Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Cuba et la situation en Ukraine

Déclaration de l’Ambassadeur Pedro Luis Pedroso, Représentant permanent de la République de Cuba auprès des Nations Unies, à la session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la situation en Ukraine. Nous voudrions dans le cadre de notre cercle marseillais, annoncer notre présence ce dimanche 3 septembre 2023 à Marseille à l’occasion de la fête des associations qui a lieu sur le vieux portes jusqu’à la mairie. Nous tenons un stand dans lequel nous espérons accueillir marseillais et gens de la région, touristes. (note et traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

04.03.2022

Monsieur le Président,

Le 26 février dernier, le Gouvernement cubain a publié une déclaration sur l’évolution de la situation en Ukraine, dans laquelle il a clairement exprimé sa position en faveur d’une solution qui garantisse la sécurité et la souveraineté de tous, en tenant compte des préoccupations humanitaires légitimes.

Cuba, qui défend le droit international et reste fidèle à la Charte des Nations Unies, défendra toujours la paix et s’opposera sans équivoque à l’emploi ou à la menace de l’emploi de la force contre tout État.

C’est pourquoi nous appuyons fermement la proclamation de l’Amérique latine et des Caraïbes en tant que zone de paix, signée à La Havane par les chefs d’État et de gouvernement de notre région en 2014.

Cuba adhère également au droit international humanitaire et appelle toutes les parties à protéger la population, ses biens et ses infrastructures civiles.

Nous regrettons profondément la perte de civils innocents en Ukraine. Le peuple cubain a maintenu et continue d’entretenir des relations étroites avec le peuple ukrainien.

Monsieur le Président,

Il n’est pas possible d’évaluer rigoureusement et honnêtement la situation actuelle en Ukraine sans examiner attentivement les facteurs qui ont conduit à l’usage de la force et au non-respect des principes juridiques et des normes internationales.

Cuba appuie et appuie fermement ces principes et normes, qui constituent une ligne directrice essentielle, en particulier pour les petits pays, pour faire face à l’hégémonisme, à l’abus de pouvoir et à l’injustice.

Le désir des États-Unis de poursuivre l’expansion croissante de l’OTAN aux frontières de la Russie a conduit à un environnement lourd de conséquences profondes et imprévisibles qui auraient pu être évitées.

Les mouvements militaires des États-Unis et de l’OTAN au cours des derniers mois dans les régions adjacentes à la Fédération de Russie, qui ont été précédés par la fourniture d’armes modernes à l’Ukraine, ce qui, en général, équivaut à un encerclement militaire croissant, sont bien connus.

C’est une erreur depuis des décennies d’ignorer les demandes bien fondées de la Fédération de Russie en matière de garanties de sécurité et de croire que la Russie restera sans défense face à une menace directe à sa sécurité nationale. La paix ne peut être obtenue en encerclant ou en acculant les États.

L’histoire tiendra le gouvernement américain responsable des conséquences d’une doctrine militaire de plus en plus offensive au-delà des frontières de l’OTAN qui menace la paix, la sécurité internationale et la stabilité.

Nos préoccupations sont renforcées par la récente décision de l’OTAN de déployer pour la première fois la force de réaction rapide de l’alliance militaire.

Cuba condamne l’hypocrisie et la politique de deux poids, deux mesures. Il convient de rappeler que les États-Unis et l’OTAN ont mené en 1999 une attaque à grande échelle contre le pays européen de Yougoslavie, qu’ils ont fragmenté au prix de nombreuses vies, poursuivant leurs objectifs géopolitiques et ignorant la Charte des Nations Unies.

Les États-Unis et certains de leurs alliés ont eu recours à la force à plusieurs reprises. Ils ont envahi des États souverains pour provoquer un changement de régime et s’ingérer dans les affaires intérieures d’autres pays qui ne se plient pas à leurs intérêts de domination et ne défendent pas leur intégrité territoriale et leur indépendance.

Ils sont également responsables de la mort de centaines de milliers de civils, qu’ils qualifient de « dommages collatéraux », de millions de réfugiés et de l’énorme destruction dans toutes les régions du monde à la suite de leurs guerres prédatrices.

Monsieur le Président,

Le projet de résolution sur la situation en Ukraine, qui n’a pas été adopté par le Conseil de sécurité le 25 février, ne se veut pas une contribution réelle à la recherche de solutions à la crise actuelle.

Le texte dont l’Assemblée générale est saisie souffre des mêmes lacunes et manque de l’équilibre nécessaire.

Il ne tient pas compte des intérêts légitimes de toutes les parties concernées. Il ne reconnaît pas non plus la responsabilité de ceux qui ont incité ou déclenché les actes d’agression qui ont précipité l’escalade du conflit.

Monsieur le Président,

Nous nous félicitons de l’ouverture de négociations entre la Russie et l’Ukraine. Le dialogue et la négociation, et non la guerre, sont le seul moyen de résoudre les conflits.

Cuba continuera de préconiser une solution diplomatique sérieuse, constructive et réaliste à la crise actuelle en Europe par des moyens pacifiques, qui garantisse la sécurité et la souveraineté de tous, ainsi que la paix, la stabilité et la sécurité régionales et internationales.

Merci beaucoup.

New York, 1er mars 2022

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