Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Vitry encore, intervention au CN de Jean Marc Durand.

Durand Jean-Marc apporte encore une pièce au dossier.

Mon intervention à propos de Vitry au CN du Pcf du 9 juillet 2020.

Tout d’abord je ne pensais pas commencer mon intervention de cette façon mais c’est celle de Pierre Laurent qui m’y conduit.

Il me semble en effet, qu’en tant que président du Conseil National, il aurait dû dans l’exercice de sa responsabilité, faire preuve de plus de retenue dans ses propos. Son rôle est de maintenir la cohérence de notre conseil national et plus globalement, de préserver la cohésion entre ses membres ; ce qui concerne en fait tout le parti. Son rôle n’est pas de jeter de l’huile sur le feu, surtout face à une pareille situation. Or, il prend totalement parti pour la direction fédérale du 94 et il affiche son entier soutien à la présentation des événements effectuée par le secrétaire départemental du 94 ainsi qu’à la motion qu’il vient de proposer ici même. Une présentation qui emploie des termes outranciers et désigne sans ambiguïté Pierre Bell Lloch et ses camarades comme seuls coupables. Une Motion qui appelle à prononcer une exclusion de P Bell Lloch et de Fabienne Lefèvre de leurs responsabilité politiques à tous les niveaux du parti ainsi qu’à la démission du maire et des communistes élus au conseil municipal de Vitry. Pourtant comment imaginer en être arrivé aux évènements que l’on sait, sans qu’il existe un problème sérieux quelque part ? Et c’est d’abord ce problème qui devrait être exposé et traité. Disons qu’en la circonstance, le choix du président du Conseil national est plutôt entaché d’un net parti pris au lieu du souci d’éclairer le CN et d’essayer de faire comprendre aux camarades la nature des enjeux en présence et la réalité de la situation.

Nous assistons dans les faits à une sorte de manipulation/instrumentalisation du Conseil National. Laisser se produire une telle chose n’est pas compréhensible de la part de son président.
Depuis que je participe au Conseil National, c’est la première fois que cette instance est quasiment mise en demeure de prendre position sur une question qui touche à la vie interne d’une fédération. Il est ainsi demandé au CN de jouer le rôle d’un tribunal devant prononcer sur le champ des sanctions directes contre des camarades. Nous assistons en quelque sorte à un procès stalinien, qui plus est, totalement à charge, les accusés n’étant même pas présents pour se défendre et exposer leur propre analyse de la situation.

Car en ce qui me concerne par exemple, si je dispose de quelques éléments de compréhension du problème vitriot, je suis loin d’être en possession de tous les tenants et les aboutissants et me demander de me prononcer sans autres éléments d’information que des accusations parfois très violentes, est pour moi quelque chose de très difficile et d’incompréhensible. Car il me semble tout de même que ce problème renvoie au moins à trois questions sur lesquelles il serait bienvenu de se pencher :

– Une crise politique qui traverse tout le pays, qui concerne toutes les forces politiques et qui, depuis trente ans touche aussi profondément notre parti sans que nous semblions véritablement décidés à prendre les dispositions nécessaires pour la dépasser.
– La relation entre élus et parti avec une évolution de ce dernier vers une conception de plus en plus électoraliste de son action, induisant une autorité de plus en plus grande des élus sur le parti avec les conséquences en matière de démocratie. Le respect de l’avis des communistes en est souvent profondément altéré avec en retour un désintérêt de ceux-ci pour la chose électorale, ne s’y intéressant qu’à la « veille » des élections et souvent n’intervenant que comme des « petites mains » sans qu’on recoure à leur réflexion et à leur capacité à être une force de propositions en termes de programme et de bataille politique.
– Une dépolitisation des temps électoraux ayant pour conséquence de faire passer au premier plan les personnes et les jeux d’alliances de sommet sans contrôle réel des adhérents ce qui favorise la constitution de véritables baronnies de plus en plus éloignées des centres d’intérêt, des aspirations et des besoins des populations, rendant chaque fois plus difficile notre réélection ou des conquêtes nouvelles.

C’est pourquoi je prône l’apaisement de la situation. Ce qui passe par la possibilité pour chaque membre du CN de disposer d’une information contradictoire sur ce qui a réellement lieu à Vitry, particulièrement sur les origines et les causes du problème actuel. Cela exclut de traiter les camarades de tous les noms d’oiseaux, de présenter une version univoque de la situation et tout spécialement que le conseil national ait à se prononcer sur la motion de la direction de la fédération du Val de Marne qui loin de présenter une possibilité d’issue positive, envenime très fortement les choses et tend finalement à prendre la direction nationale du parti en otage.

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2 Commentaires

  • etoilerouge6
    etoilerouge6

    Je ne vois pas ce que STALINE vient faire dans cette histoire. Cette façon de dire est détestable car elle rend responsable un pan de l’histoire des partis communistes et du socialisme ayant apporté au monde des changements considérables et positifs. Ce n’est pas le cas des “antistaliniens ” de pacotille et vrais bourgeois déguisés. Quant au LAURENT n’a-t-il pas pris parti contre le terme même de communiste pour le parti démontrant que les adhérents et leurs vision politique n’étaient pas sa tasse de thé. C’est Pierre LAURENT qui devrait être rayé des cadres et du parti, cet individu est manifestement un représentant de la police politique de la bourgeoisie au sein du parti et l’un de ses destructeurs patentés. Payé en retour par ses “amis ” socialistes

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  • Reitnomud
    Reitnomud

    Même réflexion qu’Etoile Rouge…
    Qu’est ce que Staline vient faire là dedans ? That is the question.
    Rien de plus agaçants que ces raccourcis à connotation mystique.
    Que l’on s’attendrait plutôt à entendre invectiver par notre (nos) ennemi de classe.

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