Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Même si la censure sur notre livre demeure totale, cet article sur les BRICS dans l’Humanité est un pas en avant…

Ce genre d’article qui, selon nous présente très bien les BRICS, en tant qu’alternative pour le Sud change agréablement de la daube du sieur Kamenka et au-delà (tous ceux qui ne voient d’alternative que dans un meilleur atlantisme). La presse communiste poursuit sa censure de notre livre (avec pour seule ouverture le Patriote de Nice et Liberté actus), qu’il s’agisse de la Marseillaise, de l’Humanité, des « revues » c’est toujours la mise à l’index. C’est regrettable, parce que nous abordons non seulement les BRICS mais la nouvelle architecture organisationnelle internationale, en montrant qu’elle n’est pas limitée au Sud, que la France peut y avoir sa place. Une place, qui, comme nous l’analysons aujourd’hui, ne se limite pas à tenter d’y jouer un rôle de division au profit de l’OTAN et des USA (après le fiasco en Afrique, au Moyen Orient, de la brochette de présidents français, le rôle en Ukraine, là nous avons Macron le grand chef dans le Pacifique. Parce que nous ne restons pas au niveau des BRICS mais nous analysons le multilatéralisme, le rôle de leader de la Chine avec un parti communiste à sa tête. Ce qui pose la question de la pression des peuples et des luttes dans cet ordre multipolaire. Néanmoins, l’Humanité est obligée de tenir compte des FAITS, ce qui est un pas en avant dont nous nous félicitons en espérant qu’il aidera à rompre avec le narratif imbécile, la propagande et « l’idéologie » française dont le discours aux armées de Macron, et même l’affaire de la Nouvelle Calédonie, la présence de l’Indonésie sont des fleurons. (histoireetsociete)

Réformer les institutions internationales : l’émergence des BRICS comme réponse à une gouvernance mondiale figée

Réformer les institutions internationales : l’émergence des BRICS comme réponse à une gouvernance mondiale figée

Le monde multipolaire du XXIème siècle se heurte à une gouvernance en décalage avec les réalités contemporaines, largement conçue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dominée par les pays du Nord et par les institutions issues de Bretton Woods. Ce déséquilibre, à la fois politique et économique, a conduit à une frustration croissante des pays du Sud, dont le poids démographique, économique et géopolitique ne cesse de croître.

Les institutions internationales ont été façonnées dans un contexte historique bien différent de celui d’aujourd’hui. Le FMI et la Banque mondiale, tout comme le Conseil de sécurité des Nations Unies, reflètent des rapports de force qui ne sont plus en phase avec les dynamiques économiques actuelles.

Selon la Banque mondiale, les pays du Sud (Amérique latine, Afrique, Asie hors OCDE) représentaient environ 58 % de la croissance mondiale en 2023, contre moins de 40 % pour les pays du Nord. La Chine, seule, représente plus de 18 % du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat, devant les États-Unis. Pourtant, ces nouvelles puissances sont encore marginalisées dans les grandes instances décisionnelles internationales.

Les BRICS : une alternative au statu quo ?

Face à cette inertie, les BRICS ont cherché à se structurer politiquement, économiquement et diplomatiquement. Créé en 2009, le groupe s’est étoffé au fil des ans, jusqu’à s’élargir en 2024 avec l’entrée de pays comme l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite ou encore les Émirats arabes unis. Ces élargissements montrent une volonté d’institutionnalisation plus poussée, dans le but de bâtir une gouvernance plus représentative et équitable.

Le sommet des BRICS à Rio de Janeiro en 2025 a été l’occasion de réaffirmer ces ambitions. Pour la première fois, une déclaration commune a clairement plaidé pour une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU et une réforme en profondeur du système monétaire international. Il s’agit non seulement de remettre en cause le monopole du dollar comme devise dominante, mais aussi de promouvoir des formes de coopération Sud-Sud sur un pied d’égalité.

La Nouvelle Banque de Développement : un outil stratégique

Lancée en 2015, la Nouvelle Banque de Développement (NDB), également appelée la « banque des BRICS », a pour objectif de financer des projets d’infrastructure et de développement durable dans les pays du Sud. Depuis sa création, elle a déjà approuvé plus de 35 milliards de dollars de financements. Son siège est à Shanghai, mais sa portée est résolument mondiale.

La nomination de Dilma Rousseff à la tête de la NDB en 2023 marque un tournant politique. L’ex-présidente du Brésil incarne à la fois une légitimité démocratique et une volonté de renforcer la solidarité entre pays en développement. Sous sa présidence, la banque a accéléré les discussions sur l’usage des monnaies locales dans les échanges, réduisant ainsi la dépendance au dollar et aux systèmes financiers occidentaux.

Un Sud global en quête de souveraineté économique

L’importance de ces dynamiques ne se limite pas à un affrontement symbolique avec l’Occident. Il s’agit d’un mouvement profond vers une reconquête de souveraineté économique. Dans plusieurs pays du Sud, les dettes contractées auprès du FMI ou d’autres bailleurs traditionnels sont assorties de conditionnalités jugées néolibérales et contre-productives. À titre d’exemple, en Afrique subsaharienne, selon les données de la CNUCED, plus de 60 % des pays sont en situation de surendettement ou à haut risque de l’être — souvent aggravé par la hausse des taux imposée par les marchés dominés par le Nord.

Les BRICS et leurs institutions comme la NDB proposent une autre voie : des prêts moins contraignants, orientés vers des projets de développement durable, d’infrastructures vertes ou d’autonomisation technologique. Cependant, tant au Sud qu’au Nord, la démocratie et les droits humains semblent relégués au second plan, alors qu’ils constituent des piliers essentiels et des garanties indispensables pour une société plus juste et équitable.

Dans un monde marqué par des inégalités croissantes et des crises globales, la réforme des institutions internationales apparaît comme une nécessité urgente. Amartya Sen, philosophe et économiste, soulignait que « l’injustice ne réside pas seulement dans ce que les gens subissent, mais aussi dans les structures qui rendent cela possible » (The Idea of Justice, 2009). Cette perspective met en lumière les défaillances systémiques de la gouvernance mondiale, où les pays du Sud restent souvent marginalisés dans les prises de décision. Nous avons besoin d’institutions capables de refléter la diversité des expériences et des besoins humains à l’échelle planétaire.

La montée en puissance des BRICS n’est pas seulement un ajustement géopolitique. C’est une exigence historique portée par des centaines de millions d’habitants du Sud global qui aspirent à une représentation plus juste et à un développement plus équitable. Le sommet de Rio et la Nouvelle Banque de Développement ne sont que les premiers jalons d’une transformation plus vaste. Réformer les institutions internationales ne doit plus être perçu comme une option, mais comme une nécessité pour assurer la stabilité, la justice et la légitimité de la gouvernance mondiale au XXème siècle.

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