Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Althusser et la politique d’une philosophie pour le communisme

Nous ne sommes pas et n’avons jamais été althussériens mais nous voulons dans ce blog contribuer à la renaissance de la théorie en lien avec la politique et favoriser les échanges internationaux. Il est incontestable qu’Althusser a toujours su pointer les dérives en gestation tant sur le plan politique que sur celui de la théorie, je n’en veux pour exemple que la manière dont il s’est opposé à la faiblesse conceptuelle de la dénonciation du stalinisme comme pouvoir personnel. En revanche la manière dont il a cru bon de confier à un groupe d’étudiants normaliens coupés de toute pratique révolutionnaire un retour à Marx m’est toujours apparu comme contradictoire avec ce qui fait la richesse de sa démarche, l’affirmation du politique, en particulier dans la manière dont il envisage le rôle de Lénine dans la philosophie. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

par Matérialisme historique 

Groupe d’action et de détail

Althusser et la politique d’une philosophie pour le communisme

À propos de cet événement

Louis Althusser s’engage dans la recherche d’une nouvelle pratique de la philosophie qui permettrait une nouvelle pratique de la politique pour le communisme, en opposition à l’idéalisme et à la téléologie. Dans sa trajectoire, des interventions cruciales des années 1960 aux textes sur le matérialisme aléatoire, Althusser est resté communiste en philosophie.

Dans son livre, A Philosophy for Communism: Rethinking Althusser, Panagiotis Sotiris tente une lecture de l’œuvre du philosophe français centrée sur sa conception profondément politique de la philosophie et basée sur une lecture des tensions et des dynamiques qui traversent le travail d’Althusser et son dialogue avec d’autres penseurs.

Dans cette discussion, Panagiotis Sotiris réfléchit sur les principaux apports du livre en conversation avec Svenja BrombergTed Stolze et Peter Thomasavec Maïa Pal président

Le livre:

Panagiotis Sotiris (2020) A Philosophy for Communism: Rethinking Althusser Historical Materialism Book Series Volume 211 Leiden: Brill

https://brill.com/view/title/19185?rskey=feHAuT&result=2

Les documents pertinents peuvent être trouvés à :

Biographies des intervenants

Panagiotis Sotiris est titulaire d’un doctorat de l’Université de Panteion et a enseigné la philosophie sociale et politique dans diverses universités grecques. Membre du comité de rédaction du matérialisme historique,il a édité le volume collectif Crisis, Movement, Strategy: The Greek Experience (Brill 2018)

Svenja Bromberg est maître de conférences en théorie sociale et marxisme à l’Université Goldsmiths avec une expertise dans le marxisme et en Français et la théorie sociale allemande du XIXe au XXIe siècle et membre du comité de rédaction du matérialisme historique.

Ted Stolze est professeur de philosophie au Cerritos College. Son livre le plus récent est Becoming Marxist: Studies in Philosophy, Struggle and Endurance (Brill, 2019 / Haymarket 2020)

Peter Thomas est lecteur en histoire de la pensée politique à l’Université Brunel. Membre du comité de rédaction du matérialisme historique,il est l’auteur de The Gramscian Moment. Philosophie, hégémonie et marxisme (Brill,2009 / Haymarket 2011) et l’éditeur (avec Vittorio Morfino) de The Government of Time: Theories of Plural Temporality in the Marxist Tradition (Brill 2017/ Haymarket 2019) et a beaucoup écrit sur Gramsci et la philosophie politique et la théorie.

Maïa Pal est présidente du comité de rédaction du matérialisme historique et maître de conférences en relations internationales à l’Université Oxford Brookes. Sa publication la plus récente est Jurisdictional Accumulation: An Early Modern History of Law, Empires, and Capital (Cambridge university Press 2020)

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 205

Suite de l'article

1 Commentaire

  • Jeanne Labaigt
    Jeanne Labaigt

    Le problème des éditions Brill c’est le prix des livres ! On ne peut les lire qu’en bibliothèque.
    Ceci dit pour Althusser et les normaliens dont tu parles, je dois dire que moi ils m’ont formée.
    En particulier Pierre Macherey qui faisait des cours extraordinaires pas seulement sur les classiques du marxisme, mais sur tous les auteurs, ses cours sur les stoïciens et la question du temps, celle de l’événement, sur Blaise Pascal et plus tard son travail sur Spinoza, une lecture précise, non vétilleuse, historique en un sens profondément marxiste, il a fait un cours sur l’histoire de la philosophie etc…
    C’étaient des cours à 8h le samedi matin et il prolongeait jusqu’à midi la salle Cavaillès était pleine dès 7h et demie et ce n’était pas mondain , du travail, de fond, solide, des textes analysés en profondeur. Si j’ai eu l’agreg, si j’ai su faire des cours, c’est grâce à cet “althussérien” que je ne connais pas personnellement,mais qui est pour moi le prof envers lequel j’ai le plus de déférence et d’admiration.
    Après il a généreusement partagé ses travaux sur un blog pendant des années, il continue à publier, son blog s’appelle “la philosophie au sens large” https://philolarge.hypotheses.org
    On ne peut plus du tout dire je crois qu’il est “marxiste” de nos jours, mais il reste un”phare” .
    Pour les autres de cette génération (je crois qu’ils ont ton âge) j’ai eu beaucoup plus de mal, très ( trop ) coupés non de la théorie mais de ce qui fait la “chair du politique”, et je trouve que ton reproche tape juste car toi tu conjoins la force de l’intellectuelle et la capacité de penser une situation politique dans sa spécificité

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.