Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Vladimir Poutine dit qu’il a dû faire le taxi après la chute de l’Union soviétique

Il y a des choses que notre société, j’ose de moins en moins parler de civilisation, avec son babillage imbécile des médias refuse d’entendre, c’est tout ce qu’a subi la Russie en matière de désagrégation, reconstruction, la force de Poutine c’est de partager ça avec ses compatriotes, d’en savoir la gloire et les drames… Poutine est un conservateur, un capitaliste à la manière d’un De Gaulle, mais il sait que l’on ne revient pas en arrière et que lui et son peuple doivent se protéger face à ce dont le capitalisme occidental dans ses formes fascistes et impérialistes sont capables. (note et traduction de Danielle Bleitrach)

Le dirigeant russe dit qu’il est « désagréable de parler » de son travail de taxi à cette époque alors qu’il déplore la disparition de l’Union soviétique

Agence France-Presse in Moscow Lun 13 Déc 2021 03.36 GMT

Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’effondrement de l’Union soviétique avait marqué la fin de la « Russie historique », révélant qu’il avait conduit un taxi pour joindre les deux bouts après la chute de l’URSS.

Poutine, un ancien agent des services de sécurité du KGB de l’Union soviétique, a déjà déploré la chute de l’URSS, mais a déclaré cette fois que la désintégration il y a trois décennies restait une « tragédie » pour « la plupart des citoyens ».

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy

Les commentaires, rapportés dimanche par l’agence de presse officielle RIA Novosti, étaient des extraits d’un film à venir de la chaîne Channel One intitulé « Russie. Histoire récente ».

« Après tout, c’est quoi l’effondrement de l’Union soviétique ? C’est l’effondrement de la Russie historique sous le nom d’Union soviétique », a déclaré le dirigeant russe.

Fidèle serviteur de l’Union, Poutine a été consterné lorsqu’elle s’est effondrée, qualifiant un jour l’effondrement de « plus grand désastre géopolitique du 20e siècle ».

Putin behind the wheel of a cross-country vehicle while driving in Russia’s Siberian federal district in March
Poutine au volant d’un véhicule tout-terrain alors qu’il conduisait dans le district fédéral sibérien de Russie en mars. Photographie : Alexei Druzhinin/TASS

Poutine est sensible à l’expansion perçue des ambitions militaires occidentales dans les pays ex-soviétiques et la Russie a exigé la semaine dernière que l’OTAN abandonne officiellement une décision de 2008 d’ouvrir ses portes à la Géorgie et à l’Ukraine.

La fin de l’Union a entraîné une période d’instabilité économique intense qui a plongé beaucoup de gens dans la pauvreté, alors que la Russie nouvellement indépendante passait du communisme au capitalisme.

Une fontaine dans l’ancienne université technique de Gyumri, en Arménie

RIA-Novosti, rapportant des extraits du documentaire, a déclaré que Poutine avait révélé qu’il travaillait occasionnellement comme chauffeur de taxi pour augmenter ses revenus.

« Parfois, je devais gagner de l’argent supplémentaire », a déclaré Poutine.

« Je veux dire, gagner de l’argent supplémentaire en voiture, en tant que chauffeur privé. C’est désagréable d’en parler pour être honnête mais, malheureusement, c’était le cas. »

La Russie était le centre d’une Union soviétique qui s’est développée pour inclure 15 républiques allant des pays baltes à l’ouest à l’Asie centrale. L’homme soviétique s’est désagrégé mais quelque chose est en train de naitre qui ne peut ignorer cette histoire-là. Celle où la démocratie occidentale a pris le triple visage des assauts guerriers de la guerre dite civile alors que 14 puissances européennes s’étaient impliquées aux côtés de bandits devenue héros de la liberté contre le bolchevisme, celle de la saignée de la deuxième guerre mondiale, 26 millions de morts soviétiques, celle de la guerre froide et la ruée immonde vers l’est, le drame de la destruction de l’URSS, et aujourd’hui l’OTAN qui remet ça au nom des droits de l’homme et de la pseudo indépendance d’une Ukraine née d’un coup d’Etat baptisée révolution de couleur, des droits de l’homme, la misère, la haine de la Russie, l’autre soi-même et une jeunesse ukrainienne que l’on nazifie.

Print Friendly, PDF & Email

Vues : 104

Suite de l'article

1 Commentaire

  • Daniel Arias
    Daniel Arias

    Chute, disparition, désintégration : cela laisserai penser que la fin était inéluctable, déjà en germe, ne demandant qu’a se réaliser au sein de ce système socialiste particulier.

    C’est ce que l’on ressent en écoutant les média occidentaux, une fin naturelle par implosion.
    “Ah quoi bon suivre cette voie elle est condamnée. Le socialisme ne marche pas ! La preuve !”

    C’est aussi, à première vue, ce que l’on pourrait penser en observant la trajectoire du socialisme à la chinoise. Où finalement la meilleure stratégie serait de dompter les appétits bourgeois toujours présents dans les sociétés socialistes en cours de transformation.
    Cette voie est d’ailleurs adoptée par d’autres pays socialistes actuellement, Vietnam y compris partiellement à Cuba, comme dans la zone économique de Mariel.

    Après tout n’est-ce pas ce qui a également préoccupé Staline en analysant les problèmes économiques de l’URSS, de la collectivisation à la bureaucratisation de l’administration soviétique.

    Si ont remplace désintégration par destruction on introduit la volonté politique de détruire l’URSS et par conséquent la nécessité de trouver les coupables et les conditions de leur développement dans le système socialiste.

    Comment les esprits petits-bourgeois se sont-ils appropriés le pouvoir au centre des partis communistes et des administrations des pays socialistes ?

    Comment ces clans ont put retourner l’armée populaire contre le peuple et les communistes en Octobre 1993 ? Alors que celle-ci aurait du chasser les imposteurs et soutenir les manifestants.

    Que pourrait-on en tirer pour un projet de France socialiste ?
    Comment gérer la petite boourgeoisie élargie aux cadres et certaines classes moyennes, les détourner de leur soutient à la grande bourgeoisie ?

    Tout en gardant au centre du PCF les travailleurs, les seuls qui n’ont aucun intérêts à retomber entre les griffes de la grande bourgeoisie.

    Il me semble qu’il est important de réhabiliter les expériences socialistes passées tout en se modernisant.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.