Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Qui sont les complices du fascisme islamique ?

Mis sur le site du FSC avec un autre article, cette autopsie de la “laïcité” du PS de Valls et Fabius avec Blanquer. A lire pour voir qui s’arroge le droit d’être le défenseur de la laïcité. Certes Clémentine Autain est une gourde insupportable, comme certaines dames de la commission féminine du PCF, certes certains membres du NPA, qui montent à l’assaut pour défendre les pires fondamentalistes sont caricaturaux, mais les responsabilités massives, celles qui ont créé la situation actuelle tant sur le plan international que national sont à attribuer aux véritables responsables, ceux qui se partagent le pouvoir en alternance pour mener la même politique dure aux misérables quelle que soit leur religion et dans le même esprit accordent tous les droits aux magnats corrompus.. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et société).

http://frontsyndical-classe.over-blog.com/2020/10/lutte-contre-le-terrorisme-islamiste-l-insupportable-injonction-du-droit-au-blaspheme.html
Actuellement il y a une offensive pour désigner les causes de la montée de l’islamisme djihadiste comme résultant exclusivement de causes internes et faisant porter sur les compromissions et les complaisances de la “gauche” (les thèses de Valls sur les 2 gauches inconciliables) la responsabilité de cette situation. L’accent étant mis exclusivement sur les lois d’inspiration laïques sensées combattre l’islamisme (en particulier loi de 2004 sur les signes religieux dans les lieux scolaires). Et qui de ce fait passe complètement sous silence les compromissions réelles celles-là des dirigeants politiques de droite et du PS à l’égard des états islamistes soutenant partout dans le monde la diffusion des idées des frères musulmans et leurs exigences théocratiques. Avec de considérables effets sur les communautés musulmanes portées aussi par leurs canaux de diffusion. Et par conséquent en France aussi. Ainsi, ce qui s”est passé à ce propos dans les années 2005-2007 et qui perdure est l’illustration au plan national de la collusion de la droite (Sarkozy) et des sociaux démocrates (Fabius, Hollande, Valls) avec la mouvance des frères musulmans, pour des raisons électoralistes. Et pour des raisons géopolitiques internationales d’alliance en particulier avec les monarchies du Golfe contre les pays et les forces musulmanes laïques (Syrie, Libye …). Que s’est-il donc passé en France même dans les années 2005-2007 puis dans les années 2012- 2017 dans la région Lyonnaise  (Décines) et qui perdure aujourd’hui encore sous Macron ? 

HISTOIRE de la création de l’école Kindi musulmane privée
inaugurée sous la droite
 
Le projet de création du Groupe Scolaire musulman privé Al-Kindi est né en 2003. Ce projet sera rejeté trois fois par le rectorat de l’académie de Lyon, qui invoque des normes sanitaires et de sécurité non conformes.
Le recteur d’académie Alain Morvan expliquera par la suite à la presse que ses réticences vis-à-vis de l’ouverture de l’établissement scolaire auraient été en partie nourries par le soutien de groupes “salafistes” dont le projet aurait bénéficié et les risques d’intégrisme religieux qu’il aurait vu dans ce projet.
En 2006 une forte mobilisation est organisée par le comité de soutien au projet, dirigé par Azzedine Gaci.
MAIS, du côté des autorités administratives et du rectorat parmi lesquelles se signale l’actuel ministre de l’éducation national Jean-Michel Blanquer, alors directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien pour lever les obstacles à cette création la répression s’abat : le recteur Alain Morvan qui s’opposait au projet est débarqué de son poste, accusé de « manquements multiples à l’obligation de réserve » (Voir ci-après son interview dans Marianne  du 10 avril 2019) sous un Nicolas Sarkozy qui jouait « clairement la carte communautaire pour consolider sa future candidature à la présidentielle ».
Le groupe scolaire Al Kindi ouvre donc ses portes en 2007 et devient un établissement sous contrat avec l’État en 2012. Il contient une école primaire, un collège et un lycée. L’établissement est géré par une association dénommée «Association Al-Kindi» régie par la loi du 1er juillet 1901 et déclarée à la Préfecture du Rhône. 
 La phase sous la domination du PS Dans ce cas ce n’est pas la dimension électoraliste qui prime.
Pour comprendre l’attitude du pouvoir socialiste et de Fabius, alors  ministre des affaires étrangères, à l’égard de l’école dont le fonctionnement et l’existence ne sont pas remis en cause, il faut se reporter à la personnalité et au passé de son fondateur et actuel directeur : Nazir Hakim.
Ce dernier est né en Syrie à Alep en 1950. Ancien vice-président et responsable de l’éducation et de la formation des cadres de l’UOIF Fondateur du Groupe scolaire Al Kindi à Décines-CharpieuAncien président de Al Waqf France
Un des fondateurs du Syrian National Council créé à Doha en 2011, proche des Frères musulmans Membre de la Coalition Nationale des Forces de l’Opposition et de la Révolution Syrienne et dirigeant politique de la Commission for the Protection of Civilians (CPC, qui a combattu auprès des milices d’Al Qaïda en Syrie. Et comme il le reconnaît lui-même sur les ondes d’une radio suédoise,” son organisation comptait
2 000 combattants en Syrie et qu’elle collaborait avec des groupes djihadistes, comme le Front al-Nosra (rebaptisé depuis Jabhat Fatah al-Sham), lié à Al-Qaïda. Le plus tranquillement du monde Nazir Hakim précisait même que cette « milice » opérait à « Halab (Alep), Al-Asor (Deir ez-Zor), Latakia (Lattaquié), Hama, Homs and Damaskus (Damas). » Concluant : « Nous sommes partout. »
Et c’est cet homme que Fabius côtoie à Marrakech en décembre 2012 et dont explicitement il soutient les choix et les orientations sur le terrain syrien. réunion, le 12 décembre 2012 des Amis de la Syrie, qui rassemble alors plus d’une centaine de pays occidentaux et arabes, des organisations internationales et des représentants de l’opposition syrienne à Marrakech. 
 
 
De cette réunion on retient surtout un bilan positif pour l’opposition syrienne. Ce sont 114 pays qui reconnaissent désormais la coalition. 114 pays, c’est l’équivalent des deux tiers de l’Assemblée générale des Nations unies.La Coalition obtient également des aides financières. C’est l’Arabie Saoudite qui signe le premier chèque d’un montant de 100 millions de dollars. Pour le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, c’est une énorme avancée.
A l’heure où la droite, le ministre de l’éducation nationale, Valls et ses compères crient à la complicité de l’islamo-gauchisme avec le terrorisme, pour masquer leur propre responsabilité dans la montée et l’installation de l’islamo-fascisme dans notre pays, voilà des faits qui situent les véritables responsabilités. Une connaissance pour aider à surmonter les obstacles au rassemblement nécessaire de notre peuple contre le terrorisme et l’idéologie qui le sous-tend, ET contre ses ennemis instigateurs d’une politique criminelle et à l’intérieur et à l’international!_____________________________________________________

Articles de presse relatifs au sujet
 
 Nazir Hakim, président du groupe scolaire Al Kindi, situé à Décines-Charpieu, dans la métropole lyonnaise, est proche d’une organisation suédoise, The Commission for the Protection of Civilians, qui a procuré des armes à Al-Qaïda en Syrie.Depuis 2007, date de l’ouverture d’Al Kindi à Décines-Charmieu, grosse bourgade de près de 30 000 âmes située à un coup d’accélérateur de Lyon, cet établissement scolaire privé musulman mène une vie plutôt discrète. Le collège et le lycée ont signé en 2012 un contrat d’association avec l’Éducation nationale. En revanche, l’école primaire ne bénéficie que d’un contrat simple. Certes, un ancien proviseur adjoint a posé un congé sabbatique après avoir été élu sur une liste présentée par le parti Ennahda en Tunisie. Un autre s’est porté candidat au nom du Parti égalité et justice, qui ne cache pas ses liens avec le pouvoir turc. Mais, jusqu’à nouvel ordre, il n’est pas interdit en France d’appartenir à la mouvance des Frères musulmans. Ni de faire profiter le demi-millier d’élèves d’Al Kindi des « lumières » d’Hani Ramadan, sulfureux directeur du Centre islamique de Genève et frère du non moins sulfureux Tariq, plusieurs fois mis en examen pour diverses affaires de « viol » et « viol sur personne vulnérable ». Ou encore de Nabil Ennasri, fondateur de l’Observatoire du Qatar, invité pour des conférences. Évoquant ses activités spirituelles et citoyennes, le site d’Al Kindi nous apprend qu’en novembre 2014, « l’établissement a organisé, en collaboration avec l’ONG humanitaire CBSP, une course solidaire pour Gaza, à laquelle ont participé tous les élèves du collège et du lycée. » CBSP, c’est le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens. Une ONG parfois soupçonnée, même si elle s’en défend, de liens financiers avec le Hamas. Malgré ce CV que d’aucuns jugeraient un peu chargé, après douze années d’existence, cet établissement privé musulman n’avait jamais attiré l’attention des autorités locales ou nationales. DES FINANCEMENTS VENUS DU QATAR ? Mais les quelques lignes que lui consacrent Christian Chesnot et Georges Malbrunot dans l’ouvrage Qatar papers : comment l’émirat finance l’islam de France et d’Europe (Ed. Michel Lafon), paru le 4 avril, risquent de provoquer des remous, bien au-delà de la métropole lyonnaise. Ainsi, l’association Al Kindi, à l’origine du projet du lycée du même nom, aurait perçu aux environs de 133 000 euros en mai 2008 provenant de l’Association musulmane d’Alsace (AMAL). Plus précisément, il s’agit de deux versements, l’un de 45 935 euros, le 5 février 2008, et l’autre de 87 360 euros, le 28 mars 2008. Problème : l’argent a été versé précédemment à l’AMAL par la Qatar foundation, financée par la famille régnante de l’émirat gazier, comme le révèle un document de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Ce cheminement, pour le moins complexe, ne révélerait-il pas une volonté de dissimuler le véritable donateur ? Les sommes devaient initialement permettre l’édification d’une mosquée.  Par ailleurs la personnalité même de Nazir Hakim, fondateur et actuel président du groupe scolaire Al Kindi, ajoute aux interrogations que suscite cet étrange établissement. Les deux auteurs de Qatar papers racontent l’avoir croisé en novembre 2012 à Marrakech, lors d’une conférence des amis de la Syrie. Nazir Hakim leur confie que « toutes les armes étaient bonnes à utiliser contre Bachar al-Assad, y compris celles du Front al-Nosra », filiale d’Al-Qaïda en Syrie. Or, les États-Unis venaient juste d’inscrire le Front al-Nosra sur la liste des organisations terroristes. Cela n’a pas empêché François Hollande de recevoir Nazir Hakim à l’Élysée, avec d’autres opposants syriens, lit-on également dans le livre de Chesnot et Malbrunot. “NOUS SOMMES PARTOUT”Plus perspicaces, les autorités suédoises, comme Marianne le révèle aujourd’hui, ont mis leur nez dès 2013 dans un trafic d’armes vers la Syrie via une organisation baptisée The Commission for the Protection of Civilians (CPC). Elle a été fondée par un certain Haytham Rahmeh, né à Homs, d’origine syrienne et naturalisé suédois. Il s’agit d’un ancien imam d’une mosquée de Stockholm. Les armes et munitions étaient acheminées depuis la Libye et la Bosnie et entraient en Syrie par la frontière turque. Le 1er novembre 2013, la radio nationale suédoise Sveriges Radio était en mesure d’affirmer que la CCP n’est autre qu’une émanation du Syrian national council, créé à Doha en novembre 2011, dont Nazir Hakim, né à Alep en 1950, est l’un des fondateurs. Le président du Groupe scolaire Al Kindi aurait d’ailleurs reconnu sur les ondes de la radio suédoise que son organisation comptait 2 000 combattants en Syrie et qu’elle collaborait avec des groupes djihadistes, comme le Front al-Nosra (rebaptisé depuis Jabhat Fatah al-Sham), lié à Al-Qaïda. Le plus tranquillement du monde Nazir Hakim précisait même que cette « milice » opérait à « Halab (Alep), Al-Asor (Deir ez-Zor), Latakia (Lattaquié), Hama, Homs and Damaskus (Damas). » Concluant : « Nous sommes partout. » Étonnamment, depuis 2013, ces informations ne semblent jamais être parvenues aux oreilles de la lutte antiterroriste française. Les services suédois n’ont, il est vrai, apparemment pas conduit des investigations très poussées pour en apprendre un peu plus. Pourtant Haytham Rahmeh, citoyen suédois, aurait pu être au minimum poursuivi pour avoir fait commerce de matériel militaire sans autorisation… UN MATRICULE PAS BANAL Quant à Nazir Hakim, il n’a jamais fait mystère de ses liens avec les Frères musulmans. Dans un portrait publié sur le site de la Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution syrienne, on apprend qu’il a rejoint le mouvement politique islamique en Syrie et a été contraint de quitter le pays en 1976 pour échapper au régime, en raison de son « activité dissidente ». Il serait titulaire de trois doctorats en informatique et en microélectronique, obtenus en France. D’autre part, Nazir Hakim affirme avoir « enseigné dans les universités françaises ». Ce matricule pas banal avait tout de même attiré l’attention d’Alain Morvan, spécialiste de la littérature anglaise et ancien recteur de l’académie de Lyon. Pour s’être publiquement opposé à la création du groupe scolaire Al Kindi, qualifiant d’« intégristes » les porteurs du projet, le fonctionnaire a été débarqué sans ménagement en mars 2007 par Gilles de Robien, alors ministre de l’Éducation nationale. Accusé de « manquements multiples à l’obligation de réserve », l’ancien recteur a réglé ses comptes dans un livre intitulé L’Honneur et les honneurs. Souvenirs d’un recteur « kärcherisé » (Ed. Grasset). Selon Morvan, Nicolas Sarkozy aurait pareillement exercé des pressions pour que l’ancien recteur de Lyon assouplisse son attitude… Quant à Nazir Hakim, alors vice-président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) – proche, elle aussi, des Frères musulmans – il organisait des manifestations sous les fenêtres du rectorat de Lyon aux cris de « Morvan taliban ! » Contacté le mercredi 3 avril, le président du Centre scolaire Al Kindi n’a pas répondu à notre appel. Par Ian Hamel
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 En 2007, Alain Morvan, recteur d’académie de Lyon, est limogé pour son opposition à la création de l’école Al Kindi, dont le fondateur était en lien avec à Al-Qaïda en Syrie. Sa prise de position, raconte-t-il, lui a valu de nombreuses pressions dont celles d’un certain Jean-Michel Blanquer, alors directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien.
À l’époque où Alain Morvan est débarqué de son poste de recteur de l’académie de Lyon, le terme de lanceur d’alerte n’est pas encore entré dans le langage courant. Et pourtant, il en aurait assurément mérité le titre. Après une année à s’opposer au projet d’installation du groupe scolaire Al Kindi à Décines-Charpieu, dans la métropole lyonnaise, ce spécialiste de la littérature anglaise s’est vu remercier sans ménagement le 21 mars 2007, un mois tout juste avant le premier tour de l’élection présidentielle. Ce qui ne doit rien au hasard, selon son récit. D’abord « liée à de simples questions techniques et des considérations juridiques » son opposition à l’encontre de l’installation du centre Al Kindi évolue par la suite vers la défense de la laïcité et les risques d’intégrisme religieux qu’il juge inhérents à ce projet. Douze ans après, les révélations de Marianne sur Nazir Hakim, le président du groupe scolaire Al Kindi, et sa proximité avec une organisation suédoise (The Commission for the Protection of Civilians) qui a procuré des armes à Al-Qaïda en Syrie, confirment ses multiples alertes émises lorsqu’il était en poste.Une position qui a déclenché les foudres de « l’appareil d’État » pour le faire taire. La raison, selon Morvan ? Parce que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, jouait « clairement la carte communautaire pour consolider sa future candidature à la présidentielle ». Et parmi ceux qui ont tenté de faire rentrer le recteur dans le rang, un certain Jean-Michel Blanquer… actuel ministre de l’Éducation nationale, qui était alors directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien, alors à la tête de ce même ministère. « Le Jean-Michel Blanquer que j’ai connu est très loin de l’image qu’il s’est construit aujourd’hui », souffle-t-il. Son histoire, il la couchera dans un livre paru en 2008, L’Honneur et les honneurs. Souvenirs d’un recteur « kärcherisé » (Ed. Grasset). Pour Marianne, Alain Morvan a accepté de se replonger dans ses vieux souvenirs et de rappeler « les lâchetés » des uns et des autres, au grand dam des principes républicains
.Marianne  En 2006, sur quoi reposent vos craintes lorsque vous voyez arriver sur votre bureau le projet d’installation du groupe scolaire Al Kindi dans la métropole de Lyon ?
Alain MorvanC’est une découverte progressive. En 2006, après avoir étudié le dossier sous l’angle de la sécurité et de l’hygiène – mes prérogatives se limitant à ces aspects puisque cette école voulait être sous le statut hors contrat – mes réserves sont liées à de simples questions techniques et des considérations juridiques. Le choix du site, notamment, est à mon sens à haut risque : il est très pollué au benzen et à d’autres hydrocarbures, et en lisière du futur établissement passe une conduite de gaz à haute pression. Ces deux éléments réunis sont très dangereux. Or pour moi, tous les enfants, qu’ils soient dans le privé ou le public, ont droit à la même exigence de sécurité. Ce site était donc absolument à exclure pour y établir une école. C’est après que je découvre que je suis face à un dossier très politique et que je vais subir de fortes pression. C’est-à-dire ?
Alain MorvanJe subis d’abord une forte pression de la communauté musulmane de Lyon. Le recteur de la mosquée demande ainsi un jour à être reçu en catastrophe. Il veut me convaincre de soutenir ce projet. Puis quelques jours plus tard, des manifestions sont organisées devant le rectorat, je note que de nombreux manifestants sont en tenues salafistes. On m’y traite de taliban et on me reproche de soutenir la loi de 2004 contre le port du voile, jugée raciste. Ce qui montre bien la confusion dans les esprits : en tant que recteur, je n’ai pas à me prononcer sur ce sujet, j’applique simplement les lois votées par le Parlement. Passons. Ils sont finalement reçus par le préfet. Je vais également subir des pressions d’en haut. Après avoir fait connaître mes premières réserves sur le projet d’Al Kindi, en raison des sérieux problèmes de sécurité, je suis convoqué, chose inédite, par le ministère de l’Intérieur. Alors que je ne dépends que du ministre de l’Éducation nationale ! Nous sommes en pleine vacances scolaires et je dois, du jour au surlendemain, le 18 août 2006 très précisément, me rendre place Beauvau. Le 18 au matin, je me retrouve dans une salle qui s’appelle le fumoir, en présence de Jacques Gérault, préfet et directeur adjoint du cabinet de l’Intérieur. Participent également le préfet du Rhône et Bernard Thomas, directeur adjoint du cabinet de Gilles de Robien, le ministre de l’Éducation nationale. Seul point à l’ordre du jour de cette réunion : le cas Al Kindi. On m’y donne la parole, je rappelle ma position devant cette assemblée de hauts fonctionnaires, notamment toutes mes réticences sur la sécurité du site. Force est de constater que le projet est déjà très avancé dans la tête de ces messieurs, puisque le préfet du Rhône me fait savoir qu’il envisage déjà de placer cet établissement sous le statut d’établissement sous contrat… Je sens bien que je deviens un obstacle pour eux. Mais après cette réunion, je maintiens ma position et j’envoie une note au ministère de l’Éducation nationale avec tous mes arguments justifiant mes réserves. Entre alors en jeu un petit nouveau dans ce dossier, Jean-Michel Blanquer.
Quel rôle tient-il dans le déroulement de votre affaire ?
Alain MorvanAu mois d’octobre suivant, je reçois un coup de téléphone de sa part. Jean-Michel Blanquer vient de remplacer Bernard Thomas au poste de directeur adjoint de cabinet de Gilles de Robien. Il a vingt ans de moins que moi et a le profil parfait pour ce poste, c’est-à-dire capable d’exécuter à la lettre les ordres sans se poser de questions. C’est ce que je vais découvrir par la suite. Au téléphone, il me fait part des inquiétudes que je suscite au ministère. Il me reproche également de m’être exprimé sur des « mauvais registres ». Dans un article du Monde dans lequel j’étais interrogé sur les manifestations qui s’étaient déroulées devant le rectorat, j’expliquais : « Nous sommes en face d’un complot contre la République et ses lois. Moi je ne veux pas qu’on vende la France à la découpe ». Lui me signifie que j’ai dorénavant interdiction de parler…Pour finir, il me demande de participer à un entretien à Paris mais m’indique qu’il se tiendra un samedi pour éviter que cela n’apparaisse trop comme une convocation… L’entretien est relativement correct. Je développe de nouveau les arguments motivant mes réticences, en y ajoutant cette fois que, au vu du développement de l’affaire, le projet Al Kindi, au regard du soutien de groupes salafistes dont il bénéficie, pose un véritable défi à la laïcité et plus largement à la République. Il m’écoute mais je vois bien que c’est parce qu’il essaye de me prendre en douceur car finalement, il me fait clairement comprendre que je dois céder. À la fin de notre entretien, je lui rappelle le contexte particulier que nous vivons. Nous sommes en pleine période de ramadan, et nous remonte dans toute la métropole de Lyon des incidents à l’encontre de jeunes gens subissant des pressions pour le faire. Je l’incite à créer un groupe de travail sur la laïcité.Il accueille ma proposition positivement mais me dit qu’il ne faut pas que l’on parle de ce groupe et que, si on devait en parler, il ne faudrait pas que le terme laïcité apparaisse… J’ai reçu par la suite plusieurs autres coups de téléphone de sa part pour me dire sensiblement la même chose, variant les remontées de bretelles et les mises en garde.
Pourquoi, selon vous, « l’appareil d’État » a-t-il réagi ainsi à vos alertes ?Alain MorvanÇa, je ne vais le comprendre que quelques mois avant mon limogeage. Grâce notamment à Bernard Thomas. En février 2007, je reçois un coup de téléphone de sa part à cause de mes déclarations lors d’un passage sur une radio locale où je rappelais mes positions sur Al Kindi et les enjeux républicains de ce dossier. Il était devenu entre temps le directeur de cabinet du ministre de l’Éducation nationale, Blanquer le remplaçant à son ancien poste. Pendant notre échange, il me passe un énorme savon et me donne l’ordre de me taire car je mettrais Gilles de Robien dans une position extrêmement difficile par rapport à Nicolas Sarkozy.Je comprends alors pourquoi mon ministère s’est comporté ainsi depuis le début de l’affaire. Au début de l’été 2006, lorsque débute l’affaire d’Al Kindi, l’élection présidentielle de 2007 est déjà dans toutes les têtes. Et tout le monde sait pertinemment que le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, se prépare à y concourir. Toute la droite et le centre de l’époque, voyant le chiraquisme finissant, doit se positionner par rapport à lui. Soit en le soutenant, soit en optant pour une prudente neutralité et éviter d’insulter l’avenir. Or Nicolas Sarkozy, ce n’est un mystère pour personne, joue clairement la carte communautaire pour consolider sa future candidature. En m’opposant à l’ouverture du groupe scolaire Al Kindi, je suis devenu une gêne pour Nicolas Sarkozy car de nombreux représentants de la communauté musulmane, à l’image de Dalil Boubakeur, soutiennent à l’époque ce projet. Il faut donc me faire taire. C’est ce qu’ils finiront par obtenir. Le 21 mars, un mois avant le premier tour de la présidentielle, je suis limogé.
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’actuel ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a joué un rôle dans votre mise à l’écart?

Alain MorvanC’est un homme de toute évidence intelligent, fin manœuvrier, trop fin manœuvrier. Il a toujours été fort ambitieux, ce qui n’est pas un problème en soit sauf quand, pour atteindre ses objectifs, on devient peu regardant face aux grands enjeux républicains, dont l’éthique de la laïcité. Je suis également surpris par l’image qu’il a réussi à créer, cette stature de garant de la laïcité et de l’école républicaine. Il est clairement très doué en matière de communication mais le Jean-Michel Blanquer que j’ai connu est très loin de cette image qu’il s’est construit aujourd’hui,c’est l’anti-héraut de la laïcité ! ________________________________________________________
Un ex-imam suédois a formé une milice en Syrie
 
  Publié le fredag 1 novembre 2013 kl 09.01
La Commission pour la protection des civils – une organisation fondée par l’ancien imam suédois Haytham Rahmeh – fait passer des armes en Syrie et a formé une milice armée qui coopère avec des groupes fidèles à al-Qaïda. La milice compte plus de 2000 membres, a déclaré son chef politique, Nazir Hakim, à Swedish Radio News. “Nous avions besoin d’une solution militaire”, a-t-il dit.Hakim a ajouté que la milice opère à Halab, al-Asor, Latakia, Hama, Homs et Damaskus. «Nous sommes partout», dit-il.
 ….La propre milice de l’organisation, qui s’est renforcée en peu de temps, a des liens étroits avec les Frères musulmans, mais Hakim a également déclaré aux journalistes de Swedish Radio News que la milice collabore avec des groupes djihadistes extrêmes comme le front al-Nosra et l’État islamique de L’Irak et la Syrie, ou ISIS. Tous deux sont fidèles à al-Qaïda.”S’il y a une attaque du régime, ou si Nusra attaque – dans de tels cas, nous formons une défense commune”, a déclaré Hakim. 
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4 Commentaires

  • Berthe Poggiale Avidor
    Berthe Poggiale Avidor

    Socialisme et religion

    Après lectures multiples de l’article « Qui sont les complices du fascisme islamique » que je trouve lacunaire sur la cause essentielle d’un fanatisme exacerbé par l’impérialisme « stade suprême du capitalisme » il me semble juste de rappeler ce texte toujours d’actualité écrit par Lénine en 1905 sur toutes les religions.

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    La société contemporaine repose entièrement sur l’exploitation des masses énormes de la classe ouvrière par une minorité infime de la population, minorité appartenant aux classes des grands propriétaires fonciers et des capitalistes. C’est une société esclavagiste, car les ouvriers « libres », qui travaillent toute leur vie pour le Capital, n’« ont droit » qu’aux moyens d’existence nécessaires à l’entretien d’esclaves produisant les profits qui permettent d’assurer et de perpétuer l’esclavage capitaliste.
    Le joug économique qui pèse sur les ouvriers suscite et engendre inévitablement toutes les formes d’oppression politique, de dégradation sociale, d’abrutissement et d’obscurcissement de la vie spirituelle et morale des masses. Les ouvriers peuvent conquérir une liberté politique plus ou moins grande afin de lutter pour leur affranchissement économique ; mais aucune liberté ne les affranchira de la misère, du chômage et de l’oppression, aussi longtemps que le pouvoir du Capital n’aura pas été renversé. La religion est une des variétés de l’oppression spirituelle qui pèse toujours et partout sur les masses populaires, accablées par un travail perpétuel pour les autres, par la misère et leur état d’isolement. L’impuissance des classes exploitées dans leur lutte contre les exploiteurs engendre, tout aussi nécessairement, la croyance en une vie meilleure dans l’au-delà , comme l’impuissance du sauvage dans sa lutte contre la nature engendre la croyance dans les dieux, les diables, les miracles, etc. A ceux qui, toute leur vie durant, travaillent et demeurent dans le besoin, la religion enseigne l’humilité et la patience dans la vie terrestre, en leur faisant espérer une récompense au ciel. Quant à ceux qui vivent du travail d’autrui, la religion leur enseigne la bienfaisance dans la vie terrestre ; elle leur offre à très bon marché la justification de toute leur existence d’exploiteurs et leur vend à un prix modique des cartes d’entrée au paradis des bienheureux. La religion est l’opium du peuple. C’est un genre d’alcool intellectuel, où les esclaves du Capital noient leur face humaine, leurs revendications d’une vie tant soit peu digne d’un être humain.
    Mais l’esclave qui a pris conscience de son esclavage et s’est dressé à la lutte pour son affranchissement, cesse à moitié d’être un esclave. De nos jours, l’ouvrier conscient, éduqué par la grande industrie d’usine, instruit par la vie urbaine, rejette avec mépris les préjugés religieux, laisse le ciel à la disposition des prêtres et des tartufes bourgeois et lutte afin de conquérir pour lui-même une meilleure vie sur cette terre. Le prolétariat contemporain se range dans le camp du socialisme, qui met la science à contribution pour combattre le brouillard religieux et affranchit les ouvriers de la croyance en une vie dans l’au-delà , en les organisant pour une lutte véritable en vue de conquérir une meilleure existence terrestre.
    La religion doit être proclamée une affaire privée, 

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  • Yefsah Mouloud
    Yefsah Mouloud

    Aujourd’hui, la religion envahit les lieux publics et s’accapare un droit d’exister avec moyen financier public. Elle devient un moyen de lutte contre tous car les hommes de religion considèrent de plus en plus que seul la loi de dieu sera salvatrice contre la loi des hommes trop matérialiste ! Certains religieux vont jusqu’au assassinats de masse, un fascisme et une terreur par laquelle il faut passer pour soumettre l’humanité aux lois divines. Cet esprit et ce comportement fascisant de certain religieux est d’ordre pathologique à mon humble avis. Non seulement il faut les soigner, mais les éradiquer par une construction d’institutions du fait religieux dans tous les pays du monde, de sorte que l’imam, le prêtre et le Robin aient une même formation sur le fait religieux et l’ONU, finance ces institutions. Donc decostruire toutes les violences dans les écritures sacrées. Ceci serait un renforcement de la laïcité !

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  • Nicolas
    Nicolas

    Et pour renforcer encore plus la laïcité, je propose d’étendre la formation au droit de ne pas croire. Les textes historiques sont nombreux, en commençant par ceux des matérialistes de l’antiquité. Dirigés par des laïques pour éviter tout prosélytisme religieux, on pourrait les nommer “Instituts de la liberté de conscience” !

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  • Nicolas
    Nicolas

    Déjà Lucrèce, 1er siècle avant JC : “Tant la religion put conseiller de crimes !”

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