Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ils sont trop forts nos “experts”, comment ils savent..

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QUE PENSER DES PERTES RUSSES ANNONCÉES PAR LES MÉDIAS ? Il y a quelque chose de totalement onirique dans la comparaison, la simple comparaison entre les événements décrits en Russie et les mêmes en France. Propagande contre propagande est le réflexe qui s’impose à nous mais il y a deux faits qui disent le bourrage de crâne que subit le télespectateur français, le premier c’est la description fournie par la plupart des médias qui échappent à l’emprise occidentale, le second est le caractère invraisemblable de ce qui est pris pour argent comptant dans les dits médias qui poussent la russophobie jusqu’au délire. Sans parler de ce que nous subissons de mensonges, de récits tronqués sur les armes de destruction massive et autres fariboles à chaque agression de l’OTAN, des “coalitions” US pour nous faire oublier que depuis 2014 nous soutenons un coup d’ETAT qui a mis au pouvoir des oligarques corrompus soutenus par des bandes armées nazies qui s’attaquent à leur propre peuple dans le Donbass, d’où nous parvient cette interpellation. Je n’ai pas oublié le silence général, la censure qui a accueilli nos révélations sur le sujet et déjà la manière dont le secteur international du PCF portait cocarde nazie mais à l’époque c’était par le silence organisé autour de l’assassinat de communistes. (note de danielle Bleitrach)

19/03/2022

Les pertes russes, voilà un sujet de débat intéressant qui finalement ne pose aucune question sur les plateaux télés de France et de Navarre… Martelées par les médias, les journalistes français et occidentaux trépignent de joie en annonçant des pertes colossales pour l’armée russe en Ukraine. Mais d’où sortent ces chiffres ? Est-ce que le président Poutine annonce au téléphone le décompte de ses pertes à Emmanuel Macron dans leurs entretiens téléphoniques ? Est-ce que chaque unité ukrainienne est accompagnée d’un journaliste chargé avec son petit carnet de tenir les comptes ? Est-ce que l’armée ukrainienne en pleine offensive victorieuse, marchant glorieusement sur les routes de Moscou et de Saint-Pétersbourg est en mesure de montrer les corps, les prisonniers, les trophées dans son avance spectaculaire ? Qui finalement donne le décompte des pertes russes aux journalistes français ?

2 + 2 = 472, belote rebelote et dix de der… Je plaisante mais évident les chiffres des pertes russes sont donnés aux journalistes occidentaux par le Ministère de la Défense d’Ukraine ! Une source évidemment non neutre, qui n’a aucun intérêt à communiquer ses propres pertes et qui au contraire doit montrer pour encourager ses troupes, qu’ils sont en train d’écraser l’armée russe… et la rhétorique est toujours la même : « vous êtes les plus forts, bla bla bla, la supériorité de vos armes est écrasante, bla bla bla, les renforts arrivent, vous êtes des héros etc. ». Depuis la guerre du Vietnam, où il a été démontré que les caméras montrant les morts ont sapé le moral de la population américaine, la gestion des images en guerre est désormais totalement sous contrôle. Impossible donc de savoir les pertes véritables de l’armée russe. Les seuls qui connaissent ces pertes… sont les Russes ! Vont-ils les communiquer : non ! Est-ce normal ? Oui ! Et l’Ukraine fait exactement la même chose, la France en ferait de même. Les Occidentaux se posent-ils la question de la provenance de ces chiffres des pertes russes ? L’Ukraine donne aux journalistes occidentaux le décompte des pertes russes, mais ne communique rien sur ses pertes. Les chiffres donnés à la presse sont évidemment totalement bidons. C’est la leçon des propagandes inventées au XXe siècle, gonfler à l’extrême les pertes de l’ennemi, minorer ou ne rien dire sur ses propres pertes.

Il est impossible à l’Ukraine de faire un décompte exact des pertes. En plein combat, les rapports confus arrivent d’unités aux prises avec les Russes. Comme toujours, les commandants d’unités, de la plus petite échelle, à la plus haute, ont intérêts à grossir et exagérer les pertes infligées à l’ennemi. A la fois pour se justifier, se rassurer et par un réflexe humain qui est de regarder ce que l’on a accompli… mais pas ce qui a été accompli en face. Des états-majors, ces informations passent ensuite dans les mains du service de presse de l’armée ukrainienne. Autant dire que même si des chiffres à peu près véritables arrivent, ils sont alors immédiatement « corrigés ». En troisième lieu, l’intervention des politiques, au niveau des ministères ukrainiens, de la Défense, de l’Intérieur ou même au niveau de la Présidence, peuvent à leur tour décider de modifier ces chiffres avant parution. Ces décisions peuvent être prises pour soutenir le moral des populations, de l’armée et également pour tromper les Européens sur l’état réel de la guerre et tenter de leurs arracher des armes, de l’argent, des hommes. Toutes les informations médiatiques que vous voyez sur les pertes russes ne peuvent donc être qu’une basse et servile propagande.

Le décompte macabre des journalistes français et occidentaux. Presque dans la joie, les pertes russes sont dès lors communiquées chaque jour. J’ai vu moi-même les dégâts sur l’information, particulièrement les réseaux sociaux. Le résultat : 1) l’impression que l’armée ukrainienne va vaincre les Russes ou que ces derniers auront perdu des forces considérables. 2) L’impression que l’armée russe n’était pas préparée, que les états-majors sont peuplés d’imbéciles, que le Président Poutine est encore plus idiot et que d’une manière générale le soldat russe « ne vaut rien ». 3) L’impression justement que cette armée russe tellement redoutée, n’est plus qu’une bande de pieds nickelés, ce qui encourage les subconscients à une future guerre contre la Russie, ou à partir combattre en Ukraine. 4) L’apparition de faux héros ukrainiens, imaginaires ou non, tel le fameux pilote surdoué qui trompe le public sur la nature même de la guerre, comment elle se déroule, ce qui se passe à la guerre et comment elle est vécue et subie par ceux qui la vivent. 5) La découverte subite et nouvelle… des problèmes d’une armée importante en mouvement lors d’une opération militaire, comme si ce problème n’était pas le lot de toutes les armées mécanisées (ou non d’ailleurs). L’histoire en donne des exemples nombreux ! Les Allemands en 1940 en France, à cours d’essence, les Allemands ou les Britanniques en Afrique du Nord entre 1941 et 1943, les Alliés en France dans l’hiver 1944 et bien d’autres !

Ces décomptes de pertes russes ne servent par ailleurs à rien du tout, car nous n’avons pas de chiffres de comparaisons. Le seul moyen de savoir serait d’avoir les pertes ukrainiennes. Si l’on prend au sérieux par exemple le chiffre de 14 000 soldats russes tués depuis le début du combat, donc par ailleurs d’au moins 30 à 40 000 blessés de plus, combien chez les Ukrainiens ? Près de 500 chars russes et plus de 2 000 véhicules blindés ou militaires détruits chez les Russes ? Oui mais alors combien chez les Ukrainiens ? Enfin autre moyen de réflexion saine : 14 000 morts ? Oui mais sur un effectif de combien ? Et côté ukrainien, combien de morts pour combien d’effectifs ? L’armée ukrainienne d’avant le déclenchement de l’opération russe était d’environ 95 000 hommes sur la ligne de front du Donbass, pour un total de 250 000 hommes, plus environ 1 million de réservistes. Combien de volontaires étrangers sont arrivés pour combattre et sont-ils opérationnels ? Parmi les 250 000 hommes de cette armée, combien ont une valeur militaire réelle ? Car dans une armée, il existe des différences énormes entre les unités : l’exemple français parle, entre par exemple la Légion étrangère et « un simple régiment de pousse-cailloux ». Une fois l’essentiel des forces armées ukrainiennes détruites sur ce qui était l’ancienne ligne de front du Donbass (donc le meilleur de l’armée ukrainienne), quelles seraient les forces militaires restantes et leur volonté de se battre une fois les bataillons néonazis et ultranationalistes anéantis dans l’Est ? Enfin en admettant que les Russes perdent réellement 20 ou 40 000 hommes, est-ce que l’échange contre une armée ukrainienne de 100 000 hommes ne serait pas une grande victoire ?

Le grand oubli de l’Occident : la force de résilience des Russes. C’est là le dernier point délirant de la propagande occidentale et française. Car si en France, perdre 5 soldats au Mali est déjà une catastrophe nationale, en Russie il y a l’exemple de la Grande Guerre patriotique. L’URSS de l’époque avait perdu 12 millions de soldats et n’avait pas flanché, même avec son territoire envahi profondément. Alors, 10 000 pertes ? 20 000 ? C’est se moquer clairement du monde que croire que la Russie flanchera. Pire encore, en faisant un maigre parallèle avec la guerre soviétique en Afghanistan (1979-1989), les Occidentaux qui avaient imaginé à l’époque dire que les mères soviétiques avaient provoqué la fin de l’URSS, disent qu’elles feront chuter le président Poutine. C’est oublier que la guerre d’Afghanistan entrait dans la fin du contexte de la Guerre froide, que le contingent des appelés avait été envoyé dans cette guerre d’invention… et qu’il n’y avait pas une guerre de massacres des Russes et des Russophones dans le Donbass. Les soldats qui combattent sont pour l’essentiel, tous des engagés volontaires dans les forces armées russes. Croire que les Russes ne seraient pas les héritiers de la Seconde Guerre mondiale, c’est déjà l’erreur qu’Hitler faisait en 1941. Déjà en 1807, un général de Napoléon disait du Russe durant la campagne de Pologne : « Il faut non seulement tuer le soldat russe, mais le pousser pour qu’il tombe par terre ! ».

Tout occidental qui tentera de minorer, dénigrer, retrancher ou diminuer le potentiel militaire russe et la solidité de son soldat, devrait se souvenir que ce mépris remonte encore bien avant Napoléon. Il remonte à Charles XII de Suède, l’un des plus grands stratèges de l’histoire militaire, roi de Suède, vaincu par les Russes après qu’il est tenté pendant une décennie entière de détruire la Russie (Poltava 1709). Ce fut aussi l’idée du célèbre ordre des chevaliers teutoniques, vaincu à la bataille du lac Peïpous (1242) et qui tenta lui aussi longuement de maîtriser et conquérir l’indomptable Russie. Alors, en Occident, la presse et les politiciens peuvent mépriser le Russe, le moujik ! Mais l’affronter est un autre problème dont personne n’est jamais sorti victorieux lorsque la Russie était agressée. Agression russe en Ukraine ? C’est oublier les menaces longues, précises, terriblement claires énoncées par l’Ukraine contre les Russes et la Russie et justement cette agression… du Donbass durant le printemps 2014… Il y a huit ans !

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2 Commentaires

  • ROUVILLER André
    ROUVILLER André

    Un petit coup d’œil la dessus :
    https://www.algora.com/Algora_blog/2022/10/23/osint-investigators-name-real-losses-of-ukraines-army
    Juste pour la discute et alimenter l’info.
    Une autre méthode d’analyse que la votre, mais guère plus favorable (voire encore moins) pour les Ukrainiens, mais qui “justifie” toutes les “mesures” des “autorités” Ukrainiennes sur le sujet afin de planquer le désastre.
    Ce jour j’ai regardé LCI (question propagande bien devant Bfm-TV) et surprise même Yakovlev a moins de morgue c’est tout dire ! La situation réelle n’est peut-être pas celle dont on nous rabat les oreilles (mais qui ne change pas grand chose sur le terrain).

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    On ne meurt qu’une fois.

    Compter les morts est l’affaire des généraux qui doivent tenir compte des ressources matérielles et humaines à disposition.

    Pour les soldats ce qui compte c’est survivre et savoir pourquoi ils se battent.

    En vidéo un hélicoptère Mi-8 de l’AFU filmé en direct par son ailier, abattu récemment par les miliciens de la DNR. Ceux-là comme bien d’autres sont tous morts pour servir des intérêts qui leurs sont étrangers ; envoyés par des agents de l’impérialisme combattre leurs frères russes.

    Combien de députés de nos démocraties sont morts au combat en Ukraine depuis le début du conflit ? Aucun. Combien sont allés vérifier par eux-même sur la ligne de front ? Aucun.

    Ces “courageux” de la politique ne sont que des lâches et méprisent la vie de ces soldats.

    Il serait temps que les masses refusent de répéter sans cesse l’horreur des guerres, celle de 14 “La grande boucherie” devait être la “der des der”.

    Ici dans l’indifférence nous regardons mourir en Ukraine et encore à condition qu’il n’y ait pas un programme de divertissement plus sympa à regarder. Un peu inquiet car la hausse des prix est la “faute à la guerre et ça fait chier”.

    À côté, comme dans d’autres à côtés depuis des décennies, des gens comme nous indifférents sont pris au piège des ambitions politiques au service de la grande bourgeoisie : criminels en cravate, le cul au chaud dans leur fauteuil de luxe voyant leur fortune gonfler plus vite que le nombre de morts.

    Pour servir cet enrichissement toute une meute de chiens dans les rédactions et les assemblées.
    Une meute qui choisi ses morts, ses héros, les fabrique au besoin.

    Dans les sous-sols, les tranchées et dans les airs il faut survivre ; c’est la réalité.

    Une réalité endurée au Donbass depuis 2014 et probablement dans la même plus ou moins grande indifférence des populations de ouest ukrainien en paix relative.

    Le brasier c’est étendu à toute l’Ukraine et potentiellement demain à nous sous d’autres formes, celle de nazis armés.

    Ayant visité les lieux mémoriels en Normandie, j’ai vu les cimetières militaires américains, à l’entretien impeccable, presque beau, si ce n’est qu’il sert le mythe du libérateur, les mêmes qui ont vendu matériel militaire et carburant à qui voulait bien en acheter: Wehrmacht, Franquistes, Britanniques ou Soviétiques ; l’or reste de l’or inoxydable, inerte, chimiquement neutre.

    Les descendants de ces soldats sont probablement fier du combat qu’ils ont mené contre l’occupant allemand ; combien savent qu’ils sont morts par et pour un Empire ? La légende en a fait des héros.

    Ils sont là dans un champ ouvert impeccable, sous des croix immaculées, bien alignés comme à la parade,

    Un peu plus loin se trouve un cimetière militaire allemand, son entrée est une immense porte massive par laquelle ont est face à un tumulus qui bouche la vue et s’impose, gris et noir, il met tout de suite mal à l’aise. Ici les croix gisent au sol comme ceux dont elles portent la mémoire.

    Un tour sur les tombes et ce qui frappe est l’âge de très nombreux soldats, 16 17 ans à peine, des gamins morts non pas pour une idéologie comme on veut nous le faire croire mais pour les marchands de canons, d’acier et de béton car c’est bien là la vrai raison de ce massacre.

    L’idéologie ne sert qu’à motiver quelques fanatiques de la prochaine fournée de morts, il faut l’entretenir, le culte des nazis libérateurs. Dans ce cimetière allemand en 2018 comme 3 ans auparavant la plaque du tankiste SS Michael Wittman a été dérobée, il est un héro des nazis d’hier et encore aujourd’hui.

    Culte sans recul, alimenté par des négationnistes hier serviteurs du grand capital les collabos planqués et rejoins aujourd’hui par les amnésiques de la gauche. Confusion, oubli, trahison.

    Indifférence toujours d’un peuple plus ou moins conscient, faudra-t-il attendre comme hier les ukrainiens un réveil sanglant ?

    Bon sang quand va-t-on cesser d’obéir comme des moutons et croire les légendes.

    L’AFU est désormais contrainte d’attaquer de plus en plus avec le matériel de l’OTAN, les réserves soviétiques étant en voie d’épuisement, comment peut on chez nous espérer qu’il en soit autrement pour l’armement occidental envoyé ; non celui-ci n’est pas meilleur.

    Nos parlementaires aux mains rouges de sang ne semblent visiblement pas comprendre ce qu’est la guerre sur le terrain pas plus que les causes des guerres ni ses conséquences.

    Jusqu’au dernier Ukrainien ! Avant notre tour.

    Cette vidéo est diffusée sur un canal tenu par un Russe.

    https://youtu.be/3-Iab5-UI9A

    Vol de plaque au cimetière de la Cambe:

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/calvados/plaque-chef-tank-ss-nouveau-derobee-au-cimetiere-minitaire-cambe-1484733.html

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