Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’inculture franchouillarde de BFMTV ou LCI avec Perico Legasse dit plutôt les USA que les communistes…

En fait je ne suis pas censurée, j’avais 4 comptes sur Facebook celui à mon nom et les deux autres sous des noms anonymes et dont je me désintéressais totalement. C’est l’un d’eux qui a été censuré par Facebook, je peux donc si je veux continuer à participer à ce réseau social mais je n’y tiens pas du tout et je n’alimenterai plus les diverses listes du réduit dans lequel Facebook a probablement confiné les gens de mon espèce en créant souvent les conditions de division artificielle avec très peu de gens qui lisent, le gros de la troupe ne dépassant pas les trois lignes (et encore), les idées simplificatrices. le seul problème est que cette inculture de masse nous soumet en fait à une dérive de l’esprit public français qui prétend défendre la France mais en fait soit crée les conditions de la victoire du RN par son gauchisme débraillé, ses divisions entre ceux qui devraient être unis, ou comme ici défendant une France d’abord anticommuniste qui choisira plutôt Hitler que les communistes… pas si loin que ça de Céline. Des gens profondément réactionnaires de Proudhon à Florian Philippot en passant par Asselinau.

Le pire étant sans doute le contexte que nous communistes avons totalement laissé pourrir en entretenant tous les mythes anticommunistes sur notre histoire, en refusant ce travail sur cette histoire sur les possibilités d’internationalisme tels qu’elles existent aujourd’hui. Hier sur BMTV, un certain nombre de chroniqueurs étaient chargés de commenter l’actualité. Je suis restée médusée devant un chroniqueur de Marianne (hebdomadaire souverainiste dont on voit ici les limites) Périco Légasse est un journaliste, chroniqueur gastronomique et homme politique français né le 21 mars 1959 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) .

Ce type a sorti des énormités, non content de ne pas remettre en doute la légitimité de la riposte d’Israël contre le Hamas, qui visiblement cherche à étendre la guerre jusqu’à l’Iran en passant pas le Liban, ce type invraisemblable est parti dans un délire qui dit jusqu’où va la fascisation ordinaire des Français, le type franchouillard et bourgeois qui a visiblement des relents de pétainisme. En effet, il y a eu un sujet sur la manière dont un groupe sans doute “gauchiste” a prétendu interdire un chef d’orchestre sous prétexte que c’était un suppôt de Meloni. Voici à peu près ce que ce franchouillard, bourgeois, homme du terroir a cru pouvoir énoncer : on se bat contre les fascistes, mais les voilà les pires fascistes, les staliniens, qui ne sont rien d’autres que des “fascistes” de gauche et qui ont accompli plus de crimes d’ailleurs que les nazis.

C’est une telle méconnaissance des staliniens qui ne sont pas des gauchistes et haïssent ces manifestations irresponsables, le stalinisme, Staline lui même étaient des individus qui prônaient très haut la culture, l’éducation, l’ignorer c’est ignorer tout un pan de l’histoire universelle et en particulier celle de France avec le rôle de Thorez, Aragon… Actuellement la FI est beaucoup plus l’émanation du trotskisme et de la social démocratie anarchisante que du PCF et ce type est tellement dans sa haine de classe que bien que “souverainiste” il ignore totalement l’histoire de son propre pays ou la tronque. Tout cela pour blanchir les nazis qui valent mieux que le Front populaire, les chats ne font pas des chiens et les pétainistes tombent toujours du même côté de la tartine de beurre.

Cela me confirme dans mon refus de prétendre dans un tel contexte créer quelque chose contre le parti, y compris un parti dont le seul horizon est l’anti-européanisme primaire qui ne sert à la fin qu’à renforcer ces gens-là, de Melenchon à Périco Légasse. Si nous étions dans une période d’avancée de la gauche, des idées révolutionnaires et pas dans la récupération contrerévolutionnaire par l’extrême-droite, utilisant à plein notre conscience d’un déclin, nous pourrions créer de toute pièce un parti révolutionnaire, mais là la preuve est faite par l’Italie et tous les pays où a sévi l’eurocommunisme qu’il faut reconquérir l’existant au lieu de la détruire… et de prétendre lui substituer un groupuscule.

Un ami toulousain qui a épousé une Argentine, Emmanuel Celhay m’écrit de Buenos Aires, où s’est installée la dictature que tous ces gens-là appellent de leurs vœux et cela n’a rien à voir avec ces divagations à la Curnonsky haïssant la révolution Escoffier mais prête à se vendre au premier bailleur fond américain tout en affirmant tel Corne d’Auroch qu’il ne se fera pas vacciner parce que c’est à un allemand que l’on doit le médicament… ou ces gauchistes délirants poussant-en épingle tout ce qui divise. Donc voilà ce qui se passe en Argentine:

Un exemple entre mille : l’essence a pris 100/ 100 en un mois et cette nuit une rallonge supplémentaire de 27/100.

L’heure est à l’organisation d’une opposition organisée.

Les cinq présidents des provinces de Patagonie sont opposés au projet de la loi “omnibus” de Milei (plus de 300 articles d’un coup pour tout privatiser) : elle ruinerait le secteur côtier de la pêche au profit des sociétés étrangères qui ont déjà l’habitude de se servir en masse dans les eaux poissonneuses de l’Atlantique sud.

Déjà des électeurs de Milei réalisent qu’ils vont morfler.

Le projet ultralibéral est des plus affriolant : 45 ans de sacrifices pour atteindre le niveau économique de l’Irlande…

C’est une déclaration officielle de ce pantin de l’impérialisme, fabriqué par un long et efficace travail journalistique, adorateur d’Elon Musk (cf. ses déclarations) because les gisements de lithium offerts aux trusts étasuniens.

Ceci dit je ne crois pas que les gens se laisseront faire, mais les plans de répression sont déjà au point. Malheureusement ce sera forcément violent… La famille et les amis qui sont passés par la dictature, les morts et disparus, et qui ont lutté ces 40 ans de dictatures sont mal en point…

Après Menem, De la Rua, Macri, encore une fois voir tout se démolir en quelques semaines, c’est plus que dur. Précision : la vice-présidente vient d’une famille de hauts gradés de la dictature, négationniste sur les 30 000 disparus …

Bon, je suis bien loin du mélodrame national de Gérard Depardieu. Abrazos y fuerza, querida !

Danielle Bleitrach

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2 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Droite, toute la droite y compris les imposteurs de gauche et fascistes ne sont que les même serviteurs de la grande bourgeoisie et des restes de l’aristocratie qui sont parfois encore bien nombreux dans les pays que la Révolution a épargné.

    En France pays exemplaire dans nos jolis livres d’Histoire que l’on raconte à tous les enfants, le massacre des ouvriers de Paris et survolé dans le tumulte du XIX siècle, les responsabilités du Second Empire et de l’alliance bourgeoise européenne dans les guerres franco allemandes qui ont systématiquement conduit au massacre d’innocents travailleurs paysans et ouvriers par millions. La collaboration permanente de la bourgeoisie européenne pour étouffer toute contestation du pouvoir par le prolétaire, même la plus petite parcelle d’expression démocratique, fussent-elles représentatives.

    Toujours dans cette formidable expansion du capitalisme de la grande industrie, de la banque, des évêques et des canons c’est la transformation du Japon isolationniste en un Empire guerrier et criminel par la France et les USA. C’est aussi les enfumades, où déjà par le gaz l’armée française assassinait femmes, enfants et vieillard dans les villages algériens, pour apporter la “civilisation” par l’épuration et l’esclavage, la négation de peuples entiers. Les Britanniques se prenaient en photo avec leurs trophées humains, têtes tranchées, en Malaisie.

    Ça ne s’appelait pas encore fascisme, mais s’était déjà du capitalisme, dans l’horreur qui n’a rien à envier aux nazis sur qui toute la faute est tombée.

    Fascistes fautifs, oui, mile fois oui et sans concessions, mais aucun de ces fascistes ne serait au pouvoir sans l’aide des droites aristocratiques et bourgeoises bien établie et aux coffres pleins.

    Philo fascistes disent certains. Et alors ! Responsable tout comme le criminel qui poussait les victimes au bord des falaises ou mettait le feu aux bâtiments bondés.

    Ce philo fasciste est même encore plus responsable car il a mis les moyens dont il est propriétaire a service du crime, sans même prendre le risque de mourir, lui ou les siens au front. Ce sont ces criminels qui ont financé l’idéologie fasciste et sa diffusion.

    Ces philo fascistes sont tous resté en poste et on fait profil bas ou mimé la résistance à leur créature.

    Ces philo fascistes sont ceux qui ont écrit l’Histoire chez nous, puis gouverné, puis fait alliance avec la gauche et même les égarés du communisme ou les opportunistes. Voilà la grande œuvre dont le Maccarthysme n’est qu’un des phénomènes.

    Il faut a tout pris réduire la confiance que pourraient gagner les travailleurs dans leur puissance émancipatrice.

    La droite a broyé la gauche avec l’arme la plus redoutable, la confusion, la promotion des désirs nombrilistes, la gauche la seule qui existe c’est à dire le communiste. Que l’on me prouve qu’il en existe d’autres groupes de cette gauche sincère.

    Même mort, même sali, Staline fait encore peur car il est le témoin de l’action et de la réalité des rapports de classe et de l’impossible collaboration avec la bourgeoisie, la contre révolution qui a suivi sa mort et le “socialisme à la Russe” promu par les liquidateurs comme Yakovlev et Grobatchov sont une démonstration supplémentaire de la nuisance de la bourgeoisie quelle que soit sa forme. D’autant plus nuisible qu’elle fait mine d’être votre alliée et même progressiste.

    Si la raison n’avait pas été mise de côté; les connaissances scientifiques du capitalisme depuis Marx n’ont jamais été démenties, pas plus que l’analyse de l’Impérialisme par Lénine et Staline, les tentatives de falsification de Marx elles sont toutes démenties et la génération de leurs auteurs est responsable de la ruine du mouvement ouvrier livré au leurre fasciste ou à l’abstentionnisme non pas des urnes mais à l’abstentionnisme de la lutte des classes.

    La mobilisation des travailleurs si elle est encore possible, ne passera pas par les idées creuses du consensus impérialiste mais par des combats résolus sur des sujets concrets, sur les conditions matérielles des prolétaires.

    Les champs de batailles sont les hôpitaux, l’émancipation de l’enseignement de la propagande bourgeoise, la guerre aux loyers, la lutte contre l’impérialisme, la lutte pour la souveraineté culturelle, la lutte pour la souveraineté économique, politique, diplomatique,…, la lutte pour la libération pratique et réelle et non pour une démocratie de papier.

    Aujourd’hui nous disposons de tous les documents permettant de dénoncer chaque acte de la bourgeoisie et des complices de la droite globale à laquelle les liquidateurs appartiennent. La bourgeoisie révolutionnaire a consolidé son pouvoir et celui des classes de l’ordre ancien contre les travailleurs, paysans et ouvrier, c’est même l’essentiel de l’Histoire de France post Révolutionnaire. Un Ordre des propriétaires jamais démenti et parfois à peine bousculé. C’est pourtant cet État bourgeois qui aujourd’hui détruit méticuleusement tous les conquis et toute résistance.

    Et pourtant nous continuons à nous raconter des histoires sur un socialisme à la française pour masquer l’hésitation à la collaboration de classe, sur des institutions façonnées pour le grand capital, sur les prétendus bienfaits du marché, sur la démocratie représentative sans jamais avancer ni tirer les leçons de plus de 50 ans de dérive, ni de 70 ans de socialisme soviétique qui a y regarder de plus prêt a trouver des applications universelles dans bien des pays, jusque chez nous dans les réformes de santé, de l’énergie et l’éducation des enfants portées d’URSS à chez nous par des Communistes.

    L’essence de l’aristocrate et de son allié le bourgeois reste la propriété privée des moyens de production qui leur permet de maintenir une court de manipulateurs de toutes sortes multiformes et en dernier recours l’armée pour maintenir l’Ordre.

    Si la technologie permet une communication rapide et multimédia comme jamais dans l’histoire de l’humanité elle est totalement dans les mains de la très grande bourgeoisie et dans ce contexte sert essentiellement ses intérêts, comme concentration du marché des biens, des services et des idées. Un espace de communication qui sera très prochainement totalement pourri et envahi par l’IA générative, où finalement des programmes informatiques se répondront entre eux, quand ce n’est pas la publicité insupportable qui occupera l’espace, le temps disponible. Quel intérêt ? Les lecteurs humains y deviendront fous s’ils persistent dans ces espaces.

    L’arme qu’ils ne peuvent arracher aux communistes et qu’il maîtrisent quand ils s’en donnent les moyens est le contact direct, de vive voix devant les plus concernés par la révolution, les travailleurs dans leur ensemble et les plus rebelles en particuliers.

    L’Avant Garde doit travailler en direct et quand ils utilisent les media tendre vers le contrôle total de l’information.

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  • Philippe, le belge
    Philippe, le belge

    Je ne suis pas français et donc ça ne me regardes pas directement, mais je trouve quand même que ce Daniel Arias a vraiment la carrure d’un secrétaire général du PCF! Et ce n’est pas depuis hier que je le pense!
    Après, je me base sur la qualité de ses écrits et ne connais pas ses qualités d’orateur!

    Personnellement, je me méfie des discussions orales et des grands orateurs, souvent des gens très rationnels (trop?) et très confiants en eux même! Quand, ils maitrisent la rhétorique de persuasion, il est difficile de les contredire en cours de discussion sans avoir une bonne maitrise de soi et une connaissance parfaite des sujets abordés car ils retombent toujours sur leurs pattes, quitte à placer des approximations ou à changer subrepticement de sujet, ce qu’ils font très souvent. In fine, chaque fois qu’ils “gagnent” une discussion, ils renforcent leur confiance en eux et leur force de persuasion mais aussi, quand ils “gagnent” par la ruse (dont ils ne sont pas toujours conscients), l’illusion qu’ils ont raison même quand ils ont tort! Illusion qui se transmet à ceux qui les écoutent et ne maitrisent pas eux-mêmes les sujets!

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