Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Une partie de la droite britannique deplore l’action de la marine en mer de Crimée.

il ne faudrait pas oublier que le cas de Cuba pour odieux qu’il soit n’est pas le seul, partout les Etats-Unis et leurs “alliés” provoquent et cherchent la guerre tout en jouant les vertueux défenseurs de la liberté des peuples. Nous allons continuer donc à publier les méfaits de ces incroyables tartuffes criminels de par le monde. Voici traduit par Catherine Winch la position de Britanniques conservateurs dénonçant les pitreries du premier ministre en Crimée. (note de danielle Bleitrach pour histoire et societé traduction de Catherine Winch )

> https://hitchensblog.mailonsunday.co.uk/2021/06/peter-hitchens-this-wont-be-popular-but-our-navys-black-sea-antics-were-stupid.html
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> 17 juin 2021

> Peter Hitchens

> Les gens m’accusent souvent d’être un “populiste” parce que certaines des choses que je dis sont populaires. Eh bien, aujourd’hui, je vais être un “non-populiste”. Je pense que les pitreries de la Royal Navy en mer Noire la semaine dernière sont tout à fait loufoques.

> J’ai du mal à trouver un parallèle qui serait aussi dingue. Il faut rassembler plusieurs éléments : un endroit où la marine concernée n’a aucune raison de se trouver, à des milliers de kilomètres de son habitat habituel ; une querelle dans laquelle le pays de cette marine n’a pas d’intérêt direct ; un conflit sur à qui appartient un territoire, dans lequel ceux qui y vivent ont un point de vue et un pays voisin un autre.

> Supposons donc que la marine russe (encore plus délabrée et réduite que la nôtre) ait réussi à trouver un navire en assez bon état pour se rendre dans l’Atlantique Sud. Disons qu’elle a ensuite embarqué quelques journalistes de Moscou. Et disons que les Russes ont décidé de soutenir activement les revendications argentines sur les “Malouines”.

> Supposons qu’ils obtiennent la “permission” de Buenos Aires de traverser les “eaux territoriales argentines” dans le détroit de Falkland, et que les médias de Moscou fassent un grand reportage, avec des films montrant des Typhons de la RAF volant à basse altitude au-dessus de leur sinistre navire gris et les journalistes russes en tenue de combat.

> Imaginez, si vous voulez, l’effet que cela aurait en Grande-Bretagne, un mélange de dérision et de défiance.

> Eh bien, vous savez maintenant comment la plupart des Russes ont perçu cette aventure à la Club des Cinq.

> Même le Russe anti-Poutine préféré de l’Occident, Alexei Navalny, ne dit pas grand-chose de l’annexion très populaire de la Crimée, que les Russes considèrent comme une action raisonnable entreprise après de nombreuses provocations, tout comme je considère notre reprise des Malouines.

> Parce que la prétention ukrainienne à la Crimée repose sur une base très faible. La revendication russe est fondée, comme notre revendication des Malouines, sur le désir des habitants. Et ce désir est très fort.

> Le 20 janvier 1991, les habitants de Crimée ont voté à une écrasante majorité (93 % d’un taux de participation de 80 %) pour l’autonomie de la Crimée, c’est-à-dire la séparation de la péninsule de l’autorité directe de l’Ukraine.

> La plupart des Criméens sont des Russes ethniques et n’ont jamais souhaité être gouvernés par l’Ukraine. Comme l’Ukraine faisait encore partie de l’Union soviétique, le vote n’a eu aucun effet, si ce n’est de révéler la force du sentiment.

> En décembre 1991, l’Ukraine a voté par référendum en faveur de sa sortie de l’empire russe. Moscou a accepté cette décision à juste titre. Les dirigeants ukrainiens sont heureux de gagner leur propre liberté par ce vote. Mais il y avait une règle pour eux et une autre pour la Crimée.

> Au début de 1992, ces enquiquineurs de Criméens ont recueilli 250 000 signatures (environ dix pour cent de la population) demandant un nouveau référendum en faveur de leur séparation d’avec l’Ukraine. Le président ukrainien de l’époque, Leonid Kravchuk, a toutefois mis en garde contre un éventuel “bain de sang” si le vote avait lieu. Après une énorme pression sur la Crimée, le référendum a été annulé.

> L’Ukraine pouvait voter pour se retirer de la Russie, mais la Crimée n’était pas autorisée à voter pour se retirer de l’Ukraine. Pensez-vous que cela soit juste ou correct ? Je ne le pense pas. Et c’est ça la cause de l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

> Presque personne en Occident ne le sait mais, là encore, lorsque l’Argentine a envahi les Malouines en 1982, la famille Hitchens était l’un des rares endroits où l’on savait où elles se trouvaient. Car mon père (encore en vie à l’époque) avait visité ces magnifiques îles britanniques à bord du croiseur HMS Ajax, à l’époque lointaine où la principale mission de notre marine était de protéger la Grande-Bretagne et ses intérêts. Dieu sait quelle est sa mission aujourd’hui.

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1 Commentaire

  • Jean François DRON
    Jean François DRON

    ouhh, comme c’est bien asséné ! Rien à rajouter !

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