Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Afonine à la tribune de la Douma : le KPRF est un parti de combat

Cette position des communistes russes qui sont le second parti de Russie et le premier d’opposition (on doit le rappeler quand on nous invite à suivre les yeux fermés un régime qui emprisonne et torture les communistes et interdit 14 partis, s’attaque à l’église orthodoxe, avance derrière des symboles nazis) devrait impérativement être diffusée auprès des communistes français qui la feraient connaître et discuter dans leurs rangs et partout dans les quartiers populaires, dans les entreprises, dans les établissements, pour que la population française se prononce en connaissance de cause. Ce serait là la base d’une véritable démocratie dans le parti mais aussi dans l’ensemble de la société face aux graves questions qui se posent ici et dans le monde et qui risquent de nous entraîner nous et notre jeunesse dans les pires crimes et massacres. Il ne s’agit pas d’approuver mais de créer les conditions du dialogue en faveur de la paix. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/218968.html

Le 23 mai 2023, le premier vice-président du comité central du KPRF, Youri Afonine, député à la Douma d’État, s’est adressé à la session plénière de la chambre basse du parlement russe. Nous publions le texte de son discours :

– Cher Viatcheslav Viktorovitch !

Chers camarades !

L’événement le plus important de l’opération militaire spéciale a été la libération de la ville d’Artiomovsk des mains des nazis ukrainiens, libération qui s’est faite dans le sang et la sueur des vaillantes unités du PMC Wagner et de l’armée russe. En effet, cet événement est important non seulement d’un point de vue militaire et stratégique, mais aussi d’un point de vue idéologique et politique. Après les événements de l’année dernière dans la région de Kharkov et à Kherson, la propagande occidentale a imposé au monde entier le point de vue selon lequel la Russie aurait perdu l’initiative stratégique dans la conduite de l’opération militaire spéciale. L’Occident a continué à fournir divers types d’armes aux nazis ukrainiens. Ils espéraient une soi-disant “contre-offensive”. D’un point de vue idéologique, il est très important que le nom “Artiomovsk” soit rendu à cette ville. Vous vous souviendrez qu’après le coup d’État du Maïdan, les nazis ukrainiens ont commencé à changer les noms dans le cadre de la politique de décommunisation. J’aimerais vous rappeler que le bolchevik Artiom (Fedor Sergeev), qui a donné son nom à la ville, a organisé en 1918-1919 la lutte contre le Conseil central ukrainien et les partisans de Petlioura (en fait, les ancêtres idéologiques des nazis ukrainiens actuels).

Ce week-end, notre parti tiendra un plénum du comité central, consacré aux tâches du KPRF dans la lutte contre le fascisme et l’éducation patriotique de la jeune génération. Nos communistes et membres du Komsomol qui luttent contre le nazisme ukrainien – des hommes qui se remettent de leurs blessures ou qui sont en congé dans leur famille – participeront à ce plénum. Leur lutte est très importante pour nous, ainsi que celle de l’ensemble du peuple multinational russe. Le KPRF est un parti combatif. Plus de 500 de nos camarades sont aujourd’hui en première ligne. Malheureusement, depuis le début de l’opération militaire spéciale, 31 de nos camarades ont été tués, dont plusieurs lors de la libération de la ville d’Artiomovsk.

Nous préparons l’envoi des 110e et 111e convois humanitaires – vers la ligne de front et les habitants des quatre nouvelles régions de la Fédération de Russie.

Mais nous comprenons très bien que la victoire nécessitera une consolidation sérieuse de notre société, un changement sérieux dans le cours du développement du pays et le rejet du système capitaliste occidental. Après le début de l’opération militaire spéciale, notre parti a élaboré et présenté au public un programme intitulé “20 mesures urgentes pour transformer la Russie”. Nos principaux documents de politique générale ne manqueront pas de faire leur chemin. Il en va de même pour l’initiative visant à rejeter le système de Bologne dans le domaine de l’éducation. La nécessité de rejeter ce système a été mentionnée par Guennadi Ziouganov, Ivan Melnikov et Oleg Smoline plus d’une fois depuis cette tribune. Nous sommes heureux que le décret présidentiel correspondant ait déjà été signé. Jusqu’à présent, cependant, il ne s’agit que d’une expérience dans six universités. Nous pensons que nous devons adopter la loi “Éducation pour tous” et revenir au système soviétique d’éducation et de formation. Nous pensons que les initiatives de notre faction visant à nationaliser les ressources en matières premières et à introduire un barème d’imposition progressif sont très importantes dans les circonstances actuelles, car l’énorme stratification présente dans notre société empêche la consolidation de tous les efforts du pays jusqu’au bout. Nous pensons que la position de l’État en ce qui concerne la réglementation du développement industriel et agricole doit également changer sérieusement. Le rôle de l’État doit être élevé dans ce domaine.

Lors du forum juridique de Saint-Pétersbourg, les autorités – Aleksandr Ivanovich Bastrykine et le ministre de la justice Tchuitchenko – ont commencé à parler de l’abolition de l’article de la Constitution qui n’autorise pas une idéologie d’État. Il est évident que lorsque l’Occident nous a déclaré la guerre et que sa principale idéologie dans la guerre contre notre pays est devenue la russophobie et l’antisoviétisme, nous devrions nous éloigner des vieux dogmes d’Eltsine. Le pays ne peut se développer sans une composante idéologique. La justice sociale, la démocratie et le patriotisme doivent devenir les piliers du développement futur de notre pays.

La semaine dernière, le programme du président du comité central du parti communiste de la Fédération de Russie a été publié sous le titre “Lutter pour le monde russe”. Il s’agit d’un travail sérieux qui analyse l’histoire du développement de notre État et contient des recettes pour surmonter la crise dans les conditions actuelles. Pour résoudre les problèmes, nous devons nous appuyer autant que possible sur l’expérience de la grande Union soviétique et sur l’expérience constructive de nos alliés. Ceux qui ont soutenu notre pays dans ces conditions difficiles. Tout d’abord, les pays socialistes, à savoir la Chine, Cuba, le Venezuela et le Viêt Nam. Il est bon que notre parlement et l’État russe accordent une attention maximale à la coopération avec ces pays.

Lors de notre plénum, nous accorderons une grande attention à l’éducation patriotique des jeunes et à l’expérience accumulée pendant les années soviétiques. Pendant l’existence de l’Union soviétique, plus de 200 millions de personnes sont passées par une organisation aussi merveilleuse que les Pionniers. Pensez aux pionniers héroïques, pensez aux adolescents qui ont travaillé dans les usines pendant la Grande Guerre patriotique, creusant des tranchées et apportant une énorme contribution à la victoire du peuple soviétique. Et ici, à la Douma d’État, en présentant un projet de loi sur les enfants de la guerre, nous proposons de prendre soin de ceux qui ont souffert de graves difficultés au cours de ces années. L’État doit les soutenir.

Il est très important que la jeune génération actuelle bénéficie de ces meilleures traditions. La semaine dernière, nous avons célébré la Journée des pionniers. Ce dimanche, sur la Place Rouge, nous avons noué des cravates rouges à plus de 5 000 garçons et filles. Ils ont prêté serment d’allégeance à leur pays. Nous pensons que cette armée de milliers de pionniers sera digne de leurs pères et de leurs grands-pères. Des événements lumineux ont été organisés dans les régions dirigées par des gouverneurs communistes – Andrei Klychkov (région d’Orel), Valentin Konovalov (Khakasie), Alexei Russkikh (région d’Oulianovsk), ainsi qu’à Novossibirsk (maire – Anatoly Lokot). À Ekaterinbourg, ville natale de M. Eltsine, qui a ruiné et trahi notre pays et où se trouve toujours le Centre Eltsine, un centre de russophobie et d’antisoviétisme, nous avons créé un musée des pionniers. Ce musée servira à éduquer la jeune génération.

Le KPRF contribue à préserver les meilleures traditions des Pionniers et du Komsomol. Après leur dissolution dans les années 1990, nous avons fait revivre les Pionniers et le Komsomol. Notre organisation de jeunesse est l’une des plus connues et des plus importantes, non seulement dans le pays, mais aussi dans le monde.

En 2017, Sochi a accueilli le Festival mondial de la jeunesse et des étudiants sous les auspices de la FMJD, avec le soutien de l’État et la participation du président de la Fédération de Russie, Vladimir Vladimirovitch Poutine. Nous nous réjouissons de la tenue d’un nouveau festival de la jeunesse et des étudiants dans notre pays l’année prochaine. Il s’agit d’une initiative de la Russie. À la veille de ce festival, en septembre, le parti communiste organisera un forum international de la jeunesse antifasciste à Moscou, en collaboration avec le Komsomol léniniste, qui réunira des organisations de jeunesse de près d’une centaine de pays. Cette année, lors des journées Lénine, nous avons organisé le Forum mondial antifasciste en Biélorussie avec la participation de représentants de partis communistes, de gauche et de travailleurs.

Notre parti perpétue les meilleures traditions du Komsomol soviétique, des Pionniers soviétiques, de l’éducation patriotique et des partis de recherche. Nous pensons que le sport et les infrastructures sociales doivent être accessibles à tous, quelle que soit l’épaisseur de la bourse des parents. Les activités du club sportif du KPRF sont largement orientées dans ce sens. Nos sprtifs ont connu de sérieux succès. Notre club de mini-football, sous la direction d’Ivan Melnikov, a remporté la première ligue pour la troisième année consécutive. En Super Ligue, notre club de futsal s’est qualifié pour la finale et se battra pour la médaille d’or. Nous avons remporté des victoires en volley-ball. Récemment, l’équipe du club sportif du KPRF a remporté la médaille d’argent au championnat russe d’échecs. C’est très important pour attirer les jeunes vers les meilleures traditions.

Chers camarades ! Pour remporter la victoire, il faut tout faire pour que notre société soit unie. Compte tenu de l’énorme stratification sociale, nous ne réussirons pas sans lutter contre la pauvreté. Nous vous proposons d’adopter notre programme et d’aller de l’avant.

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