Le défi du comique troupier ou la géopolitique à la française, par Danielle Bleitrach

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, l’acteur, le comique troupier qui jouait du piano avec sa bite pour provoquer les rires gras des amateurs, et qui s’est pris pour un président, avait affirmé qu’il déciderait des «mesures à prendre» lorsqu’il saurait qui représentera Moscou aux pourparlers prévus jeudi, il avait ajouté : si Vladimir Poutine ne vient pas ce sera une défaite pour lui. Pensait-il avoir gagné la guerre? être porté en triomphe à son retour à Kiev ? Et maintenant que le ballon fait un misérable pfffffuuut quel défi vont pouvoir imaginer notre président à nous et ses médias, ses politiciens en folie…

Cet épisode dit le vide abyssal du personnage qui n’a cessé de trahir, d’abord ses origines familiales, celle de juifs héroïques qui lui ont interdit en 1994, après la chute de l’URSS d’accepter une bourse d’étude en Israël. Il a trahi la promesse faite aux électeurs puisqu’il avait été élu après avoir incarné à la télévision un président anti-corruption et sur un programme de paix avec la Russie. Il a trahi encore beaucoup plus fondamentalement : imaginez que vous soyez un juif français et que vous acceptiez pour de l’argent qui vous permet de satisfaire vos vices de soutenir des gens qui rebaptisent les rues de Paris du nom de Doriot, Marcel Deat, ou même Klaus Barbie. C’est ce qui s’est passé avec les nazis dont il est devenu l’otage et qui avaient pris pour référence le nom du régiment qui a perpétré le massacre d’Oradour sur Glane et a exécuté de sang froid des dizaines de milliers de civils dans le Donbass sous prétexte qu’ils voulaient non seulement rester russes mais célébrer le régiment immortel de leurs ancêtres qui avaient donné leur vie dans la lutte contre le fascisme.

Ce petit acteur sans envergure ce comique troupier n’a cessé d’enchainer les trahisons y compris sur l’incitation des Britanniques se soumettant aux étranges personnages qui étaient censés négocier la paix dès le début de l’opération spéciale à Minsk 2 puis à Istanboul et qui avait ce qu’on a oublié exécuté un des membres de leur délégation qui s’était présenté en costume alors qu’eux arborait uniforme et insignes des collabos de Bandera. Petit homme jouant du piano avec sa bite attendait que Vladimir Poutine et les Russes désormais vainqueur sur le champ de bataille réponde à son ultimatum mais les Russes méprisent le personnage et il n’y a pas que lui qui désormais jouit d’un mépris universel, tout ceux qui se prêtent à une telle comédie c’est à dire la totalité de la classe politique française, leurs médias devenus fous avec à leur tête le plus invraisemblable des présidents qui fait la paire avec Zelensky. Si Trump et son entourage professent un tel mépris pour Zelensky c’est qu’ils savent pourquoi tant de gens ont été sacrifiés. D’ailleurs ils n’ont cessé de faire la démonstration que sans eux non seulement l’Ukraine mais même pas les Européens ne tiennent devant l’armée russe qui n’est plus l’armée rouge et qui a ses propres corrompus mais qui porte dans un peuple le régiment immortel.

En Europe, la mode est à la célébration en excluant les Russes et en soumettant le cérémonial aux descendants bellicistes des anciens nazis qui avec leur marchands d’armes ne cachent pas leur volonté de remettre ça… La presse qui dans sa majeure partie est leur propriété profitant de la lâcheté des « élites » et de la classe politique, tous unanimes, s’étaient excités autour de ce défi de Zelensky, on allait voir ce qu’on allait voir… et ils ont fait de ce pitre dérisoire leur héros au point de se déshonorer collectivement dans la célébration du 8mai.

J’ai dit à quel point, je ne suis pas la seule, il me sera difficile de ne pas voir autrement qu’avec le mépris qu’inspire le personnage tous ses complices. A 87 ans je suis trop vieille pour me contorsionner dans une danse du ventre en espérant un dirigeant un peu moins lâche que les autres, un groupuscule qui se déshonorerait pas dans de vaines querelles de cour d’école entre gamins vicieux, alors je vous le dis: Tous ceux qui ont cru bon d’associer l’ignominie de ce qui se passe à Gaza avec un autre traitre à ses origines, à la défense de Zelensky. Je continuerai longtemps à avoir le cœur soulevé devant de tous ceux qui ont choisi l’escalade, à tous ceux qui ont osé parler du régiment immortel qui se déroulait à Paris comme d’une manifestation pro-Poutine osant poursuivre leur minable règlements de compte politiciens, leur empoignades sordides habituelles, dans le négationnisme ordinaire qui est le leur.

Nos politiciens ne sont pas de la race des héros: il suffit qu’une camera les vise et aussitôt les bras en l’air , le froc aux chevilles, ils disent tout ce que l’on exige d’eux… Il est vrai que les intervieweurs ont repris tous plus ou moins la tactique Appoline de Malherbe : ils font les gros yeux, ça les projecteurs, les caméras ça suffit à voir s’effondrer ceux qui se revendiquent tous de Jean Moulin…

Ils ont la mémoire courte, l’abus de cocaïne ce n’est pas bon pour la mémoire : regardez le comique troupier et ses narines dilatées, son air hagard il a oublié son texte et il agit contre ses propres lois. Avant l’injonction de Trump, il exigeait la présence de V.Poutine à Istanbul. Pourtant c’est lui qui a fait voter une loi par le parlement ukrainien interdisant tout contact avec V.Poutine quand il ne savait plus qu’inventer pour faire monter la barbe à papa du chauvinisme comme les nôtres… .

Ils ont bien le président qu’ils méritent, qui exige et met en demeure, use et abuse du budget des français, n’a pas de quoi sauver Arcelor Mittal mais déverse sans le moindre contrôle d’un parlement sans honneur, ni dignité des sommes gigantesques dans l’escarcelle du très corrompu comique troupier qui ne quitte plus l’uniforme, dont les Panama paper-s avaient révélé l’argent planqué dans les paradis fiscaux. Pendant ce temps là dans les rues ukrainiennes marchent de plus en plus des amputés , les croix s’accumulent dans les cimétières, mais ceux-là s’en foutent pourvu qu’ils aient les narines pleines, et les comptes dans les iles caiman pleins…

La presse, les médias français dans leur totalité, toute honte bue puisqu’ils n’ont pas le moindre contradicteur, que tout le monde baisse son froc sur un plateau de télévision, s’effondre quand on lui dit « c’est le narratif russe » comme si la mise à l’index suffisait à être argument, ils ont emboîté le pas et exigé la présence de Poutine puisque petite bite jouant du piano avait convoqué le président russe et avait tenté la même pression sur Trump. Ils nous ont bâti trois jours de faux suspens pendant que des salariés sont jetés dehors, tandis que les hôpitaux s’effondrent chaque jour davantage… Et ils ont répété que tout ça c’est la faute aux Chinois qui d’ailleurs s’en foutent totalement.

La conclusion de cette pochade qui désormais tient lieu de géopolitique à la France, est que le président russe  n’assistera pas jeudi à Istanbul aux pourparlers directs avec les Ukrainiens, malgré l’invitation de son homologue américain Donald Trump qui avait évoqué «la possibilité» d’aller en Turquie si son homologue russe en faisait de même.

Le Kremlin a dévoilé mercredi soir les membres de la délégation qui se rendront à Istanbul jeudi pour des pourparlers directs avec les Ukrainiens, sans mention du nom de Vladimir Poutine qui avait été également invité à s’y rendre par son homologue Volodymyr Zelensky. La délégation russe sera menée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine et le vice-ministre de la Défense Alexandre Fomine, selon la liste publiée en soirée par le Kremlin. Cette annonce met un terme à la possibilité que le président russe rencontre son homologue ukrainien.

Trump sera également absent et comme nous l’avons vu les malicieux Cubains pensent qu’il a envoyé Rubio pour s’en débarrasser…

Ces derniers jours, Volodymyr Zelensky avait appelé Vladimir Poutine à se rendre «en personne» à ces discussions, annoncées par celui qu’avec un mélange de goût du suspens hérité des feuilletons de la IIIe République ils appellent le maître du Kremlin. Le président russe, apparu publiquement à plusieurs reprises depuis l’offre de Volodymyr Zelensky, avait gardé le silence sur le sujet. C’est en vain que le président brésilien Lula a appelé, lors d’une conversation téléphonique mercredi, son homologue russe à se rendre à Istanbul, selon la présidence brésilienne, mais on connait les faiblesses de Lula qui sait néanmoins ce qui peut le protéger lui et son peuple des partisans fascistes de l’empire à l’inverse des Européens et de Macron, le déjanté…

Sans surprise, Donald Trump ne se rendra pas non plus en Turquie, alors qu’il avait évoqué mercredi après-midi «la possibilité» d’assister aux négociations cette semaine si son homologue russe en faisait de même. «Je ne sais pas si (Vladimir Poutine) y va. Je sais qu’il voudrait que j’y sois. C’est une possibilité», avait déclaré le président américain, tout en précisant plus tard que son «programme demain (jeudi) est complet».

Plus tôt dans la journée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’était dit prêt à «toute forme de négociations» pour mettre fin à la guerre avec la Russie et avait affirmé qu’il déciderait des «mesures à prendre» lorsqu’il saurait qui représentera Moscou aux pourparlers prévus à Istanbul jeudi

Macron a exigé un cessez le feu immédiat, c’est comme une campagne pour la paix qui prend Zelenski pour héros…

le paradoxe de la situation c’est que s’ils ont réussi à transformer « le maitre du Kremlin » en épouvantail, rejouant le suspense de l’éternel retour de Staline( Hitler ne faisant plus peur et étant sinon lui du moins ceux qui ont collaboré en voie de réhabilitation) flanqué de l’ignoble fu Manchou avec le petit livre rouge, les résultats ne sont pas ceux totalement escomptés. Zelensky ne fait pas la même unanimité (80%) en tous les cas personne ne veut mourir pour lui…Et surtout la réputation d’invincibilité de l’armée russe avec son généralissime rusé et inflexible fait dire au petit peuple qu’ils vaut mieux l’avoir pour allié que pur ennemi.

j’emprunte la conclusion à un lecteur qui vit en Chine et qui en France n’a jamais été le moins du monde tenté de s’engager dans un parti et qui a sollicité son adhésion au parti communiste chinois :

Le crétinisme des équipes qui dirigent les pays occidentaux force mon admiration.
Comment départager Donald Trump, Emmanuel Macron, Friedrich Merz, ou Keir Starmer? Tous pris dans leurs calculs mesquins et leurs marchandages illusoires.
Ce sont eux les champions censés défendre les valeurs du capitalisme libéral?
Et bien les gars, surtout, ne changez rien. Vous faites plus qu’il n’en faut pour liquider ce système morbide.

Je suis évidemment désolé lorsque je contemple les conséquences sur leurs plus faibles citoyens, et plus encore sur les pays qui subissent guerres autant meurtrières qu’inutiles.
Cela dit, et je m’efforce de ne pas être cynique, il faudra en passer par là.
Il faudra peut-être égaler les sacrifices des peuples russes et chinois, africains et sud-américains pour dégager la vue et ouvrir les esprits.

Toujours est-il que l’actualité de chaque jour qui passe me donne à voir l’agonie des économies libérales.
Je ne vais pas bouder ce plaisir.
Longtemps, je me suis énervé à écouter mon frangin, de gauche, et persuadé que l’Ukraine est victime du méchant Poutine.
Maintenant, je me contente de le défier en pariant une pizza, non seulement sur l’issue du conflit, mais sur la fin de l’arrogance néolibérale.
Ce que nous pouvons faire de mieux, c’est afficher notre confiance avec sérénité et amusement.

Danielle Bleitrach