Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La situation en Ukraine vue de Corée

Au titre des caricatures et des stéréotypes avec lesquels la propagande occidentale entretient une vision du monde partagée entre les méchants qui sont le mal incarné et l’occident vertueux, pour mieux favoriser un esprit de croisade belliciste et pillard dans nos peuples, il y a le cas de la Corée du Nord. Je savais ce qu’avait été l’atrocité de la guerre de Corée fomentée par les USA, j’avais rencontré des communistes sud coréens et même des Japonais, des Cubains, qui avaient une tout autre vision de la Corée du Nord. Marianne connait ce pays, comprend le coréen et grâce à elle, j’ai découvert ces “informations”, totalement fausses dans lesquelles la victime supposée réapparaissait en pleine santé à la tête des athlètes nord coréens, et le fait que ces informations émanaient pour l’essentiel de cercles d’extrême-droite sud coréen, relayées par l’empire de presse Rupert Murdoch anglo-australien. Il convient donc de donner la parole et voir ce qui est réellement défendu par les uns et les autres. Ce principe que notre site applique est rendu plus nécessaire par ce qui apparait comme la stratégie des USA : entraîner tout le reste du monde dans cette guerre, et multiplier y compris par terrorisme les foyers. On a vu hier une provocation au Belarus, en ce moment Zelensky invite directement la Corée du sud à fournir des armes, tandis que les Etats-Unis multiplient les “missions” de leurs conseillers partout de Taïwan à Séoul, avec la livraison d’armes. On ressort les fake-news les plus éculées, alors que l’existence de véritables laboratoires biologiques dans le financement desquels le fils Biden est impliqué a été reconnue par la presse américaine, on ressort le mythe du laboratoire chinois comme source du coronavirus, tout est bon pour créer de la rumeur, une impression de peur et de menace. Histoire et societe vous présente donc cette traduction de Marianne qui est effectivement très intéressante en ce qui concerne l’analyse du conflit en Ukraine. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)

http://skpkpss.ru/novosti-kndr-chto-pokazyvaet-nyneshnyaya-situaciya-na-ukraine/?_utl_t=vk

Nous reproduisons le texte intégral de l’article “Ce que montre la situation actuelle en Ukraine” publié le 23 février par le chroniqueur international Kim Myung-cheol.

Cela fait maintenant un an que l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine a commencé.

Vivre dans un environnement pacifique, sans affrontements armés ni guerre, est une aspiration séculaire de l’humanité.

La situation en Ukraine, trop éloignée d’un tel souhait cher à l’humanité, ne prouve que trop clairement qui est le principal coupable, qui partout et en tout lieu sur terre attise les conflits et les affrontements, menaçant la paix et la sécurité mondiales et la vie de l’humanité.

Le produit inévitable de l’arbitraire et de l’hégémonie

Si quelqu’un profère que la situation en Ukraine, qui est alarmante et préoccupe la communauté internationale, s’est produite il y a un an ou depuis le coup d’État de 2014 en Ukraine, c’est un point de vue à très courte vue et une opinion limitée.

Quiconque a une opinion personnelle sur les questions internationales et un bon sens normal peut bien comprendre que la situation en Ukraine n’est en aucun cas un défi à court terme qui a accidentellement frappé l’humanité hier ou aujourd’hui, mais qu’il s’agit d’une crise inévitable et à long terme qui a commencé dans les années 1990 en raison de la confrontation soviéto-américaine pendant la guerre froide.

Comme nous le savons tous, l’OTAN, qui a désigné l’URSS comme un adversaire stratégique dès sa création, a rompu sa promesse de ne pas élargir l’organisation d’un iota lors d’une réunion avec l’URSS sur l’unification de l’Allemagne. Et après l’effondrement de l’URSS, elle a intégré à cinq reprises 14 pays d’Europe de l’Est, de la péninsule des Balkans et des pays baltes. Aujourd’hui, elle est même sur le point de discuter de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, qui se trouve juste sous le nez de la Russie.

La politique d'”expansion vers l’est” de l’OTAN menée par les États-Unis et l’Occident vise à accélérer l’encerclement de la Russie, successeur de l’URSS, et, en fin de compte, à diviser et à affaiblir la Russie, à la détruire pour toujours – c’est déjà un fait évident.

Bien que la Russie ait tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur les actions dangereuses des États-Unis et de l’OTAN, ceux-ci ont constamment ignoré les demandes raisonnables et justes de la Russie et ont systématiquement perturbé la sécurité dans la région en révélant de manière flagrante leur intention de déployer des systèmes d’armes offensifs en Ukraine.

Pour résoudre la crise, la Russie a proposé en décembre 2021 que les États-Unis et l’OTAN concluent respectivement un traité reflétant les exigences légitimes de la Russie en matière de sécurité, notamment l’arrêt de l’expansion de l’OTAN vers l’est, y compris l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, et le refus de déployer des systèmes d’armes offensifs dans les États voisins de la Russie. Mais leurs réponses ont été glaciales.

On peut donc estimer que les politiques hégémoniques des États-Unis et de l’Occident, qui ne considéraient pas la Russie comme un véritable interlocuteur et partenaire de coexistence et s’accrochaient à des menaces militaires sans fin et à une politique de pression, ont contraint la Russie à prendre des mesures militaires préventives pour éradiquer la menace militaire extérieure qui pesait sur son pays.

Les États-Unis et l’Occident, qui ont plongé plusieurs pays dans un tourbillon de conflits ethniques, d’hostilité mutuelle et de conflits armés sous des prétextes déraisonnables, qualifient maintenant la Russie d'”agresseur”, d'”État criminel de guerre” et de “briseur de paix” à propos de la situation en Ukraine, que les États-Unis et l’Occident ont eux-mêmes provoquée – il serait ridicule de commenter ces allégations.

L’intention réelle, qui jette de l’huile sur le feu

Le Service russe de renseignement extérieur (SVR) a récemment affirmé que les États-Unis et les pays de l’OTAN avaient fourni à l’Ukraine 440 chars, 1 510 véhicules de combat d’infanterie, 665 canons et plus d’un million 800 000 obus différents. Et le ministère américain de la défense a admis avoir fourni à l’Ukraine des armes d’une valeur de 29,8 milliards de dollars depuis février dernier.

Avec des armements d’une telle ampleur, il est tout à fait possible d’équiper un pays dans son ensemble et de mener n’importe quelle guerre.

Les Etats-Unis persistent à se justifier en disant qu’ils ont fourni aux autorités de Kiev des armements énormes pour que l’Ukraine se défende contre “l’agression” de la Russie. Mais il ne s’agit là que d’un paradoxe naïf, dont même le commun des mortels ne peut être dupe.

Comme l’ont estimé des experts internationaux, les États-Unis, en collusion avec leurs alliés, fournissent à l’Ukraine d’énormes armements afin d’inciter davantage ce pays à une guerre indirecte contre la Russie et de faire tomber la Russie à tout prix.

C’est aussi l’instinct malfaisant des États-Unis de profiter de la situation en Ukraine pour satisfaire les intérêts des monopoles militaires américains, pour aggraver la situation en matière de sécurité dans la région, pour garder les pays européens sous leur emprise et pour maintenir leur hégémonie.

La sagesse populaire dit : il faut séparer les combattants, il faut éteindre le feu.

Cependant, ce sont les États-Unis, derrière l’océan, qui s’obstinent à empêcher l’Ukraine et la Russie de résoudre la crise de manière pacifique par le dialogue et la consultation, en s’asseyant autour de la même table.

Ce n’est pas une coïncidence si des inquiétudes ont été exprimées lors de la récente conférence de Munich sur la sécurité, selon lesquelles il existe des forces qui ne veulent pas réussir les pourparlers de paix et obtenir un cessez-le-feu, des forces qui ont un objectif stratégique encore plus grand qui ne tient pas compte des sacrifices des Ukrainiens et des pertes de l’Europe.

Les États-Unis, qui envoient en masse divers types d’armes mortelles en Ukraine et génèrent une tragédie sanglante et des nuages de guerre, au lieu de faire une introspection et de se repentir de leurs crimes anti-humains, fabriquent et diffusent délibérément une version abracadabrante de “livraisons d’armes à la Russie” par d’autres pays. C’est l’apogée du double langage et du cynisme américains.

Si les États-Unis continuent à s’accrocher au jeu imprudent de l’aide militaire à l’Ukraine comme c’est le cas actuellement, des contre-mesures russes plus puissantes sont inévitables, et cela ne fera sûrement qu’aggraver la situation sécuritaire dans la région et augmenter le risque de conflit militaire entre la Russie et les États-Unis.

Rien ne garantit qu’un tel conflit militaire ne s’étendra pas au-delà de l’Europe et ne conduira pas à une nouvelle guerre mondiale menaçant l’existence de toute l’humanité.

La subordination aux États-Unis est une voie qui mène à l’autodestruction

La Russie et l’Ukraine ne sont pas simplement des pays voisins.

L’Ukraine a une relation indissoluble avec la Russie dans tous les domaines, y compris l’histoire et la culture, le sang et la religion, et les peuples des deux pays peuvent être appelés une seule nation.

Malgré cela, l’Ukraine est maintenant engagée dans une guerre avec la Russie, les deux pays se prenant mutuellement pour cible – la véritable raison étant qu’elle a imprudemment confié son destin à un choix de subordination pro-américain.

L’Ukraine, à l’instigation des États-Unis, a opprimé la population russophone et ses compatriotes dans le Donbass, a rompu le lien culturel avec la Russie, qui a une histoire millénaire, a menti sur l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et a réhabilité le nazisme. C’est ce qui a créé la tragédie actuelle.

Ce n’était en aucun cas un destin inévitable.

Si l’Ukraine ne s’était pas imprudemment alignée sur la politique américaine de confrontation avec la Russie et, sans tomber dans les griffes maléfiques des États-Unis, avait promu la réconciliation et l’unité avec un voisin qui est très proche de ses compatriotes, la situation n’aurait pas atteint un point de rupture aussi dangereux qu’aujourd’hui.

Les États-Unis, nés d’une agression et engraissés par les guerres, sont un empire du mal qui, pour son propre intérêt, n’hésite pas à violer la sécurité et les intérêts non seulement des pays hostiles mais aussi de ses alliés.

La clique traîtresse, qui tente de prolonger sa vie sous le patronage peu fiable des États-Unis, devrait dès que possible sortir de sa bassesse pro-américaine et désamorcer pacifiquement la situation actuelle, non seulement pour le sort de sa population, mais aussi pour elle-même.

La situation actuelle en Ukraine prouve une fois de plus que le monde ne sera jamais en paix tant que la politique agressive arbitraire, volontaire et intéressée des USA, qui violent la paix et la sécurité d’un Etat souverain sans la moindre hésitation pour maintenir leur hégémonie, n’aura pas cessé.

Les États-Unis devraient revenir à la raison, et immédiatement.

Si les États-Unis, dont l’objectif très dangereux est d’écraser les pays souverains qui ne suivent pas leur propre système, ainsi que leurs sbires, poursuivent leurs actions insensées qui menacent la souveraineté et la sécurité d’autres pays par la force militaire, tout cela finira par leur revenir en boomerang.

Trouvé sur le site (en russe) de l’UCP-PCUS (Union des Partis communistes – PCUS). Source : KCNA Agence centrale de presse coréenne.

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Un autre pays subi les mêmes manipulations que l’Ukraine par les mêmes acteurs il s’agit de la Pologne.

    Pourtant celle-ci doit en grande partie son industrie y compris actuelle à la Russie, certes impérialiste, puis dans son intégration dans le bloc de l’Est où elle a retrouvé son indépendance vis à vis du Reich.

    La Pologne du Congrès était un des pôles industriels de l’Empire Russe avec le golfe de Finlande, Moscou, Vladimir et autour de la Mer Noire et de la mer d’Azov, la Nouvelle Russie dont faisait partie le Donbass. Ce sont des régions historiquement liées à la Russie et mêmes pour certaines intégrées à la Russie de longue date.

    Engels dans la préface de l’édition polonaise de 1892 du Manifeste du Parti Communiste:

    Préface à l’édition polonaise de 1892

    Qu’il ait été nécessaire de faire paraître une nouvelle édition polonaise du Manifeste du Parti communiste, permet de faire maintes conclusions.

    D’abord, il faut constater que le Manifeste est devenu, ces derniers temps, une sorte d’illustration du progrès de la grande industrie sur le continent européen. A mesure que celle-ci évolue dans un pays donné, les ouvriers de ce pays ont de plus en plus tendance à voir clair dans leur situation, en tant que classe ouvrière, par rapport aux classes possédantes; le mouvement socialiste prend de l’extension parmi eux et le Manifeste devient l’objet d’une demande accrue. Ainsi, d’après le nombre d’exemplaires diffusés dans la langue du pays, il est possible de déterminer avec assez de précision non seulement l’état du mouvement ouvrier, mais aussi le degré d’évolution de la grande industrie dans ce pays.

    La nouvelle édition polonaise du Manifeste est donc une preuve du progrès décisif de l’industrie de la Pologne. Que ce progrès ait effectivement eu lieu durant les dix années qui se sont écoulées depuis que la dernière édition a vu le jour, nul doute ne saurait subsister. Le Royaume de Pologne, la Pologne du Congrès [1], s’est transformé en une vaste région industrielle de l’empire de Russie. Tandis que la grande industrie russe est dispersée dans maints endroits, une partie tout près du golfe de Finlande, une autre dans la région centrale (Moscou, Vladimir), la troisième sur les côtes de la mer Noire et de la mer d’Azov, etc., l’industrie polonaise se trouve concentrée sur une étendue relativement faible et éprouve aussi bien les avantages que les inconvénients de cette concentration. Ces avantages furent reconnus par les fabricants concurrents de Russie lorsque, malgré leur désir ardent de russifier tous les Polonais, ils réclamèrent l’institution de droits protecteurs contre la Pologne. Quant aux inconvénients – pour les fabricants polonais comme pour le gouvernement russe – , ils se traduisent par une rapide diffusion des idées socialistes parmi les ouvriers polonais et par une demande accrue pour le Manifeste.

    Cependant, cette évolution rapide de l’industrie polonaise qui a pris le pas sur l’industrie russe, offre à son tour une nouvelle preuve de la vitalité tenace du peuple polonais et constitue une caution nouvelle de son futur rétablissement national. Or, le rétablissement d’une Pologne autonome puissante, nous concerne nous tous et pas seulement les Polonais. Une coopération internationale de bonne foi entre les peuples d’Europe n’est possible que si chacun de ces peuples reste le maître absolu dans sa propre maison. La révolution de 1848, au cours de laquelle les combattants prolétariens ont dû, sous le drapeau du prolétariat, exécuter en fin de compte la besogne de la bourgeoisie, a réalisé du même coup, par le truchement de ses commis – Louis Bonaparte et Bismarck [2] – l’indépendance de l’Italie, de l’Allemagne, de la Hongrie. Pour ce qui est de la Pologne qui depuis 1792 avait fait pour la révolution plus que ces trois pays pris ensemble, à l’heure où, en 1863, elle succombait sous la poussée des forces russes [3] , dix fois supérieures aux siennes propres, elle fut abandonnée à elle-même. La noblesse a été impuissante à défendre et à reconquérir l’indépendance de la Pologne; la bourgeoisie se désintéresse actuellement, pour ne pas dire plus, de cette indépendance. Néanmoins, pour la coopération harmonieuse des nations européennes, elle s’impose impérieusement. Seul peut conquérir cette indépendance le jeune prolétariat polonais, qui en est même le garant le plus sûr. Car pour les ouvriers du reste de l’Europe cette indépendance est aussi nécessaire que pour les ouvriers polonais eux-mêmes.

    Friedrich Engels

    10 février 1892

    Préface polonaise de 1892:

    https://www.marxists.org/francais/engels/works/1892/02/fe18920210.htm

    Préface Italienne de 1893:

    https://www.marxists.org/francais/engels/works/1893/02/fe18930201.htm

    Carte du la Pologne du Congrès ou Royaume du Congrès issus du traité de Vienne:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_du_Congr%C3%A8s#/media/Fichier:Karte_kongresspolen.png

    Carte de l’industrie polonaise en 2016
    https://journals.openedition.org/rge/docannexe/image/6260/img-1-small580.jpg

    issue de cet article:

    https://journals.openedition.org/rge/6260?lang=en

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