Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Wang raconte comme il a été coincé en Europe pendant un an.

Dans ce monde de brute, il y a des récits qui font chaud au cœur. Par exemple hier ce soldat chinois perdu dans l’Himalaya et que l’armée chinoise et indienne cherchent (c’est cette dernière qui l’a trouvé sain et sauf). Mais il y a aussi ce récit de ce voyageur chinois qui partage l’expérience d’être coincé en Europe pendant un an. Ce n’est pas un hasard si j’aime tant les voyages, l’humanité s’y découvre souvent pleine de curiosité, émerveillée, enfantine et désireuse de bien faire telle que je l’aime… Par Chen Xi Publié le: Jan 06, 2021 5:28 PM   

Wang Renqiu (à droite) et son ami posent pour une photo en Islande avec les aurores boréales comme arrière-plan. Photo : don de Wang Renqiu

Vendredi, jour de l’An, Wang Renqiu, un amateur de cyclisme de 33 ans originaire de la province du Hunan, en Chine centrale, a publié une vidéo de vœux du Nouvel An 2021 sur Douyin, la version chinoise de TikTok.

Dans la vidéo, il se tient devant son véhicule dans un paysage abondamment enneigé à Cuneo, en Italie pour souhaiter à tous des jours heureux.
Dans la vidéo, Wang semble réellement heureux d’être en Italie, pourtant se trouver là pendant les vacances du Nouvel an ne faisait pas partie de son programme.
« Je ne m’attendais pas à ce qu’une pandémie soudaine et grave perturbe mes plans de voyage et me piège, moi et mes amis en Europe », a déclaré Wang au Global Times qui l’a contacté.

Un voyage avec pas mal de péripéties …


Faire un voyage qui combinerait la conduite d’une voiture et du vélo a été pour Wang un rêve muri de longue date…

En 2019, il a dépensé 250 000 yuans (38 661 dollars) pour acheter un Véhicule de randonnée d’occasion pour préparer son voyage.

Le 22 octobre 2019, Wang et plusieurs de ses amis sont partis de Changsha dans la province du Hunan.

Ils sont passé par la région autonome du Tibet, dans le sud-ouest de la Chine, en provenance de la province du Sichuan, ils ont pris la route Xinjiang-Tibet de Lhassa et sont entrés plus tard au Pakistan via Kashgar, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Ils avaient prévu de passer près de cinq mois en voiture à travers l’Eurasie avant de se rendre en Islande pour voir les aurores boréales.

Wang a déclaré au Global Times que le voyage s’est déroulé sans heurts pour sa majeure partie, mais qu’il a fait des expériences palpitantes avec quelques petits problèmes dans une zone frontalière sensible entre le Pakistan et l’Afghanistan. A ce propos, Il a exprimé ses remerciements aux Pakistanais chaleureux qui les ont aidés à franchir la zone frontalière en toute sécurité. « Ils ont appelé le poste de police, et les policiers nous ont suivi dans une voiture de police derrière nous pour nous protéger, j’en ai été reconnaissant et ému », a déclaré Wang.


Selon Wang, ils ont mis quinze jours pour traverser le Pakistan, en entrant en Iran, en Turquie, puis passant par la Grèce et d’autres pays européens comme l’Autriche, la République tchèque, l’Allemagne et le Danemark avant d’atteindre finalement l’Islande par ferry.


Wang et ses amis sont arrivés en Islande à la mi-janvier.

« J’avais l’impression d’atterrir sur une autre planète quand nous sommes arrivés en Islande. Les aurores boréales étaient incroyables!

Leur merveilleux voyage en Islande a duré quinze jours.

C’est à ce moment-là qu’il a entendu parler pour la première fois de l’épidémie de COVID-19 en Chine.


Wang devait initialement rentrer chez lui par le port de Manzhouli le long de la frontière entre la Russie et la région autonome de Mongolie intérieure de la Chine le 27 février 2020, mais en raison de l’épidémie, le port a été fermé. La plupart de ses amis ont choisi de rentrer d’Islande en avion, laissant Wang et son ami Ye Zi avec le véhicule de randonnée.

« Nous avions déjà acheté des billets pour le retour à la maison auprès d’une compagnie aérienne russe le 4 avril, mais le vol a ensuite été annulé à la fin mars. Les billets après cela étaient beaucoup trop chers, et prendre l’avion pouvait accroître notre risque d’infection, alors nous avons décidé de continuer notre voyage en conduisant le VR », a déclaré Wang.
« Cela ne me dérangeait pas car je sentais que le retour en voiture serait l’aboutissement de tout le voyage.»

Wang Renqiu (au centre) dîne avec la famille de Nino en France. Photo : don de Wang Renqiu

Manque de compréhension

En février, Wang et Ye sont arrivés à Milan, en Italie. Cependant, en raison de l’épidémie de coronavirus sévissant à grande échelle dans le pays, il a choisi de passer à travers la chaîne de montagnes des dolomites moins peuplée, puis se rendre à Bordeaux dans la partie sud de la France.

Wang a dit que la plupart des gens rencontrés tout au long du périple étaient très gentils et chaleureux. Il a pris en exemple un Français, un homme répondant au nom de Nino qui a appris son histoire à partir d’un journal local et l’a cherché. Également passionné de cyclisme, Nino a invité Wang et Ye chez lui et a partagé la culture et l’étiquette française avec eux.

Cependant, Wang a déclaré que certains de ses compagnons de cyclisme qui se sont retrouvés piégés dans d’autres régions n’ont pas eu autant de chance, qu’ils ont eu quelques expériences désagréables, y compris d’être la cible d’insultes racistes telles que d’être appelé « virus chinois » par les passants.

« Les malentendus proviennent des rumeurs et de l’ignorance.”

Nino m’a demandé un jour si le Xinjiang était ce que les médias en disaient, et je lui ai répondu : « Vous ne me croirez peut-être pas si je vous dis ce que les médias étrangers ont rapporté n’est pas vrai, donc la meilleure façon est d’y aller par vous-même, et vous constaterez que ce que notre pays fait est d’essayer d’aider les habitants à sortir de la pauvreté et à avoir une vie meilleure. »

Wang a noté que les gens dans le monde manquent de contact en face-à-face, et il espère que plus de gens pourront venir en Chine depuis l’étranger et en apprendre davantage sur ce « grand pays ».

« Après avoir vécu tant de choses au cours de l’année, ce que je veux partager le plus, c’est que nous, les humains, avons besoin d’une communication, d’une expérience, d’une confiance mutuelle et d’une amitié plus sincères.»

Actuellement, Wang et Ye séjournent à Cuneo.

Il a dit que son prochain plan est de rentrer chez lui en suivant leur itinéraire de départ car il veut prendre son temps et avoir plus de contacts avec des gens de différents pays.

Après la sortie de l’Italie du confinement, Wang prévoit de faire un voyage à travers le pays, puis passer un nouvel an chinois chaud en Sicile.

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 188

Suite de l'article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.