faut que les bouches s’ouvrent, plus de censure, plus de mannequin dans le parti… Une question de survie mais hélas un vœux pieux… que peut-on espérer du parti communiste ? (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

Est-ce un hasard si les nouveaux rapports sud sud se font de plus en plus clairs et manifestent leur confiance en deux pays qui ont à leur tête des partis communistes? Non, parce que les partis communistes ont toujours été ceux qui ont œuvré dans le sens du développement, du refus de l’exploitation qui culmine dans la guerre. Qu’en est-il des communistes en France? Alors que les contradictions de l’impérialisme sont arrivées à un tel niveau que la planète non seulement menace de s’embraser mais qu’une crise environnementale, climatique, de santé publique menace et le capitalisme qui veut conserver sa dictature sur la planète nous conduit au désastre créant guerres, concurrences, divisions, solitudes là où il faudrait des coopérations, unité et solidarités.

Il n’y a pas matière à plaisanterie donc dans le constat réjouissant qu’enfin Fabien Roussel se soit aperçu que la guerre menaçait notre continent comme il vient de le faire dans un interview de RFI… Le caractère onirique du débat franco-français en particulier à gauche était, nous n’avons cessé de le répéter, complètement stupéfiant au regard des conséquences du bellicisme de notre gouvernement comme celui de l’UE et les querelles au sein de la NUPES au regard de ce contexte paraîtront aux historiens de l’avenir une pantalonnade sinistre, donc il est bon que le secrétaire du PCF se soit enfin réveillé.

Il a fallu que la Russie en arrive à la mobilisation partielle et à des référendums d’autodétermination non seulement dans le Donbass mais à Kherson et à Zaporojie pour que l’on mesure que faute d’avoir obtenu paix et négociation, la Russie s’estimait menacée dans son existence et s’organisait dans une position comparable à la deuxième guerre mondiale face à l’avancée nazie. Le territoire russe débuterait là où avait lieu l’affrontement direct avec l’OTAN. Qui peut nier désormais que l’UE, l’OTAN sont totalement confondus et que la Russie répond à une agression préparée de longue date et ce même si on n’a pas la moindre sympathie pour le gouvernement de la Russie actuelle.

Comment en est-on arrivé à cette démission de souveraineté du peuple français, celui de la complicité avec l’OTAN qui a interdit par le dévoiement du débat l’organisation des résistances quel que soit le cas de figure, en Afrique, à Cuba, à Taiwan, au Moyen Orient, en Ukraine ? L’affaire remonte loin et il a été impossible pendant plus de huit ans de la faire prendre en considération non seulement par le PCF mais par les groupuscules. Impossible d’organiser quoi que ce soit, avec qui que ce soit, les belles paroles débouchent sur l’incapacité à faire.

LA TRAHISON FACE A LA GUERRE ; LE PRÉCÉDENT DE LA IIe INTERNATIONALE

On ne peut s’empêcher de comparer (comparaison n’est pas totale identification), la situation du PCF à celle de la IIe internationale avec son aspect inexorable face à la guerre. L’opportunisme dominait, une domination pas formelle mais effective. Formellement à la tête de la IIe internationale il se trouvait des marxistes fidèles, les héritiers directs de Marx et Engels comme Kautsky. En matière de marxisme c’étaient des aigles si on les compare aux dirigeants actuels du PCF et de tous les groupuscules réunis. Donc ces “orthodoxes” se trouvaient à la tête de la IIe internationale, mais en fait il y avait des opportunistes dans le parti, qui en raison de leur nature petite bourgeoise étaient portés “aux accommodements” avec la bourgeoisie et les marxistes “orthodoxes” s’accommodaient à leur tour aux “opportunistes” dans l’intérêt de la paix au sein du parti. Résultat l’opportunisme dominait, car la chaine reliant la politique de la bourgeoisie à celle des “orthodoxes marxistes” était continue.

C’est vrai pour le PCF aujourd’hui, bien qu’il ne s’y trouve pas à ma connaissance un seul marxiste de la taille de Kautsky et d’autres. Malgré le 38e Congrès, la chaîne est continue surtout si on la raccroche aux divers courants de la gauche.

C’est pourquoi dans ce désert théorique et d’initiatives concrètes, on doit néanmoins se féliciter qu’un des apports essentiels de Roussel et de son équipe ait été de ne pas totalement s’intégrer à cette “chaine” qui mène très loin dans l’acceptation. C’est d’ailleurs ce qui peut faire dire que quelles que soient les proclamation groupusculaires contre les reniements du PCF, les dits groupuscules s’avèrent en général encore plus “enchainés” en particulier au maillon Mélenchon par haine du PCF, quelquefois par pur égocentrisme qui prouve à quel point le mal est profond. Ce qui les amène non seulement à des errances comme le soutien au “vote utile” ou le canular d’une pseudo cohabitation qui déjà laisse à Macron la gestion de l’international et l’envoi d’armes létales, ou au premier choc à retourner au bercail de l’opportunisme derrière l’OTAN.

Il y a un chouia de différence là encore avec le PCF qui par la bouche de Roussel peut traiter Poutine de “fou” mais tient “presque” bon sur le refus de l’alignement derrière l’OTAN, tout en ne se donnant aucun moyen de résistance réelle à la guerre. Ce n’est pas glorieux et à courte vue sur les origines de l’affaire mais il y a là au moins un bougé dans l’acceptation. Nous sommes néammoins très loin de la rupture nécessaire face au consensus qui nous mène tout droit à la guerre.

Là encore les leçons de la IIe internationale doivent être retenues. Kautsky et les orthodoxes avaient parfois des “formules” qui fleuraient bon la radicalité révolutionnaire, mais il n’y avait aucune mise en œuvre, l’emphase seulement et le contenu était gardé dans les tiroirs. En fait la IIe internationale et son légalisme avait pu s’épanouir dans le cadre d’une période de développement relativement pacifique, une période “d’avant-guerre”, où la IIe internationale croyait pouvoir achever le capitalisme par la lutte électorale et les fractions parlementaires. Résultat quand on en est arrivé à la boucherie de la première guerre mondiale ce fut la débandade: on passa des vitupérations sur la “guerre à la guerre” au vote de la guerre, à l’union sacrée.

L’offensive néo-libérale après le KO de la fin de l’URSS, a créé des conditions encore plus défavorables que celles de la II e internationale, elle a détruit l’industrie, les services publics, et désagrégé la classe ouvrière, cela s’est accompagné d’un pillage en bande organisée sous couvert des droits de l’homme et puis de la lutte contre le terrorisme, toujours avec de fait la complicité de la gauche et des communistes massivement opportunistes avec un parti mobilisable seulement en cas d’élections… Si le niveau théorique est encore plus bas que celui des partis qui trahirent la cause de la paix, l’inefficacité ne lui cède en rien. Comment ne pas voir qu’il y a le même “empâtement” révolutionnaire que dans la IIe internationale où tout finit par se résumer aux compromis et luttes de faction, avec son corollaire de la politicaillerie minable, de la diplomatie parlementaire et des combinaisons parlementaires…

LA GUERRE CE REVELATEUR ULTIME

Oui mais si hier comme aujourd’hui la guerre est le grand révélateur c’est que pour la IIe Internationale comme pour les communistes d’aujourd’hui, les contradictions impérialistes ont atteint un tel niveau que la guerre est leur ultime solution en Europe même, voire en Asie, la Chine étant la cible, et de durcissement tel de l’exploitation qu’il est aujourd’hui comme hier nécessaire de réviser de fond en comble toute l’activité des partis communistes européens. Ceux qui n’ont pas œuvré pour la paix et qui ont accepté d’organiser le silence sur ce qui se passait depuis huit ans dans le Donbass, la manière dont l’OTAN avançait menaçant jusqu’aux frontières russes et qui ont feint de découvrir le 24 février “la folie” de Poutine, ont ignoré les appels des communistes russes, ceux-là portent devant l’histoire la lourde responsabilité d’une guerre qui avance de plus en plus vers l’inexorable et dont les victimes sont les travailleurs européens. Ils ont “ukrainisé” le continent en feignant d’ignorer l’action réelle de leurs gouvernements… ici comme ailleurs, mais la Russie ne peut pas reculer et les têtes folles qui découvrent aujourd’hui le danger de la guerre auraient intérêt à changer de stratégie en faveur de la paix. La question est désormais politique et aucun syndicat, aucune association ne peut plus l’assumer… Il n’y a plus de mouvement de la paix, ce qu’il en reste prétend nous faire manifester en soutien à l’Ukraine, c’est-à-dire à l’OTAN… Il est quasiment impossible même de protester efficacement contre le blocus tant des freins sont mis à l’action, le découragement, les divisions sont partout et toujours le but latent et la désorganisation, le désespoir en est le résultat effectif et seule une prise de conscience politique peut donner un but réel à l’action nécessaire…

Alors comme sous la IIe internationale, tout s’avère vétuste, rouillé, incapable de forger les armes nécessaires. Aujourd’hui tous les dogmes théoriques, s’il en reste quelques vestiges depuis l’eurocommunisme, doivent être revus parce que cela ne marche plus tout simplement alors qu’il y a urgence.

Il faut vérifier la politique des partis non sur leur dire mais sur leur faire parce que la confiance dans le dire est perdue et là on perçoit l’inefficacité réelle face aux périls. Il faut reprendre la réorganisation de tout le travail du parti et l’éducation des militants. Mais il faut le faire en voyant là où l’organisation, le rassemblement est encore possible, partir de ce qui est et non de l’idéal que l’on proclame à partir d’une organisation qui tient dans une cabine téléphonique et qui cède au premier choc, il faut à la fois prendre le relais et organiser la rupture.

Ce fut la grande œuvre de Lénine face à la trahison de la IIe internationale au moment de la guerre mais cette refonte n’a pu réussir que parce qu’il y a eu un effort énorme pour récréer l’unité entre la théorie et la pratique révolutionnaire et pas d’une manière scolaire mais bien face à la réalité.

Donc on peut se féliciter que Roussel se soit enfin aperçu que la guerre menaçait et de cet appel, l’ennui est qu’il ne voit toujours pas les vrais rapports de forces internationaux, ni l’UE, ni la manière dont ce n’est pas nécessairement la Russie qui est isolée et il prétend évoquer la Chine alors qu’il n’a cessé d’ignorer la situation réelle de cet immense pays à qui il prétendait donner des leçons. Que la Chine soit un partisan de la paix, qu’elle intervienne toujours y compris quand elle est agressée pour imposer une solution négociée ne signife pas qu’elle attribue la responsabilité du conflit à la Russie mais au contraire à l’OTAN et aux USA. La puissance qui à ce jour a été capable d’user du nucléaire c’est bien les USA, ceux qui partout déversent les armes c’est encore eux et il ne s’agit pas de contribuer à leur propagande. Pour voir cela, et oser enfin une autocritique, il lui faudrait ne faut pas s’enfermer dans une démocratie identifiée à celle du capital, celle qui a cours sur les plateaux de télévision, mais aller plus loin. Il commence avec d’autres à percevoir que la Russie se bat contre l’OTAN, même l’inénarrable Wurtz l’a vu, mais sans pour autant aller jusqu’à voir que la Russie ne pouvait pas agir autrement. S’il y a une faute à reprocher à Poutine , ce sont ses atermoiements, la sousestimation de l’implantation réelle de l’OTAN alors que l’existence de la Russie était en cause: après le démantèlement de l’URSS, la balkanisation de la Russie était le nouveau but et en attaquant la Russie c’était la Chine qui était visée. Cette sousestimation tenait au fait que son gouvernement était celui d’une oligarchie proche souvent de celle des Etats-Unis, prête à se vendre comme le régime de Macron, ce qu’on peut lui reprocher c’est de ne pas mobiliser le peuple russe comme le demande le parti communiste y compris contre les complices des fauteurs de guerre et de misère, entamer une grande guerre patriotique en dénonçant Lénine, en truquant les élections n’est pas ce qu’il faudrait faire… Mais mettre sur le même plan “les objectifs russes” et les menées de l’OTAN ne favorise pas la mobilisation populaire pas plus que la proposition d’une grande conférence européenne pour la paix, sous l’égide de qui d’Ursula von Leyde ?

Ignorer à ce point de la part du PCF ce que proclament les communistes russes mais aussi les Chinois, les Cubains est une véritable tare y compris dans le projet de renaissance d’un véritable parti communiste que Roussel porte avec courage et quelquefois avec talent. Ainsi Roussel a raison de dire que l’immense majorité des peuples veut une solution pacifique et diplomatique et pas la guerre, il a raison de pointer le terrain sur lequel les peuples prennent conscience à savoir le pouvoir d’achat, la facture de l’énergie, il a raison parce que la guerre menée par l’impérialisme est d’abord et toujours une guerre contre les plus pauvres, les exploités, y compris ceux de l’impérialisme, et les propositions vont dans le bon sens. Mais il sousestime le caractère politique de ces colères et la manière dont faute de cette conscience politique de l’adversaire réel elles peuvent être dévoyées. Il a encore raison de citer la Chine comme éprise de paix, mais il ne parait pas se rendre compte de la nature réelle de la situation, ce qui se passe à Taiwan, en Australie, au Japon comment tous les continents sont concernés. Cette manière de rester au milieu du gué est de l’ordre de la cécité : le sommet de Samarkande, la rencontre Poutine et Xi n’a pas eu lieu dans le monde de la direction du PCF… Il n’y a aucun problème du côté de Taiwan, non Poutine est fou et là est le “continuum”… Comment imaginer qu’au sommet de Samarkande, lors du sommet entre les grands chefs d’Etat de l’Asie, dans leurs rencontres au sommet Poutine et Xi ne se soient pas concertés sur le danger réel, celui de l’impérialisme des USA, l’extension de l’OTAN ?

Voilà sur quoi butte l’analyse et l’action du PCF, l’abandon de sa souveraineté à la social démocratie, donc à l’UE et de fait à l’OTAN et la manière dont le peuple français a été de ce fait privé du droit fondamental de se prononcer sur la paix et la guerre va avec le butoir théorico-politique pour un parti communiste.

OUI le théorique faute de cette analyse “l’entêtement sur la démocratie bourgeoise” masque tout : alors que la condition de la démocratie pour les marxistes, c’est l’existence d’un parti révolutionnaire pour que le mouvement soit majoritaire C’est la conditions des “alliances”, pas les ententes entre partis, mais les conditions d’engagement des couches sociales. Au moment de Lénine la grande question est celle de la paysannerie. Les théoriciens marxistes de la IIe internationale ne s’intéressaient pas réellement à la paysannerie. Celui qui alors s’interroge sous quelles conditions la paysannerie peut passer du soutien de la dictature de la bourgeoisie, du tsarisme, à la dictature du prolétariat -celle qui brise les forces conservatrices et le capital- c’est Lénine. Il s’intéresse à la question paysanne, parce qu’elle fait partie de la dictature du prolétariat et cette dictature du prolétariat n’a de sens que si elle est facteur d’unité de la majorité de la société. De la même manière le PCF ne doit pas négliger ni ce à quoi et le peuple français et les couches alliés tiennent légitimement: on pourrait énumérer les protections sociales, les droits de l’homme, l’émancipation individuelle concernant les mœurs, la libération des femmes, même si tout cela est utilisé par le capital comme leurre pendant un temps. Il faut y porter attention ne serait-ce que parce que la vie dans ses aspects matériels en dépend encore plus que d’un facteur idéologique. Simplement la seule chance que l’émancipation et les libertés individuelles se réalisent de manière durable n’existe qu’à la condition d’une émancipation face à l’exploitation de la classe capitaliste, autrement tous les acquis sont très vite remis en question quand le capital a besoin des forces conservatrices pour imposer l’aggravation de l’exploitation, la misère, a destruction des conditions de vie et plus encore ses guerres impérialistes. Donc il s’agit non pas de négliger ce que les alliés potentiels considèrent comme leur libération mais bien de se demander qu’est-ce qui peut les rendre réellement révolutionnaires et donc les faire se réaliser? Alors que la dictature de la bourgeoisie essaye d’en faire l’instrument de son impérialisme et donc les condamne à terme comme le veut le fascisme.

Est-ce un hasard si Cuba répond à la pression des USA par un nouveau code de la famille, plus de droits moins de patriarcat plus de solidarités réelles.

C’est pourquoi il y a un vrai problème sur le plan théorique pour les communistes français dans leur conception de la démocratie, et la manière dont l’horizon indépassable du PCF même dans son effort de renouveau c’est la démocratie bourgeoise, les droits de l’homme made in USA… Nous avons atteint le stade de la liquidation, le continuum entre le capital, ses dirigeants et la gauche, les communistes a fini par être total dans le sillage d’une gauche qui a perdu ses liens avec les couches poulaires. Pourtant Roussel a un mérite immense celui de partir du travail, des besoins concrets des exploités et c’est là l’incontournable de la lutte pour la paix. Passer des slogans creux qui divisent à l’exigence dont on ne peut faire abstraction qu’en imagination et qui réunit ceux qui souffrent des mêmes maux c’est un pas qui éloigne de la dictature de la bourgeoisie et va vers celle du prolétariat. Même dans la débilité totale du rapport théorie pratique qui a détruit l’organisation, empêc he l’action concrète et laisse aux brasseurs de vide le pouvoir de lester de toute leur inertie.

Alors même que l’abandon de la dictature du prolétariat lors du XXIIe congrès du PCF conservait le centralisme démocratique et l’avant garde, là c’est tout qui est passé à la trappe depuis la “mutation”. Comme le disait Fidel: si les Français peuvent se passer de la dictature du prolétariat tant mieux pour eux!” , le problème est justement de savoir ce qui est indispensable pour trouver les solutions. Je ne tiens pas particulièrement au mot dictature mais le concept théorico-pratique de dictature du prolétariat est incontournable sur la plan théorique, on peut lui substituer le terme de démocratie poussée jusqu’au bout ou mieux encore celui d’hégémonie de Gramsci, mais il faut que cela n’empêche pas d’aborder franchement le thème d’un pouvoir capable non seulement de s’opposer à la guerre impérialiste mais d’opérer une contrainte sur la classe capitaliste ou plutôt sa fraction, les monopoles financiarisés. Et il ne s’agit pas seulement des “délinquants” qui planquent leur argent dans les paradis fiscaux, non il s’agit justement de ceux qui ont besoin aujourd’hui de la guerre et sont prêts à déclencher en même temps la crise économique la plus destructrice. S’imaginer que l’on pourra se passer d’une telle contrainte et rompre avec l’appareil légal actuel au service de ces parasites bellicistes et destructeurs des êtres humains autant que de leur environnement ne mène nulle part et interdit une véritable formation des militants autant qu’une organisation adaptée aux tâches devant nous.

C’EST AU PIED DE CES MURS-LA QUE NOUS MET LA GUERRE…

Nous ne sommes plus dans la fiction de la légalité bourgeoise, la guerre rebat les cartes et tant que l’on ne comprendra pas qu’une majorité énorme d’individus, de nations sont menacés dans leur existence par le capitalisme tel qu’il s’est développé derrière les USA et l’Occident, on ne percevra pas les tâches que les communistes doivent accomplir.

Ou alors on se dit que c’est fichu ou alors on se dit que le peu qui s’est déjà réalisé constitue déjà une accélération nécessaire et que le fait que l’on soit passé de la cocarde bleu et jaune à la conscience de l’existence d’une guerre par procuration menée par les USA et l’OTAN est un pas de géant… Seul le FAIRE au profit de qui et contre qui peut être le chemin …

Donc rendez-vous dimanche de 14 heures à 17 heures à Marseille pour s’organiser face à la volonté de guerre que subit depuis plus de soixante ans le peuple cubain, les blocus, les sanctions sont déjà la guerre.

Danielle Bleitrach

(1) Membres Le Groupe des 77 aux Nations unies est une coalition de pays en développement, conçue pour promouvoir les intérêts économiques et politiques collectifs de ses membres et créer une capacité de négociation accrue aux Nations unies1. Il symbolise l’engagement des Nations unies à promouvoir la démocratisation des relations internationales et en constitue un facteur essentiel1. Il s’agit d’unir tous les pays en développement afin que, en dépit de leur diversité, ils puissent peser sur les décisions internationales2. Créée par 77 pays, l’organisation a grandi et compte actuellement 134 pays membres [archive]. Néanmoins, il continue à être désigné comme le G77 dans les négociations et sessions de l’ONU3. La présidence tournante est assurée par le Pakistan en 2022.

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