Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Inde interdit les exportations de blé

Non alignée, l’Inde fait une réponse très responsable aux demandes de sanctions explique l’article russe. On pourrait s’interroger non seulement sur les effets dramatiques de la sécheresse mais également sur les événements qui ont lieu au SRI LANKA proche, de terribles émeutes, des jacqueries d’un peuple qui n’en peut plus et qui à l’inverse de ce qui a eu lieu et a eu forcément une incidence sur la décision gouvernementale, les révoltes paysannes indiennes, dont nous avons longuement parlé et dans lesquels les communistes ont joué un rôle important en matière d’organisation et de stratégie. Il y était refusé un modèle du tout à l’exportation dominé par les secteurs monopolistes grugeant les paysans producteurs et privant le peuple indien de ressources, la sécheresse a démontré le bien fondé de ce grand mouvement. Si bien des pays refusent de s’impliquer dans les alliances de l’Otan, des USA et des puissances néo-coloniales, ce n’est pas par idéologie, c’est qu’ils subissent eux-mêmes les effets mortifères de la faim liées aux sanctions et interventions militaires des puissances néo-coloniales et refusent de poursuivre dans cette voie suicidaire, la Chine, la Russie qui bénéficie encore d’une aura internationale de l’URSS dans le tiers monde qui aspire à un développement ont une autre politique, aide sans exigence politique et de mœurs. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

photo : Un bus incendié après les manifestations au Sri Lanka, le 10 mai 2022, à Colombo. (PRADEEP DAMBARAGE / NURPHOTO / AFP)

“La crise des matières premières alimentaires entraîne des réflexes protectionnistes. Après la récente vague de chaleur qui a frappé le pays, l’Inde a décidé ce samedi d’interdire les exportations de blé. Et ce alors que le pays est le deuxième producteur de blé au monde, renforçant les craintes pour l’approvisionnement mondial en céréales déjà en difficulté depuis le début de l’invasion russe en Ukraine. Une décision vivement critiquée dans la foulée par les ministres de l’Agriculture du G7, qui jugent que cela ne ferait «qu’aggraver la crise».

«Si tout le monde commence à imposer de telles restrictions à l’exportation ou même à fermer les marchés, cela ne fera qu’aggraver la crise et cela nuira aussi à l’Inde et à ses agriculteurs», a déclaré le ministre allemand de l’Agriculture, Cem Özdemir, à l’issue d’une réunion avec ses homologues à Stuttgart.

«Nous appelons l’Inde à prendre ses responsabilités en tant que membre du G20», a-t-il ajouté en réaction à l’annonce de New Delhi. «Nous nous sommes prononcés contre des restrictions d’exportation et appelons à maintenir les marchés ouverts», a rappelé Özdemir.

Et même si l’Inde n’avait rien exporté plusieurs années de suite dans les années 2010, le pays devait envoyer à l’étranger 10 millions de tonnes de blé en 2022-2023, au lieu des 7 millions précédemment annoncés, une première depuis 2014. «Le rythme soutenu des exportations indiennes devrait se poursuivre en raison de ses stocks abondants et de la hausse des prix mondiaux», estime par ailleurs le département américain de l’Agriculture. Selon Reuters, ce dernier a par ailleurs fixé jeudi les stocks mondiaux de blé en fin de campagne pour la campagne 2022-2023 à 267 millions de tonnes, soit le niveau le plus bas depuis six ans, bien en deçà des estimations des analystes qui tablaient sur 272 millions. Cela pourrait augurer d’un prix mondial du blé toujours au plus haut.”

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