Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Nicolas Sarkozy appelle à « trouver une voie de sortie » à la guerre en Ukraine en discutant avec la Russie

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Quand la droite – et quelle droite celle qui comme Sarkozy a durablement allumé la crise en Afrique, partout laissé les mains libres à l’atlantisme – se montre nettement plus raisonnable non seulement que Macron et ses laquais serviles, mais toute la gauche, y compris le PCF, on se dit que dans la débandade politique et intellectuelle de notre malheureux pays il vaut mieux quelqu’un de méchant qu’un imbécile, parce que la méchanceté ça s’arrête quelquefois quand les intérêts sont menacés, tandis que la stupidité aliénée qui ne cesse de marquer des buts contre son camp au nom de petits avantages limités même quelquefois à la seule vanité cela ne s’arrête jamais… parce qu’il n’y a plus de principe de réalité même pas “les eaux glacées du calcul égoïste” (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

photo quand Paul Bismuth recevait Kadhafi

Article du Monde •11h

Dans un entretien au « Figaro » publié mercredi, l’ancien président de la République livre son analyse du conflit en Ukraine, qui ne pourra se régler, selon lui, que par « la diplomatie, la discussion » et des référendums très encadrés pour décider du sort des régions disputées

A l’occasion de la publication son nouveau livre, l’ancien président livre une interview fleuve au Figaro, publiée mercredi 16 août. Au centre de l’entretien, la position de Nicolas Sarkozy sur l’issue de la guerre en Ukraine, qui, selon lui, sera diplomatique ou ne sera pas.

L’ancien chef de l’Etat se targue de bien connaître Vladimir Poutine, fort de la résolution de la crise de 2008 : quand la Russie de Poutine massait ses chars aux portes de la Géorgie, l’ancien président l’aurait, seul, « convaincu de retirer ses chars ». Et même si « on [lui] dit que Vladimir Poutine n’est plus celui [qu’il a] connu », M. Sarkozy n’en est « pas convaincu » car l’expérience de leurs nombreuses discussions téléphoniques serait la preuve, pour lui, que le président russe « n’est pas irrationnel. »

La diplomatie et l’échange comme seules solutions acceptables

Sarkozy ne croit pas à une résolution du conflit russo-ukrainien par les armes. « La diplomatie, la discussion, l’échange restent les seuls moyens de trouver une solution acceptable », déclare-t-il ainsi au quotidien marqué à droite.

Sur la Crimée d’abord, « dont une majorité de la population s’est toujours sentie russe », analyse M. Sarkozy, « tout retour en arrière est illusoire ». Même si l’ancien président concède que l’annexion de la Crimée en 2014 constitue « une violation évidente du droit international », la seule issue serait un référendum « organisé sous le contrôle strict de la communauté ­internationale (…) pour entériner l’état de fait actuel », c’est-à-dire le rattachement de la Crimée à la Fédération de Russie.

La même voie serait à explorer pour les « territoires disputés de l’est et du sud de l’Ukraine », que l’armée ukrainienne tentera tout de même de reconquérir, « et c’est bien normal », par la force. Mais la « sortie par le haut » serait, une fois de plus, un référendum encadré par la communauté internationale, le seul à même, pour M. Sarkozy, de « trancher ces questions territoriales de façon définitive et transparente ».

Quant à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne ou à l’OTAN, après la fin du conflit, l’ancien chef de l’Etat l’exclut. Pour lui, l’Ukraine devrait être « neutre » car elle a « vocation de pont entre l’Europe et la Russie ». « Demander à l’Ukraine de choisir entre ces deux entités me paraît contraire à l’histoire et la géographie de cette région si complexe », conclut l’ancien président.

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5 Commentaires

  • Xuan

    Du rififi chez les bourges
     
    Pour lancer son livre à paraître le 22 août « Le Temps des Combats », Sarkozy a lâché mercredi dans une interview au « Figaro Magazine » :
     « Les Russes sont des Slaves. Ils sont différents de nous. La discussion est toujours difficile et a suscité beaucoup de malentendus dans notre histoire commune. Malgré cela nous avons besoin d’eux et ils ont besoin de nous ».
    Il s’oppose à l’intégration de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’OTAN et à une intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne, « pas seulement parce que l’Ukraine n’est pas prête et qu’elle ne répond pas aux critères fixés pour l’adhésion. Mais parce qu’elle doit rester un pays neutre ». « Je ne vois pas en quoi cette neutralité serait une insulte », Kiev est davantage « un pont entre l’Europe et la Russie ». « Demander à l’Ukraine de choisir entre ces deux entités me paraît contraire à l’Histoire et la géographie de cette région si complexe »
    Sur l’annexion de la Crimée, « violation évidente du droit internationale », il rappelle que la région était russe, et qu’une grande partie de sa population éprouvait un sentiment d’appartenance à la Russie. Aussi, « tout retour en arrière est illusoire » et il propose un référendum.
     
    Aussitôt concert d’insultes : Mykhailo Podolyak, conseiller du président Volodymyr Zelensky dénonce la « logique criminelle » de Nicolas Sarkozy, qui « justifie la guerre d’agression » du Kremlin, ce qui équivaut à une « complicité directe » et rejette toute velléité de référendum.
    La députée Renaissance Anne Genetet : « Tout ceci me met en colère car nous avons à nos portes Vladimir Poutine, un terroriste, qui incite ses propres forces armées à se comporter en criminels de guerre. Ces propos sont irresponsables, honteux »
    Et Nathalie Loiseau dénonce « la dépendance d’une partie de la classe politique européenne aux vues de Vladimir Poutine »
    Sur LCI le vert-de-gris Julien Bayou qui rappelle « j’étais observateur électoral en 2014 à Maïdan…cette révolution populaire », s’inquiète d’une neutralisation de l’Ukraine et tire à boulet rouge sur « un influenceur russe », « un peu comme Marine Le Pen », « acheté par les russes » tout comme Fillon, avec «l’argent perçu venant d’intérêts russes », 3 millions d’euros pour son contrat avec une assurance russe, puis 300 000 euros pour une conférence fin 2018. Et conclut : « Il ne défend pas les intérêts de la France »
     
    On notera l’édito de Natacha Polony, qui rappelle qu’en 2008, avec Angela Merkel, Sarkozy s’était « opposé farouchement aux visées de Barak Obama pour intégrer l’Ukraine et la Géorgie dans l’OTAN » Ukraine / Russie : Et si Sarkozy avait raison ?
     
     
    L’échec de la contre-offensive divise la bourgeoisie française. On se rappelle aussi qu’en 2008 Sarkozy avait renoncé à boycotter les JO de Pékin parce que les intérêts des capitalistes français étaient en balance.
    Un se divise en deux. Le renversement mondial de situation ne peut que creuser davantage les contradictions au sein des politiciens bourgeois de notre pays, et ce petit monde va maintenant s’écharper et se dégommer sur la place publique.
     
     
     
     

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      C’est aussi Nicolas qui a intégré la France dans le commandement intégré de l’OTAN et imposer un peu plus l’UE via le traité de Lisbonne.

      Mais peut être a-t-il des envies de retour à l’Élysée et une partie de la droite française n’a jamais cru dans une victoire ukrainienne.

      La Russie c’est bien pour les capitalistes français et allemands.

      Une partie d’entre eux doivent attendre avec impatience que les USA entrent en guerre civile pour tenter de retrouver une certaine marge de manœuvre perdue depuis 1918.

      Heureusement pour sauver l’OTAN la gauche dans sa diversité anti communiste est fidèle au poste.

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  • etoilerouge.
    etoilerouge.

    Ces points soulevés par Sarkozy, provocateur de la guerre contre la lybie et du massacre de son dirigeant historique,eussent été utiles en 2015 ds le cadre des accords de Minsk, accords trahis et manipulés par la France et l’Allemagne ce dernier pays ayant participé à assassiner 25 millions de soviétiques il ne faut pas l’oublier. En 2023 de telles propositions st insuffisantes hors un régime neutre de l’Ukraine hors de l’UE et de l’OTAN. mais aussi sa denazification c’est à dire l’élimination de la droite extrême pro américaine…dont fait partie Sarkozy. Non?

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    • Xuan

      Tu as entièrement raison, ce sont des aspects opposés de sa politique étrangère très opportuniste et atlantiste, comme l’entrée de la France dans l’OTAN.
      J’ai voulu mettre l’accent sur des positions irréconciliable au sein de la grande bourgeoisie et de ses représentants et certainement pas laisser entendre que Sarkozy puisse devenir un anti-impérialiste.

      Il dit aussi que “sur la question ukrainienne, les intérêts américains et les intérêts des Européens ne sont pas les mêmes”. C’est un euphémisme.

      En effet les USA se servent de leurs alliés et les piétinent en même temps.
      Et il parle ici des intérêts des grands monopoles, pas des intérêts du peuple.
      Mais il est clair que les politiciens bourgeois défendent sur ce sujet des positions complètement antagoniques.
      Entre les timides réserve de Fillon, aussitôt renvoyé dans ses 22 et obligé de se taire, et la publication de Sarkozy, on se rend compte que l’échec de Zelensky fait bouger les lignes et que des conflits éclateront entre ces gens-là.
      Ce qui compte n’est pas le point de vue dominant mais ce qui est petit et qui se développe. Inévitablement les grands capitalistes essaieront de se sortir de ce guêpier et toute la clique radis rose et vert-de-gris passera du Capitole à la roche tarpéienne.

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      • etoilerouge.
        etoilerouge.

        Bien d’accord avec vous. Son opportunisme apparent n’est que l’expression même du comportement de la droite extrême atlantiste. Si l’on s’arrête à sa proposition elle apparaît comme une raisonnable action de paix. En réalité l’Ukraine nazie ayant perdu il s’agit seulement de gagner du temps pour recommencer. Comme le pensait Staline il faut maintenant aller écraser le monstre fasciste ds sa tanière. Et ts les communistes doivent tendre par des voies propres à leur histoire nationale, à l’état de la classe ouvrière à gagner ce combat contre cette droite extrême atlantiste soutien du fascisme. Cela passe par la sortie de l’OTAN,une lutte contre les guerres d’Ukraine et du Niger, la sortie de l’UE et de l’euro necessaire à la construction d’un état républicain et socialiste, alliance du drapeau rouge et tricolore de la révolution pour l’égalité. Il faut une gde bataille contre la censure et pour les droits des travailleurs,de la classe ouvrière seule à même de ns sortir de ces pièges. Pour Cuba sans ce blocus assassin,pour le peuple noir du Niger qui a droit à l’électricité et à en finir de sa vie ds une pauvreté aggravée par les sangsues capitalistes françaises et otaniennes. Ttes les troupes de l’OTAN hors du Niger,la CIA doit y être abattue. Excusez mon désordre.

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