- Alors que la Saudi National Bank détentrice majoritaire (seulent 19% ) du crédit suisse n’a pas voulu mais alors pas du tout renflouer le credit suisse, laissant ce soin au Trésor suisse et aux contribuables on apprend que les principales banques nationales de Chine et d’ Arabie saoudite, à savoir la Saudi National Bank sont en train de réaliser leurs coopérations en yuans, simple coïcidence? Dans une certaine mesure oui, l’affaire est préparée de longue date mais la date de la conclusion est révélatrice du changement profond qui s’opère dans le monde, non pas “contre” mais “à côté” . Pour mesurer le séisme que constitue un tel choix (suivi aussi par l’Irak et l’iran), il faut savoir que le dollar est devenu à la place de l’or monnaie universelle dans les années soixante et dix en même temps les achats de pétrole ont été réalisé en dollars, on parle de pétrodollars. Il existe une relation très forte entre les cours des devises et celui du pétrole. La raison est simple : pour acheter du pétrole, il faut changer sa monnaie pour la devise du pays producteur ou réaliser la transaction en dollars. Quatre monnaies montrent une corrélation forte avec le pétrole : le Dollar canadien, le Franc suisse, le Dollar australien et le Dollar néo-zélandais, toutes liées. En fait le lien entre l’Arabie saoudite et plus généralement les pays producteurs de pétrole du Moyen Orient faisaient que les investissements, la plupart des circuits commerciaux et financiers passaient par une coopération étroite entre les Etats-Unis et les pays producteurs.
La Chine est un grand importateur de pétrole, mais elle souhaite également diversifier les réserves de changes que lui procurent ses exportations. Depuis pas mal d’années, le cours du pétrole est ainsi soutenu par les importations chinoises, mais les transactions se faisaient en pétrodollars. . C’est donc un fait important parmi d’autres que ces liens de coopération avec le yuan. Cela fait sans doute partie de ce qui a facilité la médiation chinoise entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Le refus de cette dernière de renflouer le crédit suisse est sans doute un autre signe et crée une tension concurrentielle encore plus forte pour attirer les investissements aux Etats-Unis, en Europe, en Suisse. D’où le choix aujourd’hui de la BCE de relever les taux alors que les dangers de faillite pourtant s’accroissent. En fait, comme le conclue l’article: ” Ce sera une tendance inévitable pour la Chine d’intensifier sa coopération avec ses partenaires commerciaux dans le yuan, car ces derniers refuseront d’accepter la coercition économique des Etats-Unis”. Ce qui désigne la politique US et Européennes: imposer de participer à des coalitions, avec des pressions qui peuvent aller jusqu’à l’invasion comme en Irak, ou la saisie des avoirs des trésors nationaux comme cela s’est passé avec le Venezuela, l’Afghanistan et pour une part la Russie. Nous sommes bien dans un basculement dans une autre géopolitique, dans lequel l’occident a déjà perdu sa capacité d’intervention économique, s’attaquer à une puissance nucléaire comme la Russie voir la Chine, n’est pas trés opportun non plus et en tous les cas on perd beaucoup de temps dans un système concurrentiel alors qu’il faut passer à un système de coopération. (noteet traduction de danielle Beitrach pour histoire et societe)
SOURCE / ÉCONOMIEPar Global TimesPublié: 15 mars 2023 09:47 
Yuan chinois Photo:VCG
La Banque d’import-export de Chine (China EximBank), une importante banque politique en Chine, a annoncé mardi qu’elle avait réalisé la première coopération de prêt avec la Banque nationale saoudienne, la plus grande banque d’Arabie saoudite, en yuan, facilitant la coopération financière dans le cadre de l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » (ICR).
Cette décision montre le rôle croissant du yuan sur la scène internationale, allant du règlement commercial aux prêts, a déclaré un expert au Global Times.
Les fonds seront utilisés de préférence pour répondre à la demande des projets commerciaux sino-saoudiens, a indiqué China EximBank sur son compte officiel WeChat.
La coopération est une manifestation concrète de la mise en œuvre de l’accord de partenariat stratégique global signé en personne par les chefs des deux États en décembre dernier, a déclaré la banque.
En tant que premier cas de coopération entre China EximBank et les institutions financières en Arabie saoudite, il contribuera à faciliter le financement et le commerce entre les pays et les régions le long des routes de la BRI, et à obtenir des avantages mutuels et des résultats gagnant-gagnant, a ajouté China EximBank.
La Chine et l’Arabie saoudite ont fait beaucoup de progrès dans la création de synergies entre leurs stratégies et la coopération bilatérale dans divers domaines ces dernières années.
Le pays du Moyen-Orient est resté le plus grand fournisseur de pétrole de la Chine en 2022. Le commerce bilatéral a atteint 116 milliards de dollars l’an dernier, en hausse de 33,1% sur une base annuelle.
Les importations en provenance de ce pays du Moyen-Orient se sont élevées à 78 milliards de dollars, en hausse de 37% en glissement annuel, selon les données douanières chinoises.
Dong Dengxin, directeur de l’Institut des finances et des valeurs mobilières de l’Université des sciences et technologies de Wuhan, a déclaré mercredi au Global Times que le rôle international du yuan se développait, passant des règlements commerciaux et des investissements transfrontaliers aux prêts.
En 2022, les règlements en yuans du commerce transfrontalier de marchandises s’élevaient à 7.920 milliards de yuans (1.150 milliards de dollars), soit une augmentation de 37,3% en glissement annuel, tandis que les règlements transfrontaliers en yuans d’investissements directs s’élevaient à 6.760 milliards de yuans, en hausse de 16,6%, selon les données du ministère chinois du Commerce en janvier.
« La coopération en matière de prêts entre China EximBank et la Banque nationale saoudienne en yuans est un bon modèle pour les accords avec d’autres pays, en particulier dans les pays et les régions situés le long des routes de la BRI », a noté M. Dong.
L’élan croissant du yuan sur les marchés étrangers est imparable avec la poursuite de l’ouverture du pays, a déclaré M. Dong, ajoutant que son influence reprenait évidemment dans la région du Moyen-Orient, où certains pays sont confrontés à des sanctions unilatérales de la part de l’Occident.
La banque centrale irakienne a déclaré en février qu’elle prévoyait de permettre pour la première fois au commerce chinois d’être réglé directement en yuans, dans le but d’améliorer l’accès aux devises étrangères, selon Reuters.
« C’est la première fois que les importations chinoises seraient financées en yuans, car les importations irakiennes en provenance de Chine ont été financées uniquement en dollars (américains) », a déclaré Mudhir Salih, conseiller économique du gouvernement, selon un rapport de Reuters.
Par ailleurs, un responsable iranien a déclaré que l’Iran et la Chine avaient récemment parlé d’augmenter la part de leurs monnaies nationales dans le commerce bilatéral. étant donné que le yuan représente une part considérable du commerce bilatéral et que la dé-dollarisation est à l’ordre du jour du gouvernement, selon le journal iranien Financial Tribune.
D’autres pays comme la Russie et le Vietnam ont également choisi d’utiliser le yuan dans les règlements commerciaux, ce qui indique que l’internationalisation de la monnaie répond non seulement aux besoins de la Chine, mais aussi à ceux d’un plus grand nombre de pays.
« Ce sera une tendance inévitable pour la Chine d’intensifier sa coopération avec ses partenaires commerciaux dans le yuan, car ces derniers refuseront d’accepter la coercition économique des Etats-Unis », a déclaré M. Dong.
Global Times
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