Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Maiakovski, Aragon ou le pourquoi d’un combat… et avec qui ? et aussi toi, Jean Ristat…

Jean Ristat est mort aujourd’hui, la mort d’un poète est toujours si étrange, il n’y a plus qu’un côté sur lequel on le perçoit celui de la stèle, avec citation épitaphe, alors que par vocation il est lui ouvrant la porte sur l’infini de l’enfance. Jean, toi le dandy populaire” celui il y a plus de quarante ans, cette année là (1979), alors il n’y a pas eu de trêve des confiseurs : dans cette soirée glaciale de janvier, tu m’invitas à faire la fête au Rocambole. Nous étions déguisés comme deux échappés d’un feuilleton de Gaston Leroux ou Maurice Leblanc, toi Arsène Lupin et moi Musidora. Nous avons bu à la liberté. Toi et moi, en toute conscience, nous avons décidé ce soir là de refuser de condamner les propos de Georges Marchais sur l’Afghanistan, nous pensions à lord B, à la perruque du vieux Lénine, saouls comme deux grives mais d’une lucidité totale sur la portée de notre acte sur nos carrières, je te l’ai dit : Jean tu ne seras jamais reconnu par “l’élite” si tu fais ce choix-là. Mais c’était celui qu’Aragon a attribué à sa rencontre de Maïakovski : Le premier anneau d’une chaîne que j’accepte et que je montre à tous à mon poignet aujourd’hui, celle qui m’unit à nouveau à ce monde extérieur, que les philosophes intéressés m’avaient appris à nier, à ce monde extérieur que, matérialistes, nous saurons transformer et où j’aperçois non plus seulement le visage hideux de l’ennemi, mais aussi les yeux profonds de millions d’hommes et de femmes auxquels Maïakovski le poète m’apprit simplement qu’on pouvait, qu’on devait, s’adresser, de ceux qui transformeront ce monde et qui lèvent au-dessus de lui leurs poings meurtris où pend une chaîne brisée.

Danielle Bleitrach

Voici ce qu’Aragon déclarait en 1935 à New York au congrès des John reed Clubs (1)…C’est tout une part de l”Amérique elle-même que nous ressuscitons par cette référence au John reed Clubs. C’est l’histoire qui, comme nous, a été niée, tandis que des pitres, des grotesque auront joui des lumières de l’actuelle notoriété. Mais ces Américains là sont la taupe de l’histoire, celle qui en aveugle creuse sa galerie pour que s’effondre ce qui ne saurait demeure. Dejà ma sympathie pour certains auteurs du Newyorker, comme de Counterpunch, tient au fait que je revois surgir des traces de ce moment épique, toi cher Jean c’était plutôt Aristide Bruant avec quelques parodies romantiques … Nous avons tous connu en France la même contrerévolution qui a sévi sur l’Amérique progressiste, de la dissolution obligée du John Reed clubs au Mac carthysme, on ne devient pas spontanément les petits soldats de Kissinger. A partir de 1973, 1981, quoi encore ça c’est fait insensiblement et pourtant ce fut un tsunami, mon pays a été englouti dans le consensus atlantique… Ce qui a été imposé à ce que les Etats-Unis avaient de plus progressiste, du temps où juifs et afroaméricains étaient étroitement unis, on peut encore aujourd’hui en suivre les traces comme celles laissées par le PCF de Maurice Thorez, unissant le dirigeant ouvrier mineur à l’élite intellectuelle et scientifique, nous sommes demeurés orphelins et ceux qui se moquaient de nos étranges fidelités n’en sont pas plus avancés… Est-ce une profonde empreinte dans la France d’aujourd’hui, ou mourra-t-elle avec nous ? Ce texte d’Aragon et le lieu où il l’a dit est profondément d’actualité, même si ce qui adviendra sera différent : l’aventure humaine reste celle du socialisme.

illustration: Maïakovski et Lili Briks, la soeur d’Elsa Triolet, toutes deux nées Kaganovitch.

Elsa Triolet et Aragon

Cinq années, j’ai passé cinq années, pris entre divers petits dégoûts, le culte disproportionné d’un monde poétique que nous nous étions forgés, mes amis et moi, et le grand tourbillon où j’étais tenté de me jeter. Cinq années d’hésitation, de contre-marches. Ce fut là le beau temps et l’éclat du surréalisme. C’est alors, c’est au bout de ce laps de craintes et de scrupules que je fis une rencontre qui devait changer ma vie.

C’était dans un de ces cafés de Montparnasse où je traînais comme d’autres (….) Tout d’un coup, quelqu’un m’appela par mon nom : « Le poète Vladimir Maïakovski vous demande de s’asseoir à sa table… » Il était là, il fit un geste de la main, il ne parlait pas le français. C’est pourtant cette minute qui devait changer ma vie.

Le poète qui a su faire de la poésie une arme, le poète qui a su ne pas être au-dessous de la Révolution devait être le lien entre un monde et moi.

Le premier anneau d’une chaîne que j’accepte et que je montre à tous à mon poignet aujourd’hui, celle qui m’unit à nouveau à ce monde extérieur, que les philosophes intéressés m’avaient appris à nier, à ce monde extérieur que, matérialistes, nous saurons transformer et où j’aperçois non plus seulement le visage hideux de l’ennemi, mais aussi les yeux profonds de millions d’hommes et de femmes auxquels Maïakovski le poète m’apprit simplement qu’on pouvait, qu’on devait, s’adresser, de ceux qui transformeront ce monde et qui lèvent au-dessus de lui leurs poings meurtris où pend une chaîne brisée.

ARAGON, « Message au congrès des John Reed Clubs » (New-York, avril 1935).

Ce texte d’Aragon est d’autant plus saisissant que Maikovski s’était suicidé le 14 avril 1930, il n’y a plus l’enthousiasme simple des débuts, il faut pour demeurer là y réfléchir, serrer les dents, affirmer cela en est d’autant plus fort, jusqu’où Aragon est prêt à aller pour ne jamais trahir ceux qui transformeront ce monde et qui lèvent au-dessus de lui leurs poings meurtris où pend une chaîne brisée. Il ne s’agit pas d’erreur, d’un intellectuel trop naïf qui aurait été “dupé”. C’est la thèse à travers laquelleaujourd’hui on prétend réhabiliter les Céline et autres collaborateurs, mais notez le bien les mêmes et c’est notre gloire, continueront à ne pas pardonner à François la colère d’avoir été communiste et à ce titre avoir justement affronté et vaincu le nazisme de nouveau bienséant…

C’est un choix de civilisation : est-ce un hasard si nous avons la même passion pour le patrimoine humain, ce qu’il doit à la lutte matérialiste pour s’approprier la nature. Il y tant d’écueils dans ce parcours, tant de moments de doutes et de blessures. Le traumatisme humain qui a fait de vous un révolutionnaire et que vous croyez avoir surmonté par cet engagement ressurgit au coeur même du combat quand celui ci devient plus âpre contre vous, pour vous inciter à tout abandonner, à fuir comme les autres.. C’est un enfant maltraité qui s’est engagé, qu’il ait vécu l’humiliation de classe ou celle d’un peuple haï, la famille qui étouffe ou celle qui ignore, il croit pouvoir oublier dans la camaraderie et tout à coup au coeur de son engagement il reconnaît ce qu’il a cru fuir…

Et l’acier fut trempé… Comme Aragon et quelques autres le doute, le désir de s’enfuir, a toujours été là mais la conscience de ce qu’il fallait vaincre fut toujours la plus forte. Ce qui distingue un communiste de tous les autres du moins dans le siècle de son épopée c’est le refus de se contenter d’un diagnostic sur les périls, un exposé sur ce qui interdit tout espérance, une description haineuse des compromis comme de l’aspect partial de toute institution… C’est partout chercher les conditions d’un engagement efficace en faveur de la vie et de la relation que les êtres humains ont avec la nature, leur propre nature…

J’ai entendu de la part de résistants qui ont fait ce parti ce conseil amical : si un jour tu n’en peux plus et que tu as envie d’aller dans les prés fais-le mais surveille du coin de l’oeil “la charrette”, celle qui est pleine de ceux épuisés qui ont leurs poings meurtris où pend une chaîne brisée, qui se traînent mais réclament la vie, la paix, la justice et rien pour eux… Ne la perds pas de vue et sois prête à chaque instant à y reprendre ta place…

Hier j’ai rencontré une jeune femme qui m’a dit : cela devient insupportable et ce qui est intolérable c’est ceux qui prétendent ne rien faire… Elle a ajouté “toi tu as toujours été hyperengagée, nous n’en sommes pas là, mais nous cherchons”.

Voià pourquoi aujourd’hui il y a ce dossier sur la réponse à une crise de civilisation, la réponse pour moi se trouve toujours comme le subodoraient Aragon et Maïakovski dans ceux qui transformeront ce monde et qui lèvent au-dessus de lui leurs poings meurtris où pend une chaîne brisée, non par charité de dame patonesse, non par illusion de redemption mais parce que la vie, leur vie en dépend et que le catastohisme est un luxe qu’ils ne peuvent se permettre, il leur faut inventer, créer, arracher et c’est de ce combat là dont dépend toute la crétivité humaine, celle du passé comme celle de l’avenir mais qui se déroule dans le présent sur le terrain mouvant d’une fin de civiisation.

danielle Bleitrach

(1) il y aurait une recherche à faire sur ce que sont devenus les membres de ce qui a éré considéré comme l’organisation de masse du parti communiste américain et qui a d’ailleurs été dissous par ce parti face à la répression qui s’abattait sur des membres qui l’avaient rejoint sans être communiste et même marxistes. Il serait également important de voir les liens entre ces gens là, et ceux qui ultérieurement seront victimes du maccarthysme et l’actuelle renaissance aux Etats-Unis d’une gauche “radicale” qui dénonce le rôle des USA dans le monde, autant que la trahison des démocrates.

 John Reed Club » redirige ici. Pour le groupe, voir Ivy League Records.

John Reed vers 1917, homonyme du John Reed Club
SuccesseurCongrès des artistes américains
FormationOctobre 1929
Dissous1935
Quartier général102 West 14th StreetNew York (États-Unis)
Langue officielleAnglais
Personnes clésFondateurs Mike GoldWalt CarmonWilliam Gropper, Keene Wallis, Hugo Gellert, Morris Pass, Joseph Pass
Organe principalFront de gaucheRevue partisane
Organisme parentFédération culturelle des travailleurs
Filialeschapitres à Boston, New York, Newark, Philadelphie, Chapel Hill, Indianapolis, Chicago, Detroit, Milwaukee, Grand Rapids, Los Angeles (Hollywood), Carmel, San Francisco, Portland, Seattle

Les John Reed Clubs (1929-1935), souvent appelés John Reed Club (JRC), étaient une fédération américaine d’organisations locales destinées aux écrivains, artistes et intellectuels marxistes, du nom du journaliste et militant américain John Reed. Créés à l’automne 1929, les John Reed Clubs étaient une organisation de masse du Parti communiste des États-Unis qui cherchait à étendre son influence parmi les intellectuels radicaux et libéraux. L’organisation a pris fin en 1935

En octobre 1929, le John Reed Club a été fondé par huit membres du personnel du magazine New Masses pour soutenir les artistes et les écrivains de gauche et marxistes. Il s’agit notamment de Mike GoldWalt CarmonWilliam Gropper, Keene Wallis, Hugo Gellert, Morris Pass et Joseph Pass.

Couverture de New Masses par Hugo Gellert (mai 1926)

Les New Masses annoncèrent le nouveau club dans leur numéro de novembre 1929 :

Les artistes et écrivains radicaux de New York ont organisé le John Reed Club. Le groupe comprend tous les créateurs de l’art, de la littérature, de la sculpture, de la musique, du théâtre et du cinéma…
Le but du Club est de rapprocher tous les travailleurs créatifs ; pour maintenir le contact avec le mouvement ouvrier révolutionnaire américain.
En collaboration avec des groupes de travailleurs et des organisations culturelles, des discussions, des soirées littéraires et des expositions sont organisées. Espérons que l’organisation aura une portée nationale…
Pour la première fois, un groupe de travailleurs créatifs socialement conscients a été organisé en Amérique pour se comparer à des groupes existants en Europe. Des mesures ont été prises pour établir un contact immédiat avec les écrivains, les artistes et tous les travailleurs créatifs en France, en Allemagne, en Russie et au Japon. 

des artistes, des sculpteurs, des musiciens et des danseurs « de tendances révolutionnaires ». Ils étaient déjà en train de construire un club-house. Harold Hickerson avait une école de musique avec 100 élèves. Gropper et Lozowick ont enseigné les arts graphiques jusqu’à 30 ans. Edith Siegel a dirigé un « ballet ouvrier » pour un mémorial de Lénine. Em Jo Basshe a dirigé un théâtre ouvrier juif. D’autres ont enseigné à la New York Workers School. Ils ont coopéré avec Workers International Relief. Gold recommandait que tous les membres écrivains travaillent dans l’industrie. Il a cité en exemple Ed Falkowski (mineur), Martin Russak (ouvrier du textile), H. H. Lewis (agriculteur) et Joe Kalar (bûcheron).

Le 19 mai 1930, le New York Times publiait : « Une protestation contre l’emprisonnement d’hommes et de femmes pour avoir exprimé leurs opinions politiques, associée à un avertissement selon lequel le « Red-baiting » devient rapidement une condition permanente, a été exprimée dans une déclaration publiée hier par le John Reed Club. 

100
écrivains, éducateurs et artistes mettent en garde contre les dangers de « l’hystérie » et de la « persécution »
VOIR LES DROITS CIVIQUES EN JEU
Une déclaration indique que 1 600 personnes ont été arrêtées à tort en 2 mois, demande l’aide de la presse

Parmi les signataires figuraient :

En juillet 1930, Harry Alan Potemkine, secrétaire du CCR, rapporta dans les Nouvelles Messes que le CCR avait soutenu le 1er mai et signé une pétition pour l’International Labor Defense pour les prisonniers de guerre. Le club a également collaboré avec « Prolappen », un groupe d’écriture prolétarien juif. Il a également soutenu la « Conférence du front uni contre le lynchage », créée par le district de New York du Parti communiste des États-Unis. Parmi les livres publiés par les écrivains membres, citons General Die in Bed de Charles Yale Harrison et l’histoire pour enfants de Mike GoldCharlie Chaplin’s Parde

En novembre 1930, bien qu’à l’origine politiquement indépendants, le CCR et les Nouvelles masses s’affilient officiellement au Parti communiste. Ce tournant coïncide avec la participation du CCR à la Conférence de Kharkov de l’Union internationale des écrivains révolutionnaires (UIRW), du 6 au 15 novembre 1930. La délégation conjointe du CCR et de New Masses était composée de Mike Gold, A.B. Magil, Fred Ellis, William Gropper, Harry Potamkin, Josephine Herbst et John Herrmann. La conférence a abouti à un « programme d’action » en dix points pour promouvoir la littérature prolétarienne en tant qu’élément important de la promotion du marxisme. 

Le 1er janvier 1932, Diego Rivera prend la parole devant la section new-yorkaise du John Reed Club. Plus tard, lorsque le CCR a entendu parler du soutien de Rivera à Léon Trotsky, il l’a désavoué et lui a rendu une contribution de 100 dollars. 

Les CCR ont tenu une conférence nationale les 29 et 30 mai 1932 à Chicago. Au cours de la conférence, les CCR ont annoncé qu’ils faisaient « partie intégrante de la « Fédération culturelle des travailleurs ». 

Les membres élus de la Conférence sont : Joseph Freeman, Jan Wittenber, Conrad Kmorowiski, Kenneth Rexroth, Charles Natterstad, Harry Carlisle, George Gay, Carl Carlsen et Jack Walters. Les membres honoraires comprenaient Maxim Gorki, Romain Rolland, John Dos Passos, Fujimori, Lo Hsun, Johannes Becher, Vaillant-Couturier et Langston Hughes, avec Maurice Sugar comme président et Oakley C. Johnson comme secrétaire. 

Les rapports des chapitres ont constamment critiqué le chapitre original de la ville de New York pour avoir ignoré les autres. Harry Carlisle, du CCR d’Hollywood, s’est opposé à Mike Gold, du CCR de New York, pour avoir manqué à ses principes en ouvrant le CCR aux écrivains et aux artistes non marxistes. Au lieu de cela, Carlisle a exhorté le CCR à se concentrer sur « les artistes et les écrivains d’origine nettement ouvrière ».

Le numéro de juillet 1932 des New Masses comprenait la « Résolution du John Reed Club contre la guerre », affirmant sa position contre la « guerre impériale imminente », notant que l’Union soviétique « défend la paix » et appelant tous les écrivains, artistes et professionnels à s’unir « pour défendre la première république ouvrière, l’Union des républiques socialistes soviétiques ». 

En novembre 1932, les membres du CCR qui ont publiquement soutenu la liste présidentielle américaine du Parti communiste (William Z. Foster et James W. Ford) comprenaient : EmJo Basshe, Robert CantwellOrrick JohnsGrace LumpkinLangston HughesMike Gold et Louis Lozowick

Au début de l’année 1933, les CCR prirent fermement position contre Hitler et la montée du fascisme en Europe. 

Au milieu de l’année 1933, les CCR ont tenu une deuxième conférence nationale. Parmi les participants : Jack Conroy, Meridel Le Sueur, Alan Calmer, Orrick Johns, Joe Jones, Nelsen Algren, William PhillipsPhilip Rahv, Alfred Hayes, Gilbert Rocke, Jan Wittenber, Mike Gold, Richard Wright, Alexander Trachtenberg, A.B. Magil, Jack S. Balch, Joseph North. [1] (en anglais)

Le 25 août 1934, les orateurs du comité citoyen du Carmel accusent directement le CCR d’être une organisation communiste. Byington Ford, président du comité, a lu les rapports des comités nationaux et a montré des cartes saisies dans le quartier général communiste récemment perquisitionné. Ford a dirigé le comité de citoyens pour s’opposer au CCR et à ses activités.

Dissolution

En 1936, les John Reed Clubs se dissolvent dans l’American Artists’ Congress sur ordre du Parti communiste des États-Unis. 

Le slogan du John Reed Club était « L’art est une arme dans la lutte des classes ». 

New York et Los Angeles étaient les deux centres des écrivains-membres. [1] (en anglais)

En 1931, il y avait 13 sections du CCR.  Le nombre de chapitres a culminé à trente. De New York, il s’est répandu à Chicago, Detroit, San Francisco, Boston et d’autres villes. Le chapitre de Boston a été cofondé par l’écrivain Eugene Gordon. Lors de la convention nationale de 1932, les CCR annoncèrent l’ouverture d’une « John Reed Club School of Art » à New York, au 450 Sixth Avenue. Les cours devaient commencer le 14 novembre 1932, pour les lundis soirs et samedis après-midi. L’enseignement était ouvert au-delà des membres du CCR. Parmi les instructeurs figuraient Hugo Gellert, William GropperLouis Lozowick et William Siegel. L’un des étudiants était Norman Lewis, étudiant de 1933 à 1935.

En 1933, la section de New York comptait 380 membres, dont environ 200 étaient des artistes et le reste des écrivains. Le seul emploi rémunéré était celui de secrétaire-trésorier à 15 $ par semaine. 

Le congrès national de 1932 a élu les dirigeants suivants du CCR, issus de diverses sections, au sein d’un « Conseil exécutif national » :

Meridel Le Sueur (entre les écrivains Audre Lorde à gauche et Adrienne Rich à droite à Austin, Texas, en 1980) était membre du CCR

À ses débuts, le John Reed Club comptait parmi ses membres un groupe assez prestigieux parmi les cercles de gauche. Plus tard, il a parfois été utilisé en référence comme insigne de honte par les anticommunistes.

Parmi les écrivains afro-américains éminents qui ont été membres du CCR, citons : Eugene GordonLangston HughesRichard Wright et Joe Jones

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