Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Carnaval d’hypocrisie, par Peter Hitchens pour le Mail on Sunday

PETER HITCHENS : Un jour glorieux à Sébastopol il y a 12 ans, j’ai vu ce qui allait arriver. C’est pourquoi je ne me joindrai pas à ce carnaval d’hypocrisie.Tous ceux qui ont vécu en Ukraine, cette période autour de 2014 où les autorités ukrainiennes, installées par un coup d’Etat fomenté par les Etats-Unis et qui a prétendu transformer des zones russes depuis toujours en Ukraine de comédie voire déjà de tragédie puisque y étaient célébrés les collaborateurs fascistes dans une des zones héroïques de la deuxième guerre mondiale, ne peuvent qu’avoir la même perception de l’origine de la situation. (note de Danielle Bleitrach traduction de Catherine Winch pour histoireetsociete)


Traduit par Catherine Winch pour Histoire et Société

Publié : 22:01 GMT, 5 mars 2022 | Mis à jour : 22:03 GMT, 5 mars 2022

https://www.dailymail.co.uk/debate/article-10581335/PETER-HITCHENS-saw-coming-Thats-wont-join-carnival-hypocrisy.html

Au cours du lointain été 2010, je me suis retrouvé dans le magnifique port de Sébastopol, à observer les flottes rivales de la Russie et de l’Ukraine qui étaient à l’ancre sous le soleil de Crimée.

Un grand bâtiment était orné de bannières proclamant “Gloire à la marine ukrainienne”. Une autre forteresse austère, de l’autre côté du port, portait les mots “Gloire à la marine russe”.

Dans les rues de cette ville élégante, avec ses portiques, ses statues et ses monuments aux guerres répétées, les marins des deux flottes se mêlent sur les trottoirs.

Les Russes ressemblent à des Russes, avec leurs immenses bérets et leurs uniformes de style Edwardien. Les Ukrainiens ressemblaient plutôt à la marine américaine en congé à terre à San Diego.

C’était presque drôle à voir. J’ai espéré à ce moment-là que tout se passerait bien. Car les Ukrainiens avaient commencé à disjoncter.

Dans un pays grouillant de Russes, ils essayaient de faire du russe une langue de seconde zone.

Les Russes qui avaient vécu là heureux pendant des décennies étaient poussés à prendre la citoyenneté ukrainienne et à adopter des versions ukrainiennes de leurs prénoms.

Les écoles faisaient la promotion d’un héros national, Stepan Bandera, que les Russes n’aimaient pas du tout et qu’ils considéraient comme un terroriste.

Et elles enseignaient une histoire qui avait souvent une teinte anti-russe. De nombreuses personnes m’ont dit qu’elles se sentaient lésées par ces mesures. Pourquoi ne pouvait-on pas les laisser tranquilles ?

Jusqu’à ce moment-là, l’Ukraine avait été un pays raisonnablement harmonieux au cours de ses quelque 20 ans d’existence. Après cette visite, j’ai vu venir de gros problèmes, tant en Crimée que dans le bassin du Don, où je me suis également rendu cette année-là.

Je me souviens, en cet après-midi chaud et presque silencieux, d’y avoir dégusté une bière russe, tout en écoutant la musique d’une station de radio russe. J’ai écrit assez vaguement à l’époque que les habitants de Crimée et du Donbass espéraient – et attendaient – un avenir russe.

Loin parmi les terrils abandonnés des bassins houillers moribonds, j’ai trouvé la ville semi-déserte en décomposition de Gorlovka, désormais au milieu d’une zone de guerre non officielle, où elle se trouve depuis 2014.

Cette ville avait été officiellement rebaptisée Horlivka par l’Ukraine sans demander leur avis a personne, bien que presque personne que j’ai rencontré là-bas n’utilise ce nom-la. À cette époque, Gorlovka accueillait encore le plutôt agréable Café Barnsley, dernier écho de l’époque soviétique où Gorlovka avait été jumelé avec Barnsley dans un geste de solidarité communiste avec les mineurs d’Arthur Scargill.

Je pensais que si l’Ukraine voulait être un État ethnique nationaliste rigide, il fallait trouver une sorte d’accord pacifique avec sa minorité russe. J’étais loin de me douter des passions que j’allais soulever.

J’ai été stupéfait de découvrir que j’avais fait quelque chose de maléfique et de subversif. Mon vieil ami Edward Lucas, un excellent journaliste avec qui j’avais passé de bons moments à relater l’effondrement de l’empire soviétique, dans les années 1980, a qualifié l’article de “bévue consternante”.

Je me souviens en particulier d’un joyeux dîner de célébration avec lui et d’autres personnes dans les splendeurs délabrées des années 1950 de l’hôtel Yalta sur la place Venceslas à Prague, lors de la nuit glaciale où le régime communiste a finalement disparu.

J’ai répondu à son reproche en prévenant que “la sagesse conventionnelle est bafouée, que la couverture flagorneuse d’événements tels que la “révolution orange” ne nous a pas rendu service, et que l’avenir dans cette partie du monde est loin d’être réglé et que nous devrions peut-être nous préparer à de nouvelles turbulences plutôt que de nous imaginer que nous avons ouvert une route d’or de paix et de prospérité pour toujours”.

J’ai demandé : “Les nations de l’Anglosphère ont-elles raison de traiter la Russie comme une menace perpétuelle et un paria, longtemps après que ses ambitions mondiales se soient effondrées et que sa puissance militaire ait disparu ? Son régime est exécrable. Mais il en va de même pour la Chine, avec laquelle nous cherchons à établir de bonnes relations”.

Vous voyez, cela fait très longtemps que je fais valoir ce point de vue. Mais il semble que cela ne serve jamais à rien. En fait, on m’accuse d’être un “suppôt de la Russie”, voire un traître, d’être un perroquet de la propagande russe, ou des choses de ce genre.

Ces insultes me touchent peu personnellement car je sais qu’elles sont fausses et j’ai, depuis 30 ans, été insulté par des experts de toutes sortes. C’est naturel, si vous faites mon métier.

Mais ce genre de comportement rend plus difficile pour notre pays de garder la tête froide. Dans l’atmosphère de ces derniers jours, je m’attends à moitié à recevoir dans la rue une plume blanche de la part d’une belle jeune femme (1), parce que je refuse de me joindre à l’hystérie guerrière qui s’empare du pays. Et c’est de l’hystérie.

J’ai entendu un député respecté appeler à l’expulsion de tous les Russes de ce pays – tous. J’ai entendu des fous réclamer une “zone d’exclusion aérienne” en Ukraine.

S’ils parvenaient à leurs fins, cela signifierait une guerre européenne terrible et immédiate. Je soupçonne qu’ils ne savent même pas ce qu’ils demandent. Pouvez-vous tous, s’il vous plaît, mettre fin à ce carnaval d’hypocrisie ?

Je ne peux pas y participer. J’en sais trop. Je sais que notre politique d’expansion de l’OTAN – que nous avions promis de ne pas faire et dont nous savions qu’elle rendait les Russes furieux – a joué un rôle dans l’apparition de cette crise.

Je sais que le gouvernement actuel de l’Ukraine, aujourd’hui traité comme s’il était presque saint, a été mis en place par un putsch de la foule ouvertement soutenu par les États-Unis en 2014.

Je sais que le très admiré président Zelensky a fermé, en février 2021, trois chaînes de télévision d’opposition au motif de la “sécurité nationale”. Elles ont disparu cette nuit-là. Je sais que l’homme politique d’opposition Viktor Medvedchuk a été assigné à résidence l’année dernière pour trahison. N’est-ce pas le genre de choses que fait Poutine ?

Je sais que l’armée ukrainienne a utilisé une force considérable contre les civils russes dans le bassin du Don depuis 2014. Les Russes ont fait des choses épouvantables là-bas aussi, mais il y a beaucoup de gens qui vous le diront. Le fait est qu’il ne s’agit pas d’un concours de saints contre pécheurs, ou de Mordor contre le Comté, dans Harry Potter.

Je trouve également étrange que, lorsque la Grande-Bretagne et les États-Unis ont dénoncé à juste titre l’invasion illégale d’un pays souverain par Poutine, ils semblent avoir oublié que c’est nous qui lui en avons donné l’idée, en faisant de même en Irak en 2003. Contrairement à eux, je peux vraiment prétendre m’être opposé à ces deux actions.

Je suis fatigué qu’on me dise que l’Otan est une alliance purement défensive quand on sait qu’elle a bombardé la Serbie en 1999, tuant accessoirement des civils, alors que la Serbie n’avait pas attaqué un membre de l’Otan.

Je ne me souviens pas non plus que la Libye ait attaqué un membre de l’OTAN avant que cette alliance “défensive” ne lance la guerre aérienne sur Tripoli, qui a également tué des civils, y compris des enfants, et transformé ce pays en un chaudron de chaos qui n’a profité à personne.

Et puis il y a une autre chose qui me reste en travers de la gorge. Les pays occidentaux ont poussé l’Ukraine à une confrontation avec la Russie qui s’est terminée, comme on pouvait s’y attendre, par l’invasion barbare de Poutine.

Mais pendant que nous nous tenons à distance pour applaudir, ce sont les Ukrainiens qui sont bombardés, assiégés et chassés de chez eux. Est-ce digne ? L’éloge sentimental de leur bravoure compense-t-il cela?

Je voudrais terminer par deux citations. La première est de William Tecumseh Sherman, général de la guerre civile américaine, qui a déclaré : « Je suis malade et fatigué de la guerre. Sa gloire n’est que de l’alcool de contrebande. Seuls ceux qui n’ont pas tiré un coup de feu ni entendu les cris et les gémissements des blessés crient à haute voix pour le sang, la vengeance, la désolation. La guerre est un enfer. »

L’autre est tiré du “Benedictus” du Livre de prière commune de l’Église d’Angleterre de 1662, qui demande à Dieu “de donner la lumière à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, et de guider nos pas dans le chemin de la paix”, que je récite avec ferveur, car je ne suis pas sûr que quoi que ce soit d’autre puisse faire du bien maintenant.

(1) Comme pendant la guerre de 14, où les femmes stigmatisaient ainsi les hommes en civil, les traitant de couards et de poules mouillées.

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20 Commentaires

  • Dietzgen
    Dietzgen

    “Mordor contre le Comté”, ce n’est pas dans “Harry Potter” mais dans le “Seigneur des Anneaux” (1954) de Tolkien. Le même livre où la dite Comté se trouve embarquée dans une guerre qui la dépasse totalement contre le Mordor par un jeu d’alliances avec le royaume du Gondor. La même Comté qui subit un coup d’état et se trouve dirigée par un caudillo de gouttière imitant avec entrain le régime de Vichy (dénonciations, police politique). La même Comté dont les héros sont des êtres tout à fait normaux, avec leurs peurs, leurs petits rêves mondains, et la peur et l’hésitation devant le destin funeste qui s’impose à eux, avec tant de tergiversations et de terreurs, de questionnements à savoir s’ils sont dignes de leur destin, si cela les concerne vraiment. Ces héros qui se voient confrontés à la mort de leurs compagnons et à l’horreur de la violence de la guerre imposée aux paysans paisibles du royaume du Rohan. Ce même royaume qui est dirigé par un vieillard sénile flanqué d’un ministre fourbe, lâche et corrompu imposé par une puissance voisine et qui dirige le royaume dans les coulisses.

    Toutes ces ressemblances ne sont pas fortuites. Tolkien est un homme du XXème siècle. Qui plus est un philologue passionné d’histoire. Il s’est opposé toute sa vie au régime d’apartheid en Afrique du Sud et s’est indigné de la récupération de ses œuvres pare le régime nazi dans les années 1930, demandant à ce que ses œuvres ne soient tout bonnement pas publiées en Allemagne.

    Le diable étant dans les détails, il ne s’agit pas là d’un simple commentaire de bibliophile ou de détails lilliputiens. J’aime profondément ce blog et suis communiste depuis des années maintenant, si j’émets une critique ici, ce n’est absolument pas dans un but malveillant, simplement pour donner un point de vue communiste différent et amener une discussion sereine. Je sais également que les auteurs de ce blog souffrent particulièrement en ce moment et je m’excuse par avance si ce texte de ma part se trouve être inopportun, mon but n’est pas de verser dans la querelle haineuse dont les auteurs de ce blog sont malheureusement trop souvent victimes. Mais c’est précisément parce que j’aime ce blog et ses auteurs et que je partage leur cause que je me sens le devoir de donner un avis divergent. Je ne suis pas du tout un idolâtre de l’OTAN, bien au contraire. Je sais ce qu’est l’impérialisme et ses désastres dans ma chair et le méprise du plus profond de mon esprit. Je connais son machiavélisme et sa fourberie sans limites.

    En effet, les nombreuses publications au sujet de l’Ukraine sur ce blog (celle de Castelnau, celle du membre du KPRF) sont intéressantes. Mais j’aimerai signifier des voix communistes qui ont complètement été ignorées. Trois députés russes membres du KPRF (le parti communiste russe), du nom de Vyacheslav Markhaev (“Sous le prétexte de reconnaître les deux républiques du Donbass, la Russie a caché ses plans de déployer une guerre de grande envergure contre notre plus proche voisin”), Oleg Smolin (“En tant qu’intellectuel russe, je suis convaincu que la force militaire devrait être utilisée en dernier ressort ; je ne peux voter pour la reconnaissance des républiques du Donbass sans me trahir”) et Mikhail Matveyev (“J’ai voté pour la paix, pas pour la guerre”) se sont ouvertement opposés à l’invasion russe.

    Ces voix là ne sont pas celles de pro-OTAN impérialistes. Ni de partisans du capitalisme. Ce sont les voix de communistes anti-impérialistes. Notez que ces hommes risquent 15 ans de prison ferme depuis la loi récente votée par Poutine condamnant à cette peine quiconque critique la guerre d’invasion.

    De même, une jeune communiste autrichienne présente sur Youtube (“Viki1999”, pour citer son pseudonyme) a eu la vivacité d’esprit de donner une voix à un concept qui fut autrefois la gloire du mouvement communiste et ouvrier, qui n’est guère entendue depuis le début de ce conflit (et depuis des décennies maintenant) en disant “Mort à la Russie ! Mort à l’Ukraine ! Vive les peuples martyrisés par le capitalisme et les bourgeois nationalistes de tous les pays !”. En effet, l’internationalisme semble avoir fondu sous les rayons impitoyables de l’impérialisme Otanesque et du nationalisme impérial Russe. Ces mots de cette camarade me rappellent le monument aux morts de 1918 de Fourtic-sur-Garonne, portant l’inscription “à nos camarades victimes du capitalisme mondial”. Même dans la présente mascarade, les plus riches en Ukraine ont eu le privilège de s’enfuir en premier (ou de s’enfuir tout court) quand les classes les plus pauvres sont les premières victimes de l’horreur, comme toujours… Ces mots feraient s’hérisser tout type de fourrures trop occupés à vénérer des idées toutes métaphysiques comme “la France, l’Ukraine, la Russie” en un temps où les idées fascistes et nationalistes semblent avoir contaminé tout le champ politique occidental.

    Pendant ce temps, je suis particulièrement exaspéré par les réflexions à la Castelnau. Il semble être occupé à jouer à “Risk” en discutant sur le sexe des anges géopolitiques pour trouver des raisons à ce conflit… Pareillement, Peter Hitchens semble fantasmer un nationalisme russe qu’il ne voit pas dans son Angleterre natale, bien confit dans son identitarisme insulaire…

    Ne vous méprenez pas ; je hais l’expansionnisme impérialiste occidental. Mais je trouve bien trop court le point de vue donné ici. L’immondice des “nations” est usée comme s’il s’agissait d’un déterminisme matériel insurmontable et inéluctable, que les bombes tombaient par la force des lois de la nature et que les souffrances subies étaient une fatalité. Or les représentations fabulées des hommes sont ici la source.

    Et parmi celles-ci, le nationalisme. Quand les états-unis ont envahi l’Irak, je m’y suis vivement opposé. Quand la France à agit en Libye, je m’y suis vivement opposé. Je ne vois pas la différence ici. La Russie et l’OTAN on usé et abusé de révolutions de couleur et autres artifices depuis 1999 en Ukraine pour en arracher le contrôle l’un de l’autre. Mille et unes méthodes y ont été expérimentées et sont donc possibles. Qui plus est, l’OTAN (et l’UE) possède déjà une dangereuse proximité avec la Russie en Lettonie (comparez les distances entre la frontière lettone et la frontière ukrainienne par rapport à Moscou). Dire que la guerre était la seule solution est simplement erroné.

    Quant à l’identité, je suis attristé de voir des camarades comme Castelnau ou des intellectuels comme Hitchens se rabaisser à cette anthropologie au rabais. Nonobstant le fait qu’en Ukraine, comme dans d’autres régions d’Europe de l’est, l’identité est multiple, complexe et enchevêtrée, quand bien même on considère l’indéniable identité russe d’une part de sa population, les populations ne sont pas des livres d’histoire ou des parties colorées d’une carte. La plupart des vidéos de contestation de l’armée russe par la population sont le fait de russophones, j’ai même eu la chance de discuter avec des camarades ukrainiens russophones (dont le parti a été banni par le gouvernement Maïdan, c’est dire), déversant une haine anti-russe dont je ne peux, par politesse, transcrire les termes ici. Et il ne s’agit pas là de pro-OTAN décérébrés, tout le contraire ! Ils ne régurgitent pas la propagande de la presse occidentale ! Ils constatent juste la dévastation qui les entourent en ce moment même et qu’ils peuvent voir par leur fenêtre. Pour reprendre le plus poliment leurs mots, ils se sentent comme des sudètes en Tchéquie en 1938…

    Cette idée que les ukrainiens russophones accueilleraient l’armée russe comme l’armée rouge les libérant du fascisme est une récupération propagandique de “Russie Unie”, le parti de Poutine, qui fait honte à l’armée rouge même ! Bien sûr, il y a des fascistes en Ukraine… le parti “Svoboda”, qui a fait 1,68% des voix aux dernières élections… et le mouvement “Pravy Sektor” qui a fait 0,70% aux élections de 2014 et ne s’est pas représenté depuis (une comparaison avec la France serait fort cocasse)… le bataillon fasciste Azov, que j’ai, comme tous les communistes que je cite, condamné de manière virulente en 2014 lorsqu’ils ont attaqué des innocents, bataillon qui comme son nom l’indique, n’est… qu’un bataillon de 4000 hommes (au plus grand de sa force), dans un armée de 280 000 hommes ! (soit 1,42% de l’armée ukrainienne !) Je n’oublie pas non plus l’immonde incendie de la maison des syndicats en Crimée. Et la glorification de Stepan Bandera, le Pétain local dont la popularité varie grandement selon les régions, que j’ai, avec tous les camarades cités, vivement condamné (à comparer aussi avec les célébrations à demi cachées de “figures controversées” en France, la republication de “Mein Kampf”, les tentatives de réhabilitation de Pétain par Zemmour, ou encore les états-unis et leurs statues d’esclavagistes trônant encore partout dans le sud du pays).

    Mais la meilleure comparaison de toutes ces immondices serait à faire avec la Russie, où une milice d’extrême droite fait littéralement partie de la police ; où le parti d’extrême droite de Jirinovski oscille autour des 10% ; dont les suprémacistes ethnicistes serbes soutiennent l’action en Ukraine ; et le plus grave, dont Poutine utilise des arguments ouvertement ethno-nationalistes pour justifier son invasion. Dans ses discours, il parle très peu d’OTAN et surtout d’empire, d’identité, de nation. Et qui en serait surpris ? Son parti est ouvertement nationaliste, identitariste, adulé des extrêmes droite (des fascistes américains du CPAC ont scandé son nom lors de leur dernière réunion, post invasion) et finançant et soutenant toutes les extrêmes droites qu’elle peut atteindre : soutien ouvert à Victor Orban, à Bolsonaro, à Trump, à Le Pen (invitée en grande pompe en 2017 !) etc … Et c’est cela qui combat l’impérialisme de l’OTAN !

    Avec de tels alliés, qui a besoin d’ennemis ? Comme le disait Alain Badiou, “tout ce qui bouge n’est pas rouge”. Ce néo-fascisme pourrait concurrencer l’ancien fascisme de l’OTAN s’il en avait les moyens… Ainsi, comprenez mon exaspération face à ces réactions à la Michel Collon, comme si par un théorème physico-mathématico-géopolitique, l’on pouvait expliquer et justifier le soutien à l’invasion nationaliste (j’insiste, les mots sont de Poutine et de son parti mêmes) en pointant simplement les méfaits du camp adverse… Et pour la justification d’invasion, il faudrait dès lors envahir une ribambelle de pays, dont la France, la Russie et les états-unis dans un tel raisonnement ! Le regretté frère de Peter Hitchens, Christopher, avait un terme ravissant pour décrire ce genre de pseudo critique sociale versant dans le nationalisme : pour décrire le parcours d’Ezra Pound, devenu soutien de l’expansionnisme fasciste italien de Mussolini, il avait parlé de “révolutionnarisme simplet” (“revolutionary simpleton”).

    Et pour finir ce trop long texte, même la Chine ne fanfaronne pas face à ce qui se passe. Ses réactions mi-figue mi-raisin en disent long. Personne, là-bas, ne rêve du monde multi-polaire présenté par Castelnau, “Chroniques du grand jeu” (devenu mégaphone moscovite) et consorts. Là-bas, le CIPS, qui se veut être l’alternative de SWIFT n’est pas conçu comme un système bancaire régional de “l’autre monde”, mais un rival qui veut détrôner le géant occidental. De même, la Chine parle de “rêve chinois” (cela ne ressemble pas du tout à un autre rêve…) et désire dominer le marché mondial de l’intérieur, pas en créer un dans le style “Sa majesté des mouches”, que l’ethno-nationaliste Poutine (car il faut nommer son idéologie explicite) désire. La Chine ne peut accepter ce modèle de monde archipel, mais ne peut ouvertement condamner son principal allié géopolitique face à la menace de l’OTAN, d’ou sa neutralité gênée… Pareillement pour Cuba et le Vénézuela, trouvant des alliés de fortune dans un conflit digne de David et Goliath…

    Le sentimentalisme occidental et le sentimentalisme russe se valent : ce sont des indignations de balcon, bien loin des tragédies mêmes. à l’hypocrisie s’ajoute l’idéalisme, qu’il soit anthropologique, géopolitique ou idéologique… Je n’accuse aucunement le blog d’y verser, encore une fois, je ne fais qu’ouvrir une discussion amicale sur ce sujet si déchirant (je connais intimement des personnes impliquées au plus près).

    Tout critique de l’OTAN n’est pas un pro-russe et tout critique de la Russie n’est pas un pro-OTAN. Je connais trop bien l’intelligence des auteurs de ce blog pour savoir qu’ils n’interprèteront pas ce texte comme une telle simplification, dans un moment pourtant si propice à l’anti-intellectualisme de tous genres.

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    • admin5319
      admin5319

      ce n’est pas parce que vous appréciez ce blog que je souhaite vous publier mais parce que nous savons votre apport et les réflexions qui sont les vôtres depuis pas mal de temps, votre intérêt pour la théorie malgré votre jeunesse. Marianne précisera sans doute mieux que moi la question des formes de “dissidences” communistes russes, mais je crois que les textes que nous publions et qui émanent du KPRF témoignent de cette différence ne serait-ce qu’en insistant toujours sur le peuple frère et sur la nécessité de prendre appui sur le peuple et pas seulement des équilibres géopolitiques. Il est vrai que les communistes ont une culture de paix et même Staline ne voulait pas être celui qui donnait l’impression de déclencher la guerre, même si cette guerre a été déclenchée contre la Russie bien avant ces événements. Vous noterez que les pays communistes, la Chine et Cuba ont dit leur désaccord avec l’intervention mais ont refusé de condamner, suivi par une majorité de l’asie et de l’afrique, si on considère ceux qui ont condamné mais ont refusé les sanctions c’est quasiment toute l’amérique latine, résultat pour condamner et appliquer des sanctions il n’y a plus guère que l’UE et les USA, plus l’australie, le Japon…
      Le fait que nous avons souligné que le terme de guerre soit censuré et que l’on parle d’opération spéciale dit à quel point les Russes que l’on présente comme des brutes sont en fait beaucoup plus sensibles à tout ce que vous décrivez que nous le sommes est bien réel? mais je crois aussi que ceux qui marquent toute cette résistance sont hors d’eux comme nous le sommes face à l’hypocrisie occidentale et vous remarquerez que c’est la ligne suivie par ce blog. Nous n’approuvons pas l’intervention, nous refusons l’hypocrisie de ceux qui feignent de s’indigner et le pilonnage incroyable qui s’exerce pour nous faire oublier que l’OTAN est bel et bien déjà en guerre. Et nous publions à ce titre des voix contradictoires venues de toute la planète qui disent ce qui est tu par l’hystérisation médiatique. Il me semble que votre erreur, si erreur i y a est de tracer un signe d’égalité entre russes et Otan et que c’est là-dessus que votre analyse cède du terrain ce que ne fait pas le KPRF. Et il est complètement faux d’imaginer que le conflit est entre david et goliath, l’OTAN et les Etats-Unis sont déjà là militairement autant que politiquement, le conflit inégal il a été ce qu’ont subi dans le silence général les populations du donbass et du sud au prise avec des régiments de néonazis encadrés par des mercenaires américains avec un matériel ultracompétitif. Vous voulez ignorer tout cela et vous ne parlez que de deux articles extérieurs et vous ignorez tout ce que nous avons apporté qui montre une autre réalité que celle que vous impose le rouleau compresseur des médias en état de guerre que nous subissons en France.
      En toute sympathie votre discours est construit comme le discours du “fétichiste”, je sais bien que ma mère n’a pas de pénis mais cette paire de bottine fera l’affaire… Le “je sais bien mais quand même” est typique d’une volonté inconsciente de maintenir l’illusion tout en feignant de ne pas être dupe. excusez moi mais j’ai subi plusieurs campagne occidentale où l’on diabolise l’adversaire, depuis les guerres coloniales en passant pas la yougoslavie, la libye, la Syrie, j’en passe et des meilleures, je crois que vous subissez votre première pression d’une telle intensité et si maintenant je résiste, les premiers chocs à votre âge me laissaient comme vous, mais pour lutter pour la paix notre premier rôle est de dénoncer le fait que nous soyons en guerre et depuis bien longtemps mais que cette guerre est sur le continent européen.

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      • Smiley
        Smiley

        Lu sur le ‘fil’ du Monde qui est assez bien foutu mais d une partialité éprouvante, une déclaration de Zelinski à la presse us affirmant qu il nuance sa demande d adhésion à l OTAN et est prêt à un compromis sur le Donbass.
        Si c est confirmé c’est peut etre un début vers quelque chose. Une hirondelle ne fait pas le printemps mais peut l annoncer.
        Autres choses encore inimaginables il y a quelques jours une photo de réfugiés de marioupol accueillis à Donetsk et celle d un soldat pro russe mettant un enfant dans un bus . Deux clichés de l agence Reuter

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        • Smiley
          Smiley

          De son côté par la voix de Maria Sakharova la Russie affirme qu elle ne souhaite pas (plus) renverser le gouvernement ukrainien ce qui est une évolution de sa position initiale. On se souvient de l appel e V. Poutine aux militaires d ukraine de faire un coup d état et à la population de se soulever contre ses dirigeants.
          Les rencontres russo ukrainiennes sans interférences sont porteuses d espoir et l annonce de la rencontre en Turquie des deux ministres des affaires étrangères est une bonne nouvelle .
          Sans se faire trop d illusions il n’est plus totalement interdit de commencer à rêver à une sortie de crise . Si elle se faisait après un deal entre les frères séparés elle laisserait sur le cul les va t en guerre et les commentateurs douteux qui ne cessent de nous enfumer.

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      • Dietzgen
        Dietzgen

        Je n’ai rien à redire sur votre premier paragraphe si ce n’est que je n’ai pas suffisamment souligné la nuance de votre blog et ai peut-être un peu sonné comme un propagandiste borné, si c’est le cas je m’en excuse (encore une fois, je ne voulais vraiment pas créer la zizanie et mon ton a pu sonner quelque peu dur à la relecture).

        Petite erreur de lecture de votre part (pas de problème, mon texte était très long et décousu…) : quand je parle de David contre Goliath, je ne parle pas de l’Ukraine contre la Russie mais de Cuba et du Vénézuela contre les USA.

        Je déplore aussi l’excès de certains (par exemple des ukrainiens moquant des manifestants russes de Saint-Pétersbourg contre l’invasion).

        Pour ce qui est de la situation du Donbass et des régiments nazis, j’en parle dans mon texte (je sais, il est très long, désolé). De même que leurs exactions. Donc je n’ignore rien de cela, mon commentaire en parle littéralement (dans le détail).

        Je reconnais l’immense apport de votre blog et commente si abondamment ici précisément parce que je l’apprécie énormément. Par ailleurs j’insiste sur le fait que je ne vous ai pas dépeinte en fanatique russe, ce qui serait une insulte stupide. Si cela a été ressenti comme tel, je m’en excuse, ce n’était pas mon intention.

        Mais notre point de désaccord est de mettre un signe égal entre ces exactions et l’invasion russe. Et dans le cadre de ce conflit précis, je mets bien un signe égal entre l’invasion US en Irak et l’invasion russe. Nous avons un désaccord, et il n’y a rien de mal à cela, je respecte votre point de vue. Parler de ce sujet est quelque peu compliqué étant donné l’émotivité qu’il déclenche.

        Pour ce qui est de votre interprétation “fétichiste”, je pense que vous confondez là corrélation et causalité. Ce n’est pas parce que je critique la Russie que je suis nécessairement influencé par la propagande occidentale (que je ne consomme nullement par ailleurs). Mon propos n’est précisément pas “je sais bien mais” car je mets l’accent sur les deux types d’exactions et les condamne toutes, en les mettant même en perspective (le terme “comparaison”). Le même argument pourrait être retourné dans l’autre sens, mais je le considère non pertinent donc je ne l’avance pas. La pression dont vous pensez que je suis le siège n’existe pas, je ne consomme pas ce genre d’informations (les données et témoignages que j’ai cités proviennent tous de sources profondément anti OTAN).

        Par ailleurs je ne voulais pas vous diaboliser (j’espère ne pas y avoir contribué, ce n’est pas mon objectif). Ni même la Russie vu que j’ai critiqué les deux camps. Mais critique appuyé n’est pas nécessairement diabolisation.

        Je m’arrêterais (car je suis ici par votre bienveillance dont je suis reconnaissant et ne veux pas vous embêter davantage, vous avez bien plus important à faire que de parler à un quidam sur le net) à un point d’accord que nous avons (et que mon message contenait) à savoir que le conflit “froid” en question entre l’OTAN et le bloc eurasiatique existait effectivement bien avant, il a même été chaud en Syrie et ailleurs. Et qu’il faut effectivement dénoncer cela.

        Je prendrais plaisir à vous lire et à lire les développements de Marianne.

        Je vous souhaite la santé à toutes et espère ne pas vous avoir trop importunées.

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    • Marianne
      Marianne

      Ce n’est pas dans “Harry Potter” mais dans le “Seigneur des Anneaux”… merci de la correction. L’erreur ne vient pas de l’auteur mais de la traductrice, qui avait la tête ailleurs, sans doute. Nous sommes tous un peu perturbés.

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      • Dietzgen
        Dietzgen

        Pas de problème, tenir ce site, en plus de tous les soucis de la vie doit être très difficile, j’espère ne pas avoir été trop caustique dans ma remarque, je ne vous louerai jamais assez pour le travail que vous accomplissez, c’est à moi de vous remercier. Bon courage pour la suite !

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Plusieurs points me font réagir dans votre commentaire:

      * Vous parlez des sudètes, ors en ce moment il est fréquent de présenter Poutine comme remplaçant d’Hitler dans le mauvais rôle et la Russie comme l’agresseur ; la réhabilitation du nazisme est un fait en Ukraine. Il est aussi un fait en Espagne et dans de nombreux pays de l’UE et aux USA sous l’étiquette suprémaciste, les C14. Cet amalgame me semble dangereux il provoque une répulsion contre Poutine en particulier et surtout contre la Russie pour se solidariser des néonazis Ukrainiens comme cela a été tenté pour la Biélorussie. Cet amalgame empêche également de raisonner plus rationnellement comme un militaire avec une carte de géographie en tenant compte des réalités matérielles de la production et donc des ressources énergétiques et en matières premières.

      * Bataillon Azov simplement 4 000 hommes ? Ce bataillon forme des jeunesses néo nazies, est invité dans les écoles pour endoctriner les enfants et recruter les futures jeunesses nazies ; ils ont formé plus de 19 000 suprémacistes, nazis, nationalistes en Europe. De plus ce bataillon n’est pas seul il y a “aidar” rebaptisé “conan” après leur raclée par l’armée russe, ajoutez y la Légion Ukrainienne organisation privée qui ambitionne de former un homme nouveau en lien avec Azov (visitez leurs sites), ajoutez encore secteur droit, svovoda, et une population qui s’est tu pendant le massacre commis au Donbass.
      Ces bataillons nazis ont la particularité d’être des unités officielles de l’armée et non pas des groupes paramilitaires ; où sont les protestations des officiers de l’armée ukrainienne contre ces bataillons ?

      * 4 000 hommes c’est rien ? Avec 4 000 hommes d’élite bien équipés vous détruisez sans trop de peine un pays comme la France ; chez nous les troupes de la Légion Étrangère sont composées de 7 à 9 000 hommes.
      J’ai servi dans l’armée de l’air et nos commandos de l’air, des troupes d’élite également, redoutaient les légionnaires pour leur efficacité au combat. Azov en Ukraine peut intimider n’importe quel groupe politique ou tout simplement les exécuter. En Espagne la phalange utilisait des petits groupes très soudés de 9 personnes obéissant sans faille au chef de ce petit groupe pour mener des opérations de terrorisme. Le nombre de soldats n’est pas très important ce qui compte est leur cohésion, leur entraînement et leur équipement.

      * l’impérialisme supposé de la Russie ne s’observe pas dans les faits sur les territoires occupés : contrairement à l’OTAN. Oui Poutine semble incarner un Tsar mais la carte de l’expansion de l’OTAN depuis 1999 est factuelle, c’est l’OTAN qui se rapproche et non pas le prétendu Empire Russe.
      Les pays Baltes moins de 7 millions d’habitants est bien encadrée par la Russie, la Biélorussie qui assure la couverture anti missiles et l’enclave de Kaliningrad, la mer Baltique peut facilement être contrôlée par la flotte Russe. L’Ukraine c’est 40 millions d’habitants et une activité nazie plus agressive en guerre avec les russophones.

      * Le régime de Poutine et l’extrême droite en Europe et aux USA ? Oui effectivement ces crapules ont souvent la parole sur RT. Soutien effectif à l’extrême droite ou stratégie pour faire exploser l’UE et soutenir des forces américaines moins interventionnistes ? L’agressivité des gouvernements du “parti démocrate” aux USA n’est plus à démontrer et l’UE n’en est que son vassal. Semer la zizanie dans cette alliance peut permettre à la Russie de respirer. Bien malin qui peut y voir clair. Pour ce qui est de la France Dominique de Villepin a résisté aux américain, sarkozy qui a intégré le commandement de l’OTAN, Hollande et le fils du PS Macron ont respectivement détruit la Libye, soutenu le Maïdan, Al-Nosra en Syrie, l’extrême droite en Biélorussie. Les mêmes familles politiques qui ont armé les Moudjahidin en Afghanistan contre l’Union Soviétique, les fameux combattants de la liberté, soutenu les désordres dans les pays socialistes et combattu à mort le PCF en France. L’Union Sacrée qui occupe aujourd’hui la totalité des sièges dans notre parlement représente la social démocratie alliée à la droite. L’influence politique aujourd’hui incluse dans les guerres hybrides terme à la mode a toujours existé elle est un moyen de tisser ou détruire des alliances, la guerre psychologique n’a rien de nouveau. Déjà César partait mener des opérations spéciales outre Rhin pour mater les barbares menaçants et les alliances se faisaient selon les opportunités des parties prenantes.

      * Les régimes capitalistes de démocraties bourgeoises dont nous faisons partie font preuve d’un silence d’un contraste plus que suspect quand il s’agit des crimes des USA, de la Colombie, de l’Arabie Saoudite et des EAU ; voire du soutient à des personnages comme Gaïdo ou encore au coup d’État contre Morales. Mais aussi l’encouragement au séparatisme en Chine, en Russie dans les guerres du Caucase post soviétique et les attentats sanglant à Beslan ou à Moscou.
      Et pour l’Ukraine nous avons assisté à la complaisance des média envers les groupes néonazis en Ukraine, Arte en particulier.
      Nous pourrions ajouter le traitement de la contestation sociale comme au Chili et en France en 2019 où les violences policières filmées n’ont abouti à aucunes conséquences.

      * La réserve de la Chine ? Le ton monte entre la Chine et les USA sur Taïwan où les provocations augmentent. La Marine chinoise sera en mesure d’envahir Taïwan en 2025 ; la modernisation de leur Marine et la croissance du nombre de navires est rapide ces dernières années ; tout comme la mise au point de missiles tueurs de porte-avion. L’issue de l’élection en Corée du Sud pourra ou non nucléariser la péninsule Coréenne, le candidat du Parti Démocrate au pouvoir actuellement, pacifiste, a été agressé au marteau hier. Nous verrons si la Chine restera neutre bien longtemps en cas de victoire de son opposant.

      La plus grande victime de cette nouvelle guerre est la raison déjà mise à mal par la pandémie et de longues années de propagande. Le mémoire a du mal à dépasser la semaine.

      Cette guerre Ukrainienne pose une question sur le pacifisme de la France lors de la montée des fascismes dans les années 20, fallait-il faire la guerre à l’Allemagne dès 1933 ? Nous aurions pu tuer le nazisme dans l’œuf et éviter 50 millions de morts au prix probablement d’un ou deux millions de soldats.
      Cela n’a pas été fait car la grande bourgeoisie était fasciste et ce sont leurs héritiers qui aujourd’hui encore nous gouvernent.
      Ceci devrait nous poser une autre question: sommes-nous à l’abri de néonazis en France et dans l’UE et qui seront nos alliés pour lutter contre eux ?
      La crise économique à venir va rendre encore plus incertaine l’idéologie qui va dominer la population, en Espagne Vox est de plus en plus à l’aise et en France l’extrême droite est créditée de 30% et la droite à 75%.

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      • etoilerouge6
        etoilerouge6

        très clair et informé.

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      • Dietzgen
        Dietzgen

        Votre commentaire est tout aussi intéressant, nous avons des points d’accord et de désaccord :

        *”la Russie comme l’agresseur” : la Russie a littéralement lancé une guerre d’invasion. Il n’y a pas d’autre façon de le décrire. Une armée de 200 000 hommes, des conflits armés dans un pays où la vie civile avait lieu il y a seulement quelques jours de cela. 1 million de déplacés. Est-ce de la propagande ? Quant aux Sudètes, le terme n’est pas de moi (comme je l’ai écrit) : c’est un ami ukrainien russophone lui-même communiste qui a usé de ce terme. Et les mots ethno-nationalistes de Poutine lui-même sont une rhétorique qui ne nécessite même pas de point Godwin ou d’herméneutique. Tout est dans son discours d’invasion, tout de go. Il aurait pu faire une révolution de couleur, simplement rattacher les républiques du Donbass. Mais non, il a envahi l’Ukraine pour des raisons ethniques et nationalistes (écoutez son discours dans lequel il humilie Lénine par ailleurs). Poutine lui n’a pas d’état d’âme à reprendre mot pour mot les mots de Jirinovski ou de Douguine, ou à se solidariser des milices d’extrême droite qu’il utilise dans la police.
        La géopolitique joue également un rôle (j’en ai parlé dans mon commentaire), mais elle n’occulte pas tout, et Poutine, lors de ses discours (celui de l’invasion est particulièrement clair) laisse bien plus de place à l’idéologie ethno-nationaliste qu’aux considérations économiques ou militaires. Ses déboires militaires en donnent une bonne idée.

        *Bataillon Azov : je parlais de leur présence en Ukraine. Une simple recherche Google donne entre 3500 et 5000 hommes dans l’armée. Mon chiffre vient de Wikipédia. Et l’extrême droite n’a pas eu besoin d’Azov dans le reste de l’Europe, malheureusement… Bataillon Aidar : 400 hommes… Pravy Sektor (j’en ai parlé dans mon texte, lisez le) : 0,7% en 2014, si insignifiant qu’ils ne se sont pas présentés en 2019… Svoboda : 2,15% aux dernières élections… moins de 3% à eux deux, à comparer aux 7% du parti d’extrême droite de Jirinovski en Russie… Le “massacre” du Donbass, un conflit en fait. 13 000 morts au total, des deux côtés. Condamnable à 100%. Mais conflit arrêté depuis 2014. Et les populations se sont tues car imaginez protester des milices masquées dans vos rues ! Ne faîtes pas passer cela pour de la complaisance !

        *4000 hommes sur une armée de 280 000 hommes. L’armée française, c’est près de 80 000 hommes. Il faudrait une France de l’envergure de la Belgique pour vaciller devant si peu… Surtout avec une armée de 280 000 hommes ! Quant à leur caractère “d’élite”, leurs déboires face aux milices du Donbass (dont vous parlez vous même) disent tout ce qu’il faut savoir de cette “élite”… Et comme vous le dites, outre le nombre, la logistique et la formation importe beaucoup. Et Azov s’est signifié par son amateurisme et ses échecs, stagnant durant tout le conflit…

        *”l’impérialisme de la Russie” : Une invasion de 200 000 soldats !!! Des nazis en Ukraine : beaucoup moins qu’en Russie ! Aucune agressivité contre les russophones, j’en connais moi-même, tout le monde menait sa vie paisiblement ! Et pire que tout, le discours de Poutine même, ouvertement ethno nationaliste !!!
        Et j’ai été le premier à dire que l’OTAN est impérialiste ! Cela justifie t’il l’invasion d’un pays en paix ?

        *”Soutien effectif à l’extrême droite ou stratégie pour faire exploser l’UE et soutenir des forces américaines moins interventionnistes ?” Les deux mon capitaine ! Le parti Russie Unie de Poutine n’a jamais caché son conservatisme radical et son ethnonationalisme, auquel la piteuse vassale UE fait obstacle (je ne l’aime pas moi non plus). Pas besoin de divination, Poutine est très clair à ce sujet (parlant de l’Europe comme d’une “Rome qu’il faudrait régénérer”, visant explicitement les moeurs libérales et salivant devant les superstitions de Douguine, l’homme qui prétend guérir les blessures par la prière !).
        Pour le reste, vous parlez d’or et nous partageons la même opinion, j’applaudis.

        *Les régimes capitalistes font preuve de silence, pas moi ni mes nombreux camarades : nous avons tous et toujours critiqué les immondices de l’Occident en Tchétchénie, en Libye, en Syrie, en Irak, en Yougoslavie (des proches qui me sont chers ont vécu cela de la manière la plus cruelle), au Liban (là aussi, un sujet qui m’est très cher)… Vous décrivez la même propagande que j’ai critiqué en exorde de mon texte. Mais ce contraste importe peu à un militant conséquent et cohérent : il faut combattre toute injustice, qui que soit son auteur. Et les exactions abominables de l’Occident ne donnent pas une excuse aux autres. Pour paraphraser ma camarade autrichienne : pas de guerre sauf la guerre de classe !!!!!!

        *Point très intéressant sur la Chine, rien à redire la dessus non plus.

        Oui la raison est comme d’habitude la première victime… Mais malheureusement, il y a un tir croisé de la part des propagandes des deux camps.

        L’exemple que vous citez de l’Occident se vautrant dans la bienveillance vis à vis des nazis en 1938 est très juste, à l’époque seul Churchill, pourtant bourgeois, avait compris qu’il fallait éviter l’humiliation plutôt que la guerre. Les rodomontades de Zemmour et compagnie sur la guerre civile masquent trop mal leur désir intime de la déclencher. Son parti s’appelle “reconquête” car “nettoyage ethnique”, ça n’est pas très télégénique…

        Vox en Espagne, l’AFD en Allemagne, les “democrates” suédois (c’est littéralement leur nom…), les “vrais finlandais”, Salvini et la Ligue du Nord, Chega au Portugal, le Vlaams Belang Belge, Aube Dorée en Grèce, et j’en passe… Ces montées ne sont pas anodines, et il est bien triste de retrouver ces horreurs même dans des pays comme la Chine (les proches de Bo Xilai et les clips militaires parlant de “pureté Han”) ou en Russie, avec Jirinovski ou même le discours ethno nationaliste décomplexé de Poutine.

        Mais je ne résiste pas à illustrer le dernier exemple par une publication officielle de Ria Novosti, agence de presse sous la tutelle du ministère de l’information russe (oui, ça existe et oui, c’est son nom…), publiée au début de la guerre et retirée depuis (cette publication était tout aussi éxagérément optimiste que Poutine au sujet du succès militaire) illustrant parfaitement l’ethnicisme de Poutine (et l’on retrouve exactement les mêmes idées dans son discours d’invasion) :

        (Je traduis ici de la version anglaise, elle-même traduite du russe, au français, ce qui est entre parenthèses est de moi) :

        “La Russie restaure son unité – la tragédie de 1991, cette terrible catastrophe dans notre histoire, cette dislocation contre nature (sic), a été surmontée. Certes, à grands frais, certes, au prix d’évènements tragiques d’une guerre civile virtuelle (sic bis !), car encore maintenant des frères, séparés par leur appartenance aux armées russes et ukrainiennes, se tirent encore dessus, mais il n’y aura plus d’Ukraine en tant qu’anti-Russie (sic ter !). La Russie restaure son entièreté historique (!), réunissant le monde russe, le peuple russe ensemble – dans son entièreté de grands russes, biélorusses et petit-russes (terme ancien datant du moyen-âge utilisé pour décrire les ukrainiens, tombé en désuétude au cours des XIX et XXèmes siècles après la décision de Lénine d’user du terme Ukraine, décision tant honnie par Poutine dans son discours, remarquez l’emphase sur l’ethnicisme).
        Si nous avions abandonné cela, si nous avions autorisé la division temporaire à s’implanter pour des siècles, nous n’aurions pas seulement trahi la mémoire de nos ancêtres (!!!), mais nous aurions également été maudits par nos descendants pour avoir permis la désintégration de la terre russe (wow, cela n’a pas l’air d’être de l’ethno-nationalisme du tout, les nazis doivent détester un tel discours !).
        Vladimir Poutine a endossé, sans trop éxagérer (sic), une responsabilité historique en décidant de ne pas laisser la solution de LA QUESTION UKRAINIENNE (oh dites, ça ne me rappelle pas du tout une autre question fétiche des nazis ça !) aux générations futures. Après tout, le besoin de la résoudre (!!!!!) demeurerait toujours le principal problème pour la Russie – pour deux raisons clés.
        Et le problème de la sécurité nationale, qui est la création de l’anti-Russie en Ukraine et d’un avant-poste pour l’Occident pour faire pression sur nous, EST SEULEMENT LA SECONDE PLUS IMPORTANTE PARMI LES DEUX.
        Désormais ce problème est résolu. L’Ukraine est revenue en Russie. Cela ne signifie pas que son statut d’état sera liquidé, mais il sera réorganisé, rétabli, et ramené à son ETAT NATUREL (Bon, ça commence à se voir là, non ?) de partie du monde russe. Dans quelles frontières, dans quelle forme d’alliance avec la Russie, dans le CSTO et l’Union Eurasienne ou dans l’Union d’état de la Russie et de la Biélorussie ? Cela sera décidé après qu’il soit mis fin à l’histoire de l’Ukraine comme anti-Russie. Dans tous les cas, la période de séparation du PEUPLE RUSSE prend fin.”

        Conquête territoriale basée sur de l’ethno-nationalisme, pour rétablir la mythique grandeur passée de la Russie, c’est le b a ba du fascisme…

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      • Philippe, le belge
        Philippe, le belge

        Pour info, on semble se diriger vers une victoire de la droite (extrême selon ma femme coréenne) en Corée du Sud.

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    • etoilerouge6
      etoilerouge6

      le CIPS chinois serait d’après vs un exemple de domination mondiale ou de volonté de celle ci par rapport à la cHINE. Cependant cela ne rend pas swift meilleur ni moins dominant mondialement. Voulez vs dire que ce st deux fascismes? Poutine incontestablement agi comme un capitaliste et de ce fait son intervention ne peut amener de soutien communiste. Une guerre juste c’est pour se défendre. Des néos nazis l’Union européenne et les USA qui ont protégé nombre de nazis n’ont vraiment pas besoin de POUTINE JIRinovski 10% mais ZEMMOUR LE PEN30% et LREM est quasi fascisé . Donc la question que faire? Si poutine élimine des néo-nazis je signe! Si l’OTAN les renforce je ne suis pas d’accord. Et en ce moment ns en sommes là. Si tF1 plaide la guerre sous prétexte de résistance, il ne s’agit pas de résistance mais de capitalisme : les ukrainiens st appelés à crever pour ceux qui depuis 30 ans les ont mis à néant. L’Ukraine est ruinée et ruinée par qui sinon ces gouvernements de plus en plus à droite jusqu’à la guerre et la haine ethniciste?

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      • Dietzgen
        Dietzgen

        Je considère le CIPS comme une tentative de renforcement mondial de la Chine, mais renforcement mondial n’est pas synonyme de fascisme et le terme de fascisme dans mon texte ne visait pas la Chine. Swift est tout aussi condamnable, je ne faisais pas une comparaison qualitative entre les deux. Je disais simplement à ce sujet que la Chine semble plus intéressée par un destin mondial unipolaire avec elle-même aux commandes qu’un destin multipolaire avec elle comme souveraine de son coin de planète bleue avec la Russie comme vassale économique.

        Quant au fascisme et aux nazis, comme je l’ai abondamment décrit, il y en a ici et là-bas, votre commentaire prolonge le mien (j’ai parlé de Trump, de Zemmour… etc, je ne considère pas le fascisme russe comme unique). Je les condamne dans tous les pays (grande part de mon texte). Mais la question était de savoir si cela justifiait l’invasion et la guerre au milieu de civils :

        Svoboda fait 1,68% aux élections, le bataillon Azov représente 1,42% de l’armée ukrainienne, cela justifie t’il la guerre russe ?

        Eliminer des néo-nazis, très bien ! Au prix de bombarder des civils, niet ! Autrement il faudrait envahir toute l’Europe, les USA et la Russie même. Mon point soulignait précisément la plus forte présence d’éléments nazis en Russie au même moment (Jirinovski ou même l’ethnonationalisme explicite de Poutine).

        Je suis d’accord avec votre conclusion, vous parlez d’or. Ceux qui ruinent l’Ukraine, depuis la chute de l’URSS sont toujours là. Je rajouterais seulement Ria Novosti à TF1…

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        • etoilerouge6
          etoilerouge6

          les élections cachent la fascisation réelle. Le nazisme est consubstantiel au capitalisme. Et les autres partis que vs ne citez pas sont très proches idéologiquement des différents mouvement néosnazis. Le président porochenko quels propos tient il lorsqu’il dit à la télé ces gens là n’auront pas de retraites nous oui, pas de travail, nous oui, leurs enfants n’iront pas à l’école les notres oui, ils vivront au fond des caves nous non, c’est l’apologie de quoi? Le pouvoir en Ukraine est à l’extreme droite et raciste. Voir HAARETZ20220 sur l’antisémitisme envahissant de la société ukrainienne, le journal anglais sur les “jolies colonies de vacances ds des camps à but militaire pour les enfants dés 7 ans, le lieu de formation de milliers de nazis européens occidentaux. Vs oubliez tt cela comment comprenez vs situez vs politiquement ce régime pro UE USA? Je le situe à l’extreme droite avec des acteurs importants néos nazis qui tiennent la direction de la magistrature de l’armée et de la police organes de base des régimes bourgeois.

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          • Dietzgen
            Dietzgen

            Bien sûr, les élections ne représentent pas la fascisation réelle. L’exemple de la fascisation du parti de Poutine, Russie Unie, très proche du réactionnaire fasciste Douguine et de milices fascistes moscovites.

            Quels propos tient Porochenko, le roi du chocolat ? Les mêmes que les amis oligarques de Poutine de son parti Russie Unie.

            Les gens au pouvoir en Ukraine sont plutôt des sociaux libéraux très centristes et pro-UE, plus des mélanges de Sarkozy-Hollande-Macron que des nazis. Enfin, Zelensky est lui-même juif, le traiter de nazi… de même, Volodymyr Groysman, premier ministre de 2016 à 2019 était juif.

            Il y a des antisémites en Ukraine, et de plus en plus malheureusement. Flash info : en Pologne aussi (des agressions et pire !). Et en Russie aussi. Le monde slave, connu pour son résidu culturel d’antisémitisme (auquel dieu merci il ne se limite pas !) et ses pogroms souffre encore de cette maladie. Mais l’antisémitisme gagne du terrain en France aussi et partout dans le monde.

            Cela je ne l’oublie pas (j’en ai littéralement fait des paragraphes juste un peu plus haut). Je n’oublie pas non plus que mettre dans le sac tous les régimes qui ont autant d’antisémitisme, de fascisme et d’extrême droite en leur sein reviendrait à mettre la Russie, les USA et la France dans le même sac.

            Pour répondre plus directement à votre dernière question, le régime ukrainien est un régime centriste libéral avec de forts relents réactionnaires comme il y en a beaucoup en Europe de l’est, Pologne (PC interdit), Lituanie (PC interdit), Hongrie (PC presque interdit), Russie etc… Certains de ces régimes sont plus mondialistes et tournés vers l’oncle Sam et son vassal UE (Lituanie, Ukraine, Pologne), d’autres sont tournés vers un ethno-nationalisme flirtant beaucoup plus ouvertement avec l’extrême-droite (Hongrie, Russie, demandez aux camarades communistes russes qui se sont faits arrêtés et malmenés aux dernières législatives en septembre dernier !).

            “néos nazis qui tiennent la direction de la magistrature de l’armée et de la police organes de base des régimes bourgeois” en Ukraine, dites-vous. Le ministère de la justice est tenu par Denys Maliuska, un membre du parti centriste de Zelensky, un banquier bourgeois tout ce qu’il y a de plus classique. La justice ukrainienne ressemble en tous points à la justice russe : bourgeoise et extrêmement corrompue, mais pas de nazis en particulier plus qu’ailleurs… L’armée est tenue par le ministre de la défense Oleksii Reznikov, un “indépendant” ancien proche de l’ex-président Yuschenko, conservateur libéral classique aussi, bourgeois comme un Sarkozy ou un Poutine. L’armée ne contient que les Bataillon Azov, Aidar et de petits groupes nazis pour un total de moins de 5000 hommes, sur une armée de 280 000 hommes. Soit moins de 2% de l’armée.

            L’Ukraine “tenue par les nazis” est un leitmotiv de la propagande russe (et OUI la propagande occidentale est tout aussi nauséabonde !). L’Ukraine n’est pas plus tenue par des nazis que la Russie, encore que cette dernière est tenue par des ethno-nationalistes revendiqués, “Russie Unie” et Poutine, usant explicitement de rhétorique ethniciste et nationaliste.

          • Marianne
            Marianne

            Le chef du groupe paramilitaire Pravy Sektor Dmytro Iaroch nommé au ministère de la défense, il aura pour mission d’encadrer les groupes de bataillons volontaires qui combattent aux côtés de l’armée ukrainienne dans l’Est séparatiste. (Le Monde 2015).
            En automne dernier, il a été nommé conseiller du commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeriy Zaluzhnyy.
            Qui peut croire que les neonazis occupent des fonctions marginales?

          • Smiley
            Smiley

            Vous ôtez le masque et vos balles sont enrobées de sucre, c ‘est est même mielleux . Mais ce sont des balles et l on voit de quel côté elles viennent.

          • admin5319
            admin5319

            effectivement le dit dietzgen a tombé le masque et il vient systématiquement apporter la propagande de l’OTAN, celle qu’on entend tous les jours à la télévision, ce matin un autre, lui peut-être sous une autre identité est venu affirmer “quelle tristesse histoire et societe est devenu complotiste, totalement complotiste”. Je n’ai pas à perdre mon temps, trés pris pour vous faire connaitre ce que les complotistes de l’OTAN vous cachent. Nous en sommes réduites MARIANNE et moi pour nous détendre en écoutant une télé “normale” d’aller sur I 24 la télé israélienne en langue française. Ce matin Alliot MARIE Y a dit des choses sensées très gaulliennes ou chiraquiennes en particulier que Macron avait un côté positif quand il prétendait maintenir le dialogue avec Poutine, mais qu’il était incapable d’être un médiateur, et elle ajoutait on ne peut pas être un médiateur quand on prend partie pour l’OTAN, ET L’Ukraine à qui on envoie des armes. Elle a également dénoncé l’idée que Poutine était fou. lA PROPAGANDE DE GUERRE que développe la France fait partie de cet armement des esprits pour qu’ils ne voient pas qu’on les embringue dans un camp. Le travail que nous faisons Marianne et moi c’est de lutter contre ce déversoir de fausses nouvelles ne serait ce qu’en faisant contre poids… CeUX qui veulent poursuivre la campagne en faveur de l’OTAN ont pas mal d’endroits où s’épanouir, donc les supprimer n’est pas une censure. A partir d’un certain degré, je supprime donc …

          • etoilerouge6
            etoilerouge6

            je remarque que vs n’avez pas qualifié les propos télévisés du président chocolatier, POROCHENKO issu du coup d’état qui avait nommé 4 ministres néosnazis avec l’aval des USA? Ces propos de haine et d’exclusion à titre définitif sonne somme une fusillade nazie mais vs n’en parlez pas? Et puis reconnaitre un gouvernement qui a des néos nazis mais pas beaucoup ce serait un gouvernement démocratique? Et non d’extrme droite? Vs aimez rire je vois. Je vs rappelle qu’en FRANCE cela tombe sous le coup de la loi y compris internationale? Mais ils ne st pas nombreux dites vs? HAARETZ parle de profond antisémitisme vs répondez ZELENSKI est juif comme si cela était une protection!

          • pedrito
            pedrito

            Lisez les blogs de Anne Laure BONNEL, de Christelle NÉANT. Regardez leurs vidéos. Les nazis n’ont pas noyauté l’armée de la marionnette de l’OTAN Zélinky?

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