Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Certes une analyse en terme de lutte des classes peut vous paraitre un peu rustique et pourtant… par Danielle Bleitrach

Je dirai d’une manière un peu rustique (alors que la majorité de mes contemporains français semble avoir à cœur tous les raffinements possibles et imaginables dont certains vont jusqu’au délire pour éviter d’aborder l’essentiel) que les problèmes dans lesquels semblent s’enfoncer eux-mêmes les belligérants en Ukraine, relèvent d’une même logique dans les deux camps : le rôle des capitalistes qui tentent de plus en plus difficilement de sauver leur peau quitte à sacrifier toujours plus la nôtre. Ce qui loin de renforcer la thèse des deux impérialismes nous prouve comment notre camp ne peut survivre face à leur destruction programmée qu’en menant un combat résolu contre l’impérialisme US et en éliminant ses partisans de nos propres rangs quand ils ne veulent pas se plier à l’intérêt de la majorité : si mes souvenirs sont bons, c’est même ce que Marx appelait la dictature du prolétariat en lutte irréconciliable avec la dictature de la bourgeoisie, la première représentant l’intérêt de l’immense majorité par rapport à une minorité toujours plus réduite qui impose ceux de sa caste. Il ne saurait même y avoir de démocratie (pouvoir pour et par le peuple) sans ce pouvoir.

Illustration : atelier d’artiste en URSS dans les années soixante et dix, ne retournons pas à cette manière de débiter des citations de Marx et Lénine au mètre, mais en revanche pénétrons-nous de leur analyses et de leur dialectique pour comprendre et agir

Qu’il s’agisse du bras armé de l’impérialisme à savoir les USA, flanqués de leurs minables vassaux de l’OTAN, ou des oligarques US qui constituent une cinquième colonne en Russie, la dimension de classe est difficilement niable et la guerre est leur vecteur. Tous espèrent tirer de nouveaux profits du dépeçage de la Russie comme ils l’ont fait de l’URSS et pour cela il leur faut des fantoches fascistes qui crient qu’ils sauvent la démocratie et le pays face au “méchant”.

C’est pourquoi une analyse en terme de lutte des classe reste incontournable et quelle que soit sa “rusticité” par rapport à la subtilité ambiante et son art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes magiques, la lutte des classes aujourd’hui nous montre que la seule chose que ces capitalistes et leurs porte-voix ont du mal à sauver c’est leur pouvoir et leur assises face à la montée de la volonté de paix et d’un nouveau système social, il ne leur reste plus que la guerre et le fascisme. Toujours d’une manière rustique j’ai tendance à penser que plus ces gens-là s’ingénient à complexifier la situation, plus il faut tenter d’en maitriser les différentes variables, y compris celles dont ils ne font jamais état, et voir ce qui crée mouvement par l’intervention populaire, celle de la classe prolétarienne et à partir de là trouver les analyses et mots d’ordre les plus simples, les plus essentiels pour peser dans le bon sens, celui nécessairement contraire au leur.

Un des développements récents du marxisme concerne le rôle de la dictature du prolétariat dans la transition au socialisme dont le parti communiste chinois semble faire l’expérience que ce soit en matière de coexistence à certaines conditions et surtout des relations potentielles entre l’investissement capitaliste et le plan sous direction d’un parti communiste, tout cela mérite beaucoup d’analyses et d’approfondissement, mais quand les intérêts particuliers de la bête sauvage qu’est le capitalisme paraissent s’imposer au détriment de l’intérêt général, tant qu’il y a lutte des classes, Etat, cela supose l’exercice d’une violence légitime. Je me permets de rappeller qu’il reste beaucoup à analyser et surtout à affronter.

A nous de juger …

Danielle Bleitrach

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9 Commentaires

  • John V. Doe
    John V. Doe

    A mes yeux, la reconnaissance de la primauté de la lutte des classes sur toutes autres considération entraîne mon support à une cause, ou pas.

    On m’a trop souvent mené en bateau dans ma vie avec des slogans ou des idées attrayantes jusqu’au moment où il nous fallait se rendre compte que l’on nous faisait forger nos propres chaînes sous de nouvelles couleurs : verte, rose voire même le noir de l’anarchie qui attire si facilement la jeunesse en révolte.

    Nos libertés fondamentales commencent avec celles de ne pas avoir le ventre creux et le corps délaissé de soins. D’avoir un minimum suffisant pour résister à la corruption et un maximum insuffisant pour pouvoir la pratiquer à grande échelle.

    Pour autant primauté n’entraîne pas négligence des autres nécessités, à commencer par celle d’une information libre et équilibrée, non-polluée par les folies habituelles :des ragots aux incitations aux haines vis-à-vis de l’être de l’autre, à commencer par une soi-disant “race”.

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  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Une étude des conceptions et des pratiques du marché en Chine, en URSS Gorbatchévienne et post soviétique, les propositions du PCF et du KPRF actuelles seraient peut être une voie d’éclaircissement pour la lutte des classes en France, mais quel chantier !

    La Chine comme l’URSS ont invoqué les mêmes motivations pour l’ouverture au capitalisme: le retard économique, technologique et sceintifique.

    Ce retard reste à prouver en ce qui concerne les soviétiques qui battaient encore records sur records de durée dans l’Espace dans la station Mir (Paix), sur les plans de la métallurgie et de la médecine ils ne semblaient pas si en retard que ça et surtout ils avaient rattrapé leur retard sous l’ordre de Staline en 1931 pour se préparer à la guerre.

    Le retard supposé de l’URSS est aujourd’hui contredit sur le champs de bataille en Ukraine ou même de vieux équipement restent aujourd’hui redoutables alors que le super génial armement de l’OTAN ne tient pas la comparaison sur le terrain.

    En Chine en revanche le sous développement accumulé était bien réel même si à ces débuts l’URSS avait contribuer au démarrage de l’industrie lourde du frère chinois.

    Deng avait conscience, selon ses mots “les mouches vont entrer, nous allons les contenir”.

    Le résultat est là: l’URSS moderne mais à la direction corrompue et au peuple éloigné de l’intérêt politique a été détruite par une poignée de complotistes.

    La Chine a embrassé dans une étreinte mortelle le capitalisme de l’OTAN en quête de profits sur une main d’oeuvre très bon marché puis attiré par un marché chinois naissant et monstrueusement riche en potentiel.

    La direction communiste a soutenu les infrastructures et la formation des forces productives garantissant la production répondant à l’immense consommation des dormeurs aux USA et en UE.

    Le couplage Chinois rend le découplage par les impérialistes impossibles à moins de détruire les sociétés occidentales, plus de produits informatiques, plus de machines, d’outils, de robots,…
    Ils viennent de devenir le premier producteur mondial d’automobile et le premier exportateur devant le Japon garantissant les bénéfices de marques européennes également comme Dacia ou MG rachétée par les Chinois.

    Pour être compétitif avec la Chine il faudra adopter son modèle et nous ne sommes qu’au début de la révolution industrielle 4.0.

    En France à notre stade de développement économique avons nous besoin d’un modèle soviétique ou chinois ? Le PCF pour l’instant n’a que des propositions social libérales bien éloignées du socialisme et même de la droite gaulliste. Pourtant nous pourrions tirer les leçons de notre histoire industrielle et de notre propre planification.

    Sur le plan idéologique il me semble que notre peuple est complètement à la ramasse et n’est pas prêt à concevoir l’inutilité et la nuisance du bourgeois dans l’économie. Ce verrou mental et organisationnel ne permet pas l’expression claire d’une solution socialiste et de la destruction méthodique des nombreux mythes capitalistes.

    Cette conscience et ce travail doit commencer chez les communistes et sans prise de pouvoir de la direction communiste des sections au CN il n’y aura aucun progrès, il faut liquider les liquidateurs et pourquoi pas les organisations “alternatives” doivent appliquer leurs théories et aller chercher le prolétariat et non plus rester entre intellectuels convaincus, les uns manquent des connaissances des autres et ces derniers de la puissance des autres.

    Qui en France gère, produit, transporte et commercialise les biens et services ?

    En immense majorité le prolétariat; les fonctions qu’il exerce pour le Patron il pourra encore les exercer pour les camarades de la coopérative ou pour l’État aux divers échelons, décentralisation ou pas ne sont que des problèmes techniques d’ingénieurs qui ne nécessite en aucun cas le parasitage bourgeois. La seule et solide barrière à défoncer et l’idéologie bourgeoise qui diffuse parfois jusqu’au malheureux prolétaire, bourgeoisie qui n’a plus le monopole de la connaissance pour la conduite des affaires économiques et politiques.

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    • admin5319
      admin5319

      je pense que les problèmes que tu abordes sont traités dans le livre dont nous devons grâce à toi mettre en place une lecture collective dès que certains d’entre vous auront pris connaissance au moins d’une centaine de pages. Si l’actualité nous laisse quelques répits, je propose que nous revenions très vite à ce projet qui a le mérite d’ailleurs d’illustrer longuement ce que dit Daniel Arias sur le fait qu’il n’y avait pas dans la situation russe la même nécessité d’appel aux investissements privés que dans la société chinoise. On pourrait y compris considérer que Khrouchtchev a joué le blocage du développement chinois ce qui a obligé Mao à son “pacte” avec Nixon. Tout cela mériterait un grand effort collectif qui excède nos moyens, mais ce que nous ferons aidera.

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    • thierry bruno
      thierry bruno

      M’autorisez-vous cette question : où est le prolétariat en France ? N’y voyez aucune provocation de ma part car je remarque que trop les gens qui ont trop peu pour vivre décemment dans notre pays. Mais il me semble que le prolétariat, tel qu’il était défini il y a une cinquantaine d’années, a disparu. Et il n’a pas disparu parce qu’il n’existe formellement plus – même si d’ailleurs la main d’œuvre ouvrière qui constituait son gros contingent s’est considérablement réduite – mais parce qu’il a été embourgeoisé, cet embourgeoisement s’effectuant essentiellement dans les années Mitterrand. Et donc ce prolétariat, je le qualifierai d’introuvable parce qu’il ne se reconnaît plus comme classe. Suis-je à côté de la plaque ou me jugez-vous audible ?

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      • admin5319
        admin5319

        On parle beaucoup des cités populaires, c’est une population qui n’est pas toute au chomage mais qui fournit une masse de personnel de services et qui permet de payer relativment modérément les travailleurs diplomés qui eux aussi fournissent du service hautement qualifié pour le fonctionnement urbain. Ce sont des espaces métropolitain qu’à très bien décrit sassia saken dans la ville globale.Cet espace métropolitain est certes de service mais ce personnel de service est aussi en relation directe avec le développement des forces productives informationnelles. Ce ne sont plus les employés du temps de Balzac mais bien des couches et catégories que l’on peut considérer comme productives au sens où Marx définissait comme producteur le transport de marchandise.
        Encore une réponse parmi d’autres: nous avons une nouvelle configuration de nos campagnes dans lesquelles il ya eu par exemple dans ‘agroalimentaire une prolétarisation alors que les agriculteurs ne représentaient plus qu’une infime partie de la population activde, ils sont dans un réseau eux aussi de services et de petites industries.
        J’ai travaillé pendant des années sur ces questions et je pense que même en ce qui les concerne nous avons perdu pied occupés comme nous l’étions à croire que le sociétal était la clé.

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      • Daniel Arias
        Daniel Arias

        Votre question est pertinente surtout en l’état actuel de la gauche en France.

        Question difficile à répondre dans un commentaire, ça mériterait un ou plusieurs livres.

        La notion de prolétariat doit être prise dans son essence c’est à dire celui qui n’a que sa force de travail pour vivre.

        Que le dominé intègre la pensée dominante est une autre affaire.

        Dans mon domaine l’informatique où j’ai débuté en 1990 les marges d’autonomies n’ont fait que se rétrécir et les milliers d’ingénieurs et techniciens n’avaient de cadre que le statu mais en réalité n’encadraient, pour la plupart personne, et n’avaient quasiment aucune initiative.

        L’initiative était entre les mains de quelques cadres parmi les donneurs d’ordres tout le reste n’était qu’exécution avec des procédures de plus en plus normalisées et avec de plus en plus de ressemblance avec les “Temps modernes” de Chaplin; on appelait ça “pisser de la ligne de code”.

        Certes nous avions dû ingurgiter quelques connaissances en général 2 à 5 années d’études mais vous êtes vous demandé combien d’années un apprenti étudie son métier en menuiserie ou boulangerie pour atteindre la maîtrise ? Sensiblement autant d’années voire plus.

        Certes une partie travaille dans les bureaux auprès de directions elles aussi de plus en plus soumises aux groupes dominants qui rachètent les moins performants ou les moins soutenus par leur État.

        Ces nouveaux prolétaires sont pour bien de mes camarades ces ingénieurs et techniciens dont je faisait partie mais j’ai eut l’occasion de voir également les effets de cette informatisation dans les services administratifs et chez les fournisseurs.

        C’est une plus grande aliénation à la machine, ici l’ordinateur, des agents de banques souvent diplômés et des patrons de PME qui passent au presse citron des acheteurs des grandes surfaces. J’ai développé de telles applications informatiques où l’agent est coincé dans un script standard imposé par la direction ou encore des bases de données sur les fournisseurs (info personnelles compris) et sur le marché ne laissant aucune chance à celui qui souhaite vendre dans un rayon de supermarché.

        Revenons à nos prolétaires, dans ces entreprises les patrons de PME restent des bourgeois propriétaires totalement ou en partie de l’outil de production mais sans maîtriser le marché et par conséquent leur production.

        Les “cadres” exécutants eux ne possèdent rien, pas plus que nous les informaticiens et sommes bien des prolétaires au sens strict.

        Les ingénieurs, techniciens et contre maîtres n’étaient pas plus bourgeois par leur fonction au commencement de l’industrie mais peut être avaient ils quelques rentes hérités de leur familles, ils avaient le privilège d’être instruit et de connaître les arts et métiers.

        Les couches salariés supérieures actuelles peuvent aussi avoir des rentes le plus souvent par les assurances vies qui sont d’autant plus performantes que la mise est importante et pour laquelle vous pouvez bénéficier d’un mandat de gestion, il reste les classiques placements immobiliers effectués aussi bien par de petits commerçants que certains prolétaires qui ont pu épargner suffisamment.

        Il ne faut pas confondre prolétaire et ouvrier ces derniers pouvant être aujourd’hui selon les spécialités mieux payés qu’un BAC+5 dans un domaine précaire.

        De mémoire en France il y a environ 3 millions d’emplois industriels sur les 29,9 millions d’actifs (INSEE).

        La conjonction de la hausse de la productivité liée à la robotisation et l’automatisation plus les délocalisations et les restructurations avec les externalisations ont fait énormément baissé ces effectifs.

        La transformation du prolétariat qui me semble la plus nouvelle est dont le potentiel est encore loin d’être épuisé est celui qui travaille pour les plateformes numériques: les influenceurs sont les nouveaux publicitaires, les patrons pédalent pour trois sous pour livrer les repas à domicile, les taxis tirés à quatre épingles sont notés par les clients, les hôteliers c’est n’importe quel proprio d’une habitation disponible et pour les plus chanceux se développe les conciergeries, les développeurs informatiques travaillent déjà comme des citoyens communistes en partageant leurs codes et connaissances gratuitement sur des plateformes détenues par les grands capitalistes des GAFAM,… Reste à imaginer tout ce qui peut mettre en relation deux personnes via un site web et en tirer de forts bénéfices.

        Le nouveau prolétariat n’est plus seulement attaché à un tour, une fraiseuse ou une chaîne de montage il l’est en plus attaché à un ordinateur smartphone ou serveur informatique voire un robot. Les anciennes formes n’ont pas totalement disparues mais elle ne sont plus dominantes numériquement.

        C’est tous ces personnels qui reçoivent les consignes derrière un écran à qui il faut porter attention, ces servants de l’informatique et non pas les ingénieurs et techniciens de l’informatique qui ne sont pas plus révolutionnaires dans leur tête que les mêmes de la génération de leurs grands parents.

        Le médecin, l’infirmière, la conseillère pôle emploi comme le manager de fastfood doit satisfaire les Dieux Indicateur et Profit, la qualité de leur travail et leur épanouissement est secondaire a moins qu’il améliore le profit et son “épanouissement” au travail ne sera qu’un outil d’intensification de son exploitation.

        Les uns transforment les forces productives les autres subissent ces transformations le plus souvent sans leur avis, sans démocratie, sans sécurité, sans liberté.

        Cette nouvelle population servante de nouvelles machines n’est pas forcément concentrée dans un lieu de travail, exception des hôpitaux mais elle est concentrée dans son lieu d’habitant en fonction de ces revenus HLM, citées pavillonnaires ou petits immeubles privés des villes dortoirs quelques vrais cadres auront droit à une part du luxe.

        Cette nouvelle population fréquente aussi les réseaux sociaux où il est très difficile de la distinguer des trolls et autres bots chargés de les influencer, faisant de ces lieux des espaces pour militer risqués et dont l’évaluation de l’efficacité est douteuse.

        Là où je suis entièrement d’accord avec vous c’est que ce prolétariat plus massif et plus diversifié qu’hier n’a plus de conscience de classe ou en tout cas ne l’exprime pas, combien de jeunes ouvriers et employés rejoignent le PCF ?

        Par contre il me semble qu’ils s’identifient souvent comme “petites gens”, ceux qui ont tenus les ronds points en jaune, les petits, les sans le sous, les conscients de leur pauvreté ou du risque d’y tomber qui sont la proie facile à qui tente de s’adresser l’extrême droite qui bénéficie de tous les canaux de communication du papier aux réseaux sociaux.

        À gauche qui parle de prolétariat aujourd’hui quand il s’adresse aux travailleurs, aux infirmières, aux enseignants, aux routiers, femmes de ménage,.. LFI, Les Verts, le PS, le PCF ?

        Cette prise de conscience ne peut avoir lieu sans l’action conjuguée d’intellectuels et de militants désireux d’être communistes.

        Dans mon quartier d’enfance quand mon père menait la Cellule de quartier il y avait 110 adhérents PCF, pour un quartier d’environ 600 familles, avec une activité dynamique et permanente associant ouvriers et enseignants, aujourd’hui ce quartier n’a plus aucune activité communiste malgré le domicile du secrétaire de la Fédé dans les pavillons adjacents.
        Pourtant dans ce quartier ce sont toujours comme hier des travailleurs salariés parmi les plus modestes de la ville et ceux qui exercent les travaux les plus pénibles: bâtiments, services à la personne, transports,… Mais me disait un camarade: “ils ne votent pas” à quoi bon allez militer parmi les travailleurs privés de droit de vote par leur nationalité voilà ce que malheureusement pensent certains y compris au PCF.

        Il me semble que les prolétaires n’ont pas disparus mais que le PCF les a perdu et ne sait plus où les chercher.

        “Erreur ou trahison” là aussi il faudra bien critique et auto critique non pour blâmer inutilement mais pour reconstruire si ça intéresse encore quelques militants.

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        • Xuan

          Dans “la situation de la classe laborieuse en France”, Antoine Vatan distingue un peu de la même façon prolétariat et classe ouvrière productrice de plus value.
          Un employé du commerce ou de la banque ne produit pas de plus-value mais participe à sa réalisation.
          Mais il est exploité, et de plus en plus.
          Cependant l’idéologie de ces salariés ou nouveaux salariés n’est pas “prolétarienne”, elle relève encore de la petite bourgeoisie.
          Et là aussi il y a une tâche particulière des communistes.

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  • Xuan

    Le retard de la Chine concerne d’ailleurs toutes les anciennes colonies, où le capitalisme n’a pas pu se développer à cause de l’impérialisme. Il ne le peut qu’en s’opposant au capital impérialiste.
    Comment le capitalisme peut-il s’opposer au capitalisme ?
    Déjà toutes les guerres en sont l’illustration, comme les crises économiques, les sanctions, le découplage, la destruction du Nord Stream, etc. Chaque jour le capitalisme crée et se détruit lui-même.

    Mais la lutte anti impérialiste menée par des économies la plupart du temps capitalistes ne peut aboutir définitivement qu’en épousant le socialisme, la négation du capitalisme.
    Ceci comme conséquence de la révolution bolchévique, qui a changé la nature des révolutions nationales démocratiques en les faisant entrer dans l’ère nouvelle de la révolution prolétarienne mondiale.
    Le changement n’est pas toujours spontané. L’histoire de la Chine moderne montre que pour vaincre l’envahisseur japonais, le PCC avait dû contraindre Tchang Kai Chek prisonnier à se joindre à la lutte armée nationale, celui-là même qui avait massacré 20 000 communistes à Shangaï. La victoire acquise, c’est la lutte des classes de Chine qui est redevenue la principale contradiction, de même que le 8 mai 1945 est pour nous à la fois le symbole de la Libération et des massacres de de Sétif, Kherrata et Guelma.
    Combien de temps des capitalistes nationaux continueront-ils à s’opposer à l’impérialisme ?
    Au moins jusqu’à la fin de l’impérialisme dirait La Palisse, s’il en avait entendu parler, c’est-à-dire assez longtemps encore.

    Comme l’expliquait hier I. Afounine sur Russia – 1, à propos de la mutinerie de Wagner, la lutte de la Russie contre l’OTAN ne peut pas reposer sur des entreprises militaires privées mais sur une armée nationale unifiée. Ce n’est pas une forme de socialisme, mais on comprend bien que pour le KPRF la restauration du socialisme est la finalité.
    Dans un autre registre, et en insistant sur la nature de classe du pouvoir russe et son affaiblissement, le soutien populaire à Prigojine,  et sur le risque d’une nouvelle mutinerie, Sergueï Oudaltsov (Front de Gauche) demande sur svpressa une tactique commune pour préparer les prochaines élections.
    Dans un sens la guerre transforme chaque terme de la contradiction, la Russie d’une part et l’Ukraine de l’autre, où Oleg Soskin réclame la loi martiale comme en 2014. Mais la guerre transforme aussi l’Europe et les Etats Unis.

    De sorte que, pour rester rustique, l’épée qui permet de trancher le nœud gordien de ces paradoxes, c’est le résultat pratique, les conséquences pour la classe ouvrière et pour le peuple. En dernier ressort c’est une question de classe.

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    • admin5319
      admin5319

      cher xuan nous publions vendredi le texte d’Afonine traduit par Marianne si tu pouvais avoir la patience d’attendre les excellentes traductions de Marianne au lieu comme tant de site et de blogs qui publiet à partir de deepl des textes bourrés d’erreurs et d’appromximations ce serait mieux… et ce texte alors trouverait toute sa place dans un dialogue… cela dit je te remercie de venir en appui du fondamental mais je n’ai qu’un regret c’est que cela ne se passe pas d’une manière plus efficace… demain matin, jeudi nous avons plusieurs texte donc celui sur Ziouganov et surtout un texte sur la Chine sur lesquels ton apport est irremplçable.Je me plains de la richesse de vos contributions qui suffiraient à alimenter un blog mais tous les lecteurs qui me parlent ou m’écrivent soulignent à quel point c’est ce qui fait la richesse de ce blog.

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