Depuis sa sortie au début du mois de juin, Historiciser le mal, l’édition critique de Mein Kampf d’Adolf Hitler, s’est écoulée à 9 000 exemplaires. Les éditions Fayard relancent un second tirage. Quelques remarques pour saluer cet exploit éditorial et ses justifications
DANS UN ARTICLE De la fin AOÛT 2021, l’hebdomadaire le Point signalait :
1) Seulement trois mois après sa sortie en librairie, la réédition critique de Mein Kampf d’Adolf Hitler, Historiciser le mal, a déjà été vendue à plus de 9 000 exemplaires. Surtout vu le prix unitaire de 100 euros, le livre fera l’objet d’un second tirage à 10 000 exemplaires.
2) Jusqu’à la sortie de la réédition le 2 juin dernier, une seule traduction du texte originale était disponible en français, et sa publication remontait à 1934. Cette réédition est donc apparue comme relevant de l’urgence, certains dont je fais partie n’étaient pas nécessairement convaincus, mais les éditions Fayard ne reculant pas devant leur devoir s’étaient donc plongées dans un long et minutieux travail de critique de ce manifeste antisémite. Avec l’affirmation que cette réédition avait pour objectif les recherches d’historiens spécialisés.
3) Cette réédition a pour objectif d’éclairer les recherches d’historiens spécialisés disait pieusement l’éditeur en ajoutant que chacun des bénéfices issus de la vente sera reversé à la Fondation Auschwitz-Birkenau, en charge de la conservation du site du camp de concentration, l’organe chargé de la prise de décision, de la supervision et de l’évaluation de l’activité de la Fondation Auschwitz-Birkenau.
qu’il nous soit permis d’ajouter deux remarques à cette édifiante histoire :
A/ Les membres du Conseil de cette fondation, nous dit-on, sont des personnes qui ont grandement contribué à la préservation de la mémoire des crimes nazis, si c’est comme les éditions fayard, la boucle est bouclée et l’autojustification sans faille. Ces personnes non détaillées sont des experts tels que des historiens, des diplomates et des intellectuels. Certains d’entre eux siègent également au Conseil international d’Auschwitz, un organe consultatif du Premier ministre polonais sur la protection et la gestion du site de l’ancien camp de la mort nazi allemand d’Auschwitz ainsi que d’autres monuments de l’Holocauste. Ce qui met l’entreprise sous des auspices que l’on peut interroger quand premièrement on connait le gouvernement polonais et son manque d’enthousiasme à l’idée d’éclairer la réalité des complaisances antisémites de ses concitoyens. Il est vrai qu’incontestablement Auschwitz est une des sources de revenu touristiques de la Pologne comme d’ailleurs d’autres lieux, la terre polonaise ne manquant pas de hauts-faits de ce type…
B/ chiffre important si l’on en croit le stratégie anti-commerciale de son éditeur Fayard, qui avait notamment spécifié que le livre ne devait ni être mis en devanture ni en vente directe dans les locaux des librairies. Pour la directrice éditoriale Sophie Hogg interrogée par le journal, les ventes témoignent d’« une reconnaissance du travail des historiens ».
Cependant, elle regrette que peu de bibliothèques universitaires aient fait une demande d’obtention du livre…
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Smiley
Étrange photo . On y voit des SA quadras ou quinquas sortir d un immeuble les bras chargés de livres. Ce n’ est pas Mein Kampf , les éditions sont trop diverses. Ces SA ont l air idiot ils font penser aux trois Stooges. Leurs grandes casquettes rappelle celle de Chaplin dans le Dictateur, ils ont des jodhpurs et des bottes luisantes mais n ont sans doute jamais vu un cheval .
Non il s agit ici d une saisie de livres interdit, la liste était longue. Saisie avant autodafé. On imagine la progression mortifere d abord les livres puis les cassages de gueule puis la déportation . Trois sur cinq dont l homme en noir ont des nez et des oreilles peu aryennes on n en tirera pas de conclusion.
En bas à gauche une ménagère peut être la concierge à la mise modeste sourit . De quoi sourit elle ? d être photographiée ou d être informée de la saisie chez les gens du cinquième étage ?
Ou d avoir informé ceux qui saisissent .?
La scène est emplie de bonhomie. Jours tranquilles dans le Reich.