Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Qui vote quoi sur Cuba au Parlement Européen et où en est le PCF ? l’Humanité ?

La manipulation de l’Histoire ne sert pas qu’à transformer les Révolutionnaires en monstres sanguinaires, elle est utilisée pour étrangler les peuples qui veulent être libres, en les étranglant de telle sorte qu’on espère les voir renverser leurs dirigeants qui s’opposent au pillage, comme Cuba. Voici un dossier qui exige des réponses : il s’agit d’abord de la présentation du vote intervenu au Parlement européen contre Cuba et l’analyse qu’en fait l’Assemblée Nationale de ce pays. Ensuite, à cette occasion et à celle de la campagne des Européennes, nous posons des questions au secteur international du PCF et de l’Humanité pour qu’il clarifie sa position. En effet, nous notons que les partis qu’ils reconnaissent comme seuls alliés au plan européen sont ceux qui comme Syriza et ceux des blocs de gauche appuient la condamnation de Cuba. (note et traduction de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

L’ANPP a assuré que les eurodéputés qui ont promu une telle résolution ont déformé les faits, les faits et les chiffres, ont tenté d’ignorer les résultats du troisième Conseil conjoint Cuba-UE et ont délibérément menti.

Publié le 12 juillet 2023 (il y a 22 heures 33 minutes)

L’Assemblée nationale de Cuba condamne l’ingérence du Parlement européen

L’Assemblée Nationale de Cuba souligne que le texte promu par les eurodéputés de droite cherche à torpiller les liens entre Cuba, la CELAC et l’UE, et est soumis à l’hostilité du gouvernement américain. La résolution appelle à des sanctions contre Miguel Diaz-Canel et d’autres hauts fonctionnaires. “Les régimes autocratiques ne devraient pas participer à de tels sommets avec des pays qui partagent les valeurs démocratiques et respectent les droits de l’homme”, peut-on lire dans le document.

Cuba a condamné cette résolution, estimant que Bruxelles n’avait pas l’autorité nécessaire pour juger l’île et a remis en question les objectifs de l’Union européenne en matière de relance des relations régionales.

La Commission des relations internationales de l’Assemblée nationale du pouvoir populaire (ANPP) a condamné mercredi une résolution adoptée par le Parlement européen (PE) le 12 juillet et a souligné qu’elle n’avait pas l’autorité morale, politique et juridique pour juger Cuba.

La résolution en question trouve son origine dans le débat tenu par le PE le 13 juin, faisant référence aux déclarations du Conseil et de la Commission européenne, ainsi qu’à l’état de l’accord de dialogue politique et de coopération (APD) entre l’Union européenne (UE) et Cuba, à la suite de la visite à La Havane, en mai dernier du haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, à l’occasion du troisième Conseil conjoint Cuba-UE.

Dans un communiqué, la Commission des relations internationales de l’ANPP a souligné que, comme d’autres résolutions adoptées par le Parlement européen, la plus récente montre un contenu fortement interventionniste et diffame non seulement la réalité cubaine, mais aussi les liens que Cuba entretient avec d’autres États de manière souveraine, dans le strict respect du droit international.

L’Assemblée nationale cubaine a clairement indiqué que cette résolution est une nouvelle expression de la politique de deux poids, deux mesures appliquée par le Parlement européen lorsqu’il émet des arrêts sur des questions auxquelles il ne prête pas attention sur le territoire des États de l’UE et d’autres parties du monde.

De l’avis de l’ANPP, cette résolution était subordonnée à la prétention du Gouvernement des États-Unis d’isoler Cuba sur le plan international et justifiait ainsi la prorogation du blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba depuis plus de six décennies.

Le législateur cubain a attiré l’attention sur le fait que le débat qui a précédé cette résolution a montré une forte charge idéologique de la part d’un groupe de députés européens conservateurs et d’extrême droite, dont certains ont des liens de longue date avec des politiciens anticubains aux États-Unis.

Selon l’entité, ce débat et la résolution ont confirmé que l’extrême droite de l’UE et les forces apparentées veulent la priver de sa propre politique étrangère indépendante à l’égard de Cuba. En outre, il a déclaré que ce cours menace les entreprises de l’UE qui investissent dans la nation des Caraïbes ou qui sont intéressées à le faire.

L’ANPP a averti que cette intention de distinguer un pays d’Amérique latine et des Caraïbes va à l’encontre des principes de respect, d’inclusion et de coopération avec lesquels elle entend organiser le troisième sommet CELAC-UE (Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes-Union européenne), une réunion qui aura lieu les 17 et 18 juillet dans la capitale belge, Bruxelles.

Il a également dénoncé que ces manœuvres cherchent à entraver le cours actuel des relations entre Cuba et l’UE, sur la base du PDCA, signé par les 27 États membres.

L’ANPP a assuré que les eurodéputés qui ont promu une telle résolution ont déformé les faits, les faits et les chiffres, ont tenté d’ignorer les résultats du troisième Conseil conjoint Cuba-UE et ont délibérément menti pour remettre en question le cours positif des relations entre Cuba et le bloc des 27 nations.

Il a remercié les eurodéputés qui ont dénoncé le fait que l’attaque au dialogue et à la coopération entre Cuba et l’UE est un hommage servile de l’extrême droite européenne à la politique du gouvernement américain.

Il a également exhorté les députés à respecter le PDCA, l’engagement de ses États membres et la position des autres institutions de l’UE – telles que le Conseil et la Commission européenne – ainsi qu’à écouter les sentiments de larges secteurs des sociétés européennes qui préconisent de consolider le dialogue et de contribuer au développement des échanges et de la collaboration dans l’intérêt mutuel.

Le président de Cuba se rendra néanmoins à la réunion prévue entre la Celac et l’UE. Il ne faut jamais faire ce que veut l’adversaire, en l’occurrence, isoler Cuba.

Illustration : je pense que je n’ai pas besoin de traduire ce que Fidel dit à savoir que ce ne sont pas des moments de confusion, ce sont des moments de fermeté. La confusion est derrière nous, les temps sont venus de la fermeté et de comprendre l’urgence qui conduit ceux qui ont fait le mauvais choix de s’appuyer sur ce qu’il subsiste de confusion dans les esprits pour tenter de conserver ce qui n’est plus une cause, mais une position personnelle, des carrières, des postes… en cultivant l’ambiguïté…

Quelle est exactement la position du secteur international du PCF et celui de l’Humanité sur cette question ?

Si nous posons cette question c’est parce que toute l’affaire a soigneusement été cachée aux militants communistes, le vote de la CELAC, les pressions de l’UE et la protestation du ministre des Affaires étrangères cubain. Nous avons publié ces informations qui comme toutes celles susceptibles d’éclairer le véritable rôle de l’OTAN ne semblent concerner ni le secteur international du PCF ni l’Humanité. En outre, la position de Cuba ne confond pas la manœuvre menée contre ce pays avec tous les citoyens des nations européennes dont il sait la solidarité. Une telle position doit donc plus que jamais susciter notre solidarité.

Sur qui il peut compter au parlement européen : il y a un trait commun, entre autres, qui réunit le secteur international du PCF, celui de l’Humanité et j’ajouterai celui de la CGT (1) celui de nier l’existence du KKE, surtout quand il progresse, la seule gauche étant Syriza et au plan européen d’empêcher tout contact avec les partis communistes considérés comme “infréquentables”, sur simple rumeur, au seul profit du PGE. Il y a aussi le financement par les fondations allemandes comme la “fondation Rosa Luxembourg” dont la seule activité est d’infiltrer les mouvements communistes et progressistes, leur organisant des colloques qui ne mènent nulle part, leur proposant notoriété et publications.

Il y a des forces dans la société française et dans la plupart de nos “démocraties” qui ont le pouvoir absolu du discours, et qui savent exactement comment empêcher les discussions larges de s’intensifier, ces forces ne sont pas les lampistes des partis et de la presse de droite ou de gauche, ni même les députés au Parlement européen, mais rien n’oblige non plus à conserver ceux qui sont ostensiblement de ce côté là. Ces réseaux le plus souvent dépendent de propriétaires, qui comme l’a très bien montré Chomsky se servent de cette presse comme un système de propagande pour défendre leurs intérêts : quel est le réel propriétaire de l’Humanité? quel est son poids dans la politique du journal? une question à laquelle aucun militant du PCF ne semble en état de répondre et qui oblige à désigner les “responsables” et leurs pratiques édifiantes de courroie de transmission. Parce que nous sommes bel et bien confrontés dans toute la gauche à des bastions qui interviennent essentiellement dans la lutte idéologique, ils ont la haute main sur la formation du PCF, sur la plupart des publications, et sur le secteur intellectuel, et surtout sur le secteur international, de telles équipes semblent indéracinables : ont-elles pour mission de n’envoyer au parlement européen que des gens qui suivront les consignes de l’OTAN ? Tout autant que d’interdire de fait toute campagne qui ne serait pas otano-compatible? La question mérite d’être posée clairement, elle ne concerne pas les individus mais la manière dont ils assument leurs responsabilités.

Ce qui peut nous alerter est de mesurer leur action réelle face à ce qui représente l’unité des communistes à savoir la solidarité avec Cuba, la dénonciation du blocus. Alors là il faut bien désigner les responsables.

En effet, qu’il s’agisse de Vadim Kamenka ou de Vincent Boulet, ils ne se contentent pas d’avoir des opinions, ils pratiquent en effet un entrisme et se présentent l’un en Russie et l’autre à Cuba et en Amérique latine, voire en Afrique pour ce qu’ils ne sont pas. Ce qui est encore plus grave parce qu’il s’agit de pays où c’est la vie qui est en jeu et leur attitude est encore plus suspecte en ce qui concerne des partis qui subissent une féroce répression comme le parti communiste d’Ukraine.

Mais la solidarité est aussi et d’abord celle que l’on peut développer dans la population où trop souvent ce qui prévaut c’est l’ignorance sur ce que subit Cuba, comme sur la plupart des situations internationales.

Une des rares bonnes décisions internationales du 39e congrès a été de renforcer la solidarité avec Cuba, et de lutter contre le blocus. Vincent Boulet s’est d’ailleurs sitôt nommé rendu à Cuba – pour y accomplir son habituelle infiltration ou pour faire du tourisme ? – mais à ce jour, il n’y a rien eu sur le terrain, l’inertie la plus totale. Ce qui s’est fait a dépendu des initiatives locales sans aucune aide. Comme lorsque la délégation du PCF s’est rendue à Cuba pour la rencontre internationale du PCF des partis communistes et des forces progressistes, ils ont signé le texte mais l’ont soigneusement caché aux militants.

Mais quand hier le parlement européen a proposé au vote une infamie condamnant la dictature cubaine et la répression qui était sensée frapper de malheureux et démocratiques individus alors qu’il s’agit bel et bien d’agents de la CIA tentant de provoquer ici comme partout contre rémunération leurs habituelles révolutions de couleur. Que la droite et l’extrême droite lancent une telle condamnation pour poursuivre leur pression sur l’Amérique latine passe encore mais il faut voir les votes des amis de Boulet et Kamenka, Syriza d’abord, la seule gauche grecque selon eux et tous les partis qui se sont ralliés de fait à l’OTAN, les blocs dits de gauche (voir ci-dessous).

Il est nécessaire à la veille d’une campagne électorale qui envoie des élus européens de savoir exactement ce qu’on peut attendre d’eux et si c’est le PGE qui décide? Nous a été récemment présenté un texte avant le Conseil National qui était une condamnation sans appel de la Russie qui serait seule coupable et qui prétendait enrôler la Chine, le Brésil et l’Afrique dans une telle condamnation. Ce qui est un mensonge éhonté. Pour le moment, le moins que l’on puisse dire est que l’attitude du dit secteur sur l’UE, sur l’OTAN est pour le moins confuse.

Nous avons réclamé que la fête de l’Humanité soit consacrée à Cuba et à la paix? Comme il nous semble indispensable de commencer une campagne électorale qui ne soit pas celle du PGE.

Le parlement européen totalement vassalisé à l’OTAN et pas seulement au sommet de Vilnus, mais dans toutes ses actions les plus viles. N’ayant pas obtenu le ralliement de la CELAC à la condamnation de la Russie face à l’agression de l’OTAN comme nous vous en avons avisé alors que la presse communiste (sic) le secteur international taisait ce fait qui ne concordait pas avec son analyse d’une Russie seule coupable et quasiment condamnée par la Chine, par Lula et l’Afrique, aujourd’hui ils vont encore plus loin.

Ce texte contre Cuba est un brûlot anticommuniste d’un autre temps ! L’UE est totalement alignée sur les États-Unis. Des bellicistes en Ukraine, à Taiwan, au Venezuela et ailleurs qui tentent de sauver leur système et leur hégémonie malgré les vents contraires.

Ce sont les camarades du KKE qui nous ont envoyé ces résultats et eux insistent particulièrement sur le vote de soutien à l’attaque contre Cuba de Syriza mais la forfaiture va bien au-delà et impacte déjà la campagne du PCF.

(1) Le fait que le secteur international du PCF et celui de l’Humanité ait conservé des individus en désaccord au moins sur la question de Cuba et de l’OTAN avec la grande majorité des membres du PCF, interroge. Mais quand on voit que le Congrès de la CGT qui a connu des avancées, la direction qui n’était pas prévue et que l’ancienne direction espérait orienter vers les “verts” et vers d’autres syndicats encore plus intégrés à l’UE, le seul secteur qui s’est incrusté est justement ici le secteur international qui en a profité pour mener une campagne avec d’autres syndicats que dénonce justement le PAME la fraction syndicale où le KKE domine comme il domine désormais chez les étudiants, les retraités, et bien d’autres. Ce qui est une base qui leur permet d’aller au parlement européen avec des positions offensives y compris sur Cuba.

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