Pour le 8 mars cette artiste mexicaine qui s’affirma communiste pour mieux nous donner à connaitre l’histoire d’un continent si loin de dieu et si près des yankees… Ce qu’apportent peut-être les femmes à cette épopée du genre humain, c’est l’intime relation entre l’Histoire des peuples depuis les temps immémoriaux mêlée aux larmes, aux souffrances, aux passions de chaque individu broyé et exaltant le parfum entêtant d’une vie unique….
′′ Aujourd’hui comme jamais auparavant je ne suis pas seule. Cela fait 25 ans que je suis communiste. Je connais les origines centrales. Je connais les anciennes racines. J ‘ ai lu l’histoire de mon pays et vupresque tous les villages qui y sont. Je connais ses conflits d’économie et de classe. Je comprends clairement la dialectique matérialiste de Marx, Engels, Lénine, Staline et Mao Zedong. Je les aime comme les piliers du nouveau monde communiste. J ‘ ai réalisé l’erreur de Trotsky depuis son arrivée au Mexique. Je n’ai jamais été un trotskiste. Mais dans ce temps, 1940-je n’étais qu’un allié de Diego. (personnellement) (erreur politique)-Mais il faut tenir compte du fait que je suis malade depuis que j’ai six ans et j’ai vécu vraiment très peu de ma vie, j’ai apprécié la santé et j’ai été inutile au Parti. Maintenant en 1953 après 22 opérations, je me sens mieux et je peux de temps en temps aider mon Parti communiste. Étant donné que je ne suis pas travailleur, je suis un artisan – et alliée inconditionnellement du mouvement révolutionnaire communiste.”– Frida Kahlo en 1953
Frida Khalo ‘ s : ′′ Autoportrait avec Staline ′′ (1954) · Voir l’original ·
LA SALLE DE BAIN DE FRIDA
Voici ce quej’écrivais au retour d’une exposition…
Si l’on connaît les sympathies de Frida Kalho et de son époux le très grand peintre Diego Rivera pour Trotski lors de son exil au Mexique, ignorer à quel point ces deux artistes n’ont jamais pour autant renié l’URSS y compris « stalinienne ». Nous sommes devant un autre continent, une histoire d’une violence inouïe mais aussi des données anthropologiques qui remontent sans cesse à la surface pour expliquer l’adhésion jamais reniée au communisme. La photographe mexicaine Gracia Iturbide a su saisir l’extraordinaire modernité de ce mausolée à la gloire de son épouse clos à sa mort par Diego. Une autre version de la plaie et le couteau d’Aragon. L’Histoire dans ce qu’elle a de plus grand, la peine et le corps des êtres humains, le matérialisme et le combat. C’est si fort qu’une exposition en Hongrie aujourd’hui dans le pays fasciste d’Orban provoque des protestations de l’extrême-droite dénonçant une apologie du communisme (note de Danielle Bleitrach)
La formidable photographe mexicaine Graciela Iturbide a réalisé une exposition sur « El baño de Frida Kahlo« . Depuis 50 ans la salle de bain de l’artiste était scellée selon la volonté de son mari Diego Riviera. La directrice de la maison-musée de Frida a ouvert les portes de ce temple de faïence à l’œil merveilleusement profanateur de Iturbide. Sobriété de chambre funéraire, souvenirs de la douleur du corps infirme, corsets, béquilles, drogues, appareillage rustique pour avortement, affiches communistes… On se croirait dans un tableau de la mexicaine, une ultime installation post mortem témoignant de ses expériences, angoisses et fantasmes. Tout est capté avec le sens du morbide, du hiératique et du sanglant dont l’une et l’autre, peintre et photographe, sont les expertes.
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smiley
Le film ‘Frida’, par ailleurs assez bien fait, avec Salma Hayek dans le rôle met Trotsky en valeur et oublie Staline .
On retrouve cette amnésie (là totale) dans le joli roman sur Frida ‘Rien n’est noir’ écrit par Claire Berest.
Autosuggestion ? Autocensure ? Une chose est certaine : les gentils ( Mandela, Frida, Sepulveda, Hammet, Neruda etc etc la liste est si longue ne peuvent PAS avoir le moindre lien avec le diable)