Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Ukraine par la voix de son ministre de la culture Oleksandr Tkachenko appelle ses alliés occidentaux à boycotter la culture russe

La mairie de Paris vaut-elle un autodafé et suivre Macron, jusqu’à ne pas sentir ce qui brûle ? Députés français, Assemblée Nationale française, unanimes, allez-vous accéder à cette demande, vous qui ne refusez pas les armes, vous qui suivez l’assaut de l’OTAN, les régiments néo-nazis dans le Donbass sans la moindre hésitation, vous qui êtes prêts à la guerre y compris nucléaire derrière votre héros Zelensky, vous feriez la fine bouche devant un autodafé ? Allons, allons vous fermez les yeux quand on brûle 48 personnes dans la maison des syndicats, dont un jeune JC de 20 ans et vous hésiteriez devant un autodafé? Le papier à musique, les livres ça pue moins que les chairs que l’on brûle… Allez-y d’ailleurs vous vous y connaissez en censure, pourquoi ne pas interdire Tchaïkovski ? Ce n’est pas ça grotesques messieurs Prudhomme, bourgeois sentencieux qui vous empêchera de vous prendre pour le nombril de la France celle qui répond à la voix de Victor Hugo et Aragon, françois la colère.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/dec/07/ukraine-culture-minister-boycott-tchaikovsky-war-russia-kremlin

La Russie essaie de détruire l’histoire de notre nation. Parallèlement aux sanctions, suspendons les représentations d’œuvres favorisées par le Kremlin

En tant que ministre ukrainien de la Culture, je vous demande de boycotter Tchaïkovski jusqu’à ce que cette guerre soit terminée.

Ce qui est d’autant plus étonnant que Tchaïkovski est né dans l’est de l’Ukraine d’aujourd’hui et que le régime chauvin ukrainien a prétendu se l’approprier jusqu’à ce que soit publiée une lettre dans laquelle ce grand musicien revendique son “âme russe”, le voici donc condamné comme belligérant.

« Malgré les tentatives de Poutine, cette guerre a ouvert une fenêtre d’opportunité pour que les Ukrainiens soient vus et entendus. » Et c’est pas triste. Le Ministre de la Culture ne propose pas dit-il d’interdire définitivement Tchaïkovski ou Pouchkine seulement de les suspendre, d’en user avec eux comme le Met Opera qui a intronisé Liudmyla Monastyrska, la soprano ukrainienne dans le rôle de Turandot pour remplacer la soprano russe Anna Netrebko, qui a refusé de dénoncer Poutine.

L’argument du ministre mérite qu’on s’y arrête : la Russie n’attaque pas seulement physiquement l’Ukraine ; elle tente également de détruire notre culture et notre mémoire. Dans les territoires occupés, les bibliothèques ukrainiennes ont été liquidées, le mot « Ukraine » a été effacé et les musées ukrainiens ont été détruits. Notre ministère de la culture et de la politique de l’information a enregistré plus de 800 cas de destruction: monuments et œuvres d’art, musées, bâtiments historiques précieux.

Ce qui est une contre-vérité simplement après avoir volé “le trésor des Scythes” du musée de Crimée, les Ukrainiens l’avaient exposé du côté de Marioupol, il a été restitué à son musée. Mais le ministre de la culture ukrainienne n’en a cure… de la culture…

Cette guerre est une bataille civilisationnelle sur la culture et l’histoire dit ce savoureux ministre qui déclare que “La culture russe a été utilisée par les membres du Kremlin pour justifier leur terrible guerre. Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, a récemment cité le poème d’Alexandre Pouchkine Aux calomniateurs de Russie à la télévision. L’émission présentait des images de la réunion du G7, une image de Joe Biden sur fond de drapeau américain et des symboles de la gloire russe. Le ministre a terminé son discours par les mots suivants : « Laissez-nous tranquilles : vous ne vous connaissez pas.. » Il dit que Poutine insiste sur le fait que l’Ukraine et la Russie sont « une seule nation », tout en essayant délibérément de détruire tout ce qui concerne l’Ukraine.”

Et c’est là que l’on découvre par qui Tkachenko souhaite remplacer Tchaïkovski et c’est pas triste… il poursuit sur la “guerre culturelle” et le boycott exigé des occidentaux ce qui leur permettra de découvrir les gloires ukrainiennes.

Malgré ses tentatives, cette guerre a ouvert une fenêtre d’opportunité pour que les Ukrainiens soient vus et entendus. À travers la douleur et la tragédie, nous redécouvrons la culture ukrainienne.Le grand public sait que le célèbre hymne de Noël Carol of the Bells est d’origine ukrainienne: il s’agit de la mélodie folklorique ukrainienne Shchedryk, à partir de laquelle le brillant compositeur ukrainien Mykola Leontovych a créé un chef-d’œuvre mondial. De grandes célébrations sont prévues ce mois-ci pour honorer l’anniversaire de Shchedryk.

Après donc le remplacement de Tchaïkovski par l’illustre Shchedryk, inspirateur à ce qu’ils disent de l’immortel chant de Noël Carol of the Bells.

Le boycott de la culture russe est une étape importante. Nous ne parlons pas d’annuler Tchaïkovski, mais plutôt de suspendre les représentations de ses œuvres jusqu’à ce que la Russie cesse son invasion sanglante. Les lieux culturels ukrainiens l’ont déjà fait avec lui et d’autres compositeurs russes. Nous demandons à nos alliés de faire de même. Déjà, de nombreux théâtres et lieux culturels qui refusaient auparavant de jouer de la musique russe ou de coopérer avec des artistes russes qui soutiennent la guerre ont depuis renouvelé leurs liens. Et la culture ukrainienne a tant à offrir. Nos compositeurs ont produit des chefs-d’œuvre, et nos écrivains ne devraient pas être moins estimés que leurs homologues russes. La littérature ukrainienne a des racines profondes et se développe encore activement. Nos beaux-arts et nos arts décoratifs partagent leurs origines avec la riche histoire culturelle de l’Europe.”

Ce ministre de la culture est incroyable non seulement il semble incapable de citer un nom mais il oublie d’immenses artistes comme Babel l’odessite, des grands cinéastes comme Dovjenko ou Donskoï mais il est vrai que ce sont aussi des soviétiques ou pire encore les plus grands ont écrit en russe et pas en ukrainien. parce que si Odessa et la Crimée furent des terres d’exil pour les Russes qui contestaient le tsar, à l’instar de Pouchkine, tous écrivaient en russe et étaient donc suspects aux yeux de ces purificateurs ethniques, qui n’ont plus à se mettre sous la dent que quelques poètes, antisémites forcenés dont ils ont repris l’hymne ‘gloire à l’Ukraine, gloire à nos héros“. Après ce morceau délirant d’hostilité à des immenses artistes qui appartiennent à l’humanité, cet individu ose parler de totalitarisme et il termine sur : “Les représentants de la culture ukrainienne considèrent aujourd’hui qu’il est de leur mission de surmonter la violence et la destruction causées par la Russie. Rejeter les représentants de la culture russe qui soutiennent son régime totalitaire et empêcher les concerts d’artistes russes qui soutiennent ouvertement sa guerre d’agression sont des mesures conscientes pour une société démocratique mature. Avec les sanctions politiques et économiques, elles seront nécessaires si nous voulons vaincre le projet totalitaire de la Russie.

Vive les autodafés pour lutter contre le totalitarisme, on croit rêver et voilà ceux que la France, toute l’Assemblée Nationale unanime, députés communistes en tête, ose soutenir au nom de la démocratie, je pense que les députés communistes qui ont osé cet exploit et qui se taisent ne procédant à aucune autocritique sont fiers d’avoir contribué à l’interdiction de Tchaïkovski, et tant d’autres au nom de l’opportunisme qui désormais caractérise ce groupe et pour préparer d’hypothétiques législatives avec leurs alliés de gauche… Comme on dit Paris vaut bien un autodafé…

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