Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Quelle unité populaire pour une rupture politique ? par PIERRE ALAIN MILLET

Un très beau texte, calme digne et politique au sens noble du terme… Espérons qu’il sera entendu… Être communiste ce n’est pas suivre l’air du temps c’est savoir défendre ce qu’on estime juste, l’individu peut le faire mais l’essentiel est un parti qui lui donne la force de résister et il faudra cette force-là dans ce qui nous attend quel que soit le résultat des élections parce que tout ne dépend pas des institutions mais bien de la mobilisation populaire, les élections en font simplement partie et sont souvent conçues pour démobiliser, l’analyse concrète d’une situation concrète reste indispensable, merci PAM. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

La création de la “nouvelle union populaire écologique et sociale” est présentée comme un évènement historique sortant de décennies de divisions pour ouvrir la possibilité d’une rupture politique. Jean-Luc Mélenchon avait donné le ton “élisez-moi premier ministre”. Les dirigeants de gauche suivent avec des annonces spectaculaires, salaires, retraite, emploi… tout va changer dès le 1er juillet. Mieux que le 10 Mai 1981..

Pourtant, de nombreux militants se posent des questions sur la réalité derrière l’affichage quasi publicitaire, des insoumis se demandant pourquoi faire autant de place au PS, et même à deux anciens LREM, des communistes se demandant où sont passés les jours heureux, des candidats locaux légitimes effacés au profit de parachutages insoumis, et beaucoup d’anciens se demandant si on ne recommence pas comme hier… Si la promesse médiatique NUPES ne se concrétise pas à la hauteur de l’annonce, le retour de bâton pourrait être violent…

Une exigence populaire ou une illusion médiatique ?

Oui, tous les militants le savent, et les sondages le disent, il y avait, il y a, une forte attente d’unité ressentie comme la condition pour affronter le pouvoir des riches. Mais les communistes peuvent-ils se contenter des idées dominantes ?

Le parti communiste ne serait pas né en 1920 si ses militants avaient suivi en 1914 un peuple qui envoyait sa jeunesse à la boucherie “la fleur au fusil”. Il n’existerait pas s’il ne s’était pas engagé contre la guerre du Rif contre la majorité de notre peuple, ni s’il avait suivi la collaboration largement majoritaire pendant de longs mois après la défaite en 1939. En 1956, c’est bien sous la pression du soutien populaire à celui qui disait préparer la paix en Algérie que le PCF vote les pleins pouvoirs. Avec le recul, était-ce si raisonnable ?

Enfin, ma génération se souvient bien de la difficulté à expliquer à la fin des années 1970 qu’il fallait renforcer le parti communiste et conforter le programme commun. A tel point que nous avons constaté le 24 avril 1981 que le parti socialiste était devenu majoritaire à gauche et que nous avons dû organiser à contrecœur, des “fêtes de la victoire” en juin, quand de nombreux communistes savaient que la trahison des espoirs de “changer la vie” ne tarderait pas. Dans son célèbre rapport secret au comité central de 1972, Georges Marchais avait pourtant prévenu. A Vénissieux, déjà, cela avait fait perdre un député communiste au profit d’un socialiste.

On le sait, l’histoire se répète, la deuxième fois comme une farce. Alors quelle est la réalité de cette exigence populaire d’une nouvelle union de la gauche ? Comment ne pas voir que ce qui domine, loin d’une exigence populaire unie, c’est la division avec un quart d’abstentionnistes, un quart d’extrême-droite, un quart d’une gauche dans laquelle les idées communistes sont très faibles. La situation est bien plus dangereuse qu’en 1981 !

D’abord, cette “exigence populaire” reste faible, elle a permis à Jean-Luc Mélenchon d’écraser la gauche, mais elle ne lui a permis de faire reculer ni l’abstention ni l’extrême-droite. Et l’analyse géographique et sociologique confirme même que le monde ouvrier s’est massivement détourné de cette “exigence populaire de l’union de la gauche”, en tout cas de sa représentation par l’Union Populaire.

Comment la direction du parti communiste peut-elle rester muette sur cette situation ? Comment ne pas voir que nous faisons face d’abord à une construction médiatique certes réussie, avec le slogan dénué de tout fondement politique “Élisez moi premier ministre”, mais une construction qui peut éclater comme toute bulle médiatique devant la dureté du réel, des contradictions, et du potentiel de violence de notre société ? Des sauvetages électoraux momentanés ne seront rien par rapport au mouvement historique. En acceptant cet accord, nous avons conforté les illusions populaires sur les conditions du changement et nous nous sommes associés à la stratégie mélenchoniste, malgré les insultes et les injures qui ont explosé contre nous dans les réseaux sociaux insoumis. Avec cet accord, il sera plus difficile de faire un vrai travail d’éducation populaire sur la nature de la démocratie en système capitaliste, sur la nécessité d’unir et d’organiser le monde du travail pour affronter le capital partout et pas seulement dans les institutions.

Avons-nous appris quoi que ce soit de l’histoire de l’union de la gauche et de ce qui a fait que le peuple ouvrier nous a fait payer durement cette stratégie d’effacement devant la pression de l’unité à gauche ?

Qu’est ce que la NUPES ?

Très vite, le débat public a simplifié ce sigle, il s’agit de l’union de la gauche retrouvée, et Jean-Luc Mélenchon a clairement tracé son objectif, une alliance qui doit devenir une “fédération de la gauche”, un nom qui rappelle aux anciens les origines du parti socialiste créé par François Mitterrand en 1972 à partir déjà d’une “fédération de la gauche”.

Et Jean-Luc Mélenchon, qu’il faut lire et écouter car personne ne pourra lui reprocher de ne pas avoir clairement affiché sa stratégie, a droit à la une de l’humanité pour peser sur la direction du PCF en pleine négociation [1]. Il s’installe comme son mentor Mitterrand dans les habits de la 5ème république, réduit les législatives à un troisième tour des présidentielles et demande de l’élire premier ministre. Une militante syndicale crédule résumera parfaitement comment elle comprend ce discours. Elle demande le retrait de la candidature communiste de la 14ème circonscription avec l’argument simple « L’élection législative ne serait pas “une question de personne ou de parti” ». Fermez le ban, supprimez le parti communiste, transformer les militants en supporters spectateurs, et faites une campagne dans 577 circonscriptions avec un seul candidat, Jean-Luc Mélenchon.

Et le leader LFI révèle le fonds de sa stratégie. Pour lui, il n’y a plus de différences entre réforme et révolution, une fois éliminés les macronisés. D’ailleurs, selon lui, il n’y a pas de différences de programme entre LFI et le PCF. L’insoumission a réglé le problème de la trahison de la social-démocratie. Et le parti communiste doit rejoindre la grande fédération de gauche, ce que JLM lui-même appelait la “famille socialiste”.

Les communistes doivent prendre au sérieux cette affirmation dont découle la création de l’UP, de son parlement, de son intergroupe parlementaire… Jean-Luc Mélenchon pense avoir refermé la parenthèse de 1920, autrement dit, rendu inutile le parti communiste. Et il fait tout pour le faire disparaitre au plus vite, par son affaiblissement comme par son absorption dans le “mouvement”.

Il faut donc le dire clairement. La NUPES est le nouveau parti socialiste. Le programme AEC n’est pas plus un programme de rupture que les 101 propositions de Mittterrand en 1981. D’autant qu’il y a trois programmes de la NUPES, puisque la FI a négocié séparément des accords avec EELV, le PC et le PS sur des textes différents et contradictoires sur plusieurs points. Quand à sa stratégie d’insoumission et ses éclats médiatiques, elle aurait fait plaisir à celui qui disait avec force en 1981 « la révolution, c’est d’abord une rupture avec l’ordre établi. Celui qui n’accepte pas cette rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui-là ne peut pas être adhérent du Parti socialiste. » [2]

Cela dit, si les femmes et les hommes politiques ont des responsabilités, l’histoire n’est pas d’abord celles des personnalités, mais celle des luttes de classe. Il faut donc comprendre ce qui est ou non différent dans la situation de 2022 par rapport à celle de 1981. En quoi, cette NUPES est différente de la gauche plurielle de Lionel Jospin ou de l’union de la gauche de Mitterrand. Mais cela suppose de tirer les leçons des échecs successifs de l’union de la gauche de 1981, ou peut-être d’ailleurs de ses trahisons réussies !

Quelle leçons de 1981 et de l’union de la gauche ?

Là encore, il faut lire JLM ! Nous avions publié sur ce site son très utile “bilan raisonné de 1981 et de la présidence de François Mitterrand” prononcé le 9 Mai 2011 et une analyse critique d’un point de vue communiste. Pour lui, l’échec de 1983 réside dans la trahison des “sociaux-démocrates” et l’absence du “mouvement révolutionnaire des masses”.

On parle beaucoup du tournant de 1983 mais on en parle très mal. Quelle était la situation ? Nous avions eu 4 dévaluations, nous avions instauré le contrôle des changes et l’emprunt forcé. Le pays a touché le mur de l’argent, que faire ? Une stratégie eût été de dire, nous nous appuyons sur le mouvement social, révolutionnaire des masses qui vont défendre les acquis du gouvernement de gauche. Et bien où était le mouvement des masses ? Il n’y en avait pas. Pourquoi ? première leçon parce qu’il y avait une conception totalement institutionnelle du changement

Excellente analyse. Mais d’où vient cette “conception totalement institutionnelle du changement” ? Pour lui, c’est seulement d’un coté le poids des éléphants du PS, la nouvelle gauche de Rocard et de l’autre, le gauchisme type NPA qui refuse toute responsabilité gouvernementale. Autrement dit, faites-moi confiance, avec moi, d’un coté, les sociaux-démocrates sont éliminés ou recyclés par Macron, et de l’autre les plus radicaux ont leur place dans des groupes d’actions où ils peuvent faire ce qu’ils veulent. Les contradictions dans le peuple peuvent se traduire par des groupes d’actions concurrents, voire des listes concurrentes aux élections locales, peu importe, car à la fin, tout converge vers cette “exigence de l’union populaire de rupture” concentrée sur l’élection présidentielle et ses suites.

Cette analyse ne peut satisfaire un communiste. D’abord parce qu’elle passe sous silence toute analyse de classe, et notamment ce fait incontournable que l’abstention à l’élection présidentielle est directement corrélée au poids de la classe ouvrière. Si la FI a mobilisé un militantisme écologique et social très urbain, présent d’abord dans les couches moyennes éduquées, si elle a aussi marqué un syndicalisme CGT à la recherche d’une issue politique à ses difficultés de mobilisation, elle n’a nulle part construit de nouvelles bases d’unité et d’organisation populaire. Les 7 millions de voix insoumises en 2017 se sont pour moitié évanouies dans les luttes sociales des années suivantes.

Ensuite justement, parce-que nous savons qu’aucune majorité de gauche ne pourra résister au “mur de l’argent” sans un puissant mouvement populaire capable d’imposer réellement une rupture, et donc une défaite pour tous les gagnants du système, non pas seulement une défaite électorale, mais une défaite économique et sociale, autrement dit, la remise en cause de leurs privilèges et de leurs pouvoirs.

Que peut être un mouvement populaire majoritaire ?

D’abord, l’Union Populaire peut-elle être la base d’un tel mouvement ?
Sur le contenu et donc le programme, tout le monde connait les contradictions antagoniques d’intérêt entre couches sociales que le programme insoumis masque soigneusement pour intégrer en apparence toute contestation. C’est vrai sur les questions écologiques comme sociales ou régaliennes :
- les promoteurs du photovoltaïque citoyen peuvent être mélenchonistes sans critiquer le fait que leurs installations sont payées par une taxe y compris par les précaires énergétiques !
- Les défenseurs des réseaux coopératifs électriques citoyens, proposant de reprendre des éléments du réseau public de l’électricité peuvent être mélenchonistes en, contradiction avec l’objectif d’un grand service public de l’électricité.
- Les défenseurs du logement social peuvent être mélenchonistes très satisfaits de l’objectif de 200 000 constructions de logement social par an sans remettre en cause le scénario negawatt qui lui limite la construction à 36 000 logements par an.
- Les défenseurs de la sécu à 100% peuvent être mélenchonistes tout en défendant la fiscalisation de la SECU en rapprochant fiscalité et CSG.
- Les militants “anti-flics” contre les violences policières peuvent être mélenchonistes tout en soutenant les black blocks contre les cortèges de la CGT, et même en défendant le trafic de stupéfiants et sa légalisation contre l’attente populaire massive dans les quartiers d’une plus forte présence et sévérité de la police…

Ensuite sur la pratique des mouvements sociaux que promeut un “mouvement gazeux”. Tout le monde le sait, il n’y a pas d’organisation LFI, uniquement des groupes d’actions, qui peuvent être concurrents, il n’y a pas de structure départementale, seulement des élus municipaux, métropolitains ou régionaux, dont on peut constater qu’ils ne sont nulle part dans les processus de décision qui sont tous concentrés à la tête du mouvement. Pour se faire désigner candidat, JLM organise ce qui n’est évidemment qu’un plébiscite, et entre les deux tours, il organise un sondage sans pouvoir décisionnaire puisque sa décision répétée “’pas une voix pour MLP” est connue avant les résultats… Bref, les insoumis sont totalement… soumis aux décisions du leader. Les communistes se reprochent parfois, d’avoir été trop centralistes, mais plus “stalinien” que Mélenchon, pas possible !

Peu importe cependant comment fonctionne en interne la FI si on arrive à organiser un mouvement populaire puissant. Or, c’est là que l’expérience des grandes mobilisations contre les lois travail, retraite, assurance chômage, sont éclairantes. La faiblesse des organisations syndicales, les contradictions de centaines d’organisations militantes écologiques ou sociales, la place de la violence de manifestants, black block ou gilets jaunes, certains théorisant la violence, d’autres s’y laissant entrainer, mais tous entrant dans le cycle bien connu “provocations répressions”, tout conduit de larges parties de notre peuple à se détourner de mobilisations qui mettent en scène des divisions au lieu de faire converger des mobilisations. Et les incertitudes sur le projet de société rend impossible un mouvement massif dans les entreprises.

Bref, s’il fallait soutenir un gouvernement de rupture dans les conditions politiques et sociales actuelles, nous sommes sûr d’aller au casse-pipe ! Un mai 68 aujourd’hui, nécessairement plus faible que l’original, se traduirait par un coup de barre politique à droite beaucoup plus fort !

Construire un mouvement populaire majoritaire suppose d’unir et d’organiser de larges parties du peuple de manière cohérente, en faisant converger les revendications et pas seulement les manifestations, en se donnant les moyens de défendre nos mobilisations contre les provocations, les divisions, les répressions.

Quand on se heurte au mur de l’argent, celui-ci a d’énormes moyens médiatiques, politiques et de mouvements sociaux pour organiser sa défense, et en premier lieu diviser ceux qui le contestent. Et ses armes sont nombreuses, opposer ville et campagne, diplômés et non diplômés, statutaires et précaires, industrie et services, environnement et emploi, ouvriers et cadres…. On ne peut y résister sans engagement de masse, sans des centaines de milliers de militants capables de s’organiser, de se mettre d’accord à l’échelle de la lutte, pas seulement au plan local, mais à tous les niveaux de la lutte, d’agglomération, départementaux, jusqu’au national et aux relations internationales.

Le cas exemplaire de Vénissieux et de la 14ème circonscription du Rhône

La 14ème circonscription du Rhône, comme quelques autres, est révélatrice de la réalité de “l’accord” associant le PCF à la NUPES et qui a conduit le député communiste Stéphane Peu a dire qu’il viendrait lui-même défendre le sulfureux Taha Bouhafs contre les communistes, sans qu’aucune déclaration de la direction du parti ne vienne le rappeler au minimum de fraternité.

De fait, dans la logique de l’union populaire, les dirigeants du PCF, ses négociateurs, Fabien Roussel lui-même, ont dû lâcher les communistes de la 14ème circonscription, malgré les alertes nombreuses. Chacun doit le savoir, pour beaucoup de militants, c’est une trahison. Quand le maire de la plus grande ville communiste hors région parisienne est candidate légitime pour rassembler la gauche, on lui explique que c’est compliqué, que l’accord est difficile, mais en fait, aucun négociateur ne fait de cette circonscription une ligne rouge. Mélenchon est intransigeant. D’ailleurs, il semble que toutes les grandes villes communistes historiques sont préemptées par la FI. Mais quand Sébastien Jumel, Stéphane Peu, Elsa Faucillon mènent campagne contre Fabien Roussel aux élections présidentielles, non seulement il n’y a aucune sanction, mais ils sont candidats NUPES-PCF aux législatives ! Quel dirigeant communiste a dit quoi que ce soit aux députés du groupe communiste qui n’ont pas soutenu le candidat communiste à la présidentielle ?

En cédant dans cet accord, le PCF s’efface, ses candidats s’affichent NUPES et l’électeur ne saura pas qu’il vote communiste. Dans 520 circonscriptions, de toute façon, il n’a pas de candidat communiste. Dans des dizaines de villes où les communistes sont organisés, ont une histoire y compris de députés, ils sont absorbés dans une union de la gauche dirigée par Mélenchon. Et Fabien Roussel ne peut défendre publiquement la candidature de Michèle Picard au fond. Les communistes de Vénissieux prennent leur responsabilité et organisent une consultation large des communistes et de leurs nombreux soutiens.

Mais il faudrait dire qui refusait que Michèle Picard soit députée, qui d’autres que Stéphane Peu au plan national ? Qui au plan local ? Notons que dans les deux circonscriptions historiquement à gauche du Rhône, Villeurbanne et Vénissieux, ce sont deux femmes candidates légitimes qui sont effacées par la FI au profit de deux hommes. Il est vrai qu’il semble que les négociateurs de la NUPES étaient principalement des hommes.

Quand on ne mène pas une bataille, les reculs sont toujours plus violents

La décision du 38ème congrès de présenter un candidat à l’élection présidentielle répondait à une exigence historique. Sans candidat, le PCF, déjà fortement affaibli disparaissait de la vie politique française. JLM avait valorisé le PCF en 2012, utilisé en 2017, il l’aurait effacé en 2022.

Le vote Roussel au premier tour est certes faible, beaucoup plus faible que ce que la campagne montrait comme possible, beaucoup plus faible que les espoirs militants. Mais le fait est que le PCF a existé dans cette campagne, qu’un discours communiste qui ne se confondait pas avec un discours “de gauche” a été visible pour les citoyens. Et beaucoup ont dit qu’ils auraient aimé voter Roussel s’ils n’avaient pas été contraints au vote utile.

Cette bataille difficile s’est donc traduite par deux résultats positifs, une large unité des communistes très heureux de cette bataille, et une forte visibilité médiatique dont l’absence pendant des années nous avait couté cher.

Mais la bataille politique ne s’arrêtait évidemment pas au premier tour, et une véritable guerre contre le vote communiste s’est organisée pour contraindre les communistes à reculer. Mais quelle est la première raison de l’échec de Mélenchon ? C’est bien l’échec de sa stratégie de vote utile qui est devenue dominante dans les dernières semaines alors qu’il avait dit lui-même que c’était l’abstention qui était déterminante. Et c’est bien l’abstention qui a progressé pendant que Mélenchon écrasait la gauche !

Aux Minguettes à Vénissieux, Mélenchon progresse de 50% à 3069 voix, et les militants communistes ne peuvent que constater que tout leur travail de mobilisation a finalement produit du vote Mélenchon, mais il y a encore 3138 abstentionnistes ! Quel est le vrai problème dans ce grand quartier populaire, le vote Roussel ou l’abstention ? Et quand le monde ouvrier s’est majoritairement abstenu comme le montrent toutes les études, comment peut-on parler de la France qui travaille sans en tenir compte comme le fait d’ailleurs justement François Ruffin ?

De fait, le vote Roussel bien trop faible n’est pas du tout la cause de l’échec de Mélenchon. C’est au contraire sa propre stratégie de fin de campagne qui est en cause. Plus le vote utile était mis en avant, plus les TROIS candidats en tête progressaient. Autrement dit, plus Mélenchon pompait l’électorat de gauche, plus Macron pompait celui de droite et plus Le Pen récupérait la colère noire populaire. Cette stratégie était une impasse concentrée sur le premier tour contre le reste de la gauche, au lieu de créer les conditions d’une victoire au deuxième qui supposait à la fois le recul de l’abstention et des réserves de voix à gauche !

L’agressivité de Mélenchon contre Roussel après le 10 avril était d’abord une manière d’interdire le débat sur cette stratégie en désignant un coupable facile. L’anticommunisme latent a fait le reste. Une bordée d’insultes et d’injures dans les réseaux sociaux qui laissera des traces.

Donc oui, il y a eu une terrible bataille politique pour renforcer encore le vote utile au-delà de la présidentielle, et enfermer définitivement la vie politique française dans cette médiatisation des réseaux sociaux qui fait de chacun le spectateur-cliqueur qui n’existe que pour soutenir. Cette rupture engagée depuis des années dans la vie politique et qui est caractéristique du mélenchonisme comme du macronisme révèle au fond que le capitalisme ne peut plus rester dans l’illusion d’une démocratie politique. Il a besoin d’un pouvoir “jupitérien” qui pousse la 5ème république jusqu’au bout. On parle parfois de fascisation, ce n’est sans doute pas le bon terme, mais il y a quelque chose de la fin de la démocratie “libérale” dans ce vote utile. Cette bataille acharnée contre le vote communiste avant, pendant et après l’élection montre que pour le système, 2,3%, c’est encore trop.

Si le PCF ne mène pas cette bataille, s’il ne construit pas avec ses militants la capacité de résister aux idées dominantes, s’il s’efface derrière un nouveau parti socialiste, il jettera à la poubelle les faibles acquis de la campagne présidentielle qui sont pourtant sa première base pour reconstruire.

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32 Commentaires

  • Girard
    Girard

    Bonjour,
    Ce texte me semble essentiel à la compréhension des enjeux du congrès à venir pour le PCF.
    J’ai toujours tendance à m’enflammer pour des textes et puis la déception vient souvent s’y confronter.
    Pour avoir soutenu, porté un texte alternatif, dont le seul intérêt se situe dans une inaction en dehors du combat final: un strapontin à sauver lors du congrès qui voit émerger des révolutionnaires patentés et désormais nettement rejetés des militants comme en atteste les dernières consultations au sein du PCF, quelle déchirure…

    Donc la raison doit quand même prédominer dans la réflexion, un aspect peu commenté me conforte dans l’idée que la section du PCF de Vénissieux est à la pointe d’un enjeu déterminant pour ne pas dire vital pour le PCF: les Jours heureux sont-ils, oui ou non encore d’actualité?

    Les Jours heureux ont connu une mobilisation dans et hors du PCF, une écoute dans et hors du PCF, un militantisme dans et hors du PCF et ce jusqu’à la seconde phase d’une campagne ou soudainement les vieux démons…

    Union de la gauche, union avec les Radicaux de gauche, la bande à Taubira , Tapie, l’Otan gommée de son rôle d’agent de l’impérialisme, franchement une resucée pour une nouvelle désillusion et une nouvelle défaite sauf que, ça branle dans le manche car le corps militant est au delà de l’écoeurement, plutôt encore fier de sa campagne, sûr d’avoir eu raison d’y aller. La réalité est d’une simplicité telle, si nous étions en capacité de remporter de telles élections, elles n’auraient plus lieu, point barre.

    PAM situe de bonne manière les états d’esprit de nombre de militants, fiers de repartir avec le drapeau, déboussolés devant celui-ci en berne devant un Nupes digne rejeton et graillon de la FGDS, de Mitterrand, du reniement.

    Pour les plus anciens le Nupes sonne comme le retour à la maison mère tant prôné par Blum, tant porté de manière sans équivoque par JLM et sa famille social démocrate.

    Le Nupes ne rompt avec rien, anti communiste, collaboration de classe, discours en toutes directions avec pour seule boussole la conquête du pouvoir par un individu et sa secte dont les origines demeurent connues, derrière chaque cadre de la FI veille quasiment un déclassé du PS, un frustré du réformisme.
    De ces frustrations une trace d’évidence, c’est toujours la faute aux autres, pardonnez-moi que de mal baisés à la FI. Et surtout que de fuite en avant dans un gauchisme finissant comme un Rocard, un cambadelis, parce que ça finit toujours mal ces histoires là pour les peuples, toutes ces croix, ces camps de la mort, ces village napalmisés, c’est cela qu’ils prétendent combattre pour ensuite mettre la main , le bras dans la collaboration. la cogestion, la cohabitation.

    Servir le capital et asservir le salariat, tout un programme, tout leur programme

    Ce courant “unitaire”, on rentre à la maison, c’est la mutation, ça date, il fut une époque où le PCF en congrès appelait à la réunification du parti ouvrier, dans un autre sens, celui du Congrès de Tours, celui du socialisme et de la révolution, de la solidarité internationaliste et de la Paix.

    Dans ce texte qui pourrait servir de matrice à un texte de congrès, il me semble que l’essentiel est offert en débat aux communistes.

    Demeure la lancinante question, à quoi doit servir un parti communiste face à une offensive du capital à un niveau rarement égalé, tout doit disparaître, tout nos conquis, du service public à notre souveraineté en toutes directions, notamment en matière de diplomatie, ils frappent fort, s’imaginer que la gauche unifiée à l’insu de son plein gré puisse, même avec la volonté, remettre les grandes orientations en faveur de l’actionnaire est un leurre, une arnaque si cette gauche connaît ses limites.

    Quand dans la cgt une violente campagne anti communiste est en cours, on croirait du Belin en 40, cela vise à isoler les militants les plus engagés dans le combat de classe.

    Rien d’innocent, encore des frustrations, c’est la faute à Roussel affirment ceux qui dans les instances ne réunissent jamais ou si peu les syndiqués, ils parlent en leur noms propres, n’ont plus le sens du collectif, des statuts, du syndiqué et de ses droits. C’est une manière classique de fuir ses responsabilités, à la cgt quand un syndiqué sur 3 vote Le Pen avant de s’en prendre au bouc émissaire Roussel et surtout pas à l’abstention, à Jadot et au plus diviseur commun, JLM, on doit surtout éviter de chercher à l’extérieur une réponse qui se situe…. À l’intérieur.

    La question centrale demeure à mon sens celle d’un congrès ouvert vers la classe ouvrière ou pas car sinon les ronrons, les accommodements primeront et les fossoyeurs creuseront plus profond.
    J’ai fait campagne, le monde su travail a été éveillé par nous, pouvions-nous croire que cela effacerait les fautes antérieures, non, le prolo pardonne les trahisons de tous, sauf celles des communistes tant ils en attendent beaucoup. Nous marquons des points depuis 1920 et même avant et nous réussissons cet exploit, ne pas les cumuler, c’est quand même incroyable…

    J’insiste toujours sur ce point, le PCF doit dans le cadre de son congrès ouvrir les portes, non à tous vents bien sûr mais au bon vent celui des lutterurs de classes, de ceux qui bossent, qui savent faire tourner ce pays quand ç’est au bord de l’écroulement comme il l’ont fait partout face à un virus.

    L’urgence sociale est là mais elle recouvre une dimension bien au delà des nos frontières, le feu nucléaire menace, on aura belle allure si ça pète, la chaîne doit être tenue des deux bous, c’est une question de survie.

    Je pense également que les communistes en France ne peuvent , en l’état du monde, faire abstraction de l’urgence de reconstruction, au moins à minima, d’une forme d’Internationale communiste et ouvrière, c’est quand même moins dur quand ça converge, se confronte pour aboutir à un mouvement communiste, s’entend, d’ensemble.

    La question est trop souvent exclue du débat alors que la solidarité en dehors des frontières est dans nos gênes et qu’elle gêne d’ailleurs ceux pour qui elle devrait se limiter à des prises de positions d’élus. Qui porte aujourd’hui ces questions dans les rapports envers les militants en réunion, d’ailleurs y a t’il encore des rapports hormis les tâches du jour et du lendemain, là aussi le vide est à combler.

    Jeune adhérent à la JC je me souviens d’un meeting à Roubaix avec Gustave Ansart, nous avions fabriqué deux immenses banderoles sur des pilier de la salle, elles disait ceci: Vietnam Victoire et et Gus alors au micro dit: ” Oui c’est cela, Victoire!”

    Hé bien
    il serait quand même bien utile de se projeter dans ce qui gagne et se gagne ici et ailleurs, Cuba tient toujours, le Chili, l’Amérique latine, les partis frères dans le monde, en Inde mais également faire sortir nos frères des prisons, rejeter toute assimilation nazisme communisme, j’ai vu Buchenwald, merci camarades de la RDA d’avoir toujours mené ce combat.

    Nous pouvons donner corps à cette Union populaire elle doit être sans compromission, sans illusion sur la grande famille socialiste, nous sommes communistes, rien que cela mais tout cela.

    Fraternellement

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  • Gérard Barembaum
    Gérard Barembaum

    Dans ma très sommaire énumération des tares de la “nupes”, j’ai oublié la capitulation devant l’islam politique ou islamisme qui est l’un des traits les plus repoussants du “mélenchonisme” d’aujourd’hui.
    Fraternellement.

    Répondre
  • Rouge Trégor
    Rouge Trégor

    Pour info le communiqué du PCF :
    http://mouvementcommuniste.over-blog.com/2022/05/continuons-d-agir-pour-les-jours-heureux.html

    Répondre
    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Dans ma circonscription pas de bulletin PCF mais un opportuniste de LFI, pour moi se sera abstention.

      La seule solution pour empêcher les réformes de régressions sociale et de combattre les serviteurs du capitalisme de droite comme de gôche et en premier lieu le PS et tous ces dérivé dont rappelons le Macron à été ministre du candidat du PS Hollande, ami de longue date de Mélenchon.

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  • Rouge Trégor
    Rouge Trégor

    J’ai trouvé aussi ceci qui montre que le soit-disant accord FI-PCF est vraiment un marché de dupes, au pire une capitulation pour garder quelques strapontins.
    A remarquer que MG Buffet ne sera que suppléante, elle qui a fait Mélenchon et que d’autres candidats PCF ont des suppléants Verdâtres, LFI, DVG ou Soc-dém.
    A noter que contrairement à MGB (punie parce qu’elle a donné son parrainage à Roussel ?), Jumel, Peu et Faucillon sont récompensés pour leur trahison.

    http://mouvementcommuniste.over-blog.com/2022/05/liste-des-candidat.e.s-pcf-dans-le-cadre-de-la-nupes.html

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  • etoilerouge
    etoilerouge

    Je serai très clair: voté communiste sur un candidat réellement communiste et donc pas de nupes fascisante et intégrée au système au premier tour. Si pas de candidat communiste au second tour appel à l’abstention contre ts les partis liés au système pro Europe pro usa pro capitalistes

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  • etoilerouge
    etoilerouge

    Partout où le PCF a cédé au pétainiste socialiste de la fi les militants présenteront une liste communiste. Mélenchon piège à cons

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  • Xuan

    Nous devrions relier la stratégie de cette « gauche » recomposée aux besoins de la classe bourgeoise : réaliser l’union sacrée pour museler la colère populaire contre la hausse des prix et préparer la guerre.

    De ce point de vue il apparaît absolument nécessaire de briser toute forme d’organisation communiste, mais aussi d’organisation de masse de la classe ouvrière et du peuple.
    La « convergence des luttes » comme son nom ne l’indique pas vise en réalité leur séparation et leur division.

    On se souvient que le PS avait chassé de la CFDT les sections « gauchistes » qualifiées de « nids de coucous », avec pour objectif d’en faire le syndicat jaune à sa dévotion, que l’on connaît. Mélenchon procède autrement mais son objectif est maintenant d’annexer la CGT.

    L’offensive anti-communiste du radis rouge s’appuie sur le courant social-démocrate au sein du PCF. Cela signifie que la survie d’une organisation communiste dépend d’abord de sa propre santé idéologique, de son idéologie de classe et de son esprit révolutionnaire.
    Autrement dit le choix de Roussel d’avoir maintenu à des postes dirigeant le courant liquidateur – par souci d’unité – était erroné.

    La lutte contre ce courant devrait viser non pas tant des individus que le programme qu’ils ont élaboré, et y compris dans le domaine économique. Notre camarade JC Delaunay a avancé quelques idées sur le sujet.

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    • admin5319
      admin5319

      JE SUIS assez d’accord avec l’idée que le choix de Roussel de maintenir à leur poste des liquidateurs était erroné mais il faut préciser:

      1) Il a dû subir les effets de la tactique des liquidateurs lors du congrès qui consistait à vider le programme de tout son contenu en particulier international et sur les raisons de l’affaiblissement tout en proclamant après un accord et l’unanimité. Il a eu affaire à des naïfs qui à la base non seulement on laissé faire mais on laissé composer les délégations avec une majorité de liquidateurs et quelques innocents et ils ont fait élire les membres du CN de leur choix, ce qui s’est passé dans les Bouches du Rhône était caricatural. Cette opération témoigne ce qui est encore le problème principal du parti à savoir son incapacité politique, l’absence de formation la plus élémentaire confronté à des manipulateurs d’assemblée. Résultat le Conseil NATIONAL élu n’était pas représentatif du choix majoritaire des adhérents et Pierre LAURENT jouant avec le printemps acquis totalement aux insoumis a récupéré les finances, le secteur international, la présidence du Conseil NATIONAL? La commission féminine, la culture, etc…Plus la quasi totalité de la presse communiste. De surcroit ces gens qui tenaient le sénat, une bonne partie des parlementaires étaient en mesure de ne rien foutre d’autre alors que les gens qui comme ceux de VENISSIEUX ou du PAS DE calais AVAIENT créé l’élan du congrès étaient occupés dans leur fédération. Donc nous avons une situation qui fait que Roussel est obligé de laisser ces liquidateurs à leur poste.

      2) Roussel se conduit bien et tient bon y compris sur la candidature communiste mais il est lui même le produit de trente ans d’abandon, il est très faible sur l’histoire du parti et sur l’international et n’a ni le temps ni l’envie de se former. Il a la vision d’un député communiste et ces députés ont toujours été des atouts mais ils ont toujours eu besoin d’être aidés par un appareil qui voit au-delà de l’opinion et de ses errances. pendant trente ans le rôle du parti s’est de plus en plus limité aux campagnes électorales et les militants ont eu comme vision de leur rôle les dites élections et les fêtes de l’humanité. Le parti est devenu le produit de ces deux activités donc il n’y a plus de direction et Roussel est un communiste mais sans appareil comme nous tous.

      3) Il ne saura pas profiter de ce qu’il arrive à impulser à la base qui redécouvre grâce à la première partie de sa campagne la nécessité d’un parti communiste. Les communistes à cause de cela ne vivent pas “le vote utile” et le faible score comme un échec et c’est un point d’appui trés important. C’est ce que ne cesse de dire Girard et d’autres, ils ont retrouvé leur parti.

      4) mais cela peut être daté très précisément : alors qu’il n’y est plus obligé Roussel pris par une direction qui est celle de Piquet et des parisiens réoriente sa campagne, cela commence avec l’université d’été où je vois avec stupéfaction qu’il accorde sa confiance à Roubaud QASHIE, Iann BROSSAT est d’accord et peu à peu on va voir la campagne complètement prise dans des alliances de sommet groupusculaire et le monde médiatique : il abandonne ce qui a fait l’originalité de sa campagne le fait de s’adresser directement à l’électorat populaire. l’autre date est celle de Montreuil où on accorde cette fois le pouvoir aux liquidateurs sous prétexte de ralliement. Là encore le meeting marseillais témoigne d’une conception différente et totalement erronée de l’union et des compromis de sommet avec des gens qui sont déjà en train en sous main d’organiser le ralliement à MELENCHON, comme d’autres secteurs du printemps républicains se retournent vers MACRON; TOUT CELA parce qu’avec cette union de sommet avec des groupuscules coupés du peuple Roussel est rentrés dans le ^piège de la division de la gauche entre communautaristes et souverainistes républicains et le vote utile sera orienté sur ce mode.

      4) comble de malheur pour Roussel et le PCF IL y a l’Ukraine et la cocarde ou les stupidités que l’on sait alors qu’il aurait fallu intervenir sur la paix et sur l’OTAN, cela aurait été plus difficile mais certainement plus rentable pour l’élection peut-être mais pour le parti surement.

      je crois que l’on a intérêt à voir la complexité de l’évolution et ne pas seulement regarder “la faute” de la soumission aux liquidateurs mais bien voir également les tentatives et ce qu’elles ont produites.

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      • Girard
        Girard

        F Roussel est resté au milieu du gué au nom de l’unité du parti essentiellement mais également comme c’est dit ici, parce qu’il demeure un produit de la mutation qui, dès l’origine, imputera les échecs du PCF aux soviétiques et autres avec une pincée d’affection pour Cuba, sans que l’on sache vraiment pourquoi, ou alors le sentimentalisme révolutionnaire, tout çà…
        Alors tout cela alimente toutes les fuites, les dérobades, c’est la faute au PCUS et en aucun cas à notre difficulté à projeter un socialisme pour la France qui ne soit pas celui qui entre en conformité avec un euro communisme liquidateur.

        C’est la faute à, entendre, “ah ces popovs, après tout ce que l’on a fait pour eux”, j’imaginais une réciprocité et mieux encore la reconnaissance du rôle historique d’Octobre 17 dans l’évolution du monde, un monde qui allait de l’avant avec son cortège de martyrs.

        Donc , vu de mon petit monde, je pense que sur l’Ukraine, F Roussel et autres ont voulu démontrer qu’ils n’avaient rien en commun avec la Russie et de là, son histoire et par projection la nôtre. J’ai cru, me suis-je trompé quand j’ai cru comprendre un fond de cet anti soviétisme qui a irrigué le PCF depuis des décennies.
        Rappelez-vous F Roussel Les Insoumis estiment que chacun doit avoir un travail et que si quelqu’un n’en trouve pas, l’Etat doit être employeur en dernier ressort. Nous ne partageons pas du tout cette philosophie là, ça c’est l’époque soviétique, le kolkhoze.”
        Franchement qu’est que cela venait faire le kolkhoze dans le sujet hormis donner caution à la mutation et au, “on a changé”… Et accuser la FI d’être de gauche, bolchevique, une ânerie de plus…

        La réalité est plutôt à chercher du côté de l’Europe qui n’est pas l’U.E, du côté de cette ukrainienne, âgée dont les propos furent vite enfouis sous le déversoir Made in Pensée unique. Cette femme tenait grosso modo ces propos, ” Avant je vivais bien, j’avais une retraite, la paix, c’était l’Union soviétique”. Mais cela bien peu l’entendent ou ne souhaitent l’entendre au sein du parti, “on a changé”, oui mais en quoi bordel puisque plus ça change plus on perd et plus notre peuple nous perd de vue…
        Alors réponse classique, normée, on va faire l’union, des communistes ? Non avec ceux qui nous ont pris 3 puis 4 millions de voix, au besoin d’ailleurs on se rendra utiles, JLM , Cambadélis faisaient les colleurs d’affiches de Mitterrand avec le PCI, alors pourquoi pas nous…
        Enfin bon…

        Aujourd’hui les lignes de fractures internes sont toujours en vigueur, ceux qui sous la pression du corps militant s’étaient rabattu sur une candidature PCF, non par respect des votes mais par nécessités professionnelles et dans le même temps avec les couteaux aiguisés pour l’après.
        Il suffit de voir l’enthousiasme de certains fédéraux pour le Nupes, après celui pour notre candidature pour saisir à quel point l’organisation, certains esprits sont vérolés.

        Il ne s’agit pas pour eux de résister puis d’avancer mais de tenir jusqu’aux 60 ans et malheureusement si Macron l’emporte, 65 ans, vogue la galère mais au moins ils tiendront un peu de pans de l’appareil, c’est trop dur de retourner au chagrin dans ce monde là.

        Comme d’habitude il y a le caillou dans la chaussure, la mutation avance à cloche pied, ça rechigne et ça repousse le pire, la liquidation, toujours bon à prendre.

        Les Jours heureux c’est plus que le caillou, c’est le pavé dans la mare, les militants restant se sont engouffrés et cela est impardonnable, JLM éructe, le menton en avant, et le Nupes vient conforter une mise au pas qui ne passe pas en dehors de l’appareil dirigeant.

        D’ailleurs ça coince presque partout, les FI n’en veulent pas trop, le PS moins encore, les Verts sont à tirer du nez et les communistes se croisent les bras.

        L’attentisme est là le premier pas vers la défaite, le nucléaire, le mauvais, le militaire et hormis nos camarades du KKE, que d’impuissance voulue. Plutôt que de se croiser les bras nous devrions croiser le fer contre la guerre, Macron, l’U.E, les patrons, tout y appelle, celles et ceux que nous avons rencontré et à qui nous disions, les Jours heureux c’est le combat qui ne se terminera qu’une fois parvenu à son terme, parce que nous gagnerons et cela se fera ensemble, le seul moyen, le seul chemin, l’Union du peuple de France.

        Alors du pavé dans la mare au congrès du parti mais avant des luttes pour un congrès de lutte dans l’affrontement entre le capital et le travail et tout sera possible

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      • Daniel Arias
        Daniel Arias

        Je confirme les pratiques sur la composition des assemblées nationales dans les congrès du PCF. J’avais moins de deux ans de Parti quand j’ai été élu délégué pour congrès national, évidement enthousiaste, naïf n’ayant pas mesuré la violence de la lutte interne, comme moi il a du y en avoir bien d’autres formant un corps mou et enclin à suivre le texte de la majorité après d’interminables amendements parfois sur des stupidités comme l’écriture inclusive.

        Maintenant qui m’avais élu ? Les camarades de la section puis validé au niveau fédéral, sans que finalement ces camarades n’aient vraiment tester ma solidité comme communiste, c’est une grave erreur de l’ensemble des camarades et également la mienne d’avoir accepté d’être délégué.

        Avec le temps et l’expérience des assemblées de section, départementales, des manifs, collages, meetings, marchés et autres tractages auprès de la population, l’expérience s’affine, la vision s’éclaire, le débat contradictoire apparaît et là soudainement vous n’êtes plus proposés comme délégué au congrès. Le débat est stérilisé, et la même direction se perpétue avec les mêmes résultats au sommet de la fédération reconduite par les camarades aux congrès.

        Ceci ne peut être que le résultat du manque de formation des camarades et un sentiment d’infériorité vis à vis des directions, des élus et des intellectuels parachutés de Paris pour contrôler l’activité des provinces. On ressens bien la contestation de certains militants, l’insatisfaction d’autres et la résignation de ma majorité.

        Chaque communiste devrait s’efforcer d’apprendre et comprendre le monde dans lequel nous évoluons et d’élaborer une stratégie sans gober tout rond ce qui est pondu par une direction hors sol qui impose du haut son aveuglement. Les communistes devraient se nourrir de l’échange collectif en partant des faits matériels du vécu du plus grand nombre donc en lien avec le monde du travail, par les travailleurs ceux qui expérimentent au quotidien les effets de l’exploitation capitaliste. Ce rôle revient aux communistes de la base qui doivent être exigeants avec leur direction et leur demander des comptes.

        N’étant plus au PCF je ne peux évaluer le rapport des forces au sein du Parti entre liquidateurs et révolutionnaires, mais le phénomène de la NUPES montre bien que les liquidateurs ont encore une grande force et qu’il faudra bien oser un jour poser la question de l’EXCLUSION.

        Les exclusions semblent être un tabou au sein du Parti, ça fait trop “stalinien”, mais c’est la direction liquidatrice du PCF qui fait fuir les communistes en opposition en les isolant, en les stigmatisant en les calomniant. Ces exclusions silencieuses sont de fait déjà à l’œuvre depuis des décennies au PCF, ayant fait fondre les effectifs sans que la stratégie ne soit remise en cause. Une double liquidation idéologique et dans la quantité des forces mobilisées; jusqu’à faire du PCF un groupuscule de la gauche désorienté.

        La direction n’a qu’un objectif la liquidation du PCF dans le PS hégémonique et tyrannique qu’est une structure de combat de la grande bourgeoisie la LFI. Depuis la montée en force de Mélenchon avec le référendum de 2005 aucune action n’a été menée pour contrer son influence, bien au contraire nous lui avons offert nos meetings où il a séduit nos militants, je ne me souviens pas en 2005 avoir débattu la présence de Mélenchon à notre meeting il nous a été imposé. L’Union de la Gauche nous a été vendue comme une possible victoire populaire, sans analyse concrète des actions des partis composantes de cette gauche libérale et anti communiste, dont le seul point commun est de s’opposer à la révolution. Cette liquidation du PCF dans cette union nous a été vendue comme une union populaire alors qu’il s’agit d’alliances entre caciques et que jamais le peuple n’a été invité à rejoindre les communistes, que les actions dans les entreprises ont été entravées pour plaire aux caïds du PS. C’est la triste réalité d’une action politique opportuniste et nuisible.

        La seule alliance à construire est celle avec le peuple, directe, sans intermédiaires, dans un Parti unique Communiste et Démocratique où les éléments révolutionnaires et réellement socialistes du peuple peuvent bâtir un projet socialiste renforcer leur outil et définir une stratégie de conquête du pouvoir et de combat contre toutes les composantes au service de la classe dominante la bourgeoisie et la déposséder du pouvoir. Le Léninisme nous a montré la voie et son efficacité, aux communiste de s’en ressaisir et l’actualiser sans perdre la boussole du socialisme réel et complet.

        Tout le reste n’est que folklore.

        Si les communistes du PCF sont encore en force de rétablir la situation ils doivent le faire d’urgence, sinon il faudra trouver un autre chemin qui risque d’être très long et nous n’avons pas de temps face aux menaces dont les pays de l’UE seront les principales victimes, l’impérialisme des USA ne verrait pas d’un mauvais œil de nous imposer une intensité d’exploitation extrême sous le contrôle de nos bourgeoisies nationales et de leurs chiens de guerre fascistes.

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        • Rouge Trégor
          Rouge Trégor

          Que faire, quand on n’est plus au PCF depuis des décennies ?

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  • Jean-Claude Delaunay
    Jean-Claude Delaunay

    Le texte de Pierre-Alain Millet est certainement excellent. Il indique qu’aujour’dhui, pour les membres du PCF ou les proches de cette organisation, il existe, en France, trois niveaux de la lutte des classes : 1) le niveau Macron, 2) le niveau Mélanchon, 3) le niveau Roussel-Laurent-Le Hyarric. C’est une approche implicite dans le texte de PAM.
     
    Il convient, à mon avis, de la rendre explicite et de travailler clairement sur cette triple base. Peu importe encore, à mon avis, la personne ou la personnalité de Roussel. Peu importe les scores, 5%; 2%, etc. Ce qui compte, ce sont les militants, hommes et femmes qui se sont engagés dans cette bataille. Ce sont ces camarades qui vont décider. En tout cas, c’est ainsi que, selon moi, on doit raisonner. Roussel et son équipe, ce sont des appareils, Laurent et ses accolytes, ce sont des appareils, Le Hyarric et ses potes, ce sont des appareils. La lutte des classes se mène avec des militants et non avec des appareils. Les membres des appareils suivront ou ne suivront pas les effets de la bataille que nous devons mener, ce sera leur affaire. A priori, personne n’est exclu. L’erreur est humaine. Les communistes, même dirigeants, peuvent se tromper. Cela ne veut pas dire que ces dirigeants doivent continuer à occuper les postes qu’ils ou elles occupent aujourd’hui.
     
    Mon hypothèse est que nous allons gagner si nous appelons les communistes, celles et ceux qui justement viennent de mener la bataille des présidentielles, à se battre. Il ne suffit pas que les bouches s’ouvrent. Il faut se battre. Je pense que le PCF a une histoire et encore une culture de combat, que nous devons sauver. Les écuries d’Augias doivent être assainies tout de suite. Il n’est plus possible d’attendre et de spéculer sur 150 petits progrès intermédiaires.
     
    Je vais écrire quelque chose que sans doute je ne devrais pas écrire. Chacun, chacune reconnaîtra la citation. Quand on se bat, on peut perdre. Mais si on ne se bat pas ou si on se bat trop mollement, on a déjà perdu. A supposer que nos adversaires l’emportent, nous savons quel sera leur destin. Ils sont déjà dans la fosse à purin. Ils s’y enfonceront un peu plus. Si nous perdons, l’idéal communiste ne va s’arrêter pour autant. Et puis je suis certain qu’on va gagner si on se donne l’élan théorique et politique de le faire, car les forces existent pour gagner. Nous devons gagner le Parti des Jours Heureux, ce que Roussel et ses copains n’ont pas compris ou, tout simplement, n’ont pas en tête.
     
     
     
     

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    • admin5319
      admin5319

      sans parti c’est du spontanéisme … ET UN PARTI C’est une organisation, de la théorie, une stratégie… lE cA¨PITAL A REUSSI A DETRUIRE LA FORCE MILITANTE COMME ALLEMAGNE et même plus qu’en allemagne et aux ETATS-UNIS.. lA FIN DU pcf c’est cette victoire là et elle est en bon chemin, parce que l’appel aux militants hors parti c’est le mouvement social démocrate de MELENCHON ou les gilets jaunes ou ^pire encore…
      AUTRE CHOSE est de préparer le congrès du parti avec des camarades comme VENISSIEUX et bien d’autres: il reste cet espoir là, il est mince parce que ceux qui auraient du aider ont saboté et renforcé l’opération melenchon, je parle de l’Anc, du PRCF et d’autres du même tonneau sans parler de gens devenus violemment anti parti… iLS me désespèrent plus que Roussel dont ils ont tout fait pour que la possibilité échoue…

      J’attends de voir les possibles mais il n’y aucun salut en dehors de l’existence d’un parti révolutionnaire… nOUS pourrons tous y contribuer et je donnerai comme vous mon avis sans songer jamais à reprendre ma carte mais je suis un cas particulier qui a pris trop de risques et qu’is ont réussi à “démonétiser”

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      • Jean-Claude Delaunay
        Jean-Claude Delaunay

        Votre raisonnement ne tient pas la route car il consiste à dire que pour construire un parti communiste, il faut qu’existe un parti communiste et que pour reconstruire le parti communiste français, il faudrait qu’existe un parti communiste. Mon hypothèse est que les gens qui se sont impliqués dans la bataille des présidentielles de façon militante ou qui, comme moi, ont soutenu le processus de cette reconstruction parfois de manière critique forment autre chose qe ce que l’on nomme aujourd’hui “le mouvement social” et qui ne sont, bien souvent, que des “double-clickeurs”. Pam a eu sur cette catégorie de citoyens une image heureuse et juste à mon avis; Un autre aspect de ces militants, toujours selon moi, est la souffrance qu’ils éprouvent, que j’éprouve, à voir le pays dans lequel on a appris à vivre, à marcher, à lire, à être autre chose qu’un animal, est en train de partir en fumée. Macron est ce type qui, sous l’impulsion des croquants qui le font vivre, est en train de détruire ce pays. Un président “jupitérien”, il va falloir trouver autre chose. Jupiter, tout compte fait, était un type marrant avec sa manie de courir la gueuse en se planquant de Vénus. Macron est une plaie, un cancer, un ennemi profond. On est communiste si on a un ancrage. Je suis ancré dans la culture française, dans ce que j’en ai compris, et dans ce que j’en retiens. Sans chauvinisme, j’aime la France. Les communistes aiment la France et bien des gens que Melanchon cherchent à séduire aiment aussi ce pays. Bref, pour en revenir à votre propos, je le refuse car il consiste à dire : “C’est foutu”, alors que non, il existe encore des forces pour redresser le navire. Et de toute façon, si ça l’est, foutu, le monde ne va pas s’arrêter de tourner. Le PCF est mortel, comme toute chose. Mais dans le monde existent d’autres forces, elles bien vivantes, qui luttent victorieusement contre la barbarie. Les nazis de Wahsington, de Kiev, de Londres, de Paris et de Berlin n’ont pas gagné, et même je crois bien qu’ils ont déjà perdu.

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        • admin5319
          admin5319

          jean claude admin 5139 c’est danielle Bleitrach …
          ET je vais te dire le fond que j’éprouve sans que cela te vise ni toi ni les participants de ce blog qui me sont un soulagement, un filet d’espoir :

          J’ai marre de ces individus qui après avoir soutenu les menées de l’OTAN, porté cocarde bleu et jaune des fascistes d’AZOV, contribué à la Russophobie ambiante maintenant tiennent des discours sur les deux impérialismes… j’ai l’impression d’un mauvais rêve : il y a eu la yougoslavie, l’Irak, la Libye et toujours ils ont bramé contre le méchant dictateur pour mieux appuyer l’OTAN et ses crimes… Et moi qui les mettait en garde, moi dont on peut reprendre tous les textes sans en changer une ligne j’étais la méchante, l’amie des tyrans… Ile m’ont censurée, diffamée et ils m’ont fait une telle réputation que les “bons camarades” qui n’ont jamais pipé mot pour me défendre reprennent mes textes et mes analyses sans me citer … Trop c’est trop, la nausée me prend quand je les vois porter cocarde des nazis financés et armés par l’otan … Je n’ai plus confiance en personne et je ne conseille à personne de voter pour qui que ce soit.
          Les trois clowns le pen, Mélenchon et MACRON se valent et ne méritent pas la moindre considération, pas un à qui confier mon malheureux pays.

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          • Rouge Trégor
            Rouge Trégor

            JC écrit : “Mon hypothèse est que nous allons gagner si nous appelons les communistes, celles et ceux qui justement viennent de mener la bataille des présidentielles, à se battre.”

            Mais c’est qui NOUS ?

            Les anciens du PCF n’ont pas la légitimité à lancer un tel appel. Et ceux qui comme à Vénissieux tiennent fermement le drapeau du socialisme ont un poids sinon insignifiant, quand même faible dans le parti tel qu’il est aujourd’hui.
            Personnellement je ne suis pas optimiste à moins d’un nouveau congrès de Tours,. Le congrès ordinaire verra la revanche des Laurentins qui feront tout pour avaliser la dissolution de ce qui reste du PCF dans cette nouvelle FGDS qu’est la NUPES.

          • pedrito
            pedrito

            Mais pourquoi s’acharnent-ils, les liquidateurs, à se fourvoyer dans ce combat de D(N)UPES qui ne servira qu’à retarder la libération de l’HOMME du carcan capitaliste impérialiste ?

          • Daniel Arias
            Daniel Arias

            J’ai une hypothèse liquider le PCF c’est échapper à la lutte des classes interne au Parti.

            Ils doivent à tout prix éviter d’avoir à répondre de leurs erreurs pendant trente ans, c’est pour quoi chaque militant qui ose demander des comptes ou contester l’autorité est immédiatement combattu par cette clique.

            Sur la nécessité d’un Parti Communiste majoritaire à gauche, un Parti Bolchevique (bolche = grand) nous pouvons comparer les sorts de la Russie et de l’Espagne, tout deux pays avec une forte paysannerie miséreuse.

            En Espagne à la victoire de la Seconde République un gouvernement molasson à peine social démocrate du côté institutionnel, un PCE né en 1919 dans les Asturies et le Pays Basque avec le mouvement de “los terceristas” ceux de la IIIe Internationale faible numériquement mais solide idéologiquement et l’immense masse “révolutionnaire” des anarcho-syndicalistes plus des mouvements trotskystes et socialistes bref un cocktail explosif et une division profonde des forces révolutionnaires contre une classe possédante, organisée dans l’internationale brune, sentant la menace communiste et anarchiste a lancé une répression sanglante non pas en 1936 mais dès 1934 contre les mineurs des Asturies. La commune des Asturies de 1934 donnant naissance à l’éphémèrement República d’Obreros y Campesinos d’Asturies dirigée et provoquée par les socialistes du PSOE en réponse à l’entrée de la droite au gouvernement (CEDA), ils n’avaient pas tiré les leçons de la Commune de Paris, l’Armée Rouge des Asturies sera écrasée dans le sang par un jeune officier de la République Francisco Franco.

            Le PCE tentera d’unifier la lutte contre le fascisme pendant la guerre arrivant à convaincre certains anarchistes comme ceux de la Brigade Durutti dont le chef sera abattu par un anarchiste pour avoir suivi les communistes dans un front uni.

            Par la suite les communistes seront exécutés ou emprisonnés.

            Santiago Carillo prendra la tête du PCE, à la suite de Dolores Ibárruri, ce socialiste né en 1915, fils de socialiste, dans la ville portuaire de Gijon aux Asturies berceau du communisme n’est entré au PCE qu’en 1936, le PCE avait déjà 17 ans d’existence, soit un communiste tardif malgré sa participation aux événements de 1934 comme membre des FNJS et son emprisonnement à la prison Modelo d’Oviedo.

            En 1962 les mineurs des Asturies vont lancer le plus grand mouvement social sous Franco aboutissant à plus de 300 000 grévistes en Espagne et 3 mois de grèves dans les Asturies. Ce mouvement était mené par plusieurs forces clandestines de gauche, communistes, socialistes, des catholiques progressistes et même une parti des phalangistes (bras armé des premières heures du franquisme) y a pris part. Ceci sans direction communiste.

            Les acquis ont été réel aux prix de quelques morts et de plus de 120 déportés dans les provinces alentour des Asturies. Une fois le calme revenu les éléments moteurs de cette grande grève étaient surveillés et toujours sous le couvert de “la loi de fuite” qui autorisait tout policier à abattre quiconque se met à courir devant eux.

            Bien que les communistes aient été actifs en 1962 ils étaient étroitement surveillés et infiltrés par la police politique, la grève s’est développée en silence dans la clandestinité par de jeunes militants non encartés et pas forcément tous communistes.
            Par contre ils avaient développé une organisation secrète efficace et des actions de solidarité caisses de grèves et organisation des femmes, cela était relativement facile par la tradition des mineurs et du peuple des Asturies. Les liens restaient fort dans la communauté impliquant même les petits commerçants et quelques curés, la solidarité était réelle.

            En 1962, les Comisiones Obreras CCOO étaient nées et cette année marquera au moins partiellement la fin d’une certaine violence franquiste.
            Une victoire partielle d’un mouvement ouvrier conscient mais sans Parti Communiste dominant. Cette immense grève ne se transformera pas en insurrection; la population espagnole commençant à voir quelques légères améliorations économiques il n’était pas question de relancer une guerre civile.

            À la mort de Franco, le PCE sera reconnu en échange de la reconnaissance du monarque héritier du trône par les armes de Franco. Santiago Carillo comme d’autres euros communiste finira par quitter le PCE.

            Le PCE entamera une normalisation pendant que de faibles groupes très minoritaires et sans assise populaire engageront la lutte armée PCE(r) et ETA au Pays Basque engagé dans une lutte d’indépendance. ETA fera sauter Carero Blanco le successeur de Franco.

            Le PCE aujourd’hui participe au gouvernement socialiste ui/podemos de Sanchez sans faire avancer les acquis sociaux des travailleurs espagnols subissant une inflation violente en particulier dans l’énergie.

            Le PCE semble aussi enfermé dans les mêmes discussions que chez nous mais peut être moins éloigné du socialisme que nous.

            En Espagne les conditions objectives, le niveau d’exploitation, étaient présentes pour une révolution de type soviétique mais le mouvement communiste s’est retrouvé en concurrence avec l’anarchisme et d’autres formes socialistes de gauche actives un syndicalisme divisé. Et comme ici confronté à un populisme d’extrême droite la “falange” quoique celui-ci aient mené réellement des actions sociales, certes pour gagner de l’influence. Les communistes n’ont pas su ou pu prendre la direction de la Révolution et unifier les forces dans une bataille disciplinée malgré la mobilisation réelle de milliers de militants de gauche dans toute l’Espagne.
            Lors de la Retirada ce seront près de 500 000 Républicains qui franchiront les Pyrénées, auxquels il faut ajouter les centaines de milliers de prisonniers et de morts; ceci pour donner la mesure de la mobilisation dans un pays de 26 millions d’habitants.

            Il faut faire attention aux mouvements de réunification fictifs.
            En Espagne déjà sous Franco la réunification nationale était un mot d’ordre, réunification sous le Roi et par Franco, réunification forcée sans contenu de classe de l’exploiteur et du prolétaire.
            Cette réunification est matérialisée sous le monument du Valle de los fallecidos où Républicains et Franquistes sont réunis, la guerre civile dépouillée de tout contenu de classe étant devenue un accident tragique de l’Histoire de la Couronne espagnole.
            Ce récit est parfois entretenu dans des publications où il n’y a plus de victimes du franquisme mais de la guerre civile, c’est ce qui en sort de également de Wikipédia si utilisée par nos collégiens. Les deux camps mis sur le même plan victimes uniquement de la GUERRE.

            Ces unions sans analyse de classe ni des contradictions ne font qu’apporter de la confusion parmi le peuple et du découragement laissant les portes ouvertes au fascisme.

            En France comme en Espagne nous sommes loin d’avoir les forces en présence de 1936 et surtout nous ne faisons rein pour devenir ce Parti Bolchevique nécessaire et abandonnons l’hégémonie aux pires opportunistes.

    • Xuan

      J’ai oublié dans mon post précédent de rappeler ce qu’on peut appeler le fascisme 2.0

      La déclaration de Ziouganov sur le combat contre le nazisme (et l’excellente vidéo sur le QG du bataillon Azov de Marioupol) nous concerne aussi. Pas seulement parce que la théorie de la guerre “inter-impérialiste” divise les partis communistes face à l’hégémonisme US, mais aussi parce qu’elle s’affiche jusque dans les pages de l’Humanité ou dans les déclarations de la CGT.

      En Ukraine et dans certains pays de l’est, le vent de décommunisation brise les statues en l’honneur des vainqueurs de Hitler. Ici les émission TV, ou les articles de presse contre Staline, ou bien les amalgames Poutine / Staline, ou encore les célébrations culturelles autour de Zelensky et des “résistants” d’Azov, nous indiquent que la guerre de l’hégémonisme US est de nature fasciste et anticommuniste.
      Et il est probable que les drapeaux rouges frappés de la faucille et du marteau arborés par l’armée russe dans le Donbass ont piqué au vif tous ces gens-là.
      Cette guerre vise aussi la Chine, même si l’extension de l’OTAN dans la Pacifique ne fait pas la Une des journaux.

      D’une certaine façon l’OPA du radis rouge participe à sa manière au vent de décommunisation

      Outre l’élan théorique et politique dont parle Jean Claude, nous devrions afficher nos symboles, comme un drapeau de ralliement. Après tout les liquidateurs n’ont demandé l’avis de personne pour imposer une déco de sapin de Noël à la place des symboles prolétariens de la faucille et du marteau.

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      • Philippe, le belge
        Philippe, le belge

        J’ai revisité ces symboles il y a quelques années, libre à vous d’utiliser ce dessin, (à titre non commercial, ça va de soi) ou pas.
        Mon nom ne doit pas être mentionné.

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  • Girard
    Girard

    “Et de toute façon, si ça l’est, foutu, le monde ne va pas s’arrêter de tourner” Jean-Claude Delaunay.

    Cela serait le moins pire si j’ose dire, cependant bien des réalités amènent à considérer que le monde pourrait s’arrêter de tourner. Nous sommes face à un capitaliste qui ne tient que par l’exploitation toujours plus poussée de la force de travail et des ressources de la planète. Nous sommes face à un nucléaire militaire aux mains de dirigeants pour qui «La guerre n’est qu’un prolongement de la politique par d’autres moyens” Clausewitz et cela face à des exploiteurs dont nous ne connaissons pas les limites dans la férocité. Quitte à scier la branche et l’arbre.

    Donc il y a urgence pour que le monde continue de tourner,même une urgence de tous les instants.

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  • Xuan

    Ça n’a pas traîné, il n’a même pas attendu l’anniversaire de l’enterrement de Jaurès :
    INVITÉ RTL – Guerre en Ukraine : “Ce qu’a fait Poutine est d’une gravité exceptionnelle”, affirme Mélenchon https://www.rtl.fr/actu/politique/invite-rtl-guerre-en-ukraine-ce-qu-a-fait-poutine-est-d-une-gravite-exceptionnelle-affirme-melenchon-7900156701

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    • gendre.dominique
      gendre.dominique

      monsieur Mélenchon ce qui est d’une gravité exceptionnelle c’est votre inconséquence en punissant illégalement la Russie. Ce sont les pauvres d’Europe qui vont le plus souffrir de vos honteuses conneries sans compter les famines qui touchent déjà le sud. Le suivisme dont font preuve tant d’idiots à la te^te des partis montre que le peuple français n’a aucune importance pour eux et cela monsieur est une définition du fachisme qui est devenu le vôtre entre autre. Ce qui est le plus frappant c’est que ces positionnements

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    • Xuan

      permettez-moi d’ajouter l’extrait de son intervention sous format texte, en rappelant à toutes fins utiles que l’intervention russe en Ukraine commence le 24 février, puisqu’il affirme qu’il ne savait rien le 1er mars. Sans autre commentaire, je crois qu’il démontre lui-même toute sa duplicité :

      https://www.rtl.fr/actu/politique/invite-rtl-guerre-en-ukraine-ce-qu-a-fait-poutine-est-d-une-gravite-exceptionnelle-affirme-melenchon-7900156701?fbclid=IwAR1SQCwIBVCLFYH7iymaYqBwXHRD57wnAxVuvVhHs4SsMjQoOWZuJG8ZUvs

      … « Quant à l’international. La Constitution prévoit que le chef de l’Etat négocie et signe les traités. Si ça avait été moi j’aurais négocié et signé les traités, donc je sais aujourd’hui que je ne peux pas faire de traités ni négocier de traités sans son accord donc je suis obligé de m’entendre avec lui.

      – Si le président de la République décide d’envoyer des armes en Ukraine, est-ce que vous premier ministre vous pourriez émettre nu avis différent et vous opposer à cette décision ou ce souhait du président de la République ?

      – M’y suis-je opposé quand on a envoyé les canons César ? Non. Alors pourquoi voudriez-vous que tout d’un coup je m’y oppose ?
      Je sais ce que je sais, ce que je pense…

      – A un moment donné vous aviez eu des réticences sur est-ce qu’il faut armer..

      – Non mais ça c’est des trucs de média, on n’écoute pas ce que les gens disent e ton fait des caricatures. Moi j’ai dit depuis le début faisons très attention pour ne pas apparaître comme des belligérants, c’est-à-dire comme ceux qui tout d’un coup entreraient en guerre contre la Russie. Le Président de la république a exactement la même préoccupation jusqu’à présent, il a toujours dit qu’il était pour la désescalade. Il y a peut-être des désaccords entre lui et moi parce qu’il se trouve qu’il est moins rigoureux que moi vis-à-vis des Poutine puisqu’il a dit qu’il ne fallait pas l’humilier. Si, moi je pense que ça ne me dérange pas de l’humilier parce que ce qu’il a fait est gravissime et que la Russie ne reviendra pas à la table de la société internationale normale tant que Monsieur Poutine, responsable de crimes de guerre, sera là. Voilà.

      – Vous trouvez Emmanuel Macron trop conciliant avec Vladimir Poutine ?

      – Non, c’est surtout que je trouve Monsieur Poutine plus violent que ce que beaucoup en ont dit jusque là. Ce qu’il fait est d’une gravité exceptionnelle et pour nous français spécialement, parce que nous nous étions juré, nous français, que si quelqu’un recommençait la guerre sur le continent nous ne l’accepterions pas et nous ne l’accepterions pas, c’est-à-dire que nous interviendrions. Et nous avons l’arme nucléaire. Nous sommes pris à revers. Cet homme a passé la frontière, tout cassé autour de lui, persécuté des populations civiles sans aucune raison autre que de les terroriser. Et qu’avons-nous fait ? Eh bien pratiquement nous avons pas fait grand-chose. Voilà. Et donc je pense que militairement …je parle, bon on a fait des choses, la répression économique, les sanctions, tout ça, mais militairement nous avons été mis au pied du mur sans savoir quoi faire. Et je trouve que cette situation est tellement grave que ç a mériterait qu’on rediscute de l’ensemble de nos outils de défense, et en particulier j’ai essayé de faire avancer le débat sur l’efficacité réelle de la dissuasion nucléaire. Je suis pour la dissuasion mais notre dissuasion nucléaire telle qu’elle fonctionne ne fonctionne plus parce qu’elle est repérable depuis l’espace. J’ai donc proposé qu’on transfère dans l’espace et par les moyens de l’espace les méthodes de dissuasion des français, aussi bien sur la toile numérique que par rapport aux installations à terre.

      – Mais est-ce que dans l’immédiat Jean Luc Mélenchon vous iriez plus loin encore dans l’aide aux ukrainiens, comme les américains qui viennent de décider d’un plan d’aide de quarante milliards ?

      – Mais eux ils ont la planche à billets alors évidemment ils appuient sur le bouton et ils donnent quarante milliards. Nous on ne peut pas donner quarante milliards, on n’imprime pas de la monnaie comme ça, les américains si, ils peuvent le faire, et vous verrez que ça va se retourner contre eux bientôt puisqu’une bonne partie de la planète commencent à dire qu’ils veulent échanger entre eux dans les monnaies nationales. C’est un autre sujet dont naturellement on ne parlera jamais parce que c’est un peu compliqué mais c’est juste la paix du monde qui est en cause dans cette affaire. Donc est-ce qu’il faut être plus dur ? Je pense que ce sont des discussions qu’on fait avec des informations dans les mains. C’est pas des choses qu’on déclenche sur les plateaux télé pour faire les nanars, allez on envoie des armes, on va faire ci, on va faire là..

      – Non mais…

      – Parce que la dernière fois que je me suis exprimé sur le sujet, de manière un peu décisive, je me suis trompé. Mais figurez-vous que je ne me suis pas trompé parce que j’étais mal levé ce jour-là, mais les services de renseignement français, les responsables politiques et militaires français avaient dit ah ben non ça craint pas, il ne passera pas la frontière. Et donc m’installant sur ce raisonnement et sur ces informations j’en avais déduis ni lui il passe la frontière ni les autres…

      – Mais vous vous étiez trompé personnellement sur Vladimir Poutine, sur l’homme ? est-ce que vous pouvez dire aujourd’hui voilà, je ne pensais pas qu’il était aussi belliqueux et qu’il était dans ces intentions-là ?

      – Je comprends pas il est responsable des actes qu’il pose

      – Est-ce que vous avez pu évoluer ? Voilà le 1er mars à l’Assemblée Nationale la décision de l’Union Européenne de fournir des armes à l’Ukraine vous l’aviez critiquée le 1er mars. Aujourd’hui vous nous dites : je peux entendre qu’on en livre.

      – Oui, mais c’était le 1er mars. Alors je sais bien que vous vous ne vous trompez jamais, et vous n’évoluez jamais dans vos raisonnements. Moi si. Le 1er mars et comme dans toute la période où j’ai cru les renseignements qu’on m’avait donnés, j’ai conclu que nous allions – d’abord qu’il ne rentrerait pas – sur la base des renseignements militaires, je vous signale que le responsable a été viré, hein, pour ça. Alors le malheureux il n’est peut-être pas si responsable que ça, mais en attendant, le responsable français du renseignement a été changé parce que ça fait la deuxième, que dis-je la troisième fois qu’on avance à l’aveugle. Par exemple les deux putschs qu’il y a eu au Mali, personne n’en savait rien avant, à part moi qui comprenait que la situation était dégradée. Là de même. Alors quand l’Union Européenne a dit on va fournir des armes, qui va fournir des armes ? Dans quelles conditions ? Jusqu’où on le fera ? Ecoutez il s’agit de la paix et de la guerre avec quelqu’un dont tout le monde dit par ailleurs qu’il se comporte comme un psychopathe, et qui d’ailleurs n’a pas hésité à nous menacer de guerre nucléaire. Alors moi, les numéros sur les plateaux et puis les grands chefs en Europe qui décident qu’on va aller faire la guerre ça ne me convient pas, je suis pour des discussions raisonnées en pesant exactement ce qu’on fait quand on a affaire à un personnage pareil. Vous avez vu dans quel état il a mis l’Ukraine ? Et avant ça la Tchétchénie ? Donc c’est pas un personnage dont on peut plaisanter ou dire il va comprendre que c’est une blague. »…

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    • gendre.dominique
      gendre.dominique

      Ce qui est le plus frappant c’est que ces positionnements avouent à quel point le fachisme s’est incrusté dans les pensées et ne provoque pas les réactions de rejet attendues. Les executifs de nombreux et me^me presque tous les pays d’europe ainsi que celui des USA ont déjà ce comportement ( renforcé par la pandémie et sa gestion ) et la présidente de la commission européenne non elue s’autorise des actes invraisemblables qui normalement devraient l’amener devant un tribunal. C’est pourquoi votre soit disant “dupes” vont provoquer une abstention record aux législatives! Je pense que tant que le peuple c’est à dire les travailleurs de ce pays ne seront pas reconnus rien n’apparaitra que la misère déjà là.

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      • admin5319
        admin5319

        “Nous avons besoin de cinq milliards de dollars par mois pour résister”, A lance Volodymyr Zelensky à Davos

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        • Marianne
          Marianne

          Après quoi la délégation chinoise, la seule à ne pas avoir applaudi, a quitté la salle.

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    • Daniel Arias
      Daniel Arias

      Oui c’est bien un socialiste comme Benito Mussolini a été socialiste également.
      Un imposteur.

      Quelle honte que les militants communistes aient pu se laisser berner par un tel personnage avec toute son Histoire et ses alliances avec les pires anti communistes qui soient les socio démocrates les fascistes ont le mérite de ne pas avancer masquer eux !

      D’après le lien RTL

      “La Russie ne reviendra pas à la table de la société internationale normale tant que monsieur Poutine, responsable de crimes de guerre sera là. Nous Français, nous nous étions jurés que si quelqu’un recommençait la guerre sur le continent, nous interviendrions. Cet homme a passé la frontière, tout cassé autour de lui, et nous n’avons pas fait grand chose”, a-t-il regretté. 

      Ce FASCISTE déguisé ose à mis mots appeler à la guerre “nous n’avons pas fait grand chose”!

      Marre de tous ces salauds qui insultent la résistance et nos héros !

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      • Xuan

        On s’en souvient tous, mais il n’est pas inutile de le rappeler, la trahison des sociaux-démocrates date du 4 août 1914, le jour même de l’enterrement de Jaurès.
        Après avoir – le 28 juillet – lancé son manifeste « À bas la guerre ! Vive la république sociale ! Vive le socialisme international ! », le groupe parlementaire de la SFIO vote à l’unanimité les crédits de guerre et l’état de siège restreignant les libertés.
        La CGT avait manifesté le 27 juillet contre la guerre. Le 4 août également Jouhaux annonçait son ralliement à l’Union Sacrée.

        Il est remarquable que l’interview de Mélenchon date du 22 mai, soit deux jours après la libération d’Azovstal, et la mise en ligne de vidéos montrant à tous la nature néonazie du bataillon Azov. Ce jour-là Julien Bayou [secrétaire EELV] expliquait sur France-Inter que si la NUPES arrivait au gouvernement, elle continuerait certainement les livraisons françaises d’armes lourdes (canons César) à Kiev.
        Ces deux réactions font face à la fois à l’échec du fer de lance de l’armée ukrainienne, et à la révélation de sa nature. Car Mélenchon ne peut absolument pas nier qu’il ignore la nature d’Azov maintenant.
        Il est clair qu’une nouvelle Union Sacrée vient d’éclore, au moment où la bourgeoisie en a particulièrement besoin face au peuple, et alors que les sanctions, le vol des avoirs, l’exclusion de SWIFT, etc. l’envoi des armes et des instructeurs échouent.
        Que feront les USA, l’Europe et notre pays maintenant ?
        Notre bourgeoisie est déjà assurée du soutien de Mélenchon à une escalade.

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