Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

The Sun révèle la présence à Borodyanka d’un officiel ukrainien portant un insigne nazi.

Il faut vraiment avoir envie de ne pas voir pour entretenir la fiction d’une armée ukrainienne démocratique et de vertueux dirigeants épris de paix et de liberté, mais le rideau se fissure et y compris les tabloïdes britanniques de temps en temps laissent entrevoir malgré eux des faits qui mettent en cause cette fiction. (notede danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

10 avril 2022, 01:59
Photo : The Sun/YouTube
Texte : Anton Nikitin

https://vz.ru/news/2022/4/10/1152987.html

L’analyste politique israélien Yakov Kedmi a attiré l’attention sur un reportage du journal britannique The Sun dans le village de Borodyanka, dans la région de Kiev, où l’on voit un officier du SBU (police secrète) portant un écusson de la division SS Galitchina (une organisation interdite en Russie).

“La presse britannique a mis en évidence des écussons intéressants du SBU dans la région de Kiev : ceux de SS Galizien*. Mais après tout, ce sont les néonazis apprivoisés de l’Occident, et ce n’est pas [le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep] Borrel qui va s’occuper du problème”, a écrit Kedmi sur sa chaîne Telegram.

Selon l’hebdomadaire «Voiennoe Obozrenie», le journal britannique The Sun a publié des images vidéo d’un service de prière pour les victimes dans le village de Borodyanka, district de Boutcha, région de Kiev, que les forces armées ukrainiennes auraient elles-mêmes repris sous leur contrôle (en réalité, les forces armées russes ont organisé d’elles-mêmes le retrait des unités des directions de Kiev et de Tchernigov).

Selon la publication, les images montrent un prêtre ukrainien (à en juger par son uniforme, il appartient à l’Institute of Uniate Chaplains, récemment créé) effectuant un service religieux sur les ruines de l’un des immeubles, entouré de plusieurs officiers du SBU. Le périmètre est bouclé par les forces de l’ordre et il y a plus de journalistes que de civils.

Mais, comme le souligne la publication, le plus gros bémol de l’équipe de tournage a sans doute été le fait qu’un officier du SBU portant le symbole de la SS Galizien (une formation nazie interdite en Russie) apparaissait constamment dans les séquences, ce qu’il est difficile de ne pas remarquer. Les propagandistes britanniques ont eux-mêmes noté la présence du néo-nazisme en Ukraine. Les lecteurs ont immédiatement attiré l’attention sur ce point : “Cela s’appelle un but dans son propre camp”, “Ils portent la SS Galizien sur le dos ? Vraiment ? Félicitations…”, “Je pensais qu’il n’y avait pas de nazisme en Ukraine”, “C’est terrible. Mais nous allons faire comme si nous n’avions rien vu, n’est-ce pas ?”.

La veille, l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoly Antonov, a déclaré qu’il était important d’atteindre les objectifs de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine.

Début mars, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que les racines du nationalisme ukrainien plongeaient dans l’histoire, notamment dans les activités d’organisations telles que l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN*, interdite en Russie). Comme le note la diplomate, après le début de la Grande Guerre patriotique, les nationalistes ont “organiquement rejoint” les forces de la Wehrmacht et des forces punitives ont été créées : “Nachtigal”, “Roland”, “Légion Souchko”, division SS “Galicia”, régiment “Brandenburg”, qui comprenait des nazis qui “souhaitaient la mort de la population russe (et parfois de toute population non ukrainienne) de l’ouest de l’URSS”. Leurs actions conjointes avec la Wehrmacht, les SS et l'”Abwehr”, a souligné le représentant du ministère des affaires étrangères, ont entraîné la mort de plus de 5 millions de personnes.

La division SS “Galitchina” a été créée à Lviv le 28 avril 1943 et a existé jusqu’à l’été 1944, lorsqu’elle a été vaincue par l’Armée rouge près de la ville de Brody. Les membres de “Galytchyna” ont commis des crimes contre des civils et ont participé à la destruction du village polonais de Guta Pieniacka, où plus de 500 personnes ont été tuées. Le tribunal de Nuremberg a jugé que les troupes SS, auxquelles appartenait Galitchina, étaient une organisation criminelle.

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Une maison en Russie dans une ville frontalière entre la République Démocratique de Donestk et la Russie a été bombardée par l’armée ukrainienne:
    https://youtu.be/X9iWDfgIlWU

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