Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Euro s’effondre : les facteurs essentiels de l’effondrement


L’euro s’effondre, les experts avertissent que la parité avec le dollar sera bientôt atteinte, le facteur avancé est bien sûr la hausse des taux d’intérêt du dollar pour attirer les investisseurs sous couvert d’attaquer l’inflation. La Fed est en cause, mais la BCE qui a suivi n’est pas innocente et avec les Banques centrales on est au cœur de la gouvernance non démocratique de l’UE. Mais les effets en sont réellement dramatiques sur une situations européenne en guerre et surtout dans une contraction continue de l’activité manufacturière. Le cas de l’Allemagne, les effets de la rupture avec la Russie en sont le cas le plus exemplaire. Mais en fait c’est tout le mode économique sous la gouvernance européenne privilégiant les marchés financiers qui est en cause. Là encore les événements récents que sont le barnum des industries de l’armement à Kiev, l’idée d’un investissement massif dans la guerre par les pays européens en particulier la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne est une redite du choix hitlérien “des canons plutôt que du beurre”. Ce qui donne à la sinistre ovation de Torento toute sa réalité : le choix de la guerre par le capital pour tenter de regonfler les taux de profit, s’accompagne nécessairement du fascisme, de la division des peuples sur des bases ethniques, racistes, et de l’autoritarisme, la destruction de fait toute possibilité d’intervention populaire alors que leurs seules réponse à l’inflation est l’étranglement de l’économie compensée seulement par la guerre. (note de Danielle Bleitrach dans histoireetsociete)

© Fournis par fr.investing.com

Investing.com – L’euro a subi une chute brutale en septembre qui s’est poursuivie lundi à la suite de nouveaux signes de difficultés économiques en Europe, alors que les experts avertissent que la monnaie unique pourrait atteindre la parité avec le dollar dans les mois à venir, car les taux d’intérêt américains resteront plus longtemps élevés.

L’EUR/USD a chuté de 0,79% à 1,0487 $ après que les données aient montré que l’activité manufacturière de la zone euro restait en forte contraction.

L’eurodollar trébuche sur la voie de la parité.

“Nous voyons une fenêtre pour une nouvelle force du dollar qui pourrait ramener l’EUR/USD vers la parité”, a averti MUFG dans ses perspectives d’octobre, publiées lundi.

La dernière fois que l’euro a atteint la parité et est tombé sous ce niveau, c’était en juillet de l’année dernière, sous la pression des craintes d’une crise de l’approvisionnement en énergie et des difficultés économiques.

Alors que l’économie de la zone euro est en perte de vitesse, sous la pression de la faiblesse de l’Allemagne, le moteur économique de l’Europe, l’euro est revenu hanter la zone euro, mais la majeure partie de la faiblesse est due à l’empreinte du dollar.

La force du dollar ne devrait pas s’estomper alors que les rendements des bons du Trésor progressent

L’indice dollar, qui a enregistré sa 11e victoire hebdomadaire consécutive la semaine dernière, a bondi de plus de 7 % depuis son creux de juillet, la monnaie de réserve mondiale ayant bénéficié du message de la Réserve fédérale selon lequel les taux d’intérêt doivent être plus élevés pour plus longtemps, ce qui a poussé les rendements des bons du Trésor à des niveaux inégalés depuis plusieurs dizaines d’années.

“Le risque pour les rendements est à la hausse étant donné la période de l’année”, a ajouté MUFG. “Avec le potentiel de réduction des liquidités à venir, nous ne serions pas choqués de voir une rupture vers ou au-dessus de 5 % sur les 10 ans.

Selon MUFG, cette fenêtre de force du dollar pourrait être renforcée si la Fed décidait de relever ses taux en novembre.

Les chances d’une hausse des taux en novembre ont attiré l’attention récemment – après que les États-Unis aient évité de justesse une fermeture du gouvernement qui aurait probablement freiné la croissance à court terme – passant de 18 % à 30 % la semaine dernière, selon Fed Rate Monitor., l’outil d’Investing.com.

L’euro à la hausse : Réessayer l’année prochaine ?

Les mois de vente de l’EUR/USD ont forcé la paire de devises à abandonner tous ses gains pour l’année, bien que la fin de l’année ou le début de l’année prochaine puisse apporter un peu d’espoir ou de répit, car on s’attend à ce que les taux plus élevés fassent une plus grande entaille à la croissance économique américaine.

“Alors que les données deviennent plus faibles aux États-Unis, le taux EUR/USD peut partiellement retracer les baisses de ces derniers mois”, a ajouté MUFG.

Le recul de la croissance américaine et le creux de la vague en Europe au cours des prochains mois, ainsi qu’une décélération continue des pressions inflationnistes (…) contribueraient à atténuer les principales pressions qui ont maintenu le dollar à un niveau élevé pendant la majeure partie de l’année”, a déclaré Goldman Sachs.

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 204

Suite de l'article

5 Commentaires

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Poutine a tué Playmobil !
    Voilà en gros ce que l’expert autoproclamé en économie de Télématin viens d’annoncer. Cette entreprise allemande va supprimer 700 emplois en partie par la concurrence de Lego mais aussi par la faute à la hausse des coûts de l’énergie provoqué par le Vilain (Tsar-Dictateur-Cancéreux) Autocrate Russe.
    Cet expert semble ne pas lire la presse y compris de nos alliés qui claironnent de plus en plus l’implication d’un commando ukrainien dans la destruction de notre gazoduc, Engie en détient 10%.
    Le débat sur Ukrainiens, Polonais ou Yankees est secondaire aucun n’ayant agit sans la validation de Washington, par contre que nous soyons directement attaqué par nos “alliés” n’est absolument pas évoqué et surtout pas débattu.
    Les pistes occidentales de la destruction de nos intérêts nationaux (Allemagne, France) ne semblent plus faire de doutes en dehors de la secte des présentateurs parisiens.
    Mais pour l’instant c’est toujours la faute au seul Poutine ou à tous les Russes pour les hyènes nazies ukrainiennes qui n’hésitent pas, à peine voilées, à demander l’extermination des Russes.
    Finalement c’est assez cohérent avec le soutien fidèle de notre bourgeoisie aux extrêmes droites de Mussolini à Zelensky avec la participation actives des Cours Royales européennes ou des grands industriels américains et européens.
    Nos chiens chiens de gauche en appellent aujourd’hui a se passer des combustibles azeris, comme hier ils étaient contre le nucléaire, contre l’industrie, contre les ouvriers, contre le PCF authentique.

    Répondre
  • Xuan

    Quelques chiffres sur la récession européenne
    (Indice PMI composite – de 0 à 100 – de juillet 2023 à août 2023) :
    Espagne 57,7 à 48,6
    Royaume Uni 50,8 à 48,6
    Italie 48,9-48,2
    Australie 48,2-48,0
    Zone Euro 48,6-46,7
    France 46,6-46,0
    Allemagne 48,5 à 44,6

    A noter qu’au 1er octobre le PMI composite de la zone euro est passé de 43,4 à 43,1

    Répondre
  • Etoile rouge
    Etoile rouge

    La baisse de l’euro alimenté l’inflation en ce qui concerne les productions achetées à l’étranger. La production française pourrait être avantagée par cet échange monétaire encore faut il qu’il y ait une production. La production industrielle française est tombée au niveau du début des années 60. La déliquescence explosive de la balance commerciale le démontre et celle des paiements du fait de la baisse de l’euro va suivre ce chemin. J’ai écouté borne,ministre, répondant aux questions au gouvt expliquer que la France ouvrait des usines mais cherchait de la main d’oeuvre. Cette bourge arriviste diplômée ne sait donc pas que pour produire un ouvrier qualifié efficace il faut 25 ans? Vu l’état de l’éducation publique,la nullité des écoles privées on peut s’inquiéter. La France pourrait se retrouver ds la situation de l’Allemagne en 1930

    Répondre
  • Xuan

    Dans les Etudes économiques de la BNP au mois de juillet, on lit :
    L’indice mondial PMI composite s’est établi à 52,7 en juin, soit un plus bas depuis quatre mois, reflétant la perte de vitesse de la croissance mondiale à la fin du deuxième trimestre 2023. L’indice demeure toutefois confortablement en zone d’expansion, soutenu par le secteur des services. En revanche, le PMI manufacturier est reparti à la baisse en juin, redescendant plus nettement en zone de contraction de l’activité pour ce secteur (48,8 contre 49,6 en mai).

    Dix-huit des 31 pays pour lesquels les données de juin sont disponibles ont indiqué un repli dans le secteur manufacturier sous l’effet d’une nouvelle diminution des « nouvelles commandes », avec des baisses marquées aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, en Pologne et, dans une moindre mesure, en zone euro. En Chine, l’indice manufacturier s’est replié légèrement mais il reste en zone d’expansion. À l’inverse, la France, le Danemark, l’Indonésie et le Viêtnam sont parmi les pays qui affichent un indice PMI manufacturier en hausse par rapport au mois précèdent. Les nouvelles sur les prix et l’offre sont meilleures. L’indice PMI mondial relatif aux délais de livraison dans le secteur manufacturier s’est, en effet, réduit pour le cinquième mois consécutif et atteint un plus bas depuis février 2023. Le bas niveau désormais atteint par ce sous-indice commence toutefois à alerter sur l’affaiblissement de la demande, au-delà de l’effet salutaire d’atténuation des difficultés d’approvisionnement. L’indice des prix des intrants ainsi que celui des prix de vente dans le secteur manufacturier ont baissé pour le deuxième mois d’affilée. À noter que la baisse est plus élevée en moyenne dans les économies développées.

    L’indice mondial PMI dans les services s’élève encore à 54,0 en juin mais accuse une baisse par rapport à 55,5 en mai, et atteint ainsi son plus bas niveau depuis février 2023. À l’exception de la France, où l’indice est passé en zone de contraction de l’activité pour la première fois en cinq mois, la plupart des pays étudiés restent en expansion. Le secteur reste porté par la hausse des nouveaux contrats pour les prestataires de services, des nouvelles commandes à l’export et l’emploi. Toutefois, l’expansion est en train de perdre en dynamisme au regard de la baisse de ces différents indices en juin par rapport à mai. Les prix des intrants ont légèrement augmenté, tandis que les prix de vente ont baissé.
    Tarik Rharrab
    [https://economic-research.bnpparibas.com/html/fr-FR/PMI-croissance-economique-mondiale-perte-vitesse-deuxieme-trimestre-11/07/2023,48744#:~:text=L’indice%20mondial%20PMI%20composite,par%20le%20secteur%20des%20services.]

    Répondre
  • Xuan

    A noter ceci : bien que Tarik Rharrab relève pour la France “un indice PMI manufacturier en hausse par rapport au mois précédent (de mai)”, il ajoute que dans que notre pays “l’indice est passé en zone de contraction de l’activité pour la première fois en cinq mois”
    Et si on aligne les chiffres de juin, juillet août, on passe pour l’indice composite de 47,2 en juin à 46,6 en juillet puis à 46,0 en août.
    Le 22 septembre il tombe à 43,5
    https://fr.investing.com/economic-calendar/french-s-p-global-comp.-pmi-672

    Dans cet indice composite le secteur manufacturier tire à la baisse par rapport aux services.
    Pour mémoire le PMI manufacturier se situait aux alentours de 35 au plus fort de la crise en 2008.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.