Le hasard a voulu qu’un lecteur français qui réside en Chine, a pris épouse et conçu un fils, a découvert le communisme chinois et a été séduit alors qu’en France, il ne faisait pas de politique. Il a demandé son adhésion au parti et il répond aux articles que nous publions et aux remarques des lecteurs. Voici ce qu’il répond à un intervenant qui dénonce le productivisme chinois dans les usines sombres mais ‘écologiques ».
En réponse à RV Cela dit amicalement, on ne peut pas accuser les Chinois d’être toujours à fond dans le productivisme, tout en reconnaissant qu’ils développent les énergies renouvelables, plantent des arbres…. Derrière ces programmes, il y a un renouvellement de la biodiversité, des créations de réserves naturelles (parfois en collaboration avec la Russie) et si vous avez l’occasion un jour d’aller en Mongolie, vous serez choqué par les différences entre la partie chinoise où la nature retrouve sa place et la partie Mongolie Extérieure, totalement surexploitée par l’élevage intensif, et en grand danger écologique. « Le Totem du loup » écrit par Rong Jiang est un magnifique roman. Pas de souci. Mais sur le terrain, ce ne sont pas les communistes chinois qui détruisent la nature, ce sont les Mongols. C’est dit. Et c’est une question de gouvernance, rien d’autre. Il suffit d’aller sur place pour s’en convaincre. En France, il n’y a pas de déserts, pas de «vallée des vents» (Dabancheng dans le Xinjiang et ses 200 jours de vents forts par an), et nous ne pouvons (devons) pas copier les champs d’éoliennes et de panneaux solaires qui fleurissent dans ces zones. Sous leur ombrage, se développent pâturages, plantations médicinales et toute une foule d’activités humaines destinées à renforcer l’autonomie énergétique et alimentaire du pays. il s’agit là une dynamique légitime, avec une création nette d’emplois. Là encore, se développent réserves naturelles et zones humides protégées.Le désert du Taklamakan est une cuvette sous laquelle se sont accumulées à 1000m de profondeur les eaux du Tibet depuis des siècles. Faut-il taper dans ces réserves immenses pour développer des forêts ? Cela méritait un débat, qui a été tranché par le PCC : il y aura une exploitation raisonnée, publique.Les énergies renouvelables nécessitent une activité minière pour construire les panneaux, les éoliennes, les batteries et les réseaux de distribution, puis les véhicules propres. Ce serait en pleine contradiction avec les luttes environnementales si, dans le même temps, les Chinois n’avaient pas développé les technologies permettant de recycler tous ces équipements. Pour donner un exemple, le géant chinois (CATL) a annoncé que le recyclage du lithium et autres métaux serait suffisant pour couvrir les besoins en batteries d’ici 6 ou 7 ans. Et tout est recyclable, les panneaux, les éoliennes… Les solutions existent, elles sont simples, propres et rentables. L’exploitation minière, dans ce cas là, est un mal temporaire. A titre de comparaison, l’essence brûlée dans les moteurs est perdue pour toujours, recyclée dans vos poumons. Quoi de plus énervant que les théories anti-VE qui sont visibles sur la plupart des réseaux sociaux français? Et que dire du programme pour restaurer les eaux, les berges et le bassin du Yangtze ? Un programme pilote destiné à devenir global. L’arrêt de toute activité industrielle polluante. 10 ans d’interdiction de pêche. Des maires et des gouverneurs éjectés et remplacés si les résultats ne sont pas là. Nous sommes là en totale opposition avec l’idée d’une Chine toujours à fond dans le productivisme. Et il s’agit de faits incontestables et reconnus par la communauté internationale. Impossible d’enlever la Chine des bilans mondiaux pour les efforts de reforestation, de protection environnementale, de lutte pour la biodiversité et du développement de technologies durables…Il faut y voir la patte personnelle du président Xi. Pour une rare occasion, je reconnais l’importance d’une volonté individuelle au sein du parti. De fait, avant de venir en Chine, je ne voyais pas comment échapper à une réduction de la population. J’ai changé d’avis depuis. D’une part, la population se réduit naturellement au fur et à mesure des progrès sociaux et éducatifs. D’autre part, il est possible d’exploiter raisonnablement les ressources et préserver de grands espaces naturels. La Chine m’a redonné un esprit positif.Les centrales nucléaires expérimentales au thorium (l’une sur un porte-container, l’autre au milieu d’un désert) représentent des espoirs importants. Et pour la France en particulier, celui d’une autonomie durable offrant la possibilité d’utiliser les déchets nucléaires et renouveler sa base industrielle. Je ne sais pas s’il y a pour le pays un sujet plus important que celui-là. Encore faut-il avoir la volonté de nouer des partenariats avec la Chine (qui ne demande que cela entre nous soit dit) Et oui, je le sais, il y a du pain sur la planche avant le Grand Soir. Il y a encore en Chine des centrales à charbon, utilisées à 20% et en cas de nécessité. J’ai aussi appris que la patience était acceptable dès lors que les progrès sont indéniables. |
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keg
S’il faut aller en Chine pour retrouver un esprit « responsabilité » alors allons en Chine pour fuir notre camp de concentration franco-français. De toute façon le choix ne sera plus, bientôt, que « rester ou s’expatrier ». Encore faut-il savoir faire le bon choix!
Mais quelles sont les diverses options pour « l’expat » en tenant compte des critères (age, qualification ou non, ….).
Le choix est toujours dur et c’est pourquoi nous vivons ce que nous vivons en France (surtout sur le domaine « politique d’intérieur » où nos voix ne sont plus que murmure s’éloignant de plus en plus de nos réalité d’aujourd’hui (que sera-ce demain!)
Que valons nous réellement : https://wp.me/p4Im0Q-6Ef – Electoralement, vous n’êtes qu’un format A6 et vous valez 43 fois moins qu’un timbre-poste. Faut vous affranchir !
Philippe, le belge
Il me semble que « Ecologie socialiste » est un pléonasme!
On ne fait réellement de l’écologie QUE dans une économie planifiée, ailleurs, on chipote!