Avec les “Bouriates et les Tchétchènes” dans la SVO, une nouvelle Internationale peut naître.

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Le pape a divisé le monde en seigneurs et en parias. Comme nous le soulignons par ailleurs le commentaire du Pape sur les Tchétchènes (musulmans) et les Bouriates (bouddhistes mongols) qui seraient plus atroces contre les Ukrainiens que les Russes a soulevé l’indignation en Russie parce que cette vision directement liée à un monde en train de se fasciser refuse de comprendre que comme en Union soviétique jadis l’unité du pays est multiethnique y compris celle du peuple russe. Qu’on le veuille ou non cette capacité à construire des nations au-delà des critères culturels et religieux tout en les respectant est ce qui a séduit le monde entier et est encore à la base du monde multipolaire en train de naître et il serait urgent que l’inculture terrible de l’occident et même de ceux qui prétendent vouloir la paix le reconnaisse au lieu de s’imbiber de la propagande de l’OTAN qui elle soutient les formes de purification ethnique (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Sergueï Aksionov

L’ambassadeur russe au Vatican, Alexander Avdeev, a envoyé une protestation dans laquelle il s’indigne des remarques du pape François sur les atrocités attribuées aux militaires russes dans la zone SVO.

“L’unité du peuple russe multiethnique est inébranlable et personne ne réussira à la remettre en question”, a déclaré le diplomate. “Ce n’est plus de la russophobie, c’est une perversion, je ne sais même pas à quel niveau”, s’est indignée Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

Auparavant, le pape François avait déclaré dans une interview au magazine America : “Les plus violents, peut-être, sont ceux qui sont de Russie mais n’adhèrent pas à la tradition russe, comme les Tchétchènes, les Bouriates, etc.” Dans le même temps, il a qualifié les soldats de l’AFU de martyrs.

“Protéger et défendre les civils et traiter les prisonniers de guerre avec humanité et clémence, c’est exactement la façon dont l’armée russe se bat, avec des centaines de nationalités, y compris les Bouriates”, a déclaré le leader bouriate Alexei Tsydenov.

“Les combattants tchétchènes et bouriates n’ont pas commis un seul crime de guerre, au contraire, avec des représentants d’autres nationalités de Russie, ils combattent le néonazisme en Ukraine”, a déclaré Magomed Daudov, président du Parlement tchétchène.

– Concernant des incidents comme celui avec le pape, on dit qu’il s’est ‘déballé'”, explique Daria Mitina, ethnographe et membre de la deuxième Douma d’État. – Sa déclaration semble une improvisation. Il n’a pas surveillé “son clapet”. Et cela en dit long sur le racisme caché qui se dissimule sous les slogans hypocrites de l’establishment européen. Après tout, le pontife appartient à cette couche sociale. Le Vatican n’est pas fondamentalement différent des “camarades” qui siègent dans les institutions européennes comme le Parlement européen, etc. C’est la même caste.

Tout ceci démontre le niveau de psychose aux relents nazis qui a englouti l’Europe. Cela était prévisible depuis que l’Europe a commencé à s’adonner au nazisme, au fascisme avec son soutien démonstratif à l’Ukraine, quelle que soit l’apparence de ses autorités. Même si nous fermons les yeux sur la fourniture d’armes et d’argent, la justification publique de la politique de Kiev est révélatrice de la fascisation de l’Europe, comme ce fut le cas il y a 90 ans avec l’Italie, l’Allemagne, etc. Seule l’intervention de l’URSS a permis d’y mettre fin.

Les paroles du Pape suggèrent qu’il y aurait une différence fondamentale de comportement en fonction de l’ethnie. Les Allemands, à une époque, comptaient aussi les chromosomes, faisaient de la génétique et de l’eugénisme. Mais dans la bouche du Pape, cela est particulièrement inapproprié, car la tâche du chef d’une confession est de réconcilier les gens. Et si l’on parle ainsi des non-chrétiens, Bouriates ou Tchétchènes, on peut aussi diviser ses paroissiens en catholiques blancs et catholiques noirs.

La création de l’être humain à l’image et à la ressemblance de Dieu est un dogme pour les catholiques, les orthodoxes et les protestants. Les paroles du pontife le désavouent comme la plus haute personne spirituelle. Nous, athées, ne l’avons jamais fétichisé, mais les croyants doivent y réfléchir. Autrefois, cela aurait donné lieu à une dispute au Vatican, mais aujourd’hui il n’en sera rien, puisque tout est subordonné à la politique, le pouvoir du clergé se confond avec le pouvoir du séculier. Ils entonnent tous la même musique.

“SP : – Les fans du pape se souviendront qu’il a lavé les pieds de ses disciples noirs…

– Personne ne naît avec une corne sur le front. Les fascistes d’aujourd’hui sont les bons citoyens d’hier. C’est juste que certains sont influencés par le conflit historique – qui brise leur personnalité et chez d’autres non. Apparemment, il n’a pas le genre de conviction ferme des vérités bibliques qui lui permet d’occuper un poste aussi élevé. Il s’en est pris à deux groupes ethniques qu’il a traités de “Untermenschen”.

Soit dit en passant, le Vatican s’est comporté de la même manière pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’a pas joué un rôle de maintien de la paix à l’époque, il n’a pas essayé de freiner les nazis, mais en fait, il s’est solidarisée avec eux. La propagande nazie sur les hordes asiatiques qui conquerront demain l’Europe blanche a été relancée. Le fascisme a prouvé qu’il était résistant. Staline a déclaré en 1945 que le nazisme ne lèverait pas la tête avant un demi-siècle. Et maintenant, un demi-siècle a passé…

“SP : – Le Vatican ne convient donc pas comme médiateur pour les pourparlers sur l’Ukraine ?

– Qu’est-ce que le Vatican a à voir avec ça ? La part des catholiques en Russie est négligeable. En Ukraine aussi. La lutte acharnée qui s’y déroule actuellement oppose des orthodoxes entre eux, et non des orthodoxes et des catholiques. Pour qui François peut-il être une autorité dans ce combat ? Avec le même succès, voire davantage, l’OMS ou, par exemple, la FIFA pourraient jouer le rôle de médiateur. La prétention du Vatican à être un artisan de la paix dans le conflit ukrainien est sans fondement.

“SP : Le pape François a divisé le monde en seigneurs et parias. La Russie ne devrait-elle pas le clamer haut et fort et rassembler les gens du monde entier sous ses bannières de combat ? Pour créer une sorte de nouvelle Internationale…

– Rassembler des volontaires du monde entier signifiera l’internationalisation du conflit, le transformant en un conflit mondial, cette fois du côté russe, bien que l’Ouest l’ait déjà fait de son côté. C’est dans le style de notre gouvernement d’agir progressivement. Je me souviens que Bachar el-Assad, au tout début de la SVO, a parlé de sa volonté d’aider. Aujourd’hui, Poutine a signé une loi autorisant les étrangers à servir dans les forces armées russes. C’est peut-être déjà le cas. Il est connu que des Serbes, des Afghans, des Latino-Américains, etc. ont combattu et sont morts à nos côtés.

Valery Korovin, chef adjoint du Mouvement international eurasien :

– La déclaration du pape démasque l’essence de l’approche occidentale du reste de l’humanité. Il s’agit d’une approche arrogante, qui ne cache pas son attitude à l’égard de l’humanité non occidentale, la faisant passer, à différentes époques historiques, dans l’espace du deuxième monde et du tiers monde, soit pour des sauvages et des barbares, soit pour des peuples non civilisés.

En fait, en isolant des ethnies distinctes du grand espace culturel, civilisationnel et eurasien russe, le pape tente de mettre en évidence leurs qualités particulières, qui les font passer, aux yeux des consommateurs occidentaux, à un niveau encore inférieur à celui des Russes, qui sont également détestés en Occident, grâce à la propagande qui leur impose une attitude négative envers les Russes.

Le monde russe, permettez-moi de vous le rappeler, est culturellement diversifié, multiethnique, absolument tolérant envers une variété de peuples et d’ethnies en tant que communautés organiques avec leurs propres identités qu’il préserve : Tchétchènes, Bouriates, Kalmouks, Youkaghirs, etc. Cela s’applique à tous les espaces, cultures et civilisations, y compris ceux de l’Occident.

Contrairement au monde occidental, qui les broie et les dissout dans un creuset, transformant les peuples en une biomasse post-humaine. La tolérance de l’Occident ne se réfère qu’à l’identité de l’individu atomisé, qui peut, dans cet espace limité, jouer comme il l’entend, se représentant comme un mutant, un cyborg, un gobelin, un orque, un multigenre, un pervers en puissance.

“SP : – Tout cela a une dimension politique concrète…

– En classant les Bouriates et les Tchétchènes comme une sorte de sous-hommes au sein du monde russe sous-humain, le pape montre que la préservation des peuples est quelque chose d’inacceptable, qui défie agressivement l’Occident. Et ici, il est très facile pour quiconque de choisir son camp. En choisissant le monde russe, il a une chance d’être préservé en tant que personne appartenant à sa propre langue et à ses traditions.

L’Occident essaie de semer le trouble dans le monde russe depuis mille ans, en créant des contradictions artificielles, des points de ralliement tels que l’ukrainisme politique, après avoir inventé et gonflé ce concept jusqu’à des proportions graves, il l’a finalement dirigé contre nous. C’est la pure voie du diable que le pape emprunte sans honte et qui exprime sa position intrinsèquement anti-humaine.

Dans cette quête de division des nations, la version actuelle du pape s’oppose à la majorité des catholiques, des chrétiens normaux et sains, qui peuvent difficilement accepter son approche raciste arrogante, utilisée pour favoriser les intérêts politiques de l’Occident libéral mondialiste, plutôt que pour sauver le troupeau catholique.

– Ici, dans le Donbass, j’ai vu des représentants de diverses nationalités : des Tchétchènes, des Bouriates et d’autres encore, a déclaré Dmitry Seleznev, un correspondant de guerre de WarGonzo. – En faisant un rapport sur l’évacuation des blessés de Svatovo (à cette époque, c’était encore profondément à l’arrière, il y avait un hôpital militaire), j’ai remarqué que parmi les blessés il y avait beaucoup d’Asiatiques. Nous sommes un empire ! Le monde russe, ce sont les Bouriates, les Tchétchènes, les Ukrainiens et les Russes proprement dits. Je n’ai vu aucune preuve vidéo des atrocités commises par les Tchétchènes ou les Bouriates, mais il existe des séquences montrant le meurtre ou la blessure volontaire de prisonniers par des combattants de l’AFU.

Le pape ne semble rien savoir de la brutalité des Ukrainiens de l’Ouest. J’y suis allé, ils sont vraiment sauvages. Pensez au massacre de Volhynie, aux pogroms juifs. Dans le livre de Boris Slutsky qui a combattu sur le Front, il y a un témoignage sur la façon dont ces gars ont congelé des prisonniers allemands vivants. Dans la chanson prétendument hilarante “Allez Cosaques”, une fille est brûlée vive. Et la Maison des Syndicats à Odessa ? La guerre est une chose cruelle. Mais il est faux de désigner les Bouriates et les Tchétchènes comme des êtres cruels et de faire passer les Ukrainiens pour des anges et des martyrs. Le pontife doit être honnête dans ses évaluations.

– Si le pape croit en Dieu, plutôt que de faire semblant de croire, il devrait ouvrir d’urgence une mosquée et un datsan au Vatican pour corriger la ‘cruauté’ des Tchétchènes et des Bouriates”, résume l’historien Alexei Volynets.