Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Qu’en est-il réellement de l’exception culturelle française en matière de chanson ? par Daniel Arias

Si théoriquement 40 % doivent être réservés à la chanson d’expression française qu’en est-il des soixante pour cent restant alors que 59 % sont dévolus à l’expression anglophone. Dans le 1%, quelle place par exemple pour l’excellence cubaine ? Dans ces 59% de chansons anglophones le drame est que ce ne sont pas forcément les meilleurs que l’on entend entre les chansons nulles ou les faux révoltés de la gauche moderne cette industrie agit comme un médicament ou une échappatoire à la dure réalité du monde capitaliste sans rien expliquer, sans véhiculer de valeurs entretenant la dépression généralisée comme les film de Ken Loach où tout finit mal pour le travailleur révolté quand ce n’est pas une image poétique de la misère qui est entretenue et exploitée commercialement. La Chanson est une des formes culturelles les plus politiques, avec le sport le phénomène le plus susceptible d’atteindre les larges masses, mais aussi toujours comme le sport le lieu du profit par excellence. A ce propos, un de mes rêves est qu’il y ait dans histoireetsocieté une rubrique deux fois par semaine, une sur le sport et une sur la chanson, une rubrique du weekend à la fois sur une vision politique de la production internationale et de la “qualité” française comme on disait du cinéma avant que la nouvelle vague nous impose l’américanisation, des jeunes qui mériteraient d’être connus, etc… y a-t-il des chroniqueurs pour assumer un tel projet ? (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociété)

Offert par histoire et société à ses lecteurs ce morceau de nostalgie qui ne cesse de refleurir avec le très grand Francis Lemarque (encore un enfant juif comme Gainsbourg, Dassin et ceux qui comme Ferrat, Willy Ronis et Lemarque, Wisner, des tas d’artistes qui avaient une autre conception de la France etc… du temps où être juif conduisait à être communiste, un temps que les moins de 20 ans risquent de ne jamais connaître avant leur enrôlement dans un quelque fascisme, la faute à qui ?).

Sur ce lien de l’ARCOM l’explication des quota de chanson d’expression française.

https://www.arcom.fr/nous-connaitre-nos-missions/promouvoir-et-proteger-la-creation/les-quotas-de-chansons-la-radio

40% doivent être réservé à la chanson d’expression française, mais nous pouvons constater des dérogations qui sont venues s’appliquer et une curieuse définition de l’expression française dans les chansons. Le Diable se cache dans les détails comme cette exception curieuse pour la catégorie “découverte musicale” où les quotas tombent à 15%.
Dans le reste non francophone rien n’est précisé sur les quotas limitant la surreprésentation, contagion, d’une langue en particulier.

En pratique la majorité 60% reste pour l’expression non francophone ce qui se traduit essentiellement par la musique des empires anglo saxon. Dont d’ailleurs la promotion est assurée quotidiennement par France 2.

Dans ces 60% combien d’artistes espagnols, portugais, roumains ou même ukrainiens avaient vous en entendu ? Sans parler des artistes africains, d’Amérique Latine ou d’Asie. Parfois un chanson en espagnol fait le buzz quand il s’agit d’un latino made in USA.

Cette exception culturelle française est un masque aux conséquences du plan Marshall sur la culture remplacée par “l’Entertainment”.

L’UE unie dans la diversité n’a pas non plus permis de découvrir les chansons de nos voisins.

Dans ces 59% de chansons anglophones le drame est que ce ne sont pas forcément les meilleurs que l’on entend entre les chansons nulles ou les faux révoltés de la gauche moderne cette industrie agit comme un médicament ou une échappatoire à la dure réalité du monde capitaliste sans rien expliquer, sans véhiculer de valeurs entretenant la dépression généralisée comme les film de Ken Loach où tout fini mal pour le travailleur révolté quand ce n’est pas une image poétique de la misère qui est entretenue et exploitée commercialement.

Les émotions sans raison.

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6 Commentaires

  • Fanny
    Fanny

    salut, je vous conseille de visionner “JIMMY in PIENK” un film sud africain 🙂

    Bonnes fêtes à vous!

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  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Rappelons que la musique du “temps du muguet” de Lemarque était celle de radio Moscou.

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  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Il n’existe pas de peuple sans langue. Le peuple juif ou arménien en est un exemple. Le français est il oui ou non la langue de notre peuple c’est à dire le véhicule de ses émotions individuelles et collectives et ses oeuvres de raison? Si c’est non alors que meure la civilisation et la langue française , si c’est oui comment ne pas voir la colonisation ouverte de notre pays avec ses collabos qui st son gouvernement et une gde part de ses élites? Allons ns chanter la claire fontaine en anglais, musique anglo saxonne? Il n’y a là aussi que 2 côtés à la barricade.

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    • admin5319
      admin5319

      je me souviens de Jacques Douai expliquant qu’il commençait son tour de chant ^par “colchique dans les près, c’est la fin de l’été” et cela médusait tellement la salle qu’après il avait un silence absolu..
      https://youtu.be/hdZb6wO8LrA
      je chante abominablement faux mais j’avais dans mon atroce répertoire deux chansons qui me permettaient de moduler d’une manière convaincante c’était colchique dans les près et le roi a fait battre tambour… Et dieu sait pourquoi il y avait une seule chanson que je chantais juste c’était l’eau vive…

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    “Trois petites notes de musique
    ont plié boutique
    au creux du souvenir….”
    Certaines chansons s’inscrivent en faux sur ces 3 vers. Certaines chansons sont impérissables. “Le temps des cerises” peut-il disparaître? ” Colchiques dans les prés” au même titre que “A la claire fontaine m’en allant promener” font partie du patrimoine culturel français.
    Jean Ferrat( Jean Tennebaum) chantait ” Je ne chante pas pour passer le temps”. Il nous a laissé “Potemkine” et surtout “Nuit et brouillard”, je twisterai les mots s’il fallait les twister.
    Leo Ferré, lui chante “Je chante pour passer le temps”. Il nous a pourtant laisser de grandes chansons. ” L’affiche rouge” sera toujours un monument de la chanson française. Aragon lui a permis de montrer tout son talent. Et pourtant, à part moi, qui se souvient d’une de ces chansons d’amour “Mets ton habit de scaphandrier, descends dans le coeur de ma belle”.
    Un coup d’oeil quand même du côté des belges….Le grand Jacques Brel et son “Ne me quitte pas”. Je vous recommande Julos Beaucarne avec ” Je ne songeais pas à Rose” sur un poëme de Victor Hugo.
    Dans mon exposé, je semble faire part de mysoginie. Non bien sur! Comment oublier les grandes interprètres, à commencer par Edith Piaf…..Cora Vaucaire…Jacqueline François etc…
    Evoquer pour moi la chanson française d’une certaine époque me prend aux tripes. Je suis ouvert, sans être musicien, sur tous styles de musique. Mais j’avoue être plus sensible aux interprètres de l’après-guerre.
    A part de rares chansons étrangères qui me touchent, je ne comprends pas l’anglais, ni l’espagnol. C’est plutôt leur musique qui me plaît. Certains prétendent que l’anglais est la langue qui correspond le mieux à la chanson. J’en doute. Qu’est-ce qu’il y a de plus beau qu’un texte d’Aragon mis en musique?

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Je n’aime pas trop les imitateurs…..J’aime Arnaud ASKOI imitant Jacques BREL lors de son dernier Olympia en 1966. Tout y est chez lui y compris les gestes et mimiques.

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