Le très officiel compte-rendu dit en peu de mots la nature du dialogue (c’est à la demande de la partie américaine) : il a été “franc et approfondi” en gros sur toutes les questions il a été noté les divergences pour que les relations se stabilisent ce qui est essentiel non seulement pour les deux pays mais pour la paix et le développement de tous. Si la partie américaine est disposée à rechercher une coopération mutuellement bénéfique et à partager les dividendes du développement de la Chine, elle trouvera toujours la porte de la Chine ouverte ; mais si elle s’obstine à contenir le développement de haute technologie de la Chine et à priver la Chine de son droit légitime au développement, la Chine ne va pas rester les bras croisés. Là encore ce positionnement de la Chine interroge la totalité de la classe politique française, est-ce que le consensus atlantiste va longtemps continuer à organiser le relais systématique de campagnes sinophobes en particulier à “gôche” ou choisira-t-on la paix et le développement ? là aussi il y a “politique de l’Autriche” pendant l’Anschluss… (note et traduction de Danielle Bleitrach)
CHINE / DIPLOMATIE Par Xinhua Publié : 02 avr. 2024 23:08 
Chine États-Unis Photo : VCG
Le président chinois Xi Jinping s’est entretenu mardi au téléphone avec le président américain Joe Biden à la demande de ce dernier. Les deux présidents ont eu un échange de vues franc et approfondi sur les relations sino-américaines et les questions d’intérêt commun.
Le président Xi Jinping a noté que sa rencontre à San Francisco avec le président Biden en novembre dernier avait ouvert une vision de San Francisco tournée vers l’avenir. Au cours des derniers mois, leurs responsables ont agi sérieusement sur la base des accords présidentiels de libre-échange entre la Chine et les États-Unis Les relations entre les deux pays commencent à se stabiliser, ce qui est salué par les deux sociétés et la communauté internationale. D’autre part, les facteurs négatifs de la relation ont également augmenté, ce qui nécessite une attention des deux côtés.
Le président Xi Jinping a souligné que la question de la perception stratégique était toujours fondamentale pour les relations sino-américaines. tout comme le premier bouton d’une chemise qu’il faut remettre en place. Deux grands pays comme la Chine et les États-Unis ne devraient pas rompre leurs liens ou se tourner le dos, encore moins glisser dans le conflit ou la confrontation. Les deux pays doivent se respecter, coexister en paix et poursuivre une coopération gagnant-gagnant. La relation devrait continuer d’aller de l’avant de manière stable, saine et durable, plutôt que de reculer.
Le président Xi Jinping a souligné trois principes fondamentaux qui devraient guider les relations sino-américaines. en 2024. Premièrement, la paix doit être valorisée. Les deux parties devraient mettre un plancher d’absence de conflit et de confrontation dans la relation, et continuer à renforcer les perspectives positives de la relation. Deuxièmement, la stabilité doit être une priorité. Les deux parties doivent s’abstenir de faire reculer la relation, de provoquer un incident ou de franchir la ligne, afin de maintenir la stabilité globale de la relation. Troisièmement, la crédibilité doit être maintenue. Les deux parties doivent honorer leurs engagements l’une envers l’autre par l’action et transformer la vision de San Francisco en réalité. Elles doivent renforcer le dialogue dans le respect mutuel, gérer les différends avec prudence, faire progresser la coopération dans un esprit d’intérêt mutuel et renforcer la coordination des affaires internationales de manière responsable.
Le président Xi Jinping a souligné que la question de Taïwan était la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines. Face aux activités séparatistes de « l’indépendance de Taïwan » et aux encouragements et soutiens extérieurs qui leur sont destinés, la Chine ne va pas rester les bras croisés.
Il a exhorté la partie américaine à traduire l’engagement du président Biden de ne pas soutenir « l’indépendance de Taïwan » par des actions concrètes. La partie américaine a adopté une série de mesures pour réprimer le commerce et le développement technologique de la Chine, et ajoute de plus en plus d’entités chinoises à ses listes de sanctions. Il ne s’agit pas de « réduire les risques », mais de créer des risques. Si la partie américaine est disposée à rechercher une coopération mutuellement bénéfique et à partager les dividendes du développement de la Chine, elle trouvera toujours la porte de la Chine ouverte ; mais si elle s’obstine à contenir le développement de haute technologie de la Chine et à priver la Chine de son droit légitime au développement, la Chine ne va pas rester les bras croisés.
Le président Xi Jinping a exposé la position de la Chine sur les questions liées à Hong Kong, les droits de l’homme, la mer de Chine méridionale et d’autres questions.
Le président Biden a souligné que les relations entre les États-Unis et la Chine sont les plus importantes au monde. L’évolution de la relation depuis la rencontre démontre que les deux parties peuvent faire progresser la coopération tout en gérant les différends de manière responsable.
Le président Biden a réitéré que les États-Unis ne cherchent pas une nouvelle guerre froide, que leur objectif n’est pas de changer le système chinois, que leurs alliances ne sont pas dirigées contre la Chine, que les États-Unis ne soutiennent pas « l’indépendance de Taïwan » et que les États-Unis ne cherchent pas à entrer en conflit avec la Chine. Les États-Unis suivent la politique d’une seule Chine. Il est dans l’intérêt du monde que la Chine réussisse. Les États-Unis ne veulent pas entraver le développement de la Chine et ne cherchent pas à se « découpler » de la Chine. Les États-Unis enverront prochainement en Chine la secrétaire au Trésor Janet Yellen et le secrétaire d’État Antony Blinken afin de renforcer le dialogue et la communication, d’éviter les erreurs de calcul et de promouvoir la coopération, afin de faire progresser les relations sur une voie stable et de répondre conjointement aux défis mondiaux.
Les deux présidents ont également échangé leurs points de vue sur la crise ukrainienne, la situation dans la péninsule coréenne et d’autres questions.
Les deux présidents ont trouvé l’appel téléphonique franc et constructif. Les deux parties ont convenu de rester en communication et ont chargé leurs équipes de concrétiser la vision de San Francisco, notamment en faisant progresser les mécanismes de consultation sur les questions diplomatiques, économiques, financières, commerciales et autres, ainsi qu’en communiquant entre elles, en menant le dialogue et la coopération dans des domaines tels que la lutte contre les stupéfiants, l’intelligence artificielle et la réponse au changement climatique, en prenant de nouvelles mesures pour élargir les échanges entre les peuples et l’amélioration de la communication sur les questions internationales et régionales. La partie chinoise s’est félicitée des visites en Chine de la secrétaire au Trésor Janet Yellen et du secrétaire d’État Antony Blinken dans un avenir proche.
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