Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

C’est une grande lutte

Réfléchissant à la décision controversée de la société chinoise Lenovo de soutenir une norme de système 5G américaine en 2016, Chen Xianyi décrit avec passion l’éthique socialiste résurgente de la Chine – encapsulée dans l’appel du PCC à la prospérité commune et l’insistance croissante des masses sur le rôle que le capital privé doit jouer dans la construction socialiste de la Chine.

27 JANVIERÉCRIT PAR CHEN XIANYI (陈先义)

TRANSLATED BY SUN FEIYANG

Le texte original sur Utopia 乌有之乡 peut être trouvé ici: 这是一场伟大的斗争. Chen Xianyi est un contributeur d’Utopia de l’Institut de recherche stratégique de Kunlun.


2021 restera dans l’histoire.

Avec tout ce qui se passe, la personne moyenne n’a peut-être pas encore réalisé à quel point 2021 a été extraordinaire, mais cela restera dans l’histoire. On ne s’en souviendra pas seulement à cause de la pandémie mondiale endémique, mais aussi parce que c’était l’année où les masses ont spontanément tenu ce qui est devenu connu sous le nom de « Grande discussion sur le critère de la vérité ». [1] La discussion portait ostensiblement sur le bien et le mal dans le contexte du transfert et de la privatisation des actifs appartenant à l’État, mais, au fur et à mesure que la discussion se poursuivait, elle est devenue un référendum théorique sur le bien et le mal en général, sur l’orientation de la réforme et du développement nationaux.

On a l’impression que ce n’est qu’hier que Lenovo a voté pour la proposition de Qualcomm à l’organisme mondial de normalisation 5G, forçant le chinois Huawei à quitter le jeu, laissant ainsi cette norme 5G particulière entre les mains des États-Unis. La colère nationale de 2020 est encore palpable aujourd’hui, semblable à la colère contre les « 21 revendications » de 1919. [2] La différence est qu’en 1919, ce sont les étrangers qui nous ont opprimés, alors que cette fois-ci, ce sont nos propres compatriotes qui nous ont fait entrer. Malheureusement, malgré la colère et la condamnation généralisées, aucune punition n’a été infligée à Lenovo pour avoir profité du peuple chinois tout en obéissant aux ordres de l’Occident. Au lieu de cela, Lenovo a continué d’être un porte-étendard de l’entreprise privée nationale, de 40 ans de « réforme et d’ouverture ». En fait, la critique de Lenovo a été décriée comme « une résurgence des forces d’ultra-gauche », et une déclaration de solidarité avec Lenovo a été signée par des centaines d’entrepreneurs bien connus. Ces efforts de relations publiques avaient pour but de faire taire le scepticisme généralisé à l’égard de Lenovo.

Ainsi, au milieu de la colère du public, le « bien et le mal » de cet incident sont tranquillement devenus de l’histoire.

Bien que le scandale Lenovo semblait être derrière nous, il s’avère que le mécontentement qu’il a déclenché dans les masses ne l’était pas.

Personne ne l’a vu venir, mais un jeune blogueur appelé « Mingde » a allumé un fusible sur le manteau de cette jeune histoire. Il a audacieusement exposé la vente d’incendie des actifs appartenant à l’État de Lenovo et a ramené l’affaire au premier plan. [3] Puis, à travers une série de vidéos, la célèbre commentatrice sociale Sima Nan a attiré l’attention de centaines de millions de personnes, transformant le scandale en un raz-de-marée de préoccupation et de solidarité nationales. [4] Plus tard encore, le professeur Zhang Jie a décrit les tenants et aboutissants de l’incident avec une rigueur scientifique et un esprit de recherche de la vérité, attisant la flamme pas moins que les rapports de Sima Nan. [5] Le résultat de tout cela a été qu’un esprit patriotique a alimenté un bombardement critique et des boycotts généralisés, et ainsi la moindre parcelle de la solidarité que des centaines d’entrepreneurs avaient théâtralement étendue à Lenovo a disparu.


L’inquiétude croissante de la population à l’égard de la direction des entreprises d’État et de toute résistance contre la marche vers la prospérité commune est maintenant imparable. C’est sans précédent.


Il n’y a pas si longtemps, il était inouï de remettre en question la « réforme et l’ouverture » ou les entrepreneurs privés nationaux. Ils étaient aussi inamovibles que le mont Tai, intimidant quiconque oserait dire « non » à Lenovo. Mais aujourd’hui, c’est différent. Même si cet incident particulier n’atteint pas une résolution satisfaisante, même s’il s’estompe de manière floue, le grand public est maintenant éveillé. L’inquiétude croissante de la population à l’égard de la direction des entreprises d’État et de toute résistance contre la marche vers la prospérité commune est maintenant imparable. C’est sans précédent. De la plus haute fonction gouvernementale aux étals dans les rues et les ruelles, les yeux de chacun sont grands ouverts et concentrés sur ces questions.

C’est une grande lutte.

C’est une lutte pour le bien et le mal et la base théorique de la réforme et de l’ouverture. Lenovo se retrouve à jouer ce rôle historique en raison de son insouciance, parce qu’il a renoncé à son caractère national. Lenovo pensait que le soutien d’un hégémon mondial comme les États-Unis signifiait qu’il s’en tirerait avec tout ce qu’il voulait. Lenovo pensait que s’il accrochait la grande bannière de « Réforme et ouverture » comme décoration, il pourrait piétiner la volonté et les lois de 1,4 milliard de personnes. Ils ont sous-estimé la perspicacité politique du peuple, leur capacité à distinguer le bien du mal sur des questions telles que le don d’ordinateurs à l’armée américaine, comme la vente au feu d’actifs de l’État, comme se prodiguer des salaires de 100 millions de yuans au milieu des appels du Parti à faire des efforts inlassables vers la prospérité commune, comme la façon dont ils ont retardé le développement de l’industrie de haute technologie du pays par la manipulation des politiques gouvernementales à des fins personnelles, comme leur coopération secrète indéfendable avec les États-Unis, etc. La litanie de scandales de Lenovo a tourné en dérision la généreuse tolérance qui leur a été accordée par 1,4 milliard de personnes.

C’est une grande lutte. C’est formidable parce que le peuple s’est spontanément levé pour défendre le marxisme et la pensée de Mao Zedong, et parce que le peuple a spontanément commencé à s’éduquer. C’est un mouvement marxiste d’auto-éducation. Le peuple, en particulier un grand nombre d’intellectuels, a commencé à relire Capital et à relire les œuvres classiques de l’économie politique marxiste. Ils avaient besoin de comprendre comment ces soi-disant théoriciens qui prétendent comprendre la théorie du capital et l’économie occidentale ont utilisé ces théories occidentales bizarres pour tromper notre peuple et notre société au cours des dernières décennies. Dans de nombreuses librairies, nous avons constaté que les gens ont commencé à chercher et à acheter des œuvres classiques du marxisme, en particulier les six livres que le président Mao a recommandés aux membres du PCC, y compris « Le Manifeste communiste », « Das Kapital » et « Critique du programme de Gotha » comme classiques représentatifs. Les gens cherchent des réponses à partir d’œuvres originales classiques. Le processus de lecture est aussi le processus d’auto-éducation des gens. Les gens ont progressivement compris que ces super-riches qui sont devenus des compradores monopolistiques ne sont plus nos compagnons de route. Ce qu’ils veulent faire, c’est mettre pleinement en œuvre la privatisation dans la Chine socialiste, afin de désintégrer et de détruire notre système socialiste.


Les gens ont progressivement compris que ces super-riches qui sont devenus des compradores monopolistiques ne sont plus nos compagnons de route. Ce qu’ils veulent faire, c’est mettre pleinement en œuvre la privatisation dans la Chine socialiste, afin de désintégrer et de détruire notre système socialiste.


C’est une grande lutte. C’est génial parce que les gens, à travers une série de révélations choquantes, ont vu à travers tout cela. Les compradores et leurs rêves de monopole ne se soucient pas du peuple. L’immense richesse ne leur suffit pas, ils veulent que la Chine adopte le système occidental, où les riches ont également un contrôle politique complet. Ils envient ce style de vie arrogant et extravagant, qui va au-delà même des modes de vie des Liu Wencai et Huang Shiren que nous avons autrefois supprimés. L’histoire nous enseigne que ces gens attendent simplement leur heure jusqu’à ce qu’ils puissent lancer une frappe décisive sur le domaine politique.

« Tolérance zéro », une récente série télévisée sur CCTV, a exploré un grand nombre d’affaires de corruption contre des responsables gouvernementaux tels que Sun Lijun. Il a montré que derrière chaque affaire de corruption officielle et de collusion, il y a un réseau massif de soutien financier et de coopération financé par les super-riches. Pour le dire franchement : les compradores et leurs bureaucrates sont nos ennemis. L’avenir de ce pays dépend de la victoire dans cette lutte.

C’est une grande lutte. C’est formidable parce que les enjeux sont élevés. Les gens comprennent les douloureuses leçons historiques de l’ex-Union soviétique et de l’Europe de l’Est; la promesse trompeuse de « l’évolution pacifique ». Aujourd’hui, il semblerait que le Comité central du PCC, avec le camarade Xi Jinping en son cœur, ait saisi le problème à la racine, mettant en avant l’objectif de la « prospérité commune » pour une nouvelle ère. Au fil du temps, il deviendra de plus en plus clair que la raison pour laquelle cet objectif a pris racine si rapidement dans le Zhejiang est que les défis auxquels il est confronté sont directement liés à l’avenir de ce pays et de son peuple dans son ensemble. Les compradores super-riches, et leurs bureaucrates, et les érudits qui leur fournissent tous une couverture théorique, tous détestent et craignent la « prospérité commune » avant tout. Comme leurs homologues aux États-Unis, ils détestent profondément cette poursuite. Comme l’a fait remarquer l’un des nombreux responsables américains : « Le peuple chinois s’enrichit, et ce sera un énorme désastre pour le monde ». Les super riches en Chine ne sont pas différents. Lorsque le Comité central a proposé l’objectif d’une « prospérité commune », ils ont paniqué et ont tout fait pour saboter la mise en œuvre de cette décision stratégique. Grâce à ces actions, des millions de personnes voient aujourd’hui clairement leur nature sinistre et leur cœur sombre.

Je crains qu’il ne s’agisse d’une lutte dans laquelle les citoyens chinois patriotes ne peuvent pas rester sur la touche. Parce que c’est une lutte contre une offensive antisocialiste totale, une lutte pour le grand rajeunissement de la nation chinoise, pour la réalisation du rêve du peuple chinois. Pour sortir victorieux de cette lutte pour défendre les grands principes du socialisme, nous devons nous unir comme un seul.


[1] « Two Whatevers » sur Wikipédia.  [web]   

[2] « 21 demandes » sur Wikipédia.  [web] 

[3] Les articles de Mingde 6 sur Lenovo listés ici 

[4] Sima Nan : https://en.wikipedia.org/wiki/Sima_Nan  

[5] Chaîne Youtube du professeur Zhang Jie

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1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Un capitaliste reste un capitaliste, qu’il soit chinois, américain, vietnamien ou autre ne change rien à son mode de fonctionnement qui est l’enrichissement par l’exploitation du travail des producteurs. Ceci a été démontré par K Marx et est clairement visible dans n’importe quelle comptabilité d’entreprise ou nationale. Nul besoin de revenir sur cette démonstration.

    Il n’y a aucune justification de compétence à maintenir cette caste de privilégiés, qu’ils soient petits ou gros. L’objectif est la socialisation complète de la totalité de la production, à partit de 2 travailleurs la forme juridique doit être la coopérative ou l’entreprise d’État.

    Le point cependant positif à mes yeux dans le capitalisme chinois est qu’il a endormi les capitalistes de l’empire qui par leur sentiment de supériorité ont crus pouvoir garder le contrôle.

    Pour savoir quand les communistes font du bon travail il suffit de voir leur popularité dans la presse Impériale: Gorbatchev le Saint, Xi Jinping le méchant.

    Tant que les communistes sont là pour le décor ils sont tolérés quand ils deviennent offensifs ils sont haïs.

    Toute entrave consistante au capitalisme est combattue sans relâche et la fin de ce processus ne peut être rien d’autre que le fascisme comme le montre la fascisation actuelle de l’occident en crise.

    Poutine sous la pression des communistes de Russie et du Donbass a agit énergiquement pour briser la militarisation de forces contenant des éléments nazis ukrainiens. Espérons qu’ils détruisent le bataillon Azov.

    Les soldats ukrainiens non nationalistes n’opposent pas de résistance à l’armée Russe.

    L’Ukraine sera probablement gagnante à retrouver sa zone historique celle de la bonne entente avec la Russie et une porte à l’Est chinoise.

    L’occident laissera crever le peuple ukrainien comme il l’a fait pour la Roumanie qui a vu ses ingénieurs formés sous le socialisme fuir.

    Faites un tour dans les CHU de France pour y trouver de nombreux médecins dont les pays ont eut à subir le droits de l’homme de l’occident venus du ciel dans les B52 ou les révolutions de couleurs sang. L’intégration des pays de l’Est s’est traduit par la destruction de l’industrie locale et le pillage des ressources et des forces.

    Les communistes d’Europe devraient tous dénoncer ce soutient des bourgeoisies occidentales pour un régime dont les forces militaires abritent des bataillons ouvertement nazis, adoreurs des SS allemands, qui rappelons le ont osez brûler vifs du nourrisson jusqu’aux vieillards, femmes enfants de tous ages dans les églises et granges en Europe, qui ont pendus des milliers de personnes sur les ponts et les routes, qui ont exterminé dans les camps de la mort des millions de personnes de la manière la plus odieuse qui soit. Nazisme qui a mis sous esclavage la moitié de l’Europe survivante avec le STO où le pillage des ressources agricole pour la race des seigneurs.

    On ne négocie pas et on ne discute pas avec les fascistes !

    CE NAZISME EST LE FILS DU CAPITALISME.

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