Histoire et société

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« Beaucoup se sont enfuis »: la brigade Anne de Kiev sur la ligne de front après de multiples déconvenues

Nous reprenons simplement cet article de « la presse bourgeoise » et ce que parfois l’AFP révèle… Au moment où Macron prétend nous entraîner dans tous les aventurismes, il faut déjà faire le bilan du fiasco des sommes dépensées par la France et au nom duquel elle prétend toujours plus exiger des Français. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Clémence Dibout, Théo Touchais, Clément Grosdenier et Matthieu Heyman

Aujourd’hui à 00h15

La brigade Anne de Kiev, formée en France, est déployée sur la ligne de front à Pokrovsk à l’est de l’Ukraine, après des problèmes de formation, d’équipement et de désertion.

Alors que l’idée de négociations sur la guerre en Ukraine grandit ces derniers jours, les combats continuent sur le front. Depuis peu, la brigade Anne de Kiev est déployée dans le froid du Donbas où le thermomètre descend jusqu’à moins 10 degrés. Sa particularité: elle a été en grande partie formée en France pendant neuf semaines avec du matériel français comme des canons Caesar ou des véhicules blindés AMX-10 RC.

La France a aussi cédé des camions, des blindés d’évacuation sanitaire, des postes de tirs de missiles anti-aériens Mistral et antichars Milan à la brigade Anne de Kiev.

Mais la formation dispensée par l’armée française présente un trou dans la raquette car la brigade n’a pas été équipée pour se protéger des drones russes. « Par rapport à ce que nous apprennent les instructeurs français, il manque le volet des drones. On doit trouver de quoi protéger ces machines des drones ennemis », déplore à BFMTV Petro, commandant de la brigade Anne de Kiev.

En décembre dernier, le député de Haute-Savoie Xavier Roseren avait déjà interpellé le ministre des Armées Sébastien Lecornu, estimant que « cette lacune expose ses membres à des risques significatifs et réduit son efficacité sur le terrain ».

« Un chaos organisationnel complet »

Autre déconvenue de la brigade Anne de Kiev, les nombreuses désertions. « C’est vrai que ça a été très dur au début. Après la formation, on est allé directement sur la ligne de front. On ne savait rien, on était effrayé. Beaucoup se sont enfuis », se rappelle Petro. Mais selon lui, « la situation s’est stabilisée depuis ».

En janvier dernier, Sébastien Lecornu avait annoncé le chiffre de « 55 désertions en France ». Mais le phénomène est beaucoup plus important selon le journaliste ukrainien Iouri Boutousov, qui a pour sa part avancé le chiffre de 1.700 déserteurs sur le front ukrainien. Sur BFMTV, il estime que « ce n’est pas un problème du gouvernement français » mais « un problème du gouvernement ukrainien ». Une enquête a été ouverte pour désertion par les autorités ukrainiennes.

Iouri Boutousov est à l’origine des révélations sur les manquements de cette brigade pointant « un chaos organisationnel complet » et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour y « colmater les trous » en termes d’effectifs.

« À cause de cette attitude criminelle envers la vie des soldats, la 155e brigade a subi des pertes importantes dès les premiers jours », avait-il dénoncé en janvier.

Les désertions au sein de la brigade Anne de Kiev ne sont pas des cas isolés. D’après le parquet ukrainien, depuis 2022, au moins 90.000 affaires ont été ouvertes sur le territoire pour désertion ou absence sans autorisation, avec une forte hausse des cas en 2024.

Mi-décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé avoir « convenu » avec la France « de préparer une brigade supplémentaire ». Depuis, aucune annonce sur la formation d’Ukrainiens par la France n’a été faite.

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