Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

l’intelligence artificielle et l’automatisation.

Voici selon les Echos, le journal de Bernard Arnault les métiers qui pourraient disparaître dans le courant du XXIe siècle. aujourd”hui nous nous intéressons particulièrement au rôle des “forces productives dites High teck dans la crise et ses perspectives, il n”y a rien de réjouissant, mais c’est dans la suite logique du “quoiqu’il en coûte” dans lequel nous sommes embarqués que ce genre de “philanthrope pense pour nous. Parce que ce n’est pas l’énormité seulement de ce qu’ils possèdent, ni même le fait d’être toujours plus avide, non c’est le pouvoir que nous leur accordons de penser l’avenir à notre place. Notez que nos féministes feraient bien de regarder ça de près parce que la “recomposition” du colectif, sa “requalification” passe ici par l’abandon d’un maximum d’emploi féminin, même si les robots de la photo sont militarisés… Le combat pour les formations, pour la relation aux sciences et techniques comme celui aujourd’hui de la défense du service public est un grand combat féministe. rPartagerAmazonBaidu

Les métiers qui risquent de disparaître sont ceux dont les tâches sont automatisables et ceux qui ont effectivement connu une baisse de leurs effectifs.
Les métiers qui risquent de disparaître sont ceux dont les tâches sont automatisables et ceux qui ont effectivement connu une baisse de leurs effectifs. (Shutterstock)

Par Remy DemichelisPublié le 21 août 2018 à 19:14Mis à jour le 21 août 2018 à 20:10

L’intelligence artificielle ne détruira peut-être pas tous les emplois, mais elle en détruira certains. Parmi ceux-là, l’Institut Sapiens, think tank fondé notamment par le Dr Laurent Alexandre et qui se concentre sur des problématiques liées aux nouvelles technologies, en a identifié cinq.

« Ce sont près de 2,1 millions d’actifs concentrés dans ces cinq métiers qui ont une forte probabilité de voir leur emploi disparaître dans les prochaines années », est-il écrit dans l’étude publiée mardi 21 août 2018 : « L’Impact de la révolution digitale sur l’emploi ».

Automatisation et baisse d’effectifs

Pour établir ce classement, l’Institut a pris en compte les métiers « qui sont à la fois directement remis en question par une technologie et qui ont vu leurs effectifs diminuer depuis trente ans ».

Dans un premier temps, les enquêteurs ont recensé une quinzaine de postes dont les tâches étaient automatisables. Puis, ils ont croisé leur tableau avec celui des métiers qui avaient connu la plus forte diminution d’effectifs.

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Erwann Tison, directeur des études à l’Institut Sapiens indique aux « Echos » avoir pris en compte le coût de la main-d’oeuvre : « Plus le coût est faible, moins l’intérêt de remplacer le travailleur par une machine est élevé. »

Les projections ont ensuite été calculées selon deux hypothèses. La première, linéaire, est la plus optimiste. En gros, il s’agit de continuer la courbe telle qu’elle est lancée. La date d’extinction est alors la plus lointaine. La seconde, la plus pessimiste est exponentielle ; la tendance s’accentue. La date d’extinction est la plus proche.

1. Employés de banque et d’assurance

Les employés de banque et d’assurance sont les plus menacés selon l’Institut Sapiens. Leurs effectifs sont passés de 356.000 en 1986 à 221.000 en 2016 soit une diminution de 39 %. L’effet du numérique se fait ressentir partout en France ; on ne compte plus le nombre d’agences qui ferment au profit des opérations par Internet.

« La banque et les assurances […] risquent de ne plus compter aucun [employé] d’ici 2038 à 2051, soit une véritable extinction prochaine et rapide », indique l’étude.

2. Employés de la comptabilité

Le métier de comptable s’est déjà radicalement transformé en quelques années. Fini les petites mains (les aides-comptables) qui entraient sur papier les montants des chèques. Si les effectifs ont augmenté durant les années 2000, ils sont désormais 10 % de moins qu’en 1986, soit 300.000.

« La tendance est depuis quelques années à l’externalisation du métier », note le rapport, qui prévoit une extinction entre 2041 et 2056, quand « des logiciels intelligents dédiés pourront ainsi effectuer les tâches comptables sans intervention humaine ».

3. Secrétaire de bureautique et de direction

Le nombre de secrétaires n’a cessé de diminuer depuis 1986, passant de 765.000 à 560.000 en 2016. Leur extinction est prévue entre 2053 et 2072. Toutefois, ce n’est pas la première fois que l’on prophétise la disparition de ce métier ; déjà dans les années 1980, l’arrivée de l’informatique semblait les condamner.

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« Il y a une grande différence : on est passé d’une secrétaire par client à une secrétaire pour plusieurs clients aujourd’hui, justifie Erwann Tison. Un employé peut faire le travail de plusieurs d’autrefois. Il y aura encore un prestige à avoir quelqu’un sur ce poste pendant quelque temps, mais lorsque la technologie sera assez mûre, il ne restera plus qu’une petite poche d’actifs dans ce secteur. »

4. Caissiers et employés de libre-service

Le nombre de caissiers et d’employés de libre-service a augmenté par rapport à 1986, mais la courbe est décroissante depuis les années 2000.

« Les caisses automatiques qui permettent de diminuer drastiquement la masse salariale fleurissent depuis plusieurs années dans les supermarchés », remarquent les auteurs de l’étude, qui projettent une extinction du métier à 2050 ou 2066.

« Ici, un autre critère a été pris en compte, précise Erwann Tison. C’est l’effet générationnel : certaines personnes continueront toute leur vie à se diriger vers un humain au moment de passer en caisse. »

5. Ouvriers de la manutention

La disparition de ce métier est estimée au plus tôt en 2071 et au plus tard en… 2091. « La marge est importante car le coût de la main-d’oeuvre est faible », explique Erwann Tison.

Ce métier a connu une diminution de 17 % de ses effectifs entre 1986 et 2016 pour compter aujourd’hui 675.000 employés. Et force est de constater que l’objectif des géants de la distribution comme Amazon ou Baidu est bien d’automatiser leurs entrepôts autant que faire se peut.

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Si certains métiers risquent de disparaître, > La pénurie de compétences « cyber » s’accentue, souligne Erwann Tison : « Si vous aviez dit, il y a dix ans, que l’un des métiers les plus importants dans le marketing serait aujourd’hui celui de  , on vous aurait ri au nez. »

Il ne cache pas aussi que l’art de la prévision est un exercice risqué qui demande que, « toutes choses égales par ailleurs », les phénomènes se poursuivent. Mais les bouleversements induits par l’IA seront tels qu’il sera bien difficile de conserver « toutes choses égales par ailleurs » sur plusieurs décennies.

Rémy Demichelis

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Pour les ouvriers de la manutention il n’y a pas que l’automatisation mais aussi la concentration des entrepôts et des lieux de production aussi leurs délocalisations.

    Par contre dans les grandes surfaces le Drive et les courses à livrer demandent plus de manutentionnaires. Les colis d’amazon ne viennent pas encore à votre porte avec leurs petites pattes pas plus qu’il ne rentrent tout seuls dans leurs entrepôts automatiques. Amazon optimise sa part le reste lui importe peu.

    Il faudrait de la livraison par drone avec des véhicules en autonomie niveau 5 ! On peut encore rêver nous en sommes très loin.

    Et le jour où une erreur de paramétrage entre dans un entrepôt on en entendra parler un bon moment.

    Pour ceux qui est des caisses automatiques dans les hyper où je vais le nombre est resté fixe depuis qu’elles sont apparues entre 4 et 8 par magasin et les clients préfèrent encore avoir affaire à un humain.

    Depuis peu les boulangeries ont des caisses automatiques qui sont en panne facilement une fois par mois.

    Effet générationnel ? Ceux parmi les jeunes qui n’auront que les restos du cœur n’irons pas non plus aux caisses automatiques ou peut être pour les brûler.

    Dans cet article encore on parle d’IA sans citer un seul exemple d’application.

    La plupart des exemples relèvent des évolutions antérieures.

    Dans la banque dès les années 90 les grandes salles de secrétaires avaient cédé leur place aux cadres et ingénieurs, c’était le temps des mainframes IBM et BULL. L’internet a permis sous traiter le travail au client mais dans le même temps les conseillers bancaires ont proposé plus de produits de placement et d’assurance voir même de la téléphonie.

    Les jeunes employés de banque avec qui je travaillais dans les années 2000 avaient tous au minimum un niveau licence ou BAC+5, ils étaient responsables de secteurs, d’agence, analystes, conseillers bancaires, contrôleurs des risques, traders et bien sûr informaticiens ou techniciens réseau.

    Les logiciels étaient soigneusement testés et toute erreur visible chez le client était considérée comme critique, comme une petite mamie bien calme qui avait appelé en signalant qu’elle était dans le rouge de plusieurs dizaines de millions d’euros, sont compte courant avait été rentré comme compte technique comptable, oups !

    Imaginez confier à une boîte noire la relation client ? Surtout quand les salaires réels sont à la baisse. Peu crédible.

    Pour les secrétaires la base est 1986 où les coûts des PC étaient encore très élevés.
    Le Micral est sorti en 1973 à 8 450 Francs soit plus de 1 000 euros.
    L’Apple IIe qui a commencé a être plus répandu à plus de 12 000 francs un peu moins de 2 000€
    Le premier IBM PC 36 000 francs plus 31 000F avec le premier disque soit 10 000 euros.
    Sans compter que ces machines fonctionnaient avec des système d’exploitation qu’il fallait apprendre à manier, pas de souris, pas de fenêtres.
    Le Lisa d’Apple 78 000 francs plus de 10 000 euros sans tenir compte de l’inflation ces prix sont énormes.
    En 85 les prix commencent à baisser un peu et les interfaces graphiques arrivent timidement
    Apple IIgs 10 000 francs (1500€), Bull Micral (écran 4 couleurs) 36 000 francs (5500€).

    Là aussi la concentration joue énormément sur les effectifs, en 7 ans de services pour les banques j’ai connus 6 fusions de caisses régionale et aujourd’hui il ne reste plus que la caisse nationale, tous les doublons sont supprimés.

    Les réglementations, les normes par contre augmentent parfois la charge administrative.

    Cette charge augmente pour la plupart des entreprises et pas seulement en France.
    Vous pouvez ajouter la paperasse nécessaire et obligatoire quand vous êtes certifier ISO et qui s’applique à tous vos sous traitants. Lors des inspections on arrête tout le boulot pendant une semaine pour mettre les papiers en ordre (vécu plusieurs fois).

    La digitalisation est appréciée même si elle ne facilite pas grand chose et quand il y a un problème c’est pire.

    Pour une TPE c’est environ 8 heures de paperasse par semaine et l’administration représente 3% du PIB.

    Par contre ce genre de journaliste sera lui facilement remplaçable la valeur ajoutée humaine est faible parfois, c’est prévu dans l’écriture automatiques d’articles à partir des dépêches. Ici il ne parle pas de l’IA mais de l’automatisation et de l’implication du client dans le process.

    https://www.portices.fr/histoire-informatique-liste-1ers-micro-ordinateurs-annees-1980/

    https://www.senat.fr/rap/r22-743/r22-7433.html

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