Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Du temps où des ukrainiens refusaient de faire le salut nazi… le match avec la mort…

Comme le souligne une camarade à propos de la honte que sont les commentaires sportifs aujourd’hui en France, parce que pour de multiples raisons le pouvoir et ses médias ont décidé de suivre la ligne fasciste de Zelensky. Oui, fasciste, parce qu’il ne désigne pas les autorités russes mais tout un peuple, il le racialise et choisit la mort nucléaire pour son peuple comme pour le continent. Cette ligne fait pratiquer aux journalistes y compris sportifs une autocensure qu’elle décrit ainsi: l “auto censure on l’a perçoit aussi dans les commentaires sportifs des championnat d Europe. il n y a que les consultants qui ont osé parler des sportifs russes et qu un championnat de plongeon sans les russes ce n etait pas pareil ,un peu aussi quelques allusions en athletisme.oui les français gagnent beaucoup de médailles mais les russes sont absents oui le lancer de marteau n etait pas d un niveau élevé il manquait les russes .on veut eliminer un peuple de la terre on voit bien que les consignes sont données parler des athlètes russes c est être assimilé à etre pro guerre c est fou la propagande…on évite même de donner le nom du détenteur de record si c etait un russe..écoeurée ..on ne va pas quand même les priver aussi de jeux olympiques à Paris..il doit y avoir un reaction citoyenne et demander plus de moyens pour les clubs sportifs pour assurer de meilleurs resultats au JO l athletisme français et bien d autres sports sont en difficultés…des JO à Paris sans le plus grand pays d Europe ..à quoi bon.on voit bien la stratégie de Macron ne pas donner les moyens au sport en france eliminer les meilleurs pour qu on puisse avoir des médailles. Mais ce qu’il faut bien mesurer c’est que cette “ligne” ukrainienne comme tous les fascismes s’exerce d’abord contre l’histoire héroïque du peuple ukrainien et ce dont leurs pères et mères ont été capables (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

illustration monument aux footballeurs qui ont refusé de plier devant le nazisme. Par Prymasal — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43806820

 · 9 août 1942 (il y a 80 ans)En Ukraine le FC Start, la victoire et la mort…

Si la défaite laisse souvent un goût amer, certaines victoires peuvent avoir de terribles conséquences. La victoire du FC Start Kiev en est l’exemple le plus frappant. Parce que c’était le match à ne pas gagner. Le Match de la mort, comme il est désormais convenu de l’appeler. Ce match, les joueurs du FC Start ont tenu à le gagner malgré toutes les menaces. Ils l’ont payé de leur vie.

Au printemps 1942 le directeur de l’usine à pain no 1, Józef Kordić, décide de monter une équipe de football amateur, le FK Start. Il y intègre six anciens joueurs ukrainiens du Dynamo Kiev et trois du Lokomotiv Kiev (club dissous par les autorités allemandes) venus travailler dans son entreprise – Nikolaï Troussevitch, Mikhaïl Poutistine, Ivan Kouzmenko, Alekseï Klimenko, Makar Gontcharenko, Fiodor Tioutchev, Mikhaïl Sviridovski, Vladimir Balakine et Pavel Komarov.

À l’équipe se joignent également trois anciens joueurs qui servent dans la police – Lev Goundarev, Aleksandr Tkatchenko, Gueorgui Timofeïev, le cuisinier de la cantine municipale Nikolaï Korotkikh (ancien officier du NKVD), le chargé de la sécurité du Conseil municipal Iouri Tchernega, et deux joueurs travaillant aux chemins de fer – Mikhaïl Melnik et Vassili Soukharev.

Son premier match se solde par une victoire 7-2.

S’ensuit un match contre le Sport, une autre équipe ukrainienne, remporté 8-2. Mais Trusevich et ses équipiers ne rencontrent pas que des équipes locales. Ils disputent également une série de match contre différentes équipes de soldats étrangers des forces d’occupation. Avec un succès indiscutable. Le 21 juin, le FC Start bat une garnison hongroise 6-2. Le 28 juin, victoire 7-1 contre l’équipe d’une unité d’artillerie allemande. Puis 11-0 contre la garnison roumaine le 5 juillet. 9-1 le 12 juillet contre une équipe de travailleurs allemands des chemins de fer. 6-0 le 17 juin contre une équipe allemande intuitivement dénommée PSG. 5-1 le 19 juillet contre le MSC WAL, une équipe hongroise. 3-2, la victoire la plus serrée, le 26 juillet contre le GK Szero, une autre équipe hongroise.

Enfin, le 6 août, le FC Start rencontre la Flakelf, l’équipe de la Luftwaffe. Les Allemands suggèrent à leurs adversaires du jour de ne pas gagner le match. Une défaite ne serait pas bonne pour le moral des aviateurs du IIIe Reich face une équipe de locaux vaincus et conquis.

Les Ukrainiens s’imposent 5-1.

L’occupant nazi voit d’un mauvais oeil cette série de victoires écrasantes, surtout quand la Luftwaffe fait partie des battus. Craignant que les victoires de « l’équipe des boulangers » n’inspire les Ukrainiens et sape le moral des troupes d’occupation, la Flakelf demande une revanche, que les Ukrainiens acceptent.

C’est ainsi que le 9 août 1942 se joue au Stade Zenit, où s’entraîne habituellement le FC Start, un match sous haute surveillance. Ce n’est plus un simple match. La ville est recouverte d’affiches. La police et les troupes allemandes d’occupation viennent en nombre dans et autour du stade. Souhaitant voir le FC Start perdre devant des milliers de ses compatriotes, les Allemands ont rempli le stade par la force. Et entrepris de menacer les joueurs avant le coup d’envoi.

Un officier SS est désigné arbitre du match.

Alors que les joueurs ukrainiens se préparent, il vient les voir dans leur vestiaire et, dans un russe parfait, se présente, leur demande de respecter les règles du jeu et surtout de saluer leurs adversaires «à notre manière.» «Notre manière» désignant le salut nazi.

Au départ de l’arbitre succède un silence froid. Tous sont conscients des graves conséquences de ce match. Par peur, certains suggèrent une évasion en masse, d’autres de simplement perdre le match. Selon certaines sources, une délégation roumaine serait alors entrée dans le vestiaire, déposant une corbeille de fruits et leurs souhaits de victoire.

Les joueurs du FC Start décident en fin de compte de jouer le match, et de le gagner.A leur entrée sur le terrain, les joueurs de la Flakelf tendent le bras droit et crient «Heil Hitler!.»

En réponse, les joueurs ukrainiens refusent de faire le salut nazi à leurs adversaires ainsi qu’aux gradés présents dans les tribunes, mettent la main sur le cœur et crient «Da zdravstvuyet sport» – un slogan soviétique à la gloire du sport que presque tout le stade crie à la suite de l’équipe. Les choses sont explicites des deux côtés, le match peut commencer.

Et comme on pouvait le prévoir, il commence durement pour les Ukrainiens.

L’arbitre est aveugle devant les fautes grossières commises par les joueurs de la Flakelf, qui mettent rapidement la pression sur le gardien Trusevich. Après plusieurs gros contacts physiques, Trusevich est frappé à la tête par un adversaire. La Flakelf ouvre le score sur cette action, alors que le capitaine du FC Start est encore au sol, inconscient.

Alors que ce dernier reprend doucement ses esprits, le jeu reprend et la Flakelf joue toujours plus dur. Sous la bienveillance de l’arbitre, les aviateurs allemands multiplient tirages de maillots, charges dans le dos et tacles par derrière, semblant plus intéressés par l’adversaire que par le ballon. Un adversaire qui ne baisse pas les bras. Sur un coup-franc anodin accordé par l’arbitre, Kuzmenko marque d’une puissante frappe lointaine. Sur la remise en jeu, l’ailier Goncharenko récupère le ballon, dribble toute la défense allemande et donne l’avantage aux siens. A la pause, la Flakelf est menée 3 buts à 1.Avec un tel déroulement des événements, la mi-temps est évidemment prétexte à de nouvelles intrusions et menaces. Le premier à entrer dans le vestiaire ukrainien est Shvetsov, qui suggère aux joueurs de laisser filer le match. Il est immédiatement suivi d’un officier SS qui, bien qu’il avoue que les Allemands sont impressionnés par leur talent, leur demande de ne pas gagner le match et de penser aux conséquences que pourrait avoir une victoire. Les joueurs allemands sont eux aussi mis sous pression. «C’est un match spécial que vous devez gagner pour prouver la supériorité de la race aryenne,» leur est-il sermonné. Mais les joueurs de Kiev ne faiblissent pas. Chaque équipe marque deux buts dans cette seconde période et le FC Start mène 5-3. Le match arrive à son terme lorsque le défenseur Klimenko prend le ballon, bat toute la défense allemande, contourne le gardien puis, devant la ligne de but, se retourne et propulse le ballon vers le rond central. C’est l’humiliation. L’arbitre siffle la fin du match sur-le-champ. Avant même la fin du temps réglementaire.

Une semaine plus tard, le 16 août, le FC Start se présente une fois sur le terrain, contre le Rukh Kiev, son tout premier adversaire. L’équipe de Trusevich s’impose encore plus largement que lors de leur première confrontation: 8-0. Mais cette date reste sombre pour l’équipe. C’est celle de leur dernier match. Ses joueurs sont arrêtés peu après par la Gestapo, au motif qu’ils seraient membres du NKVD. L’un d’eux, Nykolai Korotkykh, membre du Parti Communiste, meurt sous la torture. Les Allemands avaient effectivement trouvé chez lui une photo de lui avec l’uniforme du NKVD. Trusevich, Klimenko et Putistin sont arrêtés le 18 août dans leur boulangerie, et interrogés pendant 23 jours par la Gestapo avant d’être envoyés au camp de travail de Syrets, situé à Bobi Yar, près de Kiev. Huit d’entre eux y seront déportés au total. Oleksiy Klimenko, Ivan Kuzmenko et Nikolai Trusevych y sont exécutés en février 1943.

La légende veut qu’au moment de son exécution, Trusevich se serait levé et aurait crié: «Le sport rouge ne mourra jamais!» Une statue en leur honneur est érigée à l’entrée du stade Zenit en 1971, stade qui est renommé Start Stadium en 1981.

Cet épisode a inspiré le cinéma, avec «A nous la victoire» réunissant Sylvester Stallone, Bobby Moore et Pelé.

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