Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Dialogue entre Poutine et Biden : 120 minutes de tension

Cuba qui sait par expérience, encore renouvelée aujourd’hui, le double langage des USA -repris avec servilité par tous nos médias sans exception aucune- qui dans le même temps où ils paraissent négocier, lancent une campagne idéologique qui font de la victime cible un dictateur belliciste et accumulent les armées et les tentatives de déstabilisation. Désormais leurs mœurs sont bien connues et ou les pays visés s’inclinent ou ils résistent et la réalité de la montée des périls sur le continent européen est là, tout sera fait avec les complices des USA et de l’OTAN pour apporter l’aide à ces crimes au nom de la défense de la démocratie. Nous joignons d’ailleurs en fin d’article, celui de l’hebdomadaire français LE POINT qui illustre bien la tonalité sans complexe de la propagande occidentale et elle montre à quel point le monde politique et médiatique est verrouillé, mais aussi que le capital ne laissera pas s’installer à la tête du PCF la moindre contestation de leur ordre et de celui de leur bras armés les USA et l’OTAN. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)

L’ordre du jour abordé, selon Sputnik, envisageait la stabilité stratégique, les cyberattaques et la situation concernant l’Iran, entre autres questions.

Auteur: Elson Concepción Pérez internet@granma.cu

8 décembre 2021 00:12:45

Bien que le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, ait averti la veille qu'”aucun progrès ne devrait être attendu dans cette conversation », qu’il a qualifiée de « travail, dans une période très difficile », les 120 minutes de dialogue virtuel, mardi, entre les dirigeants de la Russie, Vladimir Poutine, et les États-Unis, Joe Biden, étaient attendus par le monde entier, parce que chacun sent bien en quoi la situation autour de diverses questions d’événements planétaire est suspendue aux bonnes intentions – et décisions – des dignitaires de ces deux puissances.

L’ordre du jour abordé, selon Sputnik, envisageait la stabilité stratégique, les cyberattaques et la situation concernant l’Iran, entre autres questions.

Selon les informations parues dans un communiqué de la Maison Blanche, le président américain a réitéré à son homologue russe son soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, tout en appelant à une baisse des tensions et à un retour à la diplomatie. De même, les deux dirigeants nommeront des équipes de travail pour suivre de près les questions liées à cette nation européenne.

Il convient de rappeler que Washington « est préoccupé » par le fait que Moscou envoie des militaires et des médias à la frontière russe avec l’Ukraine, alors que ceux-ci sont sur le territoire russe, et ne dit absolument rien sur la grande concentration de forces et de moyens de guerre sur le territoire ukrainien par l’OTAN, au mépris total de la Russie, ce qui est très difficile à accepter par le Kremlin.

En ce qui concerne la question de l’Iran, nous devons également garder à l’esprit que celui qui s’est retiré de l’accord nucléaire iranien était le président des États-Unis de l’époque, Donald Trump, en défiant pleinement la communauté internationale, l’ONU et les pays signataires de l’accord susmentionné, considéré comme la plus grande contribution à la paix au cours des dernières décennies.

La Russie a signé et se conforme au document, tout comme d’autres puissances qui ont participé aux négociations à cette fin.

Mais l’arrogance américaine a non seulement rejeté l’accord, mais le nouveau président – bien qu’il l’ait promis – n’a rien fait pour inverser la situation créée et mettre fin aux sanctions contre la République islamique.

Le sommet virtuel de mardi entre Poutine et Biden est un élément important pour que le monde ait plus confiance dans le présent et dans l’avenir, tant que les armes et les sanctions économiques et commerciales préjudiciables à la confiance mutuelle et à la stabilité mondiale ne sont pas utilisées.

L’article de l’hebdomadaire français Le Point

Non seulement cet article nie les conditions réelles de l’installation des forces américaines en UKRAINE après un coup d’Etat, les troupes néonazies qui agissent dans le Donbass et le fait que rien n’a été fait pour faire appliquer les résolutions du groupe qui comprenait la France pour protéger cette région autonomiste mais elles inventent les conditions dans lesquelles la Crimée s’est rattachée à la Russie et tout est fait pour minimiser l’agressivité des Etats-Unis et de l’OTAN selon le schéma classique à l’oeuvre dans la guerre froide. Le silence sur le danger de la situation pendant une campagne électorale qui parait l’ignorer fait partie de l’opération.

Le président américain Joe Biden a agité mercredi 8 décembre la menace de sanctions comme Vladimir Poutine « n’en a jamais vu » en cas d’invasion de l’Ukraine, son homologue russe jugeant lui que Moscou avait « le droit » de se défendre. « J’ai été très clair, si en effet il envahit l’Ukraine », il y aura des « conséquences économiques comme il n’en a jamais vu », a déclaré Joe Biden devant des journalistes à la Maison Blanche, au lendemain d’un entretien de deux heures avec Vladimir Poutine.

Si le président démocrate a pour l’heure écarté l’envoi de troupes américaines car Kiev n’est pas membre de l’Otan, la pression diplomatique s’accentue sur le Kremlin, accusé de masser des dizaines de milliers de soldats à la frontière avec l’Ukraine, en vue d’attaquer le pays. Kiev a reçu le soutien du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, qui a menacé mercredi de « conséquences » pour le gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne en cas d’invasion.

« Notre position est très claire, nous voulons que l’inviolabilité des frontières soit respectée par tous », a-t-il déclaré dans sa première interview après sa prise de fonction. La Maison Blanche n’a pas dit clairement si Joe Biden avait évoqué ce moyen de pression devant Vladimir Poutine, mais le conseiller pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, a insisté sur cette option « absolument prioritaire ».

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et le président du Conseil européen Charles Michel ont convenu mercredi, lors d’un appel, « de la nécessité d’imposer des sanctions rapides et sévères à la Russie » si l’escalade militaire s’intensifiait. Le Royaume-Uni et la France ont aussi rejoint le concert de voix européennes appelant Vladimir Poutine à la retenue. À Paris, le ministère des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a ainsi averti la Russie des « conséquences stratégiques et massives » qu’aurait une agression à l’encontre de l’Ukraine.

Des « moyens de défense » fournis à l’Ukraine en cas d’attaque russe

De son côté, la Russie nie toute velléité belliqueuse envers son voisin, dont elle a annexé la péninsule de Crimée en 2014, mais s’oppose catégoriquement à l’adhésion de Kiev à l’Otan. Vladimir Poutine a affirmé mercredi que Moscou avait « le droit de protéger sa sécurité », estimant que laisser l’Otan s’approcher de ses frontières sans réagir serait “criminel ».

« Nous ne pouvons qu’être préoccupés par l’éventualité d’une admission de l’Ukraine au sein de l’Otan, car cela s’accompagnerait sans aucun doute d’un déploiement de contingents militaires, de bases et d’armements qui nous menacent », a-t-il ajouté. Lors de son entretien avec l’hôte de la Maison Blanche, le chef de l’Etat russe a notamment demandé des « garanties juridiques sûres » qui empêcheraient l’Ukraine de rejoindre l’Otan.

À Washington, Joe Biden a jugé que « l’obligation sacrée » qui le lie aux pays de l’Alliance atlantique « ne s’étend pas à l’Ukraine », excluant pour l’instant une intervention militaire. Mais il a prévenu qu’une attaque russe en Ukraine entraînerait un renforcement de la présence militaire américaine sur les territoires des membres de l’Otan en Europe de l’Est. Le président américain a aussi « clairement indiqué à l’Ukraine » que, dans ce cas de figure, les États-Unis fourniraient des « moyens de défense ». L’Ukraine recevra déjà des « armes légères et des munitions », envoyées cette semaine dans le cadre d’un plan de soutien approuvé par Joe Biden, a annoncé mercredi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

Le spectre d’une nouvelle confrontation militaire

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui appelle depuis plusieurs mois ses alliés occidentaux à le soutenir davantage, a jugé mercredi « positives » les discussions entre Joe Biden et Vladimir Poutine. « Nous voyons maintenant une véritable réaction personnelle (…) du président Biden dans la résolution du conflit », s’est-il félicité. Les présidents américain et ukrainien doivent s’entretenir au téléphone jeudi.

À l’issue de cet appel, Joe Biden se concertera avec les dirigeants du « groupe des neuf de Bucarest », qui rassemble des pays d’Europe de l’Est membres de l’Otan, sur son échange avec Vladimir Poutine et les craintes d’invasion de l’Ukraine. Ce groupe comprend la Bulgarie, la République tchèque, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie.

Les tensions réveillent le spectre d’une nouvelle confrontation militaire en Ukraine, pays pauvre d’Europe orientale déchiré depuis 2014 par une guerre entre Kiev et des séparatistes pro-russes dans l’est. Kiev accuse la Russie de soutenir les séparatistes, ce que nie Moscou. Le conflit a fait plus de 13 000 morts.

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