Vous remarquerez que cette étroite collaboration à un coût prohibitif entre les Etats-Unis et la marine de guerre française du côté de l’une des zones les plus dangereuses de la planète a très peu d’échos en France pourtant elle concerne non seulement la complicité autour du massacre israélien en le ramenant à des enjeux triviaux sur le contrôle de l’énergie. Exiger que notre gouvernement reconnaisse l’État palestinien et qu’il sorte de l’OTAN, de son imbrication de fait dans les stratégies militaires impérialistes serait peut-être plus rassembleur que de faire de douteux amalgames entre l’holocauste et les massacres en Israël-Palestine. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoire et société)
Par STEPHEN BRYEN13 DÉCEMBRE 2023
Des rebelles houthis ont frappé à l’aide d’un drone un pétrolier norvégien pour la deuxième fois en mer Rouge le lundi 11 décembre. Le navire avait d’abord été touché dimanche par un missile de croisière houthi, très probablement un Quds-1, une copie du missile de croisière iranien Soumar ou le Kh-55 russe.
La première attaque a été signalée par le bureau des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) qui a indiqué que l’attaque avait eu lieu à 21h00 UTC (ou minuit heure locale) à proximité du détroit de Bab El Mandeb, à environ 15 milles marins à l’ouest de Port Mocha, au Yémen.
La frégate française FREMM Languedoc a détruit dimanche deux drones qui visaient le navire de guerre, et en a abattu un autre lundi qui visait apparemment le pétrolier norvégien.
Le Languedoc a également bloqué une équipe d’assaut houthie qui tentait de détourner le navire norvégien, ce qui explique pourquoi le navire de guerre a été pris pour cible par les Houthis. Le Languedoc travaille avec le Commandement central américain dans le golfe Persique et la mer Rouge.
Il est coûteux d’abattre des drones houthis bon marché. La frégate française a tiré des missiles Astra 15 qui ont abattu les trois drones, pour un coût de 2 millions de dollars par missile.
L’USS Carney a détruit trois « missiles d’attaque terrestre » houthis en octobre à l’aide de missiles SM-2. Ceux-ci coûtent environ 2,1 millions de dollars chacun.
Il n’y a pas d’informations officielles sur les types de drones ou de missiles de croisière utilisés dans ces attaques. Le meilleur candidat pour les drones est probablement la « copie » houthie du drone iranien Shahed 136, le même modèle qui a été vendu par l’Iran à la Russie et utilisé dans la guerre en Ukraine. Le Shahed coûte environ 20 000 $ par exemplaire.
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