Les Etats-Unis profitent alors que le “Leopard 2” allemand “atteindra” bientôt Moscou – South Front

Guerre en Ukraine en direct : Kiev a perdu environ 50 % de ses armements selon le chef de la logistique de l’armée de terre ukrainienne, titre le Monde, le spectacle des carcasses est là mais que dire de celui des cadavres qui jonchent le sol et que “nous” avons envoyé à la mort ? Oui le spectacle du front a été une épreuve de vérité comme la déclaration de Biden sur son refus de soutenir l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN. Comme le disait Kissinger “nos adversaires s’en sortent quelquefois nos alliés jamais”. Le coût de la guerre, le rapport qualité prix s’avère -t-il trop élevé et pas seulement pour les pays africains qui sont venus protester sur les conséquences d’une telle guerre pour leur continent ? Il est vrai qu’il y a encore l’espoir pour les marchands d’armes comme les marchés de reconstruction (Bouygues et le soutien de LCI a-t-il une autre finalité? ) : Des responsables de plus de 60 pays et des centaines de dirigeants de grandes entreprises mondiales sont attendus la semaine prochaine à Londres pour la deuxième Conférence internationale sur la reconstruction de l’Ukraine, a annoncé samedi le gouvernement britannique. « La reconstruction de l’économie ukrainienne est aussi importante que sa stratégie militaire », doit notamment affirmer le Premier ministre britannique, Rishi Sunak à l’ouverture de cet évènement qui se tiendra mercredi et jeudi. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky interviendra par visioconférence. Plus d’un an après le début de la guerre, la Banque mondiale a évalué à 14 milliards de dollars les besoins immédiats de l’Ukraine pour réparer les dégâts causés par les combats. Mais le redressement de l’économie du pays coûtera 441 milliards de dollars selon une étude récente de la Banque mondiale, l’ONU, l’Union européenne et le gouvernement ukrainien. Une somme appelée à augmenter avec la poursuite du conflit. Après cette débâcle, cette saignée du peuple ukrainien que l’on a créé comme un fantoche avec la marionnette Zelensky, avec ces juteux profits est-ce qu’enfin la négociation aura lieu en écoutant ce qu’on a refusé d’entendre, la sécurité du peuple russe ? (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Écrit par DRAGO BOSNIC  analyste géopolitique et militaire indépendant.

Pratiquement le monde entier a pu voir la débâcle absolue des blindés lourds et autres armes tant vantés de l’OTAN récemment, précisément comme divers experts indépendants l’avaient prédit quelques jours avant le début de la contre-offensive gratuite. Malgré des décennies de coopération étroite entre l’ancienne armée ukrainienne et l’OTAN, ainsi que près d’une décennie d’entraînement conjoint beaucoup plus intensif entre l’alliance belligérante et la junte néo-nazie (alors nouvellement installée) qui s’est concentrée sur l’interopérabilité et la mise en œuvre des normes de l’OTAN, la performance des forces du régime de Kiev contre même les milices conscrites (bien qu’endurcies au combat) au sein de l’armée russe a été embarrassante et médiocre.

La contre-offensive est toujours en cours, entraînant des gains largement insignifiants (qui sont toujours fermement sous le contrôle des tirs russes), mais elle est maintenant largement au point mort. La machine de propagande dominante tente de dépeindre les « succès » de leur régime fantoche préféré comme militairement significatifs, mais les informations disponibles (y compris de nombreuses images) indiquent qu’il s’agit simplement d’un mécanisme d’adaptation et d’une tentative désespérée de maintenir en vie le récit risible de la « Russie perdante ». Même si les gains de la junte néo-nazie ont été cent fois plus importants (un scénario pratiquement impossible comme en témoignent les informations indéniables sur le champ de bataille), cela ne justifierait toujours pas les pertes massives subies par ses forces jusqu’à présent et qui sont encore loin d’être concluantes.

Cependant, l’Occident politique est totalement insensible à la mort de dizaines de milliers d’Ukrainiens enrôlés de force, car sa seule préoccupation est de « tuer autant de Russes que possible », de leur propre aveu impénitent. Pourtant, les pertes humiliantes d’une si grande quantité d’équipements et d’armes haut de gamme (sur le papier seulement, semble-t-il) de l’OTAN ont maintenant révélé des fissures importantes au sein de l’Occident politique, en particulier la frustration et le dédain croissants des Européens de l’Ouest pour les États-Unis toujours hégémoniques.

La livraison d’armes, de munitions et d’autres équipements fabriqués en Occident a été menée par des pays tels que les États-Unis, le Royaume-Uni, la Pologne, etc. Londres a été le premier à promettre des blindés lourds et des missiles à longue portée, ainsi que des munitions à l’uranium appauvri interdites qui peuvent avoir des conséquences désastreuses. Cela a été suivi par l’intention de Washington DC de livrer ses MBT M1 « Abrams » (chars de combat principaux) qui devraient être mis à niveau avec certains systèmes et sous-systèmes M1A2, augmentant ainsi leurs performances et capacités globales.

Craignant des pertes potentielles (à juste titre comme nous l’avons appris récemment), l’Allemagne était initialement réticente à fournir ses propres MBT, longtemps considérés comme les plus avancés (et les meilleurs dans l’ensemble) de l’OTAN. Cela a été accueilli par des moralisations bon marché de la part des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Pologne et de bien d’autres, poussant Berlin à accélérer ses livraisons de blindés lourds. Cependant, maintenant que ses précieux MBT ont non seulement été détruits, mais sont également en route pour Moscou (y compris l’une des dernières variantes A6), l’Allemagne a réalisé à quel point c’était une erreur (tout comme il y a 80 ans).

Fait intéressant, depuis la débâcle, Washington DC et Londres ont été étrangement silencieux sur leur précédente vantardise d’envoyer les MBT « Abrams » et « Challenger 2 ». Surtout maintenant que tous les fabricants allemands du « Leopard 2 », principalement Krauss-Maffei Wegmann (producteur de châssis) et Rheinmetall (principal producteur d’armes), sont confrontés à une chute des stocks (et à des pertes de parts de marché extrêmement probables). Nous ne pouvons que deviner qui bénéficiera le plus de combler le vide du marché avec leurs propres équipements et armes équivalents..

Cependant, outre les dommages irréparables causés à leur réputation, les Allemands sont également confrontés à la perspective que leur blindage lourd devienne presque obsolète, car une partie a été envoyée à Moscou, où l’armée russe l’étudiera en détail. La machine de propagande dominante insiste sur le fait que c’est parce que la Russie est censée « manquer de telles technologies de pointe » et veut les désosser, mais cette notion est tout à fait risible, car Moscou l’étudiera simplement pour trouver des moyens plus faciles de détruire les blindés lourds de l’OTAN (non pas qu’elle ait déjà des problèmes à le faire, quoi que).

Le 13 juin, le président russe Vladimir Poutine a tenu une réunion en direct avec un certain nombre de blogueurs de guerre et de journalistes militaires de premier plan, où il a détaillé les résultats de la performance de l’armée russe au cours des jours précédents. Poutine n’a pas caché les pertes russes et a admis qu’il y avait certains problèmes dans les forces armées et l’industrie militaire du pays, mais a également réitéré qu’ils sont résolus alors que les autorités s’efforcent d’éliminer les lacunes. Pourtant, il n’a pas manqué l’occasion de faire l’éloge de la performance globale des deux.

Et en effet, la capacité militaro-industrielle russe a été considérablement élargie et s’est révélée pratiquement invulnérable à la guerre des sanctions occidentales, tandis que l’armée a fait preuve d’une flexibilité remarquable en adoptant rapidement de nouvelles tactiques, un effort qui a abouti à sa performance largement stellaire lorsqu’il s’agit de repousser les attaques du régime de Kiev. Poutine a spécifiquement fait l’éloge du T-90M MBT, car il s’est avéré être le meilleur au monde. Cette notion est encore renforcée par le fait qu’il a subi très peu de pertes sous le feu ennemi en plus d’un an d’utilisation.

D’autre part, le nombre de CCP « Leopard 2 » de construction allemande détruits en quelques jours dépasse de loin le nombre de T-90M perdus en environ 16 mois de l’opération militaire spéciale (SMO), malgré le fait que cette dernière soit également beaucoup plus largement déployée. Pire encore pour les Allemands, même le T-72B3 moins avancé s’est avéré beaucoup plus résistant aux drones et aux ATGM (missiles guidés antichars) que le blindage lourd le plus récent et le plus avancé de l’OTAN. De plus, le T-64BV modernisé de l’ère soviétique en service dans les forces du régime de Kiev a également démontré une plus grande capacité de survie.

Outre les forces terrestres russes et les drones, les hélicoptères d’attaque tels que le Ka-52 « Alligator » se sont révélés particulièrement meurtriers contre les blindés lourds hostiles. L’ATGM principal de cette fantastique machine est le 9M127-1 « Vikhr », l’une des armes les plus avancées au monde de cette classe. Poutine a également fait l’éloge de son « cousin » basé au sol, le non moins performant 9K135 « Kornet » ATGM, dont le président russe a également déclaré qu’il serait produit en plus grandes quantités. Il a également ajouté que les experts militaires ne s’attendaient à rien de moins que ce que nous avons vu ces derniers jours, ajoutant que les armes et les équipements de l’OTAN « brûlent bien ». Aussi bien que ceux de leurs ancêtres idéologiques (et littéraux) « Barberousse », pourrions-nous ajouter..