Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Youri Afonine sur Russie 1 : le Drapeau rouge de la Victoire doit devenir un symbole national

Il n’y a pas qu’en Russie où la seule issue est de retrouver le socialisme, mais sans nostalgie, que le drapeau rouge ne soit plus seulement porté par une vieille femme épuisée, mais que ce soit l’invention de toutes les générations, de chacun confronté à l’impasse dans laquelle nous sommes. Je ne sais ce qu’il en est en RUSSIE, mais en FRANCE on voit tout au long de cette pantalonnade électorale se dessiner le drame de la lâcheté d’une époque. je vous le dis comme je le ressens, quand on écoute l’hystérisation belliciste de nos médias, la légereté stupide des bobos qui après avoir voté MELENCHON parlent de s’exiler dieu sait où comme ils ne cessent d’ignorer la réalité du monde, quand on voit les deux minable dirigeants de la CFDT et de la CGT nous inviter à les écouter pour soutenir MACRON, quand on voit tous ces clowns incapables de construire un parti communiste digne de ce nom – encore toujours prêts à en chasser les gens comme moi- pour assurer la part belle aux liquidateurs qui oeuvrent depuis trente ans, on se dit qu’i y a des voeux d’anniversaire dont on se serait bien passé, cet étalage indécent du compromis perpétuel au nom des grands principes. il faut je vous l’assure avoir une connaissance théorique et pratique de ce qu’est l’extrême droite pour ne pas se ruer sur le bulletin MARINE le PEN , comme en Hongrie, en Serbie, tant vous ne paraissez laisser aucune voie révolutionnaire par vos idées, vos accommodements perpétuels et disons- le votre médiocrité bavarde à la seule “révolution nationale” à ceux qui n’en peuvent plus et que votre danse du ventre et vos bavardages exaspèrent. Oui en France, il ne reste malheureusement peut-être plus que la nostalgie de ce que les communistes ont été et qu’ils sont incapables d’être par étroitesse de vue et pitrerie; la caricature d’idées et de forces de résistance perdues. (note de danielle Bleitrach, traduction de MARIANNE DUNLOP)

https://kprf.ru/party-live/cknews/209935.html

Le premier vice-président du Comité central du KPRF, Youri Afonine, a participé à l’émission “60 minutes” sur la chaîne de télévision Russie-1.

15 avril 2022

Youri Afonine a souligné que les racines de la situation internationale difficile d’aujourd’hui doivent être recherchées dans la tragédie qu’a été la destruction de l’URSS pour notre pays et pour le monde entier. En 1991, la Russie semblait avoir été poussée sur un chemin qui devenait de plus en plus étroit d’année en année, la forêt devenait plus épaisse, et le rictus des bêtes sauvages qui nous entouraient devenait de plus en plus féroce. Nous nous sommes progressivement retrouvés dans une impasse. Pour en sortir, nous avons changé le cap de notre politique étrangère. Mais il est temps de changer aussi notre politique sociale et économique à l’intérieur de notre propre pays, surtout face aux graves épreuves actuelles.

L’émission a diffusé des images de cosmonautes russes récompensés. L’instructeur des cosmonautes d’essai Alexandre Skvortsov est devenu chevalier de l’Ordre du mérite de la patrie, 3e classe. Il a dit que son équipage a emmené le drapeau rouge de la victoire (1) dans l’espace. Il a passé six mois en orbite et est maintenant revenu sur Terre. La bannière est munie d’un cachet attestant qu’elle a été dans la station spatiale internationale et il existe des photos de cosmonautes avec la bannière en orbite. Alexandre Skvortsov a demandé de remettre ce drapeau au commandant de l’opération militaire spéciale et a souhaité la victoire à nos soldats.

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré que dans les conditions où nous combattons actuellement l’ensemble de l’impérialisme occidental en Ukraine, le front des idées est d’une importance cruciale pour nous. Nos propres symboles apparaissent sur ce front. Une courte vidéo d’une grand-mère sortie avec un drapeau soviétique rouge pour accueillir les soldats russes, alors que c’était des Ukrainiens, a fait le tour du pays, et même de la moitié du monde. Après qu’ils aient piétiné le drapeau rouge, la vieille femme intrépide et fière a refusé d’accepter la nourriture qu’ils lui proposaient. Elle a rappelé aux soldats du régime de Kiev que ses parents avaient combattu le fascisme sous un drapeau rouge comme celui-là.

Au même moment, l’écran du studio montrait des images de la région d’Oriol avec des habitants munis de drapeaux rouges escortant des colonnes de matériel militaire russe vers la frontière avec l’Ukraine et présentant des exemplaires du drapeau de la victoire à nos soldats. Le drapeau rouge soviétique devient rapidement un symbole national. Nos soldats le hissent au-dessus de leurs véhicules de combat, le portent en chevrons sur leurs uniformes et le hissent au-dessus des villes et villages libérés. Aujourd’hui, ce drapeau est un symbole de la libération du fascisme non seulement au XXe siècle, mais aussi au XXIe siècle. Youri Afonine a exprimé sa confiance dans le fait que ce symbole national ne sera pas seulement accroché dans les rues de nos villes le 9 mai, mais deviendra également l’un des symboles permanents de l’État russe.

Il a cité en studio le poème d’un habitant de Volgograd, le serrurier Roman Shepel, qu’il a écrit en réponse aux remarques russophobes de Makarevitch et d’autres “stars” du show-business qui ont quitté notre pays ces dernières semaines. Ils pensent que “la Russie a quitté la Russie”, et Roman leur a bien répondu : après les avoir vus partir, nous sommes allés planter des forêts et construire des bateaux, guérir les malades et élever les enfants. Les simples travailleurs sont la vraie Russie, pas ceux qui ont abandonné le pays dans l’épreuve pour une vie bien nourrie à l’étranger.

Youri Afonin a rappelé que dès le début de la Grande Guerre patriotique, les autorités de l’État ont accordé la plus grande attention à l’aspect idéologique de la confrontation avec l’ennemi. En particulier, tout le potentiel de l’art soviétique a été utilisé à cette fin. Peu après le début de la guerre, les caricatures antifascistes cinglantes des Koukryniks sont apparues, ainsi que des affiches artistiquement puissantes, notamment l’affiche “La patrie appelle ! Des artistes aussi célèbres que Lyubov Orlova, Leonid Utesov et Lidiya Ruslanova sont allés au front pour se produire devant les soldats de l’armée de terre dans le cadre des brigades de concert. Le poète Aleksandr Tvardovsky a récité son “Vasiliy Tiorkine” aux soldats. Mais aujourd’hui, les symboles et les idées émergent spontanément d’en bas. Cette activité des gens nous donne de l’espoir, mais ce qu’il faut aussi, c’est une politique d’État très réfléchie dans ce domaine. Ici, il est nécessaire d’examiner très attentivement l’expérience de l’époque soviétique.

Aujourd’hui, nous avons également besoin d’un nouvel élan spirituel, a déclaré Afonine. Nous devons à la fois mener à bien l’opération militaire spéciale et construire une économie souveraine. Et ceux qui, profitant de la situation difficile, tentent de faire des bénéfices, augmentent les prix et mettent en place des systèmes de corruption, doivent être tenus pour responsables selon toute la sévérité permise par la loi.

Afonine a également abordé le sujet des négociations avec les autorités de Kiev. Tant le fait de ces négociations que les versions des accords exprimés suscitent des sentiments mitigés dans la société russe. Il est important de comprendre : à quoi sert le dialogue ? Dans l’intérêt de la sécurité de notre pays, nous ne devons en aucun cas abandonner les objectifs visés par l’opération militaire spéciale. Mais que veut le gouvernement ukrainien officiel ? Des accords réels et une cessation ultérieure des hostilités ? Ou une prolongation maximale du conflit ?

Le premier vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie a déclaré : il semble que Zelensky, tenu en laisse par les États-Unis, ne se soucie pas du nombre de victimes civiles ou de l’ampleur des pertes de ses propres forces armées. L’essentiel pour lui est de conserver le pouvoir. Au beau milieu des combats, le régime de Zelensky continue de ratisser le champ politique de l’Ukraine. Auparavant, il a pratiquement interdit toute opposition au cours du nationalisme ukrainien agressif, et maintenant il coupe même les chaînes de télévision de Porochenko. Il est évident que l’objectif est d’usurper complètement le pouvoir.

Selon Afonine, le chef du régime de Kiev est désormais encouragé autant que possible par les cercles dirigeants occidentaux. Il ne faut pas s’étonner si la prochaine étape de l’Occident est de décerner à Zelensky le prix Nobel de la paix malgré son intention évidente de se battre jusqu’au dernier Ukrainien. Oui, il y a eu des personnes très méritantes, comme Martin Luther King ou Nelson Mandela, parmi les lauréats de ce prix. Mais, d’un autre côté, il est clair que ce prix est très souvent utilisé comme une arme de propagande par les maîtres du monde occidental. Parmi ses lauréats figurent 21 hommes politiques américains et britanniques, dont la plupart sont des “artisans de la paix” très douteux : du ministre britannique des affaires étrangères Joseph Austin Chamberlain, célèbre principalement pour avoir rompu les relations diplomatiques avec l’URSS en 1927, à quatre présidents américains, dont Barack Obama, deux vice-présidents, dont Al Gore, et cinq secrétaires d’État. Et pourtant, pratiquement chacune de ces personnalités de Washington a été impliquée dans le déclenchement et la conduite de guerres d’agression à des milliers de kilomètres du territoire américain, baignant jusqu’à la taille dans le sang des peuples. Zelenski, avec ses complexes évidents, rêve sûrement d’être dans cette compagnie. Mais l’histoire lui rendra un verdict sévère.

(1) Il s’agit de la copie du drapeau soviétique érigé sur le Reichstag le 8 mai 45.

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Lénine 1904: Un pas en avant deux pas en arrière.
    L’incident à propos de l’égalité des langues:
    https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1904/05/vil19040500e.htm

    Dans le mouvement révolutionnaire russe de 1904 plusieurs questions sont discutées:

    * contre la valeur absolue des principes démocratiques, contre leur interprétation abstraite.
    Le prolétariat pourrait limiter les droits politiques des classes supérieures comme celles-ci ont limité celle du prolétariat.
    * La liberté de la presse
    * la question des langues

    “Nous avons pu nous convaincre maintenant qu’avant même

    l’examen des questions quant au fond, on avait vu s’ébaucher

    au congrès non seulement un groupe très net d’anti iskristes (8

    voix), mais aussi un groupe d’éléments intermédiaires, instables,

    prêts à soutenir ces 8 et à les porter jusqu’à 16 18 environ.”

    Ce groupe instable est aussi nommé “les partisans officiels des euphémismes”.

    La question des langues, secondaire, provoque des divisions pour des “vétilles” parfois violentes révélant des contradictions au sein du groupe politique, des germes de conflits, un manque de cohésion intérieure. Ici la querelle s’exprime entre Iksristes et anti Iskristes (Iskra était le journal du POSDR).
    Elle va jusqu’à une tentative de renversement de la commission du programme “jusqu’à échanger des observations personnelles de la nature la plus… injurieuse”. Créant une atmosphère de suspicion et de lutte.

    Les discussions sur le programme se déroulent principalement autour de détails de peu d’importance.

    “Un conflit violent de principe surgi pour un motif insignifiant” exploité entre autre par les Bundistes et par tous les anti iskristes, ralliant les éléments instables pouvant donner une majorité anti iskriste.

    “Ce ne sont pas les violences de parole qui ont provoqué le conflit politique,

    c’est l’existence d’un conflit politique entre les groupements

    mêmes du congrès qui a provoqué les violences et les attaques

    : c’est dans cette opposition que réside notre divergence

    majeure, divergence de principe, avec Martov quant à

    l’appréciation de la portée politique du congrès et de ses

    résultats.”

    ======

    Pour ce qui concerne nos congrès du PCF nous avons également les longues séances d’amendements sur des sujets secondaires qui épuisent les militants.
    Comme l’écriture inclusive, nous y avons des groupes issus de la société “civile” qui viennent faire du lobbying communautariste et non dans un esprit de classe et parfois éloignés du but des communistes le socialisme (la limite de la convergence des luttes). Nous avons aussi notre groupe de militants indécis qui ne manqueront pas, faute de continuité dans la stratégie, de se rallier à tel ou tel groupe, empêchant l’émergence d’une majorité sur les sujets les plus importants et urgents.

    Sur les principaux sujets le manque de formation ne permet pas de les identifier clairement et de concentrer efficacement le travail des participants au congrès.

    Le choix des délégués au congrès ne doit pas être négligé, les camarades doivent s’assurer de la solidité de ceux qu’ils vont désigner.

    De nouveaux adhérents sont entrés avec la campagne, c’est une bonne chose, mais il faudra être vigilant que parmi eux les moins formés politiquement ne soient pas envoyés au congrès sinon ils gonfleront la masse des indécis et risquent de ne pas déceler les pièges et les alliances des réformistes et liquidateurs. L’enthousiasme du jeune adhérent s’accompagne parfois d’un peu de naïveté et ignore les divisions internes et profondes qui ne manqueront pas d’être exploitées. Nous pourrions être séduits par le succès relatif de Mélenchon et l’illusion d’une unité de la gauche, qui serait vaine sans perspective révolutionnaire. Nul doute que cette question va être posée avec force au prochain congrès avec le risque de désorienter encore davantage les militants communistes.

    Il semblerait que les populations “racisées” aient massivement voté Mélenchon, par anti racisme.
    Mais ont elle conscience de leur condition et de leur histoire intimement liée au colonialisme français et au capitalisme a son stade impérialiste ? Ont-elle conscience de leur relégation sociale sur une base de classe, confondue sous un phénomène raciste ? Ils sont presque tous issus de parents parmi les plus pauvres vendus par les ex colonies à la France, envoyés par cars entiers pour servir les machines du patronat français. Ce liens entre racisme colonial, xénophobie ordinaire et bourgeoisie n’est pas évident. Le racisme ne serait que subjectif et le résultat d’une méchanceté individuelle ou d’incompréhension. Acquittant la classe dirigeante de ses responsabilités et où il suffirait de ne pas voter Le Pen pour que ces populations retrouvent la sérénité qu’elles méritent.

    Élargi à la gauche ce problème de continuité, de priorités et de factions devient encore plus problématique et il devient caricatural à l’échelle des électeurs.

    Les principales forces qui ont divisé le mouvement ouvrier d’après guerre, la droite, l’extrême droite et la social démocratie sont aux 3 premières places en France.

    Le PCF a été le premier Parti de France avec 159 députés, députés et ministres ouvriers soutenus et formés par des intellectuels talentueux.
    Aujourd’hui la composition sociale du PCF ne reflète plus le monde du travail en particulier ceux qui sont toujours au cœur de la production les ouvriers ou la multitude des employés issus de la tertiarisation de l’économie.
    Apparaît une surreprésentation des professions intellectuelles en particulier chez les jeunesses communistes, qui dans ma fédération étaient exclusivement des étudiants, pas d’apprentis, pas d’ouvriers, pas d’employés.
    Et parmi ces jeunes communistes une large part étaient enfants de communistes ou de CGTistes.
    Ceci montre les difficultés que nous rencontrons à nous étendre parmi le peuple et les ouvriers en particulier.

    Il faut remarquer comment les communistes du KRPF ici savent tirer profit de leur histoire, de leurs symboles, user des observations scientifiques comme de l’esthétique et des sentiments. Ils abordent le problème dans leur ensemble et dans la continuité de la lutte des Bolcheviques. Ils inscrivent le présent dans l’histoire et se projettent dans le futur défendant les principes socialistes.

    Cette continuité historique de la lutte du prolétariat en France devrait être retrouvée.

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