Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

“Petit Louis” j’enrage devant ce qu’ils font de nous …

Le 16 juillet 1942 à Paris, quelques jours après la victoire des Français libres à Bir Hakeim, René Bousquet l’ami de François Mitterrand organisait pour le compte de l’Allemagne la rafle du Vel’ d’Hiv’. Répondant aux ordres de Bousquet et aux objurgations de Robert Brasillach « de ne pas oublier les petits », la police française arrêtait hommes femmes, enfants et nourrissons pour les parquer dans des conditions effroyables au Vélodrome d’hiver, avant de les entasser dans des trains pour les envoyer à la mort. Voici un enfant juif comme je l’étais, un gavroche français resté jusqu’au bout communiste… Là encore je ressens la même chose que Regis de Castelnau : l’indicible regret d’un temps où le PCF était ce lieu où l’on pouvait être héroïque comme la norme et où on ne s’interrogeait pas sur le fait d’être juif, arabe, femme ou tout autre on était des camarades parmi d’autres… De ce temps, il ne subsiste pas grand chose si ce n’est que c’est moins pire qu’ailleurs… Ce qui est ailleurs et qui n’est plus que haine, destruction, ignorance agitée comme un drapeau est ce qui nous incite encore à interpeller tout en étant bien conscient qu’il ne faut pas en rester à la nostalgie mortifère mais à inviter à s’armer pour accueillir le monde qui est en train de naître et que le dégager des décombres de l’ancien demande beaucoup, beaucoup de travail… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Parmi les enfants, raflé avec ses parents et ses sœurs il y avait Lazare Pytkowicz, « Petit Louis » qui avait commencé la résistance comme agent de liaison en novembre 1940 à l’âge de 12 ans !

Il décida de s’enfuir du Vel’ d’Hiv’ et le dit à son père, qui lui demanda de prévenir d’abord sa mère.

Une fois évadé de l’enfer, il redevint agent de liaison. Arrêté trois fois par la Gestapo, il s’évada trois fois. « Comme j’étais encore un gosse, c’était plus facile, on ne se méfiait pas de moi ». Il aura affaire à Klaus Barbie et subira la torture.

Lorsqu’on lui demande s’il aurait parlé. Il répond non en souriant, « jamais » ! Puis se reprend et dit, confondant de modestie : « Mais, attention, je n’ai pas subi de supplice de la baignoire. Seulement les coups. »

À la Libération, il attendra en vain au Lutétia, ses parents et ses sœurs restés à l’intérieur du Vél d’Hiv et déportés en Allemagne. « À la fin de la guerre, je suis allé comme beaucoup à l’hôtel Lutétia. C’est là qu’arrivaient les rares survivants des camps de concentration. Papa, Maman et Fanny ne sont jamais revenus. Soixante ans après, je porte encore leur deuil. »

Les gens qui l’avaient recueilli en 1942 le renvoyèrent ensuite reprendre sa scolarité dans un lycée parisien.

C’est là qu’un beau matin un surveillant vint dans sa classe lui dire qu’il était convoqué dans le bureau du proviseur. Il y rentra inquiet des raisons de cette convocation. Pour tomber sur un général en uniforme qui lui indiqua qu’il allait être fait « Compagnon de la Libération » et lui épingla la Croix avant de lui donner l’accolade. Il avait 16 ans. Quelques instants plus tard il retournera dans sa classe en mettant la décoration dans sa poche : « je ne voulais pas que les copains se fichent de moi ». Lazare Pytkowicz est mort le 2 octobre 2004. Resté jusqu’à la fin de sa vie secrétaire de la section du PCF, Grandes Carrières, dans le 18e arrondissement de Paris. Comme tous les 16 juillet, à l’évocation de la rafle, on aura une pensée pour le camarade « Petit Louis ».

Régis de Castelnau

J’enrage devant ce qu’ils font de nous …

Aujourd’hui, la méditerranée est déjà un cimetière, ses côtes brûlent et ce sera toujours la haine au lieu de la coopération ?

Je pense avec inquiétude et amitié au peuple grec, à nos camarades, qui par une température de fournaise et des vents violents subissent un terrible incendie… j’y pense d’autant plus que toute la méditerranée y compris ma Provence, la région marseillaise vit la même canicule et est déjà comme une pinède asséchée où la moindre étincelle peut tout embraser…

nos camarades du KKE partout s’engagent comme bénévoles


Quels sont nos moyens réels de vaincre un tel embrasement, pendant qu’ils fabriquent des armes combien de canadairs, combien de soldats du feu au lieu de mercenaires ? Combien d’eau réservée pour les terres et pas pour leurs terrains de golfe et autres gaspillages ?

Je suis ivre de colère contre ceux qui jouent à entretenir une guerre folle fratricide déclenchée entre deux peuples confondus… L’Europe entière est comme une pinède asséchée prête à s’embraser… partout ont été entretenus d’absurdes foyers de division au seul profit des marchands d’armes et des marchés financiers, tous ceux qui ont cherché à opposer entre eux, à créer des concurrences entre les travailleurs, leurs malheureux biens, droits sociaux, services publics pour mieux les exploiter…

Ceux qui ne veulent pas seulement la misère secourue mais la misère abolie, un peuple debout, éduqué, ne sollicitant pas l’aumône seront toujours comme Robespierre convaincus de tyrannie par les vrais tyrans, ne nous laissons pas intimider, diviser, mettre à genoux, on a besoin de nous pour éteindre les incendies qu’ils allument entre nous, pour revendiquer la paix et coopérer enfin…

Est-ce qu’il ne se trouvera pas des forces politiques pour protéger notre planète bleue de ces criminels dont l’avidité menace de tout dévorer, pour nous organiser, au lieu de nous diviser?

Danielle Bleitrach

Notre camarade grecque Joanne nous envoie ce cri

Dans leurs yeux j’ai tout vu !

Tout ce qui ne peut pas être décrit en mots. J’ai vu le grand, le grand, l’inégalé, le magnifique émerger à travers la sinistre réalité qui se répète chaque été comme un grotesque et sordide marchandage dans l’ignominie.

Il y a eu ce militant qui risque sa vie pour sauver ce chien que son propriétaire avait laissé attaché…

Ma camarade Joanne dit merci pour ce geste d’avoir sauvé cette belle créature du monstre qu’est l’incendie et de cet autre monstre qu’est le propriétaire…

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1 Commentaire

  • Berthe Poggiale Avidor
    Berthe Poggiale Avidor

    Les « forces de l’ordre républicaine » et la police de Vichy

    Le meurtre, de sang froid, du jeune Nahel par « les forces de l’ordre républicaine » copiées/collées de la police de Vichy.

    La commémoration de la grande rafle du Vel d’Hiv des 16 et 17 juillet 1942.

    Je me rappelle, en ces jours de sinistre mémoire, que Mr Darmanin avait menacé de poursuites un édile qui avait comparé les forces de l’ordre républicaine actuelles, ( casquées, bottées, munies d’armes de guerre létales et de tanks ) à la police répressive aux ordres de Vichy.

    Depuis plusieurs décennies la propagande abrutissante des divers gouvernements pro fascistes impacte également les quelques communistes qui « résistent encore à ce lavage geobellien » des consciences.

    Et lors d’un entretien avec un militant ( hors de l’actuel P C F) sur les complicités actives et passives des « forces de police » au service de Vichy et au service des divers gouvernements autoritaires français, j’ai été « douchée » en entendant sa réponse :

    « Fallait-il en conclure que les policiers français étaient “collabos” ? Les chefs bien sûr. La base, elle, faisait le boulot que l’Allemand ou Pétain leur commandait. Par discipline et pour préserver la situation financière de leurs familles»

    Donc benoîtement, suivant l’analyse de ce « communiste anti communiste » la base faisait le boulot commandé par les chefs.

    Et le comble de l’indignité des arguments de ce « communiste anti communiste » c’est qu’il a argué pour justifier leur « kollaboration active » le fait que tous les policiers « aux ordre de l’occupant nazi et du traître Pétain » se revendiquèrent, sous-fifres et chefs petits et grands, résistants de la 25ème heure !!!!lors de la libération de Paris par les FTP conduit par le Colonel Rol Tanguy.

    J’avais rappelé à ce digne « communiste anti communiste » que l’Union Européenne, fasciste car c’est un projet conçu par le reich hitlérien et dont le premier président était un nazi notoire, a mis sur pied l’EuroGendFord une force d’intervention militarisée de 3.000 hommes destinée à réprimer dans le sang les soulèvements populaires que provoquent les politiques d’austérité mises en œuvre par le grand capital financier mondial. Les divers présidents français n’ont jamais hésité à faire appel à ces forces d’intervention pour réprimer les soulèvements populaires.

    Et donc, obéissant aux ordres des chefs les sous fifres de ce bataillon se referaient une virginité au nom du devoir d’assistance matérielle à leurs familles ???????????,

    Cela serait trop facile de dédouaner les sous-fifres qui « faisaient le boulot » et en accuser uniquement les chefs, d’hier comme d’aujourd’hui !!!

    Lorsque Georges Politzer, Arthur Dalidet ( et tant d’autres hélas ) ont été torturé à mort – ce sont des « sous fifres aux ordres des chefs » qui ont exécuté sans état d’âme leur sinistre besogne.

    Bien évidemment avoir une conscience de classe qui vous donne le courage de dire « NON » si même on doit en mourir, ne fut l’apanage que d’une toute petite minorité, celle de mes camarades du grand Parti communiste ayant résisté à l’occupant nazi et au pouvoir pétainiste.

    Lorsque mon père a été arrêté le 23 janvier 1943 lors de la grande rafle du Vieux Port ce sont « deux sous fifres – un milicien français et un gendarme – après avoir cassé la porte d’entrée de l’appartement – qui l’on sorti du lit manu militari, et répondant à ma mère affolée qui disait « c’est un père de cinq trés jeunes enfants » l’un desdits sous fifres qui « faisaient le boulot sur ordre des chefs » lui a répondu « il est juif il faut qu’il parte »

    Lorsque les actuels « sous fifres font le boulot » aux ordres des divers « dirigeants de l’oligarchie actuelle qui gère nos vies » à savoir enfume aux gaz lacrymogène les prolétaires qui luttent pour leurs conditions de vie, éborgne, matraquent, cassent des bras et des jambes, lorsque ces « sous fifres aux ordres » se permettent de juger avant un tribunal ( le jeune Nahel et tant d’autres assassinés par ces flics devenus juges !! ) et assassinent quelque délinquant que ce soit, je clame haut et fort que la police actuelle est la copie conforme de celle de l’époque de Vichy »

    Et ces actuels policiers, sous fifres comme les a qualifiés ce communiste anti communiste, afin de les blanchir, « qui font le boulot sans conscience de classe » feront également « sur ordre » la chasse aux militants communistes lorsque, enfin, sera reconstruit, ce grand parti révolutionnaire internationaliste, au service des prolétaires et des populations, parti dont le but sera l’éradication de ce système capitaliste assassin qui transforme les « sous fifres » en agents zélés de ce capitalisme assassin.

    Sur la mémoire due aux faits historiques de la grande rafle du Vel d’Hiv

    Une réalité que certains voudraient bien faire oublier, effacer, éradiquer définitivement.

    Depuis le rétablissement calamiteux du capitalisme en URSS les falsificateurs du grand capital financier mondial, leurs thuriféraires, héritiers du dogme fasciste/nazi, par des campagnes médiatiques déchaînées et répétées voudraient reporter les crimes d’exterminations massives commis par les hordes nazis au service du grand capital financier mondial sur le compte de ceux qui les combattaient et ils développent sans vergogne une campagne tendant à assimiler le communisme au nazisme.

    Or la responsabilité de cette effroyable rafle du Vel d’Hiv ( ainsi que de toutes celles ayant eu lieu en France, ainsi que les razzias et meurtres de civils perpétrés par les divers bataillons Das Reich) relève de la responsabilité de la grande bourgeoisie ( industriels, banquiers, haut et bas clergé ) qui haïssaient le peuple, les communistes, les juifs, les homosexuels, etc … et qui, sans état d’âme, a cautionné tous les actes de répressions et de collaboration du gouvernement de Vichy avec l’occupant hitlérien fasciste/nazi.

    La FRANCE c’était celle de ceux qui résistaient, EN TETE ET SEULS DES 1940, les militants du Parti communiste français, que la vox populi nommait à la Libération « le Parti des fusillés »

    J’insiste sur le fait que l’idéologie qui domine les gouvernements de la quasi majorité des pays du globe, est un anticommunisme viscéral, forcené et un soutien actif au dogme nazi ( qui sert de matraque utile à l’encontre des pays qui refusent d’être asservis par le capital financier des Etats Unis ) qui n’a pas été éradiqué en 1945, (suite à la défaite sans condition du 3ème Reich nazi hitlérien par l’URSS et son Armée Rouge) ainsi qu’aux actions meurtrières des bandes nazies qui sont officiellement reconnues et protégées, par l’Union Européenne ( assimilant le communisme au nazisme ) et par cette quasi majorité des gouvernements mondiaux à la botte de l’impérialisme américain. !!!

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