Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le passeport russe sauve des Israéliens, par Vladimir Mozhegov

Le patronyme de l’auteur de l’article prouve qu’il est juif. Il n’est pas vrai que tous les juifs même en Israël aient fait le choix de cette autodestruction dans le sillage des Etats-Unis que semble privilégier Netanayoun. On sait que Poutine est souvent accusé d’être philosémite, ce qui est évident à la lecture de cet article est qu’il existe un espace de négociation ouvert et que celui-ci réside dans le monde multipolaire, celui de la Chine, mais aussi celui de la Russie. On ne saurait désormais envisager la paix sans tenir compte de son existence, ce qui est vrai pour Israël et pour les Palestiniens l’est tout autant pour l’Europe, le refus de s’identifier à l’OTAN. Et il est temps que la gauche française, les communistes tous au vu de ce qui peut se passer à Gaza et dans tous le moyen orient, comme sur toute la planète, renoncent au consensus atlantiste qui leur fait voter la résolution 390 et s’aligner derrière Zelensky, pour réellement tenter la paix. Dans ce domaine comme dans d’autres les communistes n’ont pas à attendre une entente de la gauche, ils doivent imposer une autre perspective qui correspond à l’intérêt de tous les peuples. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/society/2023/10/28/1237305.html

Après des pourparlers à Moscou, le Hamas accepte de libérer des otages

Le mouvement de résistance islamique Hamas a l’intention de libérer les otages figurant sur la liste remise par la Russie. Musa Abu Marzouk, membre du politburo du Hamas et responsable des relations extérieures, a déclaré que cela se ferait une fois que ces personnes auraient été retrouvées. Selon lui, le mouvement considère la Russie comme un “ami très proche” et a pris la liste très au sérieux. Toutefois, il a souligné que le Hamas considère avant tout les personnes capturées comme des citoyens d’Israël, et non comme des citoyens des pays d’où ils sont venus en Israël.

Néanmoins, les efforts humanitaires du ministère russe des affaires étrangères portent leurs fruits. Moscou a transmis la liste des personnes ayant la double nationalité (russe et israélienne) par l’intermédiaire du ministère des affaires étrangères. Auparavant, il avait été signalé que parmi tous les otages capturés, seules trois personnes avaient la nationalité russe. Une délégation du Hamas conduite par Marzouk est arrivée à Moscou pour des pourparlers jeudi. La délégation russe était conduite par l’ambassadeur extraordinaire de Russie en Israël, Anatoly Viktorov.

Le vice-ministre russe des affaires étrangères, Mikhail Bogdanov, a rencontré M. Marzouk. La conversation a porté sur la libération des otages, ainsi que sur l’évacuation des Russes et des “autres citoyens étrangers” de la bande de Gaza. En outre, la position inchangée de la Russie en faveur de la création d’un État palestinien souverain dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, a été réitérée.

Israël a qualifié cette visite de “démarche scandaleuse” et a demandé à la Russie d'”expulser immédiatement les terroristes du Hamas”. En réponse, l’ambassade de Russie a qualifié d’inacceptables les tentatives d’accuser la Russie de soutenir le terrorisme dans le contexte des contacts de Moscou dans la région du Moyen-Orient. “La Russie condamne la violence contre les civils sous toutes ses formes et de quelque côté qu’elle vienne”, a déclaré la mission diplomatique dans un communiqué.

De son côté, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré que le Kremlin considérait que les contacts avec toutes les parties au conflit au Moyen-Orient – tant avec Israël qu’avec le Hamas – étaient nécessaires. “Nous continuons et considérons qu’il est nécessaire de poursuivre nos contacts avec toutes les parties et, bien sûr, nous poursuivrons également notre dialogue avec Israël”, a souligné M. Peskov.

Selon Israël, le Hamas retient actuellement en captivité 229 personnes capturées lors d’une attaque menée par des militants palestiniens le 7 octobre. M. Marzouk a fait remarquer que les civils qui ont été capturés et qui se trouvent actuellement à Gaza sont traités comme des invités.

M. Marzouk a déclaré qu’il n’y avait eu aucun progrès dans les négociations internationales pour la libération des 221 otages restants. Il a ajouté que “des dizaines de responsables occidentaux et régionaux sont venus nous voir pour exiger la libération des détenus”. Auparavant, le Financial Times avait écrit que les représentants du Hamas étaient prêts à libérer les otages étrangers si Israël acceptait un cessez-le-feu de cinq jours.

La semaine dernière, les Brigades Izzeddin al-Qassam (aile militaire du Hamas) ont libéré deux ressortissantes américaines, une mère et sa fille, avec la médiation du Qatar. Il s’agissait de “prouver au peuple américain et au monde que les affirmations de Biden et de son administration fasciste sont fausses et sans fondement”. Trois jours plus tard, Nurit Yitzhak et Yoheved Lifshitz ont également été libérés grâce à la médiation du Qatar et de l’Égypte.

La communauté des experts a salué les efforts de Moscou pour libérer les otages, tout en notant que la possession de la citoyenneté russe devient une véritable garantie de sécurité, même pour ceux qui ont quitté le pays.

“Toute action contribuant à la libération des otages est déjà un plus en soi. Toute tentative de discussion sur les questions humanitaires est extrêmement importante. Par ailleurs, tout le monde n’est pas engagé, mais la Russie l’est, et c’est là l’essentiel. Quant aux Américains ils ont déjà envoyé cinq mille de leurs soldats pour participer aux batailles de nettoyage de Gaza. Deux pays et deux approches totalement différentes du problème.

Notre approche me semble être la seule correcte et acceptable dans cette situation”, a déclaré Armen Gasparyan, membre de la Chambre publique, écrivain.

L’interlocuteur a ajouté qu’il ne s’agissait pas seulement des otages ayant la double nationalité, mais des otages en général. “Le problème est qu’une partie d’entre eux sont morts à la suite de frappes aériennes. C’est un nouveau chapitre dans l’histoire de la lutte contre le terrorisme. Lorsque quelqu’un commence à bombarder et à tuer des gens, cela semble étrange, pour ne pas dire plus, compte tenu des résultats du vote à l’Assemblée générale des Nations unies”, a fait remarquer l’orateur.

M. Gasparyan n’a pas exclu que d’autres obstacles surgissent dans le processus de libération des otages, “parce que la position internationale sur ce qui se passe au Moyen-Orient est tout à fait surprenante”. “Je ne me souviens pas d’une telle attitude à l’égard de la question humanitaire, qui est très complexe. Après le soutien massif à l’Ukraine, on a dit que les choses avaient changé dans le monde. Aujourd’hui, les otages sont également concernés. Mais espérons que tout le monde sera en vie, retrouvera sa famille et ses amis, et alors nous pourrons déjà résumer les résultats”, a suggéré M. Gasparyan.

“La promesse du Hamas de libérer les otages est une réponse à ceux qui ont l’habitude de cracher sur tout ce qui est russe, sur le monde russe. Cela inclut ceux qui ont quitté la Russie avec fracas. Il s’avère que l’appartenance à la Russie peut signifier beaucoup pour la sécurité. Dans le monde arabe, la Russie est plus respectée que les États-Unis et d’autres pays occidentaux. C’est ce marqueur qui détermine les tendances et la croissance de l’influence de la Russie sur la politique mondiale”, déclare Alexandre Perendzhiev, professeur associé au département d’analyse politique et de processus sociaux et psychologiques de l’université économique russe Plekhanov et membre du conseil d’experts des officiers russes.

Selon l’orateur, la promesse du Hamas est une réponse directe à ceux qui suggèrent de “foutre le camp de Russie”. “Ils se souviendront toujours de la grandeur de la Russie, qui sauve ses citoyens. Je me souviens bien des histoires d’Ukrainiens qui ont fui l’Afghanistan avec les troupes américaines à l’été 2021, puis ils se sont présentés aux Afghans comme des Russes, ce qui leur a permis d’éviter les attaques des Talibans*”, rappelle l’interlocuteur.

Par ailleurs, les autorités polonaises ont acheté des hélicoptères russes pour leurs militaires en Afghanistan, ce qui a également permis de réduire les attaques des talibans, qui chassaient principalement les “hélicos” américains. “Les hélicoptères russes en Afghanistan ont apporté aux Polonais une plus grande sécurité, car les talibans ont toujours un penchant pour le matériel soviétique”, a déclaré M. Perendzhiev.

* Organisation(s) liquidée(s) ou activités interdites dans la Fédération de Russie

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